Portrait des professions Employés, ouvriers, cadres, artisans, agriculteurs…
Des professions intermédiaires de plus en plus nombreuses et féminisées
Virginie Forment, Joëlle Vidalenc (division Emploi, Insee)
Infirmières, assistantes sociales, professeures des écoles, commerciaux, comptables, contremaîtres, etc. : en 2018, plus d'une personne en emploi sur quatre occupe une profession intermédiaire. En près de 40 ans, leur part dans l'emploi total a régulièrement augmenté (+ 6 points depuis 1982), en lien avec l'élévation du niveau de qualification et la tertiarisation des emplois.
En 2018, les professions intermédiaires sont majoritairement occupées par des femmes (53 %) et des personnes diplômées du supérieur (62 %), notamment dans l'enseignement et la santé. Le recours au temps partiel est plus fréquent dans les professions les plus féminisées de l'enseignement et de la santé et marginal chez les techniciens et les contremaîtres et agents de maîtrise.
- En 2018, 7,0 millions de personnes exercent une profession intermédiaire
- Des assistantes de direction aux commerciaux, des infirmières aux professeures des écoles
- Un groupe désormais majoritairement féminin
- Plus de 25-49 ans que dans l'ensemble des emplois
- 62 % des professions intermédiaires diplômées du supérieur
- Davantage d'emplois salariés à durée indéterminée que pour l'ensemble des emplois
- Un recours au temps partiel très variable
- Des contraintes temporelles fortes pour les professions de la santé
En 2018, 7,0 millions de personnes exercent une profession intermédiaire
En 2018, en France, 7,0 millions de personnes en emploi au sens du BIT exercent une profession intermédiaire, soit 26 % de l'emploi total. Cette part a augmenté de 6 points depuis 1982 (figure 1). Ces personnes occupent des positions intermédiaires entre les cadres et les agents d'exécution, ouvriers ou employés, mais aussi des professions en situation d'intermédiation avec le public (enseignement, santé et travail social, par exemple).
tableauFigure 1 – Part des professions intermédiaires dans l’emploi total entre 1982 et 2018
Ensemble | Femmes | Hommes | |
---|---|---|---|
1982 | 19,5 | 19,8 | 19,2 |
1983 | 20,1 | 20,4 | 19,9 |
1984 | 20,5 | 20,9 | 20,3 |
1985 | 20,9 | 21,0 | 20,7 |
1986 | 20,9 | 21,1 | 20,8 |
1987 | 21,1 | 21,7 | 20,7 |
1988 | 21,0 | 21,8 | 20,5 |
1989 | 21,1 | 21,8 | 20,7 |
1990 | 20,7 | 21,1 | 20,4 |
1991 | 21,4 | 21,9 | 20,9 |
1992 | 21,4 | 22,2 | 20,8 |
1993 | 22,4 | 23,2 | 21,7 |
1994 | 22,1 | 22,9 | 21,5 |
1995 | 22,2 | 22,9 | 21,6 |
1996 | 22,1 | 22,8 | 21,4 |
1997 | 22,3 | 23,3 | 21,4 |
1998 | 22,3 | 23,4 | 21,4 |
1999 | 22,4 | 23,5 | 21,4 |
2000 | 22,3 | 23,8 | 21,1 |
2001 | 22,5 | 24,0 | 21,2 |
2002 | 22,8 | 23,9 | 21,8 |
2003 | 22,7 | 23,7 | 21,7 |
2004 | 22,9 | 24,2 | 21,9 |
2005 | 22,9 | 24,4 | 21,5 |
2006 | 22,9 | 24,5 | 21,4 |
2007 | 22,9 | 24,5 | 21,4 |
2008 | 23,5 | 25,0 | 22,2 |
2009 | 23,9 | 25,5 | 22,6 |
2010 | 24,1 | 25,9 | 22,5 |
2011 | 24,2 | 25,8 | 22,7 |
2012 | 24,4 | 26,2 | 22,8 |
2013 | 25,2 | 26,9 | 23,6 |
2014 | 25,5 | 27,2 | 24,0 |
2015 | 25,4 | 27,5 | 23,3 |
2016 | 25,8 | 28,2 | 23,6 |
2017 | 25,7 | 28,0 | 23,5 |
2018 | 25,7 | 28,3 | 23,4 |
- Lecture : en 2018, 28,3 % des femmes en emploi exercent une profession intermédiaire.
- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
- Source : Insee, enquêtes Emploi, séries longues sur le marché du travail.
graphiqueFigure 1 – Part des professions intermédiaires dans l’emploi total entre 1982 et 2018
Des assistantes de direction aux commerciaux, des infirmières aux professeures des écoles
Les professions intermédiaires regroupent sept catégories socioprofessionnelles. La plus importante, avec 29 % de l'ensemble des professions intermédiaires (figure 2), regroupe les professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises (assistantes de direction, comptables, commerciaux, etc.). Viennent ensuite, avec 23 %, celles de la santé et du travail social (infirmières, préparatrices en pharmacie, kinésithérapeutes, etc.).
tableauFigure 2 - Les professions intermédiaires en 1982 et 2018
1982 | 2018 | |
---|---|---|
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés | 19,5 | 14,4 |
Professions intermédiaires de la santé et du travail social | 14,8 | 22,7 |
Clergé, religieux | 0,8 | 0,2 |
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique | 8,4 | 6,5 |
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises | 23,1 | 29,4 |
Techniciens | 17,7 | 17,9 |
Contremaîtres, agents de maîtrise | 15,7 | 8,7 |
Ensemble des professions intermédiaires | 100,0 | 100,0 |
- Lecture : en 2018, les professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises représentent 29,4 % des professions intermédiaires.
- Champ : France hors Mayotte (France métropolitaine pour 1982), population des ménages, personnes en emploi, professions intermédiaires.
- Source : Insee, enquêtes Emploi 1982 et 2018.
graphiqueFigure 2 - Les professions intermédiaires en 1982 et 2018
Les techniciens (de l'industrie, du bâtiment et travaux publics, de la logistique ou de l'informatique, etc.) représentent 18 % des professions intermédiaires et les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés (incluant les formateurs, éducateurs sportifs ou assistants d'éducation) 14 %.
Deux catégories socioprofessionnelles comptent chacune un peu moins de 10 % des professions intermédiaires : les contremaîtres et agents de maîtrise (chefs de chantier, d'équipe, chefs de cuisine, etc ; 9 %) et les professions intermédiaires administratives de la fonction publique (secrétaires de mairie, médicales ou administratives, rédacteurs territoriaux, contrôleurs des finances et autres agents de catégorie B de la fonction publique ; 7 %).
Enfin, le clergé et les religieux représentent moins de 1 % des professions intermédiaires.
La composition des professions intermédiaires a évolué depuis 1982. La part des professions intermédiaires de la santé et du travail social a augmenté (+ 8 points), en raison notamment du vieillissement de la population, de même que celle des professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises (+ 6 points), sous l'effet de la tertiarisation de l'économie. À l'inverse, avec le repli des emplois industriels, la part des contremaîtres et agents de maîtrise a diminué (– 7 points).
Un groupe désormais majoritairement féminin
En 2018, les femmes en emploi exercent un peu plus souvent que les hommes une profession intermédiaire (28 % contre 23 %). Depuis 1982, la part des professions intermédiaires dans l'emploi total a continûment augmenté pour les femmes comme pour les hommes, mais plus rapidement dans l'emploi féminin.
Les femmes sont désormais majoritaires au sein des professions intermédiaires : elles sont 53 % en 2018, contre 41 % en 1982. Cette part varie cependant fortement, de 15 % en 2018 chez les contremaîtres et agents de maîtrise, jusqu'à 78 % parmi les professions intermédiaires de la santé et du travail social (figure 3a).
Plus de 25-49 ans que dans l'ensemble des emplois
En 2018, 66 % des personnes occupant une profession intermédiaire sont âgées de 25 à 49 ans, soit 5 points de plus que pour l'ensemble des personnes en emploi (figure 3b).
