Bilan économique 2015 - Provence-Alpes-Côte d'Azur
En 2015, l'activité mondiale a légèrement ralenti, du fait d'un fléchissement de la croissance dans les pays émergents. Cela résulte notamment d'un nouveau ralentissement de l'activité en Chine, et d'importantes récessions au Brésil et en Russie. Dans les économies avancées, la croissance est en revanche restée robuste. En France, l'économie a continué d'accélérer en 2015. L'emploi salarié du secteur marchand non agricole s'est maintenu, après deux années consécutives de baisse et le taux de chômage est resté stable, à 10,3 %. Dans ce contexte plus favorable au niveau national, l'activité économique s'est améliorée en Provence-Alpes-Côte d'Azur, permettant un rebond des créations d'emplois. Le nombre de demandeurs d'emploi a toutefois continué à augmenter, du fait d'une croissance forte de la population active soutenue en particulier par l'augmentation tendancielle des taux d'activité. Dans la majorité des secteurs d'activité, la situation conjoncturelle a été plus favorable en 2015, notamment dans le tourisme. Ainsi, la fréquentation hôtelière est repartie à la hausse, après deux années de baisse. Dans la construction, la situation s'est améliorée sans que cela se traduise encore par des créations d'emploi.
Transport - Voyageurs et marchandises se déplacent davantage
Fiche rédigée par l'Observatoire Régional des Transports
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les immatriculations de véhicules routiers neufs augmentent en 2015. Par ailleurs, la mer et la route transportent davantage de fret, l’avion un plus grand nombre de voyageurs mais le bateau perd une petite fraction de passagers.
Rebond des immatriculations de véhicules neufs
Après cinq années consécutives de baisse, les immatriculations de véhicules neufs repartent vigoureusement à la hausse dans la région (+ 5,4 % en un an) (figure 1). Mis à part dans les Hautes-Alpes où elles se tassent, les ventes de véhicules augmentent dans tous les autres départements. La reprise est soutenue pour les immatriculations de véhicules particuliers (+ 5,9 %) et plus modérée concernant les véhicules professionnels (utilitaires légers + 3,1 % et les véhicules industriels + 2,8 %).
tableauFigure 1 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers (1) | Véhicules industriels à moteur (2) | Ensemble immatriculations (3) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2015 (nombre) | Évolution 2015/2014 (en %) | 2015 (nombre) | Évolution 2015/2014 (en %) | 2015 (nombre) | Évolution 2015/2014 (en %) | 2015 (nombre) | Évolution 2015/2014 (en %) | |
Alpes-de-Haute-Provence | 4 206 | 8,1 | 1 017 | 11,8 | 72 | -13,3 | 5 318 | 8,6 |
Hautes-Alpes | 3 512 | -0,7 | 878 | -6,2 | 91 | 1,1 | 4 537 | -1,1 |
Alpes-Maritimes | 34 202 | 10,4 | 5 583 | -0,8 | 267 | -5,3 | 40 154 | 8,5 |
Bouches-du-Rhône | 54 201 | 5,2 | 13 949 | 7,0 | 983 | -1,8 | 69 368 | 5,4 |
Var | 31 598 | 2,9 | 4 980 | -0,2 | 398 | 6,1 | 37 047 | 2,5 |
Vaucluse | 16 351 | 6,1 | 3 563 | 0,3 | 483 | 20,4 | 20 423 | 5,4 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 144 070 | 5,9 | 29 970 | 3,1 | 2 294 | 2,8 | 176 847 | 5,4 |
France métropolitaine | 1 886 233 | 6,8 | 377 326 | 1,9 | 42 981 | 10,5 | 2 313 885 | 6,1 |
- Note : données brutes.
- (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SOeS, SIDIV.
