Bilan économique 2015 - Provence-Alpes-Côte d'Azur
En 2015, l'activité mondiale a légèrement ralenti, du fait d'un fléchissement de la croissance dans les pays émergents. Cela résulte notamment d'un nouveau ralentissement de l'activité en Chine, et d'importantes récessions au Brésil et en Russie. Dans les économies avancées, la croissance est en revanche restée robuste. En France, l'économie a continué d'accélérer en 2015. L'emploi salarié du secteur marchand non agricole s'est maintenu, après deux années consécutives de baisse et le taux de chômage est resté stable, à 10,3 %. Dans ce contexte plus favorable au niveau national, l'activité économique s'est améliorée en Provence-Alpes-Côte d'Azur, permettant un rebond des créations d'emplois. Le nombre de demandeurs d'emploi a toutefois continué à augmenter, du fait d'une croissance forte de la population active soutenue en particulier par l'augmentation tendancielle des taux d'activité. Dans la majorité des secteurs d'activité, la situation conjoncturelle a été plus favorable en 2015, notamment dans le tourisme. Ainsi, la fréquentation hôtelière est repartie à la hausse, après deux années de baisse. Dans la construction, la situation s'est améliorée sans que cela se traduise encore par des créations d'emploi.
Chômage - 26 000 demandeurs d'emploi supplémentaires en 2015
Rémi Belle, Direccte Provence-Alpes-Côte d’Azur
En 2015, le nombre de demandeurs d'emploi a continué d'augmenter en Provence-Alpes-Côte d’Azur, moins vite qu’en 2014 mais plus fortement qu’au niveau national. Les hommes, les actifs de plus de 50 ans et les demandeurs d'emploi de longue durée restent les plus touchés. Néanmoins, le taux de chômage localisé a diminué de 0,2 point sur un an. Fin 2015, il s'établit à 11,5 % de la population active. Le nombre de contrats aidés a atteint à nouveau un niveau record mais les contrats d’apprentissage fléchissent pour la troisième année consécutive.
Toujours plus de demandeurs d’emploi
Au cours de l’année 2015, le nombre de demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi a de nouveau augmenté en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, en fin d’année, 472 830 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégories A, B ou C, soit un niveau jamais atteint.
Cette dégradation est néanmoins légèrement moins marquée qu’en 2014 : il y a eu 25 750 demandeurs d’emploi supplémentaires en 2015 contre 28 180 un an plus tôt. Toutefois, pour la troisième année consécutive, la hausse est plus rapide en Paca qu’en France métropolitaine (+ 5,8 % contre + 5,0 %) (figure 1). Au sein de la région, le nombre de demandeurs d’emploi progresse à un rythme supérieur à la moyenne nationale dans tous les départements, à l’exception des Bouches-du-Rhône (+ 4,6 %).
En 2015 comme en 2014, Provence-Alpes-Côte d’Azur se singularise par une part de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) plus élevée qu’au niveau national (69 % contre 65 %). Fin décembre 2015, 328 120 demandeurs d’emploi de catégorie A sont inscrits à Pôle emploi dans la région, soit une progression supérieure à celle de France métropolitaine (+ 3,3 % sur un an contre + 2,5 %).
tableauFigure 1 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Nombre de demandeurs d'emploi au 31/12/2015 | Évolution sur un an (en %) | |||
---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C | Catégorie A | |
Hommes | 239 114 | 172 915 | 5,0 | 2,4 |
Femmes | 233 713 | 155 204 | 6,5 | 4,4 |
Moins de 25 ans | 60 732 | 43 194 | -1,0 | -4,1 |
25 à 49 ans | 295 469 | 200 057 | 5,3 | 2,4 |
50 ans ou plus | 116 627 | 84 868 | 10,9 | 10,1 |
Inscrits depuis plus d'un an | 203 119 | /// | 11,8 | /// |
Alpes-de-Haute-Provence | 15 380 | 10 188 | 5,1 | 2,4 |
Hautes-Alpes | 12 615 | 7 399 | 7,5 | 3,5 |
Alpes-Maritimes | 99 005 | 70 763 | 7,0 | 4,0 |
Bouches-du-Rhône | 194 161 | 135 919 | 4,6 | 2,5 |
Var | 91 811 | 63 682 | 6,5 | 3,5 |
Vaucluse | 59 855 | 40 168 | 6,3 | 4,9 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 472 827 | 328 119 | 5,8 | 3,3 |
France métropolitaine | 5 478 000 | 3 580 500 | 5,0 | 2,5 |
- /// Absence de donnée due à la nature des choses.
