Bilan économique 2018 - Normandie
La Normandie poursuit sa reprise sur une pente douce
Dans un contexte de ralentissement de la croissance française, l’économie normande s’est bien comportée en 2018. Quel que soit le secteur d’activité (industrie, services ou BTP), le chiffre d’affaires des entreprises progresse, à un rythme toutefois modéré par rapport à 2017. Le commerce extérieur constitue pourtant un point noir. La remontée du prix du pétrole est en grande partie responsable de la détérioration du déficit commercial normand, qui dépasse 9 milliards en 2018.
En lien avec la croissance modérée de l’économie, l’emploi normand progresse. En 2018, notre région gagne près de 3 000 emplois (+ 0,3 % par rapport à 2017) ; cette hausse reste toutefois deux fois moins vive que celle observée en France (+ 0,6 %). Les effectifs de la quasi-totalité des grands secteurs d’activité augmentent, c’est le cas de l’agriculture (+ 1,2 %), l’industrie (+ 0,4 %), la construction (+ 0,7 %) et le tertiaire marchand (+ 0,6 %). Seule la dynamique du tertiaire non marchand reste négative avec une baisse significative de 1,6 %. Les tendances normandes sont les mêmes qu’au niveau national, avec une pente généralement moins favorable. À cet égard, l’industrie fait figure d’exception, l’augmentation normande s’avérant légèrement supérieure à celle de la France. En nombre, c’est le tertiaire marchand qui apporte la plus forte contribution à la hausse des effectifs normands avec un solde positif de 3 200 salariés.
À la fin de l’année 2018, le taux de chômage s’établit en Normandie à 8,7 %. Concomitamment à la hausse de l’emploi, la baisse du chômage s’est donc poursuivie en 2018 (- 0,2 %), à un rythme cependant beaucoup moins soutenu qu’en 2017 (- 1,1 %). Le taux de chômage régional atteint là son niveau le plus bas depuis une dizaine d’années. L’amélioration du marché du travail profite en premier lieu aux jeunes de moins de 25 ans et aux hommes. Au contraire, les femmes ne profitent que peu de cette embellie et les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans sont en légère augmentation. De même, la part des personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an ne cesse de croître, cette situation concernant aujourd’hui presque un chômeur sur deux.
Comme le marché du travail, la démographie d’entreprise montre une dynamique positive, le chiffre de plus de 22 000 entreprises créées en 2018 constituant même un record en Normandie. Mais, cette hausse spectaculaire est exclusivement portée par les entreprises individuelles et les micro-entreprises.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d'entreprise - Un niveau record de créations d’entreprise en 2018, porté par le micro-entreprenariat et l'entreprise individuelle Bilan économique 2018
Camille Hurard, Insee Normandie
En 2018, plus de 22 300 entreprises ont été créées en Normandie soit près de 20 % de plus qu’en 2017. Cette hausse spectaculaire est portée par le micro-entreprenariat et les entreprises individuelles tandis que les créations de société sont en léger repli. La dynamique concerne tous les secteurs d’activité et plus particulièrement ceux du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration. Dans le même temps, le recul du nombre de défaillances d’entreprise se poursuit.
