Bilan économique 2018 - Île-de-France
L’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en
fin d’année
Après une année 2017 particulièrement favorable, 2018 reste bien orientée malgré
un léger fléchissement en fin d’année. Dans un contexte national marqué par une reprise
de la croissance économique, les indicateurs franciliens sont dans l’ensemble au vert.
Avec 64 800 créations nettes d'emplois en 2018, un taux de chômage au plus bas depuis
10 ans (7,6 % au quatrième trimestre 2018), le marché du travail reste dynamique.
Les créations d’entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 2010. Dans la construction,
les mises en chantier restent à un niveau élevé même si elles diminuent de 7,9 % par
rapport à 2017. Enfin, la fréquentation touristique bat des records, malgré les mouvements
sociaux qui ont touché la capitale en toute fin d’année.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie des entreprises - 2018, une année record pour la création d’entreprises Bilan économique 2018
Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion
En 2018, la création d’entreprises progresse fortement dans tous les départements franciliens, profitant surtout aux micro-entrepreneurs et aux entreprises individuelles classiques. Le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration est le plus dynamique. Cependant, le nombre de défaillances augmente aussi en 2018, alors qu’il avait baissé en 2017.
Insee Conjoncture Ile-de-France
No 25
Paru le :06/06/2019
En 2018, 212 000 entreprises sont créées en Île-de-France dans les secteurs marchands non agricoles, soit 33 500 entreprises de plus qu’en 2017. Le nombre total de créations d’entreprises augmente ainsi de 18,8 % en un an (+ 16,9 % au niveau national), une progression inédite depuis 2010. Cet accroissement est essentiellement dû à l’augmentation du nombre de micro-entrepreneurs et d’entreprises individuelles classiques. Les créations de sociétés progressent en effet beaucoup plus modérément (+ 3,0 % en 2018, contre + 1,6 % au niveau national). Le rythme des créations d’entreprises continue d’accélérer en Île-de-France depuis 2014, année où ces créations ont renoué avec la croissance.
Le micro-entreprenariat attire de nombreux créateurs
En 2018, 113 300 nouveaux micro-entrepreneurs sont enregistrés en Île-de-France, ce qui représente plus de la moitié des créations d’entreprises franciliennes (figure 1). Ces immatriculations progressent très fortement par rapport à 2017 (+ 30,3 %), à un rythme un peu plus soutenu qu’à l’échelle nationale (+ 27,5 %). Ainsi, le nombre de créations atteint son plus haut niveau depuis la mise en place du régime en 2009 et ne cesse de progresser depuis 2016. Le fort engouement pour cette catégorie de création peut notamment s’expliquer par la mise en place de nouveaux dispositifs depuis le 1er janvier 2018, qui prévoit notamment l'augmentation des plafonds de chiffres d’affaires. Ces nouvelles mesures favorisent l’accès au régime fiscal simplifié du micro-entrepreneur, contribuant à modérer le nombre de nouvelles sociétés. Toutefois, les créations d’entreprises individuelles classiques (30 200 dans la région) sont également en forte augmentation, de 21 % par rapport à 2017, au même rythme qu’au niveau national.
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Île-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 50 928 | 15 061 | 84 390 |
2011 | 52 053 | 13 459 | 67 667 |
2012 | 50 158 | 12 909 | 71 760 |
2013 | 50 612 | 15 303 | 67 649 |
2014 | 54 381 | 15 151 | 72 190 |
2015 | 57 721 | 19 267 | 66 634 |
2016 | 64 057 | 22 278 | 75 820 |
2017 | 66 585 | 24 983 | 86 932 |
2018 | 68 550 | 30 228 | 113 271 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Île-de-France
Les créations progressent dans tous les secteurs
En 2018, le nombre de créations d’entreprises augmente dans tous les secteurs d’activité, en particulier dans le commerce, transport, hébergement et restauration, avec 15 100 entreprises de plus par rapport à 2017, ainsi que dans les services aux entreprises (13 700 entreprises de plus en un an) (figure 2).