- Sources : Pôle emploi ; Dares.
Forte progression de la demande d’emploi de longue durée
Contrairement aux trois années précédentes, la demande d’emploi des femmes (catégories A, B, C) a davantage progressé que celle des hommes en 2015 (respectivement + 6,5 % et + 5,0 %). Toutefois, les hommes restent majoritaires depuis deux ans et demi parmi les demandeurs d’emploi : fin 2015, on en dénombre 5 400 de plus que de femmes.
La demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans recule de 1,0 % sur un an. Cette diminution est encore plus marquée pour la catégorie A (– 4,1 %, soit 1 840 jeunes de moins qu’un an auparavant). Cette tendance favorable se poursuit début 2016.
En revanche, les difficultés des seniors sur le marché du travail perdurent, même si leur demande d’emploi progresse un peu moins fortement en 2015 (+ 10,9 % contre + 12,0 % en 2014). En 8 ans, le nombre de demandeurs d’emplois de 50 ans ou plus a été multiplié par 2,7 dans la région. La hausse de la demande d’emploi pour cette catégorie d’âge n’est pas exclusivement due aux conséquences économiques de la crise : la suppression progressive de la dispense de recherche d’emploi entre 2009 et 2011, combinée au relèvement de l’âge légal de départ en retraite prévu par la réforme des retraites depuis 2010, contribuent à la hausse du nombre de demandeurs d’emploi seniors.
Fin 2015, 203 120 personnes sont inscrites à Pôle emploi depuis un an ou plus en Paca. La demande d’emploi de longue durée connaît une nouvelle poussée en 2015 (+ 11,8 % après + 10,1 % en 2014), supérieure au niveau national (+ 9,5 %). La part des demandeurs d’emploi de longue durée dans la région (43 %) reste toutefois inférieure à la moyenne nationale (45 %). Elle a néanmoins augmenté de 12 points en 8 ans. Les activités saisonnières et touristiques qui offrent des emplois courts limitant les périodes longues de chômage, n’enrayent pas cette progression. Plus de la moitié des demandeurs d’emploi de longue durée le sont depuis deux ans ou plus. Ce chômage de très longue durée s’accroît une nouvelle fois fortement cette année, plus rapidement dans la région (+ 13,2 %) qu’au niveau national (+ 11,0 %).
Léger repli du taux de chômage
Malgré la progression du nombre de demandeurs inscrits à Pôle emploi, le taux de chômage régional s'infléchit légèrement. Au dernier trimestre de 2015, il a diminué de 0,2 point en un an et s’établit à 11,5 % de la population active (figure 2). La région demeure l’une des plus touchées par le chômage, au 3e rang des régions métropolitaines derrière Nord-Pas-de-Calais - Picardie et Languedoc-Roussillon - Midi-Pyrénées. En France métropolitaine, le taux de chômage au sens du BIT atteint 10,0 % de la population active et diminue de 0,1 point sur un an (figure 3). D’après les prévisions de l’Insee au niveau national, l’emploi augmenterait plus vite que la population active au 1er semestre 2016 et le taux de chômage baisserait de nouveau.
tableauFigure 2 – Taux de chômage
2014 T4 | 2015 T1 | 2015 T2 | 2015 T3 | 2015T4 (p) | Évolution 2015T4/2014T4 (en points) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence | 12,0 | 11,9 | 11,7 | 11,7 | 11,7 | -0,3 |
Hautes-Alpes | 9,3 | 9,2 | 9,2 | 9,4 | 9,4 | 0,1 |
Alpes-Maritimes | 10,8 | 10,7 | 10,7 | 10,8 | 10,6 | -0,2 |
Bouches-du-Rhône | 12,1 | 11,9 | 11,9 | 12,1 | 11,9 | -0,2 |
Var | 11,4 | 11,2 | 11,2 | 11,3 | 11,2 | -0,2 |
Vaucluse | 13,0 | 12,9 | 12,9 | 13,1 | 13,0 | 0,0 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 11,7 | 11,5 | 11,5 | 11,6 | 11,5 | -0,2 |
France métropolitaine | 10,1 | 10,0 | 10,0 | 10,1 | 10,0 | -0,1 |
- p : données provisoires.
