Insee Conjoncture Bretagne ·
Juin 2024 · n° 49Bilan économique 2023 - Bretagne Un léger ralentissement de l’économie bretonne en 2023
En 2023, dans un contexte international instable et inflationniste, l’économie bretonne apparaît un peu moins dynamique qu’en 2022. La hausse du chiffre d’affaires des entreprises observée dans tous les grands secteurs est moins marquée en 2023. De même, l’activité mesurée par le nombre d’heures rémunérées progresse moins en 2023 que l’année précédente.
Pourtant, avec 16 300 emplois créés en un an, la Bretagne affiche la plus forte hausse de l’emploi salarié des régions métropolitaines. Le taux de chômage (6,1 % de la population active), bien qu’en légère hausse, reste à un niveau bas, bien inférieur au niveau national (7,5 %).
Par ailleurs, le déficit commercial de la région s’améliore grâce à une diminution des importations, les productions agricoles sont fortement valorisées, le secteur du tourisme reste dynamique grâce à une montée en gamme de l’offre d’hébergement et les immatriculations de véhicules repartent à la hausse. Enfin, la couverture énergétique de la Bretagne s’améliore et la production d’énergies renouvelables progresse nettement.
Mais la Bretagne doit aussi faire face à des indicateurs économiques moins favorables en 2023 : la création nette d’emplois salariés diminue par rapport à 2022 et le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 1,0 %, plus qu’en France. Le nombre de créations d’entreprises est en repli et celui des défaillances de nouveau en forte croissance. Enfin, la conjoncture est très dégradée dans la construction, avec une chute à la fois des autorisations de construction et des mises en chantier.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.
Chômage et politiques de l’emploi - En 2023, légère dégradation du marché du travail Bilan économique 2023
Agnès Palaric (Insee), Stéphane Moro (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)
En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 6,1 % de la population active fin 2023, en hausse de 0,4 point sur un an comme en France. Il est inférieur de 1,4 point au taux national (7,5 %) et reste le 2e plus faible des régions françaises, après celui des Pays de la Loire.
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans emploi), tout comme en catégorie A, B ou C (sans emploi ou ayant exercé une activité réduite, et tenus de rechercher un emploi), augmente de 1,0 % dans la région. Cette hausse annuelle est très marquée parmi les jeunes, en catégorie A (+7,4 %) comme en catégorie A, B ou C (+5,0 %), et impacte davantage les hommes que les femmes. Fin 2023, 44 % des demandeurs d’emploi le sont depuis plus d’un an. Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés diminue et le recours à l’apprentissage ralentit.
Insee Conjoncture Bretagne
No 49
Paru le :13/06/2024
- Le taux de chômage reste bas, malgré une légère hausse en 2023
- Après deux ans de forte baisse, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité rebondit
- Une hausse de la demande d’emploi globale un peu plus forte qu’au niveau national
- Les jeunes particulièrement touchés par la hausse de la demande d’emploi
- La demande d’emploi de longue durée se stabilise
- La hausse de l’apprentissage ralentit
Le taux de chômage reste bas, malgré une légère hausse en 2023
En Bretagne, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit à 6,1 % de la population active au 4e trimestre 2023 (figure 1). Il est en augmentation sur un an et sa hausse est identique à celle observée en France hors Mayotte (+0,4 point). Fin 2023, le taux de chômage en Bretagne est le 2e plus faible des régions françaises, après celui des Pays de la Loire (5,9 %). Il est inférieur de 1,4 point au taux national (7,5 %).
tableauFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Bretagne | France hors Mayotte | France métropolitaine | |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,5 | 9,0 | 8,7 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 9,3 | 9,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,6 | 9,1 | 8,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,9 | 8,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,3 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,3 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,0 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 6,8 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,6 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,6 | 9,0 | 8,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,7 | 8,1 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,5 | 7,9 | 7,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,4 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 5,9 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 | 7,2 |
2ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 5,9 | 7,3 | 7,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 5,7 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 5,7 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 5,8 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,5 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,5 | 7,3 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 1 – Évolution du taux chômage trimestriel
Au niveau infra-régional, le taux de chômage augmente en un an dans tous les départements bretons : de +0,2 point dans les Côtes-d’Armor à +0,5 point en Ille-et-Vilaine (figure 2). Avec un taux de chômage de 5,9 %, la population active bretillienne demeure toutefois la moins impactée, devant celles du Morbihan (6,0 %), du Finistère et des Côtes-d’Armor (6,4 %).