En 2018, plus de 22 300 entreprises ont été créées en Normandie (figure 1). Ce niveau est le plus élevé depuis l’an 2000 et dépasse les niveaux historiques de 2009 et 2010, lors de la création du statut d’auto-entrepreneur. L’accélération des créations d’entreprise en Normandie est plus forte qu’en France métropolitaine (+ 19 % contre + 17 %). Elle est portée par les créations de micro-entreprise (+ 32 %), qui bénéficient de l’élévation des plafonds de chiffre d’affaires autorisés, mais aussi par celles d’entreprise individuelle (+ 24 %). Les créations de société sont, quant à elles, en léger repli (- 0,7 %).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Normandie
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 4 703 | 3 740 | 13 730 |
2011 | 4 950 | 3 610 | 10 857 |
2012 | 4 648 | 3 114 | 11 428 |
2013 | 4 546 | 4 427 | 9 405 |
2014 | 4 997 | 4 333 | 9 867 |
2015 | 5 075 | 5 440 | 6 784 |
2016 | 5 592 | 5 982 | 6 538 |
2017 | 6 004 | 6 230 | 6 553 |
2018 | 5 963 | 7 696 | 8 674 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Normandie

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Une embellie générale dans tous les départements
Les immatriculations d’entreprise progressent dans tous les départements normands (figure 2). C’est en Seine-Maritime et dans le Calvados que les hausses sont les plus fortes (+ 23 % et + 22 %). En Seine-Maritime, les créations d’entreprise individuelle et de micro-entreprise (+ 35 % chacune) compensent largement la baisse des immatriculations de société. Dans le Calvados et la Manche, les hausses concernent tous les types d’entreprise mais surtout les micro-entreprises (+ 43 % et + 25 %). L’Eure se distingue par une progression sensible des immatriculations d’entreprise individuelle (+ 27 %) tandis que les créations de micro-entreprise sont moins dynamiques qu’ailleurs et que celles de société sont en retrait. Dans l’Orne la progression des créations d’entreprise est inférieure à 10 %, malgré la plus forte hausse des enregistrements de société (+ 5 %). Cette faible progression s’explique par un recul, observé uniquement dans ce département, des créations d’entreprise individuelle. Les immatriculations de micro-entreprise y progressent cependant nettement (+ 25 %).
tableauFigure 2 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Créations en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 | |
Calvados | 0,8 | 19,1 | 42,9 | 5 764 | 22,1 |
Eure | -1,3 | 26,7 | 17,9 | 3 918 | 14,6 |
Manche | 0,1 | 12,7 | 25,4 | 2 484 | 12,4 |
Orne | 5,3 | -1,3 | 24,6 | 1 449 | 8,8 |
Seine-Maritime | -2,5 | 35,6 | 35,0 | 8 718 | 22,7 |
Normandie | -0,7 | 23,5 | 32,4 | 22 333 | 18,9 |
France entière | 1,6 | 20,0 | 27,5 | 691 283 | 16,9 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Une hausse dans tous les secteurs
Les immatriculations dans les secteurs regroupés du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration sont en très nette progression (+ 37 %). Cette hausse est liée à la très forte augmentation (+ 86 %) des créations de micro-entreprise (figure 3). C’est dans le Calvados que la progression de ces secteurs regroupés est la plus remarquable (+ 54 %) avec des créations de micro-entreprise qui ont plus que doublé (+ 130 %). Le secteur de l’industrie est également en net progrès (+ 31 %), notamment dans la Manche et en Seine-Maritime. Il s’agit du seul secteur bénéficiant d’une augmentation des créations de société. L’augmentation des immatriculations dans le secteur de la construction est plus modérée même si elle reste importante (+ 7 %). La hausse des créations de micro-entreprise y est plus mesurée et les immatriculations de société se réduisent. Dans l’Eure et la Manche, le nombre de créations dans ce secteur est stable entre 2017 et 2018.
tableauFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Normandie
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | -0,7 | 23,5 | 32,4 | 18,9 |
Industrie | 24,5 | 36,5 | 27 | 30,7 |
Construction | -3,5 | 15 | 12,5 | 7,1 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -0,1 | 43 | 85,8 | 37,2 |
Services aux entreprises | -3,1 | 20,3 | 16,7 | 9,9 |
Services aux particuliers | -0,9 | 4,9 | 20,4 | 11,8 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Normandie

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Des défaillances toujours moins nombreuses
Pour la troisième année consécutive, le nombre de défaillances d’entreprise baisse en Normandie comme en métropole (figure 4). Toutefois, ce recul s’effectue sur un rythme plus modeste que l’an passé (- 1,5 % contre - 6 %). Le département de la Manche est le seul qui n’en bénéficie pas (+16 % en 2018), et ce pour la deuxième année de suite.