Le transport routier de marchandises augmente très légèrement
En 2015, le transport national routier de marchandises généré par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur augmente très légèrement, après trois ans de baisse (+ 0,4 % en tonne-kilomètre en 2015, après – 1,3 % en 2014). La croissance du secteur est portée uniquement par les échanges internes à la région (+ 10,6 %) (figure 2). En revanche, les échanges avec les autres régions métropolitaines régressent de nouveau, moins pour les marchandises en entrée (– 2,4 %) qu’en sortie de Paca (– 10 %). Ces échanges externes de marchandises sont inférieurs de 30 % à leur niveau d'avant la crise de 2008.
tableauFigure 2 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Entrées dans la région | Sorties de la région | Intérieur de la région | |
---|---|---|---|
2009 | 100 | 100 | 100 |
2010 | 104,26 | 108,49 | 101,31 |
2011 | 105,63 | 111,04 | 107,09 |
2012 | 99,3 | 107,73 | 106,74 |
2013 | 86,62 | 92,94 | 90,3 |
2014 | 84,44 | 88,31 | 94,71 |
2015 | 82,45 | 83,36 | 104,79 |
- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SOeS, Enquête Transport routier de marchandises.
graphiqueFigure 2 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SOeS, Enquête Transport routier de marchandises.
Le low cost, dans l’air du temps
En 2015, le trafic aérien de passagers augmente de 1,9 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figure 3). Sur les deux plates-formes de Nice (+ 3,1 %) et de Marseille (+ 1,0 %), les relations avec l’international et avec Paris augmentent mais elles diminuent avec la province. La progression du low-cost a compensé la baisse de clientèle, en partie suscitée par les attentats parisiens et a jugulé dans la cité phocéenne la baisse d’activité consécutive au retrait de la base d’Air France. Au niveau régional, la part du low-cost atteint 34 % (27 % pour Marseille et 40 % pour Nice).
L’aéroport azuréen accroît son offre de sièges et réalise ses meilleures performances françaises, vers Lille, Toulouse, Bordeaux et Nantes ; étrangères, vers les Pays-Bas, l’Espagne et la Turquie. De son côté, le terminal de Marseille développe ses relations dans l’hexagone avec Strasbourg et Toulouse ; à l’étranger, avec Londres, Rome, Amsterdam et Bruxelles.
tableauFigure 3 – Trafic de passagers des aéroports de Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2015
2015 | Évolution 2015/2014 | Évolution annuelle moyenne 2010-2015 | |
---|---|---|---|
(en milliers de passagers) | (en %) | (en %) | |
Lignes nationales | 8 138 | -0,1 | 0,7 |
dont : Nice | 4 357 | 1,2 | 2,1 |
dont : Marseille | 3 343 | -2,2 | -1,0 |
Lignes internationales | 12 604 | 3,2 | 5,5 |
dont : Nice | 7 658 | 4,1 | 6,2 |
dont : Marseille | 4 884 | 2,5 | 5,0 |
Transit | 73 | 28,9 | -18,2 |
Total | 20 816 | 1,9 | 3,3 |
Passagers lignes à bas coût (low cost) | 7 085 | 7,4 | 8,1 |
Part des lignes à bas coût (en %) | 34,0 | /// | /// |
- Sources : Union des aéroports français ; CCI Marseille-Provence ; CCI Nice-Côte d'Azur
Les croisières à Marseille, une activité bien ancrée
Dans la région, le trafic maritime de passagers régresse de 0,4 % en un an, à cause de la désaffection des liaisons régulières desservant la Corse (– 2,9 %) (figure 4). De fait, le trafic des navettes reliant les deux ports continentaux de Marseille et Nice à l’île de beauté diminue de respectivement 9,5 % et 7,0 %. En revanche, le port de Toulon conforte sa progression (+ 2,7 % en un an) et capte désormais plus de la moitié de la clientèle en provenance de Corse. Sur les autres grandes liaisons régulières reliant Marseille à l’Afrique du Nord, le trafic est stable sur l’Algérie et croissant sur la Tunisie (+ 9,0 %). Par ailleurs, la croisière continue de se développer (3,1 % de croisiéristes en plus en Paca en 2015). Marseille (+ 11,7 % de croisiéristes) conforte son leadership national et Cannes renoue avec ses meilleurs jours (+ 25,6 %).