tableauFigure 2 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2023 T1 | 2023 T2 | 2023 T3 | 2023 T4 | Évolution 2023 T4 / 2022 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Côtes-d'Armor | 6,1 | 6,2 | 6,4 | 6,4 | 0,2 |
Finistère | 6,0 | 6,1 | 6,4 | 6,4 | 0,4 |
Ille-et-Vilaine | 5,3 | 5,5 | 5,8 | 5,9 | 0,5 |
Morbihan | 5,6 | 5,7 | 6,0 | 6,0 | 0,4 |
Bretagne | 5,7 | 5,8 | 6,1 | 6,1 | 0,4 |
France hors Mayotte | 7,1 | 7,2 | 7,5 | 7,5 | 0,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Dans les vingt zones d’emploi bretonnes, hormis celle de Carhaix-Plouguer, le taux de chômage est inférieur à celui observé au niveau national. Fin 2023, il est inférieur à 5,0 % dans deux zones d’emploi : celles de Vitré (3,9 %) et de Lamballe-Armor (4,7 %). Sur un an, les zones d’emploi de Lamballe-Armor et d’Auray présentent un taux de chômage stable, celles de Lannion et de Morlaix quasi stable (+0,1 point). À l’opposé, la hausse la plus forte s’observe dans la zone d’emploi de Ploërmel (+0,7 point).
Après deux ans de forte baisse, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité rebondit
En Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente de 1,0 % entre les 4es trimestres 2022 et 2023. Il s’établit en moyenne au dernier trimestre 2023 à 117 530 personnes, soit environ 1 200 inscrits de plus à France Travail (ex-Pôle emploi) en un an (figure 3). Ce rebond fait suite à deux années de fort repli (-16,0 % entre les 4es trimestres 2020 et 2021 et -7,8 % entre ceux de 2021 et 2022). Au niveau départemental, la hausse est particulièrement marquée en Ille-et-Vilaine (+4,0 %). Dans le Morbihan, elle est identique à celle de la région. Le nombre d’inscrits est quasiment inchangé dans le Finistère (-0,2 %). La tendance reste favorable dans les Côtes-d’Armor, qui enregistrent une baisse de 2,0 % du nombre d’inscrits en catégorie A. En France hors Mayotte, la diminution se poursuit à un rythme modéré en 2023 (-0,6 %).
tableauFigure 3 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2023 | Évolution 2023 T4 / 2022 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 114 560 | 60 020 | 46,8 | 51,1 | 1,8 | 1,7 |
Femmes | 130 000 | 57 510 | 53,2 | 48,9 | 0,3 | 0,3 |
Moins de 25 ans | 32 000 | 16 590 | 13,1 | 14,1 | 5,0 | 7,4 |
De 25 à 49 ans | 146 270 | 68 000 | 59,8 | 57,9 | 0,3 | 0,6 |
50 ans ou plus | 66 290 | 32 940 | 27,1 | 28,0 | 0,8 | -1,0 |
Inscrits depuis un an ou plus | 108 670 | nd | 44,4 | nd | -0,2 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 61 150 | nd | 25,0 | nd | -5,6 | nd |
Bretagne | 244 560 | 117 530 | 100,0 | 100,0 | 1,0 | 1,0 |
France hors Mayotte | 5 397 900 | 3 032 000 | 100,0 | 100,0 | 0,3 | -0,6 |
- nd : données non disponibles.
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) est également en hausse de 1,0 % sur un an. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie C (activité réduite longue, plus de 78 heures dans le mois) recule de 0,5 %, tandis que celui de demandeurs d’emploi de catégorie B (activité réduite courte, moins de 78 heures dans le mois) augmente de 4,1 %.
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Une hausse de la demande d’emploi globale un peu plus forte qu’au niveau national
Au total, le nombre d’inscrits tenus de rechercher un emploi (catégories A, B, C) progresse, comme dans la seule catégorie A, de 1,0 % entre les 4es trimestres 2022 et 2023, pour s’établir à 244 560 personnes fin 2023, soit 2 420 personnes de plus en un an. C’est également en Ille-et-Vilaine que la hausse est la plus forte (+2,5 %). Elle est proche de la moyenne régionale dans le Morbihan (+0,8 %). Dans les Côtes-d’Armor et le Finistère, le nombre de demandeurs d’emploi est stable. Au niveau national, l’évolution de la demande d’emploi des catégories A, B et C est de faible ampleur (+0,3 %).
Les jeunes particulièrement touchés par la hausse de la demande d’emploi
Au 4e trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) de moins de 25 ans s’accroît de 7,4 % par rapport au 4e trimestre 2022. La hausse annuelle est beaucoup moins élevée pour les personnes de 25 à 49 ans (+0,6 %), alors que celles de 50 ans ou plus bénéficient d’un repli de 1,0 %. Les plus jeunes avaient cependant le plus profité de l’amélioration du marché du travail les deux années précédentes (-29,7 % entre fin 2020 et fin 2022). Les hommes sont plus affectés que les femmes par l’augmentation de la demande d’emploi en catégorie A (+1,7 % contre +0,3 %).
La hausse annuelle de la demande d’emploi globale (catégories A, B, C) est très marquée pour les jeunes (+5,0 %). Elle l’est beaucoup moins pour les personnes de 25 à 49 ans (+0,3 %) et pour celles de 50 ans ou plus (+0,8 %). L’accroissement sur un an est plus sensible pour les hommes (+1,8 %) que pour les femmes (+0,3 %).