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Normandie
Normandie | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 71,2 | 81,8 |
janv. 2006 | 70,9 | 81,1 |
févr. 2006 | 72,1 | 80,2 |
mars 2006 | 71,1 | 79,8 |
avril 2006 | 70,4 | 78,9 |
mai 2006 | 68,5 | 78,3 |
juin 2006 | 68,6 | 77,9 |
juil. 2006 | 69,5 | 77,9 |
août 2006 | 69,1 | 78,1 |
sept. 2006 | 69,6 | 78 |
oct. 2006 | 69,1 | 78,4 |
nov. 2006 | 70,2 | 78,9 |
déc. 2006 | 70,2 | 79,4 |
janv. 2007 | 71,4 | 80,1 |
févr. 2007 | 70,4 | 81,2 |
mars 2007 | 71,9 | 81,9 |
avril 2007 | 71,7 | 82,5 |
mai 2007 | 73,3 | 82,9 |
juin 2007 | 72,6 | 83,6 |
juil. 2007 | 73,7 | 84,5 |
août 2007 | 74,6 | 84,5 |
sept. 2007 | 74,6 | 84,5 |
oct. 2007 | 75,5 | 85,3 |
nov. 2007 | 75,2 | 85,1 |
déc. 2007 | 74,4 | 85,1 |
janv. 2008 | 74,2 | 85,1 |
févr. 2008 | 75,5 | 85,5 |
mars 2008 | 74,6 | 85,2 |
avril 2008 | 76,1 | 86,4 |
mai 2008 | 77,1 | 86,2 |
juin 2008 | 77,6 | 86,2 |
juil. 2008 | 77,2 | 86,6 |
août 2008 | 76,7 | 86,8 |
sept. 2008 | 78 | 88,1 |
oct. 2008 | 78,6 | 89,2 |
nov. 2008 | 79,6 | 90,2 |
déc. 2008 | 82,5 | 92,1 |
janv. 2009 | 85,1 | 93,4 |
févr. 2009 | 86,2 | 94,8 |
mars 2009 | 89,9 | 97,6 |
avril 2009 | 94,5 | 98,9 |
mai 2009 | 94,2 | 100,4 |
juin 2009 | 97,6 | 101,8 |
juil. 2009 | 98 | 103 |
août 2009 | 98,1 | 103,7 |
sept. 2009 | 99 | 105 |
oct. 2009 | 100 | 104,7 |
nov. 2009 | 100,8 | 105,1 |
déc. 2009 | 100,5 | 104,8 |
janv. 2010 | 100,1 | 104,8 |
févr. 2010 | 100,3 | 104,8 |
mars 2010 | 100,3 | 104,8 |
avril 2010 | 98 | 103,8 |
mai 2010 | 98,2 | 103,7 |
juin 2010 | 98 | 103,7 |
juil. 2010 | 99,6 | 103 |
août 2010 | 100,4 | 103,1 |
sept. 2010 | 101,4 | 102,1 |
oct. 2010 | 101,3 | 101,3 |
nov. 2010 | 100,4 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 99,8 | 100,1 |
févr. 2011 | 101,8 | 100 |
mars 2011 | 101,2 | 99,4 |
avril 2011 | 101,8 | 99 |
mai 2011 | 103 | 100,3 |
juin 2011 | 101,4 | 99,3 |
juil. 2011 | 100,1 | 98,7 |
août 2011 | 101 | 98,7 |
sept. 2011 | 100,4 | 98,4 |
oct. 2011 | 100,1 | 98,5 |
nov. 2011 | 100,8 | 98,8 |
déc. 2011 | 101,3 | 98,6 |
janv. 2012 | 103 | 99,4 |
févr. 2012 | 101,1 | 99,4 |
mars 2012 | 101 | 98,7 |
avril 2012 | 100,2 | 99 |
mai 2012 | 100,1 | 97,6 |
juin 2012 | 100,2 | 97,6 |
juil. 2012 | 102 | 99 |
août 2012 | 102,2 | 98,8 |
sept. 2012 | 101,4 | 98,4 |
oct. 2012 | 101,9 | 100 |
nov. 2012 | 102,6 | 100,1 |
déc. 2012 | 103,4 | 101,3 |
janv. 2013 | 103,1 | 101 |
févr. 2013 | 102,5 | 100,8 |
mars 2013 | 102,4 | 100,6 |
avril 2013 | 104,2 | 101,8 |
mai 2013 | 103,8 | 102 |
juin 2013 | 105,3 | 102,4 |
juil. 2013 | 105,1 | 103,1 |
août 2013 | 104,5 | 103 |
sept. 2013 | 107,2 | 103,8 |
oct. 2013 | 108,5 | 103,8 |