Les jeunes, et plus encore les seniors, sont moins présents au sein des professions intermédiaires que dans l'ensemble des emplois. Les professions intermédiaires administratives de la fonction publique se distinguent cependant : 42 % des personnes de cette catégorie ont 50 ans ou plus, contre 26 % pour l'ensemble des professions intermédiaires.
tableauFigure 3a – Structure par sexe des professions intermédiaires en 2018
Femmes | Hommes | Ensemble | |
---|---|---|---|
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés | 66,2 | 33,8 | 100,0 |
Professions intermédiaires de la santé et du travail social | 77,7 | 22,3 | 100,0 |
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique | 61,4 | 38,6 | 100,0 |
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises | 59,4 | 40,6 | 100,0 |
Techniciens | 16,5 | 83,5 | 100,0 |
Contremaîtres, agents de maîtrise | 15,3 | 84,7 | 100,0 |
Ensemble des professions intermédiaires | 53,1 | 46,9 | 100,0 |
Ensemble des emplois | 48,3 | 51,7 | 100,0 |
- Lecture : en 2018, les femmes représentent 77,7 % des professions intermédiaires de la santé et du travail social.
- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
- Source : Insee, enquête Emploi 2018.
graphiqueFigure 3a – Structure par sexe des professions intermédiaires en 2018
62 % des professions intermédiaires diplômées du supérieur
Les professions intermédiaires se caractérisent par un niveau de diplôme relativement élevé. En 2018, 62 % d'entre elles ont un diplôme du supérieur (de niveau bac +2 ou plus), soit 21 points de plus que pour l'ensemble des personnes en emploi (figure 3c). Cette part est plus élevée encore parmi les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés (81 %) et les professions intermédiaires de la santé et du travail social (78 %), ces métiers recrutant à un niveau d'études élevé. A contrario, les contremaîtres et agents de maîtrise, qui sont pour certains des ouvriers qui ont accédé au cours de leur carrière à des postes d'encadrement de premier niveau, ne comptent que 31 % de diplômés du supérieur.
Davantage d'emplois salariés à durée indéterminée que pour l'ensemble des emplois
Plus encore que pour l’ensemble des emplois, le salariat en emploi à durée indéterminée est la forme d’emploi la plus répandue parmi les professions intermédiaires (82 %, contre 74 % pour l’ensemble des emplois, figure 4). Cette part est plus faible pour les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés (74 %), notamment du fait des surveillantes et aides-éducatrices des établissements d’enseignement recrutées en contrat à durée déterminée. Elle l’est également pour les professions intermédiaires de la santé et du travail social (69 %), plus nombreuses à exercer une activité à leur compte (16 %, contre 6 % pour l’ensemble des professions intermédiaires), notamment chez les infirmières, rééducatrices et spécialistes de l’appareillage médical.
tableauFigure 4 – Statut d'emploi des professions intermédiaires en 2018
Indépendants | Salariés | Ensemble | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Emploi à durée indéterminée | Contrat à durée déterminée et missions d'intérim de trois mois ou plus¹ | Contrat à durée déterminée et missions d'intérim de moins de trois mois¹ | Apprentis, stagiaires, contrats aidés | |||
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés | 7,6 | 74,2 | 14,6 | 1,6 | 2,0 | 100,0 |
Professions intermédiaires de la santé et du travail social | 15,5 | 69,2 | 9,0 | 3,1 | 3,2 | 100,0 |
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique | 0,0 | 91,8 | 5,5 | 0,6 | 2,1 | 100,0 |
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises | 4,7 | 84,6 | 4,4 | 1,9 | 4,5 | 100,0 |
Techniciens | 2,3 | 87,7 | 4,8 | 2,1 | 3,0 | 100,0 |
Contremaîtres, agents de maîtrise | 0,0 | 94,9 | 2,3 | 0,9 | 2,0 | 100,0 |
Ensemble des professions intermédiaires | 6,4 | 81,5 | 6,9 | 2,0 | 3,2 | 100,0 |
Ensemble des emplois | 11,7 | 74,4 | 6,5 | 4,3 | 3,1 | 100,0 |
- 1. Hors apprentis, stagiaires, contrats aidés.
- Lecture : en 2018, 74,2 % des professeurs, instituteurs et assimilés sont salariés et en emploi à durée indéterminée.
- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
- Source : Insee, enquête Emploi 2018.
graphiqueFigure 4 – Statut d'emploi des professions intermédiaires en 2018
Un recours au temps partiel très variable
Les professions intermédiaires sont moins souvent à temps partiel (16 %, contre 19 % pour l’ensemble des personnes en emploi) ou en situation de sous-emploi (4 %, contre 6 %, figure 5). Le recours au travail à temps partiel est cependant très variable. Il est ainsi le plus répandu pour les catégories socioprofessionnelles très féminisées de l’enseignement (29 %), de la santé et du travail social (25 %). Il est en revanche peu fréquent pour celles où les hommes sont majoritaires (3 % pour les contremaîtres et agents de maîtrise et 6 % pour les techniciens). Au sein des professeurs des écoles, instituteurs et assimilés, le sous-emploi dépasse 15 % et concerne surtout les formatrices et animatrices de formation continue et les surveillantes et aides-éducatrices d’établissements d’enseignement.
tableauFigure 5 - Temps partiel et sous-emploi des professions intermédiaires en 2018
Part de temps partiel | Part du sous-emploi | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
Mi-temps ou moins | Entre 50 et 80 % | 80 % ou plus | Quotité non connue | Ensemble | ||
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés | 13,5 | 9,6 | 5,3 | 0,2 | 28,6 | 9,7 |
Professions intermédiaires de la santé et du travail social | 7,0 | 6,6 | 11,2 | 0,1 | 24,9 | 6,3 |
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique | 2,5 | 2,7 | 9,6 | 0,0 | 14,7 | 1,6 |
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises | 3,2 | 3,0 | 5,5 | 0,1 | 11,9 | 2,9 |
Techniciens | 1,7 | 1,0 | 3,1 | 0,1 | 5,8 | 0,9 |
Contremaîtres, agents de maîtrise | 0,6 | 0,7 | 1,7 | 0,0 | 2,9 | 0,5 |
Ensemble des professions intermédiaires | 5,0 | 4,2 | 6,3 | 0,1 | 15,6 | 4,0 |
Ensemble des emplois | 7,3 | 5,3 | 5,8 | 0,2 | 18,5 | 6,0 |
- Lecture : en 2018, parmi les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés, 13,5 % travaillent au plus à mi-temps, 28,6 % travaillent à temps partiel et 9,7 % sont en situation de sous-emploi.
- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
- Source : Insee, enquête Emploi 2018.
graphiqueFigure 5 - Temps partiel et sous-emploi des professions intermédiaires en 2018
Des contraintes temporelles fortes pour les professions de la santé
Les professions intermédiaires dans leur ensemble ont moins souvent des horaires atypiques : elles travaillent un peu moins que l’ensemble des personnes en emploi le samedi (33 %, contre 39 % ; figure 6), le dimanche (19 %, contre 21 %) ou de nuit (8 %, contre 9 %). Trois catégories socioprofessionnelles se distinguent toutefois. Les professeurs des écoles, instituteurs et assimilés, dont la majorité travaille en partie à domicile (préparation de cours, corrections), sont plus nombreux à travailler le samedi (49 %) ou le dimanche (34 %). L’organisation du travail dans le secteur de la santé induit également des contraintes temporelles, avec une part plus élevée de travail le samedi (46 %), le dimanche (31 %) ou encore de nuit (11 %). Dans l’industrie, l’appareil productif étant parfois utilisé en continu, le travail de nuit est plus fréquent parmi les contremaîtres et agents de maîtrise (15 %).
tableauFigure 6 – Travail le samedi, le dimanche, la nuit et à domicile des professions intermédiaires en 2018
Travail le samedi¹ | Travail le dimanche¹ | Travail la nuit² | Travail à domicile³ | |
---|---|---|---|---|
Professeurs des écoles, instituteurs et assimilés | 49,4 | 34,3 | 4,6 | 56,3 |
Professions intermédiaires de la santé et du travail social | 46,2 | 30,9 | 11,4 | 13,3 |
Professions intermédiaires administratives de la fonction publique | 18,8 | 12,3 | 6,4 | 9,7 |
Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises | 29,9 | 11,5 | 4,9 | 16,6 |
Techniciens | 17,1 | 9,0 | 8,5 | 9,3 |
Contremaîtres, agents de maîtrise | 28,6 | 15,4 | 15,2 | 7,7 |
Ensemble des professions intermédiaires | 33,3 | 19,3 | 8,0 | 19,1 |
Ensemble des emplois | 38,8 | 21,0 | 9,2 | 16,1 |
- 1. Au moins une fois durant les quatre dernières semaines.
