Après le rebond observé en 2022, l’industrie connaît une moins forte progression de son chiffre d’affaires en 2023 (figure 1).

Cette progression, portée essentiellement par le sous-secteur de la fabrication de matériels de transport et le sous-secteur des équipements électriques et électroniques (figure 2), est la conséquence d’un effet prix, mais également d’un effet volume, comme l’illustre l’augmentation des effectifs dans ces sous-secteurs.

L’industrie connaît également des évolutions sous-sectorielles différentes en matière d’exportations. Même si elles sont globalement positives sur la période, notamment pour les matériels de transport, le sous-secteur des autres produits industriels enregistre cependant une chute significative de l’export .

Dans un environnement économique incertain, les investissements progressent bien moins que ce qui était anticipé (+8,2 % contre +23,8 %). Ils sont dynamiques dans l’industrie automobile et la construction navale, mais en net recul dans la fabrication des autres produits industriels. Ces investissements se répartissent à parts égales entre les investissements d’équipement et les investissements immobiliers, de façon hétérogène selon les sous-secteurs.

En 2022, dans un contexte d’amélioration de la situation sanitaire, les services marchands avaient réussi à maintenir une bonne progression du chiffre d’affaires. En 2023, cette progression ralentit (+4,5 % contre +8,2 % en 2022) (figure 3).

Cette hausse du chiffre d’affaires des services s’accompagne d’une hausse des prix de vente de 3,1 % en moyenne. Selon les sous-secteurs, la situation est variable, mais l’évolution est positive, sauf pour les agences immobilières (-21,4 %) et, dans une moindre mesure, pour l’information et communication (-3,7 %) (figure 4).

Cependant, la hausse des effectifs dans les services marchands est plus marquée qu’escompté (+4,8 % contre +2,4 % attendu). Des disparités sont cependant observées entre les sous-secteurs, la dynamique de recrutement étant particulièrement tirée par les activités de nettoyage courant des bâtiments (+12,2 %), ainsi que les activités informatiques et les services d’information (+12,0 %).

Concernant les investissements, après un léger recul en 2022 (-2,4 %), ceux-ci enregistrent une baisse beaucoup plus importante que prévue (-11,6 % contre -2,9 % attendu). Le sous-secteur « Transports et entreposage » affiche cependant des investissements en progression (+6,7 %).

En 2023, le chiffre d’affaires dans le bâtiment et les travaux publics (BTP) progresse au-delà des prévisions (+3,8 % contre -0,3 % attendu) malgré les difficultés du secteur (figure 5).

Le gros œuvre est particulièrement concerné par cette hausse de la production totale (chiffre d’affaires et production stockée), et ce en dépit d’une réduction des carnets de commandes et des chantiers de constructions neuves (figure 6).

Cette hausse s’accompagne d’un accroissement des effectifs plus important qu’attendu (+4,6 % au lieu de +1,1 %), ce qui traduit le poids d’un effet volume presque aussi important que l’effet prix dans le chiffre d’affaires.

Les entreprises du bâtiment investissent en 2023 de façon plus marquée que l’année précédente (+25,1 % contre +3,9 % en 2022). Toutefois, la situation est hétérogène selon les sous-secteurs, cette reprise des investissements étant portée par le sous-secteur des travaux publics et, dans une moindre mesure, par le second œuvre.