- Note : données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé
Au sein de la région, la baisse du taux de chômage est identique au niveau régional dans les Alpes-Maritimes (10,6 %), les Bouches-du-Rhône (11,9 %) et le Var (11,2 %). Elle est plus prononcée dans les Alpes-de-Haute-Provence (– 0,3 point, soit 11,7 %). Le département des Hautes-Alpes est le seul à accuser une légère hausse (+ 0,1 point). Il reste néanmoins le département de la région le moins touché, avec un taux de chômage de 9,4 %. Le taux du Vaucluse, le plus élevé de la région, est stable à 13,0 % en 2015.
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France métropolitaine | |
---|---|---|
1er trim. 2005 | 9,7 | 8,3 |
2e trim. 2005 | 9,9 | 8,4 |
3e trim. 2005 | 10,1 | 8,6 |
4e trim. 2005 | 10,1 | 8,7 |
1er trim. 2006 | 10,2 | 8,7 |
2e trim. 2006 | 10,0 | 8,6 |
3e trim. 2006 | 10,0 | 8,5 |
4e trim. 2006 | 9,4 | 8,0 |
1er trim. 2007 | 9,7 | 8,1 |
2e trim. 2007 | 9,4 | 7,8 |
3e trim. 2007 | 9,2 | 7,6 |
4e trim. 2007 | 8,6 | 7,2 |
1er trim. 2008 | 8,2 | 6,8 |
2e trim. 2008 | 8,3 | 6,9 |
3e trim. 2008 | 8,4 | 7,1 |
4e trim. 2008 | 8,6 | 7,4 |
1er trim. 2009 | 9,4 | 8,2 |
2e trim. 2009 | 10,0 | 8,8 |
3e trim. 2009 | 10,0 | 8,8 |
4e trim. 2009 | 10,4 | 9,2 |
1er trim. 2010 | 10,2 | 9,0 |
2e trim. 2010 | 10,1 | 8,9 |
3e trim. 2010 | 10,2 | 8,8 |
4e trim. 2010 | 10,2 | 8,8 |
1er trim. 2011 | 10,3 | 8,7 |
2e trim. 2011 | 10,3 | 8,7 |
3e trim. 2011 | 10,5 | 8,8 |
4e trim. 2011 | 10,6 | 9,0 |
1er trim. 2012 | 10,7 | 9,1 |
2e trim. 2012 | 10,8 | 9,3 |
3e trim. 2012 | 10,8 | 9,4 |
4e trim. 2012 | 11,2 | 9,7 |
1er trim. 2013 | 11,4 | 9,9 |
2e trim. 2013 | 11,5 | 10,0 |
3e trim. 2013 | 11,4 | 9,9 |
4e trim. 2013 | 11,2 | 9,7 |
1er trim. 2014 | 11,3 | 9,8 |
2e trim. 2014 | 11,2 | 9,7 |
3e trim. 2014 | 11,5 | 10,0 |
4e trim. 2014 | 11,7 | 10,1 |
1er trim. 2015 | 11,5 | 10,0 |
2e trim. 2015 | 11,5 | 10,0 |
3e trim. 2015 | 11,6 | 10,1 |
4e trim. 2015 | 11,5 | 10,0 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
Nouvelle année record pour les contrats aidés
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 37 870 contrats aidés ont été signés ou reconduits en 2015, soit une progression de 12 % par rapport à 2014. Cette hausse a été plus marquée au second semestre qu’au premier et très majoritairement portée par le contrat unique d’insertion (CUI) dans le secteur marchand.