tableauFigure 4 – Transport de passagers des principaux ports maritimes de Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2015
2015 | Évolution 2015/2014 | Évolution annuelle moyenne 2015/2010 | |
---|---|---|---|
(en milliers de passagers) | (en %) | (en %) | |
Marseille | 2 547 | 3,4 | 4,3 |
Lignes régulières | 1 092 | -6,0 | -4,6 |
Croisières | 1 455 | 11,7 | 16,4 |
Nice* | 1 226 | -6,7 | -5,2 |
Lignes régulières | 680 | -5,1 | -5,8 |
Croisières | 546 | -8,7 | -4,5 |
Toulon | 1 633 | -0,9 | -0,5 |
Lignes régulières | 1 392 | 1,2 | -0,2 |
Croisières | 241 | -11,8 | -2,1 |
Total | 5 406 | -0,4 | 0,2 |
- * Nice, Villefranche et Cannes
- Sources : GPMM, Cci de Nice Côte d'Azur, Cci du Var
Fret maritime en progression
En 2015, le Grand Port Maritime de Marseille traite 81,7 millions de tonnes de marchandises (+ 4,1 % par rapport à 2014) (figure 5). En un an, les volumes s’accroissent pour toutes les filières, à l’exception des vracs liquides (– 3,7 %), grevés par l’arrêt des importations de sucre et la baisse des exportations de céréales. Les hydrocarbures (+ 6,3 %) profitent de la hausse des importations de brut (+ 8,0 %) et des exportations de raffinés (+ 7,0 %) ; les vracs solides gagnent 3,3 % avec la poussée conjointe des exportations sidérurgiques et des importations de charbon ; enfin les marchandises diverses croissent de 0,9 % grâce aux trafics soutenus de conteneurs (+ 4,0 % en un an). De son côté, le port de Nice développe ses expéditions de ciment, vers la Corse et à l’exportation ; et le port de Toulon conforte son essor sur les échanges rouliers avec la Turquie (+ 19,0 %).
tableauFigure 5 – Trafic de marchandises des ports de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en 2015
2015 | Évolution 2015/2014 | Évolution annuelle moyenne 2015/2010 | |
---|---|---|---|
(en millions de tonnes) | (en %) | (en %) | |
Grand port maritime de Marseille | 81,7 | 4,1 | -1,0 |
Marchandises diverses | 17,9 | 0,9 | 2,5 |
dont conteneurs | 11,7 | 4,0 | 4,8 |
Vrac solide | 13,9 | 3,3 | 3,3 |
Vrac liquide | 3,6 | -3,7 | 2,3 |
dont hydrocarbures | 46,4 | 6,3 | -3,4 |
Nice | 0,2 | 37,3 | -7,4 |
Toulon | 1,5 | 1,4 | 0,2 |
Total des trois ports | 83,4 | 4,1 | -1,0 |
- Sources : GPPM, CCI Nice-Côte d'Azur, CCI du Var
Fret fluvial en recul
Le trafic fluvial de la région, mesuré en volume, régresse en 2015. La baisse d’activité touche les ports du Pontet (– 1,3 %) et surtout d’Arles (– 17,6 %), ce dernier subissant une chute de près d’un tiers des marchandises débarquées. Même orientation à la baisse sur l'ensemble du fleuve Rhône-Saône où les tonnes-kilomètres (– 2,0 %) résistent mieux que les volumes (– 3,8 %) (figure 6).
tableauFigure 6 – Trafic fluvial du bassin Rhône-Saône
en milliers de tonnes | en millions tonnes-km | |
---|---|---|
2009 | 6 426 | 1 475 |
2010 | 7 145 | 1 688 |
2011 | 7 227 | 1 577 |
2012 | 6 801 | 1 502 |
2013 | 6 486 | 1 445 |
2014 | 6 415 | 1 449 |
2015 | 6 174 | 1 420 |
- Source : Voies navigables de France
graphiqueFigure 6 – Trafic fluvial du bassin Rhône-Saône

- Source : Voies navigables de France
Sources
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Méthode et sources
Cette fiche a été rédigée par l'Observatoire Régional des Transports d'après les informations obtenues auprès de la Direction de l'aviation Civile du Sud-Est, du Commissariat général au développement durable, du Grand Port Maritime de Marseille, des Voies Navigables de France, des CCI de Nice-Côte d'Azur et du Var, de la Dréal Paca et de la Direccte Paca ainsi que du Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer.
SOeS - source Fichier central des automobiles
Pour en savoir plus
Ouvrir dans un nouvel ongletObservatoire Régional des Transports (ORT Paca)
Ouvrir dans un nouvel ongletLe journal des transports, publication de l’ORT Paca