Le dynamisme des créations est à relier à l'intérêt porté pour le statut du micro-entrepreneur (11 000 créations supplémentaires par rapport à 2017 dans chacun de ces deux secteurs). La part des micro-entrepreneurs dans l’ensemble des créations des services aux entreprises représente presque 73 % en 2018. Ceci peut s’expliquer par la prépondérance des activités numériques et récréatives dans ce secteur en Île-de-France, qui se prête bien à ce type de régime.
Le secteur de la construction poursuit sa dynamique (+ 13 900 créations), porté par les entrepreneurs individuels (+ 30,3 % par rapport à 2017) et les micro-entrepreneurs (+ 16,4 % en un an). Dans l’industrie, bien qu’il soit faible dans l’absolu (4 800 entreprises), le nombre de créations a progressé de 13,8 %.
tableauFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 3 | 21 | 30,3 | 18,8 |
Industrie | -5,5 | 26,4 | 29,5 | 13,8 |
Construction | -1,6 | 30,3 | 16,4 | 6,7 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 2,5 | 35,1 | 48,4 | 28,2 |
Services aux entreprises | 5,2 | 10,5 | 27,7 | 17,3 |
Services aux particuliers | 0,8 | 3,4 | 16,5 | 11,6 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France
Davantage de créations dans tous les départements
En 2018, les créations d’entreprises progressent dans tous les départements franciliens, mais de façon plus marquée dans le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne où les évolutions sont largement supérieures à la moyenne régionale. Les créations d'entreprises sont un peu plus modérées à Paris, en Seine-et-Marne et dans les Hauts-de-Seine (figure 3). Cependant, en volume, Paris concentre un créateur sur trois, avec 69 700 entreprises créées en 2018.
Le nombre de créations dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration progresse fortement dans tous les départements, surtout dans le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis. Cette augmentation est essentiellement due aux transports, qui représentent presque la moitié des nouvelles créations du secteur.
tableauFigure 3 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Créations en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 | |
Paris | 5,2 | 7,8 | 19,7 | 69 699 | 12,5 |
Seine-et-Marne | -3,1 | 12,5 | 31,8 | 14 200 | 15,8 |
Yvelines | 1,1 | 43,9 | 26,8 | 17 301 | 19,9 |
Essonne | 0,3 | 38,6 | 31,3 | 14 350 | 21,6 |
Hauts-de-Seine | 1,6 | 23,5 | 26,9 | 29 728 | 17,6 |
Seine-Saint-Denis | 0,9 | 19,4 | 51,0 | 28 610 | 26,7 |
Val-de-Marne | 1,4 | 34,7 | 36,6 | 21 667 | 24,6 |
Val-d'Oise | 9,2 | 25,2 | 47,8 | 16 494 | 29,2 |
Île-de-France | 3,0 | 21,0 | 30,3 | 212 049 | 18,8 |
France entière | 1,6 | 20,0 | 27,5 | 691 283 | 16,9 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Hausse des défaillances d’entreprises
En 2018, 12 000 défaillances d’entreprises ont eu lieu en Île-de-France. Ce nombre repart à la hausse (+ 5,3 % par rapport à 2017) après deux années de baisse, tandis qu’au niveau national cette diminution se poursuit (- 1,2 %) malgré une progression des défaillances au second semestre (figure 4). Le niveau atteint reste cependant inférieur au point le plus haut de mi-2016. Hors industrie, la hausse des défaillances de la région concerne tous les secteurs d’activité, surtout celui des services aux particuliers (+ 10,3 %), le commerce, transport, hébergement et restauration (+ 8,5 %) et, dans une moindre mesure, les services aux entreprises (+ 7,4 %) (figure 5).