Fin 2015, la région compte 34 150 salariés en contrats aidés, dont près de 80 % dans le secteur non marchand (figure 4). C’est 18 % de plus que fin 2014. Avec 5 160 bénéficiaires supplémentaires en un an, dont la moitié en CUI du secteur marchand, la région atteint son plus haut niveau de contrats aidés depuis l’origine du CUI début 2010 (figure 5).
tableauFigure 4 – Nombre de bénéficiaires des principaux contrats aidés en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Nombre | Évolution annuelle | |||
---|---|---|---|---|
2014 T4 | 2015 T4 | en niveau | en % | |
Secteur non marchand | 24 880 | 26 950 | + 2 070 | 8,3 |
CUI-CAE | 17 660 | 19 340 | + 1 680 | 9,5 |
Emplois d'avenir | 7 210 | 7 610 | + 400 | 5,5 |
Secteur marchand | 4 110 | 7 200 | + 3 090 | 75,2 |
CUI-CIE | 2 040 | 4 630 | + 2 590 | 127,0 |
Emplois d'avenir | 2 070 | 2 570 | + 500 | 24,2 |
Total | 28 990 | 34 150 | + 5 160 | 17,8 |
- Note : données brutes arrondies provisoires.
- Champ : les CUI-CAE n'incluent pas les ateliers et chantiers d'insertion.
- Source : ASP ; Traitements : Dares, Direccte Paca / Sese
tableauFigure 5 – Évolution du nombre de bénéficiaires (en fin de trimestre) des principaux contrats aidés en Provence-Alpes-Côte d'Azur
CUI-CAE | CUI-CIE | Emploi d'avenir | |
---|---|---|---|
2010 T1 | 6 061 | 3 951 | |
2010 T2 | 12 905 | 7 598 | 0 |
2010 T3 | 17 859 | 6 601 | 0 |
2010 T4 | 17 984 | 5 554 | 0 |
2011 T1 | 15 460 | 4 979 | 0 |
2011 T2 | 12 571 | 3 969 | 0 |
2011 T3 | 10 141 | 3 853 | 0 |
2011 T4 | 12 957 | 4 593 | 0 |
2012 T1 | 16 412 | 4 287 | 0 |
2012 T2 | 17 309 | 3 031 | 0 |
2012 T3 | 15 710 | 2 361 | 0 |
2012 T4 | 14 143 | 1 835 | 154 |
2013 T1 | 14 124 | 1 716 | 949 |
2013 T2 | 14 154 | 1 769 | 1 944 |
2013 T3 | 13 164 | 1 836 | 4 001 |
2013 T4 | 14 981 | 2 251 | 6 249 |
2014 T1 | 16 010 | 2 571 | 7 791 |
2014 T2 | 17 127 | 2 304 | 8 484 |
20014 T3 | 17 189 | 2 025 | 8 825 |
2014 T4 | 17 664 | 2 039 | 9 285 |
2015 T1 | 18 544 | 2 271 | 9 559 |
2015 T2 | 19 277 | 3 116 | 9 777 |
2015 T3 | 19 115 | 3 906 | 9 878 |
2015 T4 | 19 337 | 4 633 | 10 182 |
- Sources : ASP ; Traitements : Dares, Direccte Paca / Sese
graphiqueFigure 5 – Évolution du nombre de bénéficiaires (en fin de trimestre) des principaux contrats aidés en Provence-Alpes-Côte d'Azur

- Sources : ASP ; Traitements : Dares, Direccte Paca / Sese
L’apprentissage continue de reculer
Pour la troisième année consécutive, les enregistrements en contrats d’apprentissage (hors apprentis du secteur public) par les chambres consulaires en Paca ont diminué en 2015 (– 5 % par rapport à 2014) pour atteindre 19 050 contrats. Cette baisse se vérifie dans tous les départements de la région, de façon marquée dans les Alpes-Maritimes (– 6 %) et à l’exception des Hautes-Alpes (+ 9 %). Au niveau national, l’apprentissage se redresse, avec 265 880 entrées en France métropolitaine (+ 1 %). Les comptages partiels des premiers mois de l’année 2016 laissent toutefois présager un redressement du nombre d’apprentis en Paca.
Sources
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Taux de chômage localisés
Activité partielle / Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle Emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail en catégories A, B ou C. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : inscrits non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
- catégorie E : inscrits non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).