- 2. Au moins une fois entre minuit et 5 heures du matin durant les quatre dernières semaines.
- 3. Au moins une fois durant les quatre dernières semaines alors que le lieu de travail n’est pas le domicile.
- Lecture : en 2018, 28,6 % des contremaîtres et agents de maîtrise ont travaillé au moins une fois le samedi durant les quatre dernières semaines.
- Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
- Source : Insee, enquête Emploi 2018.
graphiqueFigure 6 – Travail le samedi, le dimanche, la nuit et à domicile des professions intermédiaires en 2018
Sources
L’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT). Elle est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année, en France hors Mayotte. Chaque trimestre, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.) répondent à l’enquête. Les personnes décrivent leur situation vis-à-vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite « de référence ». Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (Estimations d’emploi). Sur quelques indicateurs, des séries longues, permettent d'avoir des séries cohérentes sur longue période, corrigeant des ruptures de série. Les séries longues de l'emploi par groupe social sont disponibles depuis 1982.
Par convention, les intitulés de profession cités dans cette publication sont accordés avec le genre majoritaire des personnes qui les occupe. Les intitulés de catégorie socioprofessionnelle sont eux cités au masculin.
Définitions
Emploi au sens du BIT : personne ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours de la semaine de référence ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité, etc.) et de durée.
Professions intermédiaires : les professions intermédiaires sont un des 8 postes agrégés (ou groupes socioprofessionnels) de la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles. Elles comportent 7 catégories socioprofessionnelles, qui se déclinent elles-mêmes en 116 professions dans la version de 2003 de la nomenclature. La liste des professions composant ce poste est consultable sur le site de l'Insee.
Sous-emploi : personne en emploi qui soit travaille à temps partiel, souhaite travailler davantage et est disponible pour le faire, soit a travaillé moins que d’habitude pendant la semaine de référence en raison de chômage partiel ou de mauvais temps.
Pour en savoir plus
« Activité, emploi et chômage en 2018 et en séries longues », Insee Résultats, juin 2019.
« Ouvrir dans un nouvel ongletPortraits statistiques des métiers 1982-2014 », Synthèse Stat' n° 19, Dares, avril 2016.
Sources
L’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT). Elle est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année, en France hors Mayotte. Chaque trimestre, environ 100 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en logement ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons, etc.) répondent à l’enquête. Les personnes décrivent leur situation vis-à-vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite « de référence ». Le niveau et la structure de l’emploi fournis par l’enquête Emploi peuvent différer de ceux obtenus à partir des sources administratives (Estimations d’emploi). Sur quelques indicateurs, des séries longues permettent d'avoir des séries cohérentes sur longue période, c'est-à-dire corrigées des ruptures de série. Les séries longues de l'emploi par groupe socioprofessionnel sont disponibles depuis 1982.
Pour les personnes ayant plusieurs emplois pendant la semaine de référence, les caractéristiques des emplois présentées ici se rapportent à l'emploi principal, c'est-à-dire à celui qui occupe le plus de temps ou, en cas d'égalité, à celui qui procure le plus de revenus.
Définitions
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles, dite PCS, permet de classer la population en fonction de la profession et d’une combinaison de variables définissant l’environnement de travail (le statut, le nombre de salariés, la position professionnelle et la nature de l’employeur). Elle comporte trois niveaux d'agrégation emboîtés : les groupes socioprofessionnels (une position), les catégories socioprofessionnelles (2 positions) et les professions (4 positions).
Cette nomenclature existe depuis 1982. Elle a été rénovée 2003 (PCS-2003) afin de regrouper des professions dont la distinction était devenue obsolète, et d'en éclater d'autres afin de tenir compte de l'apparition de nouveaux métiers ou de nouvelles fonctions transversales aux différentes activités industrielles. La rénovation de 2003 a laissé inchangés les premier et deuxième niveaux de la nomenclature.
Pour les personnes en emploi, la nomenclature propose six groupes socioprofessionnels : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprise, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers.
personne ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours de la semaine de référence ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité, etc.) et de durée.
Pour en savoir plus
« Activité, emploi et chômage en 2019 et en séries longues », Insee Résultats, juin 2020
Ouvrir dans un nouvel onglet« Portraits statistiques des métiers 1982-2014 », Synthèse Stat' n° 19, Dares, avril 2016