En 2017, le transport routier de marchandises se redresse dans les Pays de la Loire (figure 2). Mesurés en tonnes-kilomètres, les flux du pavillon national sur les routes de la région augmentent de 6,6 %, néanmoins moins fortement qu’en France métropolitaine (+ 8,1 %). L’embellie des trafics intervient après 5 années de recul. Elle profite aux flux d’échanges avec les autres régions françaises (+ 7,6 % en entrées et + 6,5 % en sorties). La progression des flux internes est un peu moins forte (+ 5,5 %).

Tous pavillons confondus, le nombre de poids lourds comptabilisés aux péages autoroutiers de la région progresse de 5,5 % par rapport à 2016, soit la plus forte croissance depuis 2003.

En perte de vitesse de 2006 à 2015, le port de Nantes Saint-Nazaire enregistre en 2017 une hausse de 17,2 % de son activité, la plus élevée depuis 1998. Les flux du 5^e port français s’élèvent à 29,9 millions de tonnes (Mt). L’essentiel des gains de trafic se porte sur les produits énergétiques, à savoir le pétrole brut (+ 13 % à 9,5 Mt), les hydrocarbures raffinés (+ 18 % à 6,2 Mt), le gaz naturel (+ 50 % à 3,3 Mt) et le charbon (+ 216 % à 1,8 Mt). L’importation de charbon a fortement augmenté car, après deux années à faible niveau dues à d'importantes opérations de maintenance, la centrale thermique EDF de Cordemais a été fortement sollicitée en 2017 pour répondre aux besoins régionaux en électricité.

En 2017, 89 200 voitures particulières neuves sont immatriculées dans les Pays de la Loire. La croissance des ventes (+ 7,7 % par rapport à 2016) est la plus élevée des 8 dernières années (figure 3). Les immatriculations progressent dans les 5 départements de la région, comme en 2015 et 2016 (figure 4). Le marché est soutenu par les personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics, sociétés, associations, etc.) dont les achats de voitures neuves augmentent de 13,1 % par rapport à 2016. La croissance des acquisitions d’automobiles par les personnes physiques (ménages et entreprises individuelles) est 3 fois plus faible (+ 3,8 %).

En 2017, après 18 années de suprématie du diesel, les motorisations alternatives deviennent nettement majoritaires parmi les ventes de voitures neuves (54,1 %). Le développement des modèles essence se poursuit (+ 14,4 %), principalement en raison de la réduction de l’attrait fiscal du gazole. Les voitures hybrides représentent 4,4 % des ventes de voitures neuves, elles augmentent de 46,1 %. Les modèles électriques rassemblent 1,5 % des ventes, ils se replient en revanche de 2,1 %. Les immatriculations de voitures diesel diminuent pour la 6^e année d’affilée (– 0,6 % en 2017).

Le marché des autres catégories de véhicules est en forte croissance (figure 4). Les achats de véhicules utilitaires légers augmentent de 6,5 %, après + 7,2 % en 2016. Au sein des véhicules industriels dont les immatriculations progressent de 10,4 % en 2017, 2 541 tracteurs routiers neufs sont vendus dans la région (+ 6,4 % par rapport à 2016), retrouvant le record de 2008.

En moyenne annuelle, le prix des carburants augmente pour la 1^re fois depuis 5 ans (+ 10 % en 2017), freinant la croissance de la circulation routière. Sur les autoroutes de la région, les flux de véhicules légers progressent de 1,4 % par rapport à 2016, soit 3 fois moins que l’année précédente.

Les réseaux de transport public urbain enregistrent 233 millions de voyages en 2017. Cette fréquentation supérieure de 2,4 % à celle de l’année précédente, marque une accélération après la hausse de 1,4 % de 2016. Pour la 4^e année consécutive, le recours aux transports collectifs progresse dans chacune des 8 plus grandes agglomérations ligériennes. En 2017, avec la hausse du prix des carburants automobiles et des déplacements domicile-travail, les 8 réseaux battent leur record de fréquentation.

En 2017, 5,5 millions de passagers sont recensés dans les aéroports de la région (+ 14,5 % par rapport à 2016) (figure 5). Parmi eux, 99 % d’entre eux transitent par Nantes Atlantique, 9^e aéroport français, dont la fréquentation a doublé en 10 ans. Ininterrompue depuis 2009 (figure 6), la croissance du trafic aérien ligérien est en 2017 supérieure de 9 points à celle observée en France métropolitaine et le double des aéroports de l’Union européenne (+ 7,7 %). Elle est portée, comme les années précédentes, par les lignes à bas coût. Leur fréquentation progresse d’un quart par rapport à 2016. Elles représentent désormais 53 % du trafic de l’aéroport de Nantes, 22 points de plus que dans les autres plates-formes métropolitaines.