La demande d’emploi de longue durée se stabilise
Dans la région, après deux ans de fort repli, le nombre de demandeurs d’emploi de plus d’un an se stabilise en 2023 (-0,2 % entre les 4es trimestres 2022 et 2023). En baisse continue depuis le 1er trimestre 2021, il atteint au 1er trimestre 2023 son plus bas niveau depuis début 2015, avant de repartir à la hausse au cours des trois trimestres suivants. La part de ces demandeurs d’emploi de longue durée dans le total des demandeurs d’emploi en catégorie A, B ou C (44 %) recule de 0,6 point en un an. Le nombre de demandeurs d’emploi de très longue durée (2 ans ou plus) continue à diminuer en 2023 (-5,6 %).
Au niveau national, le repli du nombre de demandeurs d’emploi de plus d’un an perdure (-3,1 %). Leur part dans la demande d’emploi est comparable à celle de la Bretagne (44 %).
La hausse de l’apprentissage ralentit
Généralement ciblés sur les publics en difficulté sur le marché du travail, les outils de la politique de l’emploi prennent notamment la forme d’aides à l’emploi.
Parmi les contrats aidés, les parcours emplois compétences (PEC), les contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) et les contrats initiative emplois (CUI-CIE) sont en baisse de plus de 40 % sur un an en Bretagne (figure 4). Cette baisse est liée à la diminution de l’enveloppe allouée pour ces contrats. En revanche, l’insertion par l’activité économique (IAE) est en hausse (+3,2 %). En 2023, l’IAE mobilise en Bretagne 200 structures conventionnées par l’État, qui reçoivent à ce titre des aides financières. Le nombre de recrutements s’établit à 12 520. Fin octobre 2023, 5 730 personnes sont bénéficiaires de l’IAE, soit une hausse de 1,3 % par rapport à fin octobre 2022.
La réforme du 5 septembre 2018 apporte de profonds changements à la politique de l’alternance. L’objectif est d’orienter le demandeur d’emploi vers le bon parcours et d’utiliser toute la palette des dispositifs (PEC, IAE et alternance). Pour les jeunes notamment, la priorité est donnée aux formations longues, d’alternance ou aux dispositifs qui leur sont dédiés. Avec 40 230 nouveaux contrats d’apprentissage en 2023, la hausse se poursuit à un rythme ralenti (+1,3 %), après avoir plus que doublé entre 2019 et 2022 (+129,0 %). Dans le même temps, le nombre de nouveaux contrats de professionnalisation continue de diminuer en 2023 (-3,1 %). Il a presque été divisé par deux par rapport à 2019.
En 2023, 24 240 jeunes ont signé un engagement d’accompagnement, soit une hausse de 19,0 % sur un an. Dans la région, 7 670 parcours contractualisés d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) ont été contractés. Après avoir été divisé par deux en 2022, le nombre de bénéficiaires de ce dispositif diminue de 4,4 % en 2023. Cette baisse a été compensée par la montée en puissance du contrat d’engagement jeunes (CEJ) à partir du 1er mars 2022. En 2023, 16 570 entrées en CEJ ont été comptabilisées en Bretagne, soit 34,1 % de plus qu’en 2022 (entre mars et décembre). Au niveau national, l’augmentation atteint 35,2 %. Parmi ces entrées, sept sur dix sont des premières entrées.
tableauFigure 4 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bretagne
Type d'aide | 2022 | 2023 |
---|---|---|
Aides à l'emploi (p) | 60 755 | 60 154 |
dont contrats aidés (p) | 15 345 | 14 400 |
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 1 829 | 1 140 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) | 1 381 | 737 |
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) | 12 135 | 12 523 |
dont contrats en alternance | 45 410 | 45 754 |
Apprentissage | 39 708 | 40 228 |
Contrats de professionnalisation | 5 702 | 5 526 |
Accompagnement des jeunes | 20 380 | 24 243 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 8 024 | 7 672 |
Contrat d’engagement jeune | 12 356 | 16 571 |
dont premières entrées | 10 530 | 11 633 |
Emplois francs (p) | 551 | 575 |
- (p) : année 2023 provisoire.
- Note : extraction du 23/05/2024. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Activité partielle (chômage partiel)
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Catégories de demandes d'emploi établies par France Travail
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.
Chômeur (BIT)
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Contrat d'apprentissage
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Contrat de professionnalisation
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Contrat unique d'insertion / CUI
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Population en emploi
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Pour en savoir plus
(1) Dreets Bretagne, Ouvrir dans un nouvel ongletLe marché de l’emploi en Bretagne.
(2) Insee, Taux de chômage localisés, Chiffres-clés.
(3) Insee, Chômage, Tableau de bord de l’économie française.