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France
Île-de-France | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 98,4 | 81,8 |
janv. 2006 | 97,2 | 81,1 |
févr. 2006 | 95,2 | 80,2 |
mars 2006 | 94,2 | 79,8 |
avril 2006 | 92,2 | 78,9 |
mai 2006 | 91,3 | 78,3 |
juin 2006 | 90 | 77,9 |
juil. 2006 | 89 | 77,9 |
août 2006 | 88,6 | 78,1 |
sept. 2006 | 89,2 | 78 |
oct. 2006 | 88 | 78,4 |
nov. 2006 | 88 | 78,9 |
déc. 2006 | 88,3 | 79,4 |
janv. 2007 | 88,8 | 80,1 |
févr. 2007 | 89,5 | 81,2 |
mars 2007 | 90,8 | 81,9 |
avril 2007 | 91,4 | 82,5 |
mai 2007 | 92 | 82,9 |
juin 2007 | 93,8 | 83,6 |
juil. 2007 | 94,6 | 84,5 |
août 2007 | 94,3 | 84,5 |
sept. 2007 | 93,9 | 84,5 |
oct. 2007 | 95,7 | 85,3 |
nov. 2007 | 94,6 | 85,1 |
déc. 2007 | 95 | 85,1 |
janv. 2008 | 94,8 | 85,1 |
févr. 2008 | 95,7 | 85,5 |
mars 2008 | 94,6 | 85,2 |
avril 2008 | 95,8 | 86,4 |
mai 2008 | 95,1 | 86,2 |
juin 2008 | 93,7 | 86,2 |
juil. 2008 | 94,1 | 86,6 |
août 2008 | 93,7 | 86,8 |
sept. 2008 | 94,3 | 88,1 |
oct. 2008 | 94,7 | 89,2 |
nov. 2008 | 95,8 | 90,2 |
déc. 2008 | 96,8 | 92,1 |
janv. 2009 | 97 | 93,4 |
févr. 2009 | 96,8 | 94,8 |
mars 2009 | 99 | 97,6 |
avril 2009 | 100,1 | 98,9 |
mai 2009 | 101,2 | 100,4 |
juin 2009 | 101,7 | 101,8 |
juil. 2009 | 102,9 | 103 |
août 2009 | 104,5 | 103,7 |
sept. 2009 | 105,2 | 105 |
oct. 2009 | 105 | 104,7 |
nov. 2009 | 105,7 | 105,1 |
déc. 2009 | 105,6 | 104,8 |
janv. 2010 | 105,8 | 104,8 |
févr. 2010 | 106,9 | 104,8 |
mars 2010 | 106,2 | 104,8 |
avril 2010 | 104,6 | 103,8 |
mai 2010 | 104,6 | 103,7 |
juin 2010 | 105,3 | 103,7 |
juil. 2010 | 104,3 | 103 |
août 2010 | 104,3 | 103,1 |
sept. 2010 | 103,4 | 102,1 |
oct. 2010 | 101,3 | 101,3 |
nov. 2010 | 101 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 100 | 100,1 |
févr. 2011 | 98,8 | 100 |
mars 2011 | 99,1 | 99,4 |
avril 2011 | 98,8 | 99 |
mai 2011 | 98,9 | 100,3 |
juin 2011 | 97,9 | 99,3 |
juil. 2011 | 97,1 | 98,7 |
août 2011 | 97 | 98,7 |
sept. 2011 | 95,4 | 98,4 |
oct. 2011 | 95,7 | 98,5 |
nov. 2011 | 95 | 98,8 |
déc. 2011 | 94,5 | 98,6 |
janv. 2012 | 95,1 | 99,4 |
févr. 2012 | 95,3 | 99,4 |
mars 2012 | 93,1 | 98,7 |
avril 2012 | 93,2 | 99 |
mai 2012 | 93,1 | 97,6 |
juin 2012 | 92,4 | 97,6 |
juil. 2012 | 93,6 | 99 |
août 2012 | 93,5 | 98,8 |
sept. 2012 | 92,7 | 98,4 |
oct. 2012 | 94,4 | 100 |
nov. 2012 | 94,2 | 100,1 |
déc. 2012 | 94,2 | 101,3 |
janv. 2013 | 93,5 | 101 |
févr. 2013 | 93,6 | 100,8 |
mars 2013 | 93,2 | 100,6 |
avril 2013 | 94,4 | 101,8 |