nov. 2013 | 109,5 | 103,6 |
déc. 2013 | 108,4 | 103,6 |
janv. 2014 | 109,5 | 103,8 |
févr. 2014 | 112,7 | 104,8 |
mars 2014 | 110,9 | 104,8 |
avril 2014 | 111,4 | 105 |
mai 2014 | 111 | 104,5 |
juin 2014 | 110,5 | 104,7 |
juil. 2014 | 111,3 | 104,7 |
août 2014 | 113,1 | 104,7 |
sept. 2014 | 111,7 | 105 |
oct. 2014 | 111,7 | 104,8 |
nov. 2014 | 110,9 | 104,9 |
déc. 2014 | 112,6 | 103,4 |
janv. 2015 | 112,1 | 103,9 |
févr. 2015 | 111,1 | 103,8 |
mars 2015 | 114,5 | 105,6 |
avril 2015 | 114,6 | 105,7 |
mai 2015 | 112,3 | 103,5 |
juin 2015 | 114,2 | 105 |
juil. 2015 | 114,8 | 104,5 |
août 2015 | 112,5 | 104,1 |
sept. 2015 | 113,7 | 104,3 |
oct. 2015 | 113,2 | 102,9 |
nov. 2015 | 113,5 | 103,2 |
déc. 2015 | 113,7 | 104,4 |
janv. 2016 | 111,8 | 103,2 |
févr. 2016 | 111,9 | 102,6 |
mars 2016 | 110,6 | 101,2 |
avril 2016 | 108,9 | 100,2 |
mai 2016 | 112 | 102,6 |
juin 2016 | 110,1 | 101,2 |
juil. 2016 | 108,7 | 99,7 |
août 2016 | 109,1 | 99,6 |
sept. 2016 | 105,8 | 98,6 |
oct. 2016 | 105,9 | 98,3 |
nov. 2016 | 105,6 | 97,8 |
déc. 2016 | 102 | 96,2 |
janv. 2017 | 102 | 95,9 |
févr. 2017 | 100,2 | 95 |
mars 2017 | 100,2 | 94,8 |
avril 2017 | 99,1 | 93,6 |
mai 2017 | 98,7 | 93,5 |
juin 2017 | 97,8 | 92,4 |
juil. 2017 | 97,1 | 92,1 |
août 2017 | 97,4 | 92,1 |
sept. 2017 | 95,8 | 91,1 |
oct. 2017 | 94,4 | 90,7 |
nov. 2017 | 93,2 | 90,1 |
déc. 2017 | 95,4 | 90,4 |
janv. 2018 | 95,6 | 89,6 |
févr. 2018 | 96 | 89,1 |
mars 2018 | 95,7 | 88,1 |
avril 2018 | 96,5 | 88,3 |
mai 2018 | 96 | 87,4 |
juin 2018 | 93,8 | 87,5 |
juil. 2018 | 93,9 | 87,9 |
août 2018 | 94,5 | 88,3 |
sept. 2018 | 95,2 | 88,6 |
oct. 2018 | 96 | 89,5 |
nov. 2018 | 96,3 | 89,4 |
déc. 2018 | 93,9 | 89,5 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Normandie

- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
Les défaillances diminuent dans les secteurs de la construction, du commerce / transports / hébergement / restauration et des services aux particuliers. En revanche, elles augmentent en 2018 dans l’industrie et les services aux entreprises, après un repli en 2017 (figure 5).
tableauFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Normandie
Normandie | France entière | |
---|---|---|
Ensemble ¹ | -1,5 | -0,9 |
Industrie | 9,9 | 0,1 |
Construction | -1,4 | -2,5 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -5,7 | -1,2 |
Services aux entreprises | 9,6 | 2,9 |
Services aux particuliers ² | -6,3 | -1,5 |
- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Normandie

- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
Tableau de bord de la conjoncture régionale
Gourdon H., « Les créations d’entreprises en 2018 », Insee Première n°1734, janvier 2019