mai 2013 | 93,3 | 102 |
juin 2013 | 93,2 | 102,4 |
juil. 2013 | 94,3 | 103,1 |
août 2013 | 94,3 | 103 |
sept. 2013 | 95,1 | 103,8 |
oct. 2013 | 94,7 | 103,8 |
nov. 2013 | 94,3 | 103,6 |
déc. 2013 | 94,9 | 103,6 |
janv. 2014 | 95,8 | 103,8 |
févr. 2014 | 95,7 | 104,8 |
mars 2014 | 97,5 | 104,8 |
avril 2014 | 97,1 | 105 |
mai 2014 | 97,4 | 104,5 |
juin 2014 | 97,8 | 104,7 |
juil. 2014 | 98,1 | 104,7 |
août 2014 | 97,8 | 104,7 |
sept. 2014 | 98,2 | 105 |
oct. 2014 | 98,7 | 104,8 |
nov. 2014 | 98,7 | 104,9 |
déc. 2014 | 97 | 103,4 |
janv. 2015 | 96,3 | 103,9 |
févr. 2015 | 97,4 | 103,8 |
mars 2015 | 99,5 | 105,6 |
avril 2015 | 100,8 | 105,7 |
mai 2015 | 99,6 | 103,5 |
juin 2015 | 102 | 105 |
juil. 2015 | 100,8 | 104,5 |
août 2015 | 100,8 | 104,1 |
sept. 2015 | 102,5 | 104,3 |
oct. 2015 | 101,8 | 102,9 |
nov. 2015 | 103,2 | 103,2 |
déc. 2015 | 105,2 | 104,4 |
janv. 2016 | 105,3 | 103,2 |
févr. 2016 | 105,3 | 102,6 |
mars 2016 | 104,2 | 101,2 |
avril 2016 | 102,8 | 100,2 |
mai 2016 | 106,2 | 102,6 |
juin 2016 | 105,5 | 101,2 |
juil. 2016 | 104,7 | 99,7 |
août 2016 | 104,1 | 99,6 |
sept. 2016 | 103,4 | 98,6 |
oct. 2016 | 103,2 | 98,3 |
nov. 2016 | 102,9 | 97,8 |
déc. 2016 | 102,1 | 96,2 |
janv. 2017 | 102,1 | 95,9 |
févr. 2017 | 100,6 | 95 |
mars 2017 | 100,1 | 94,8 |
avril 2017 | 98,5 | 93,6 |
mai 2017 | 97,3 | 93,5 |
juin 2017 | 96,1 | 92,4 |
juil. 2017 | 95,4 | 92,1 |
août 2017 | 96,1 | 92,1 |
sept. 2017 | 95,5 | 91,1 |
oct. 2017 | 94,8 | 90,7 |
nov. 2017 | 94,8 | 90,1 |
déc. 2017 | 94,9 | 90,4 |
janv. 2018 | 95,1 | 89,6 |
févr. 2018 | 95 | 89,1 |
mars 2018 | 94,5 | 88,1 |
avril 2018 | 95,5 | 88,3 |
mai 2018 | 95,6 | 87,4 |
juin 2018 | 96,2 | 87,5 |
juil. 2018 | 97,3 | 87,9 |
août 2018 | 97,4 | 88,3 |
sept. 2018 | 97,3 | 88,6 |
oct. 2018 | 98,8 | 89,5 |
nov. 2018 | 99,3 | 89,4 |
déc. 2018 | 99,9 | 89,5 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France
tableauFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France
Île-de-France | France entière | |
---|---|---|
Ensemble ¹ | 5,3 | -0,9 |
Industrie | -4,5 | 0,1 |
Construction | 1,8 | -2,5 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 8,6 | -1,2 |
Services aux entreprises | 4,6 | 2,9 |
Services aux particuliers ² | 11,3 | -1,5 |
- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
Gourdon H., « Les créations d’entreprises en 2018 : en forte hausse, portées par les immatriculations de micro-entrepreneurs », Insee Première n° 1734, janvier 2019.