Insee Conjoncture Centre-Val de LoireBilan économique 2014 du Centre-Val de Loire

Dans un contexte international plus favorable, l'économie française croît faiblement en 2014. Les progressions de l'activité et de l'emploi sont modestes (+ 0,2 et + 0,3 %). Le taux de chômage est quasi stable. Les tendances en matière d'emploi sont légèrement moins favorables en Centre-Val de Loire. L'emploi salarié marchand est en recul de 1,0 % au cours de 2014. Plus qu'en 2013 (- 0,6 %) et qu'en moyenne nationale (- 0,5 %). Cette dégradation touche tous les secteurs d'activité et principalement la construction et l'industrie. En lien avec cette dégradation du marché de l'emploi, le taux de chômage augmente de 0,5 point et atteint 9,7 % fin 2014. Il reste inférieur au taux national. Avec une hausse des créations d'entreprises de près de 3 % en 2014, dans tous les secteurs en dehors de la construction, et un repli de 8,4 % des défaillances, la démographie régionale des entreprises enregistre une embellie. Le dynamisme entrepreneurial est plus marqué en Centre-Val de Loire que nationalement.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
Paru le :Paru le29/05/2015
Anne-Sophie Thomas, Dreal Centre-Val de Loire
Insee Conjoncture Centre-Val de Loire- Mai 2015
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Transport - Un bilan mitigé

Anne-Sophie Thomas, Dreal Centre-Val de Loire

Le bilan régional s’est inversé par rapport à celui de 2013 dans le domaine du transport. En effet, la reprise de l’activité dans le transport de marchandises par la route en 2013 ne s'est pas confirmée en 2014, année marquée par un net recul, supérieur à la moyenne nationale. En revanche, les immatriculations de véhicules particuliers enregistrent une légère hausse, après cinq années de baisse, à l’instar de la tendance nationale.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire

No 5

Paru le :29/05/2015

Baisse des flux de marchandises

Après une reprise en 2013 (+ 3,2 %), les flux de transport de marchandises par la route en Centre-Val de Loire connaissent en 2014 une diminution de 5,4 %. Cette baisse, plus importante que celle du niveau national, est principalement due à un retour à la situation de 2012 des exportations régionales (- 7 %) et à la chute des flux internes (- 6,2 %). S’ajoute à ces deux tendances le repli (- 3,3 %) des flux entrants dans la région. C’est ainsi la première fois que les trois indicateurs se situent en dessous du niveau de 2009 : au total 14 428 millions de tonnes-kilomètres transportées en 2014 contre 14 847 en 2009 (figure 2).

Figure 2Transport de marchandises par la route

en %
Transport de marchandises par la route (en %)
Centre-Val de Loire 2014 (p) (millions de Tonnes- Kilomètres transportées) Évolution annuelle moyenne 2014/2009 (1)
Entrées dans la région 5 947 -0,5
Sorties de la région 5 946 -0,8
Intérieur de la région 2 535 -0,2
  • p : données provisoires.
  • (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
  • Source : SOeS, Enquête Transport routier de marchandises.

Poursuite de la hausse des demandeurs d’emploi

Dans le secteur du transport et de l’entreposage, 5 201 demandeurs de catégorie A sont inscrits à Pôle emploi en fin d’année dans la région, en données brutes. La hausse est de 5,3 % par rapport au dernier trimestre de l’année 2013, ce qui correspond à l’augmentation régionale observée tous secteurs confondus.

Dans le secteur du transport et de l’entreposage, 572 offres ont été répertoriées en moyenne par trimestre (données brutes), soit une évolution de + 0,8 % par rapport à l’année précédente. Les offres durables (six mois ou plus) représentent environ 70 % de l’ensemble.

Le nombre de contrats de travail temporaire dans le transport et l’entreposage reste stable par rapport à 2013. En 2014, dans la région, 153 436 contrats ont été conclus ; 4 093 intérimaires ont été employés en moyenne trimestrielle dans ce secteur, soit une progression de 4,0 % par rapport à 2013 (3 936 emplois, données révisées).

Première hausse des immatriculations de véhicules particuliers depuis cinq ans

Depuis 2009, c’est la première reprise (+ 0,8 %) que la région enregistre en matière d’immatriculation de véhicules particuliers. Cette amélioration est légèrement supérieure à la moyenne nationale (+ 0,5 %). Ces chiffres encourageants sont dus à la hausse des immatriculations dans les départements de l’Indre-et-Loire et de l’Indre avec respectivement + 6,6 et + 5,7 %. Cependant, bien que les véhicules particuliers représentent plus de 79 % des 75 270 immatriculations en 2014, le bilan global des immatriculations reste légèrement négatif (- 0,2 %). En effet, après la hausse de l’année précédente, les immatriculations de véhicules utilitaires légers et de véhicules industriels sont en baisse, avec de fortes disparités entre les départements (figure 1).

Figure 1Immatriculations de véhicules neufs

Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers (1) Véhicules industriels à moteur (2) Ensemble immatriculations (3)
2014 (nombre) Évolution 2014/2013 (en %) 2014 (nombre) Évolution 2014/2013 (en %) 2014 (nombre) Évolution 2014/2013 (en %) 2014 (nombre) Évolution 2014/2013 (en %)
Cher 6 476 -0,3 1 232 -12,2 180 -29,1 7 891 -3,3
Eure-et-Loir 11 800 -2,0 2 530 -1,9 391 14,3 14 734 -1,6
Indre 4 593 5,7 926 5,0 127 -50,0 5 647 2,9
Indre-et-Loire 14 673 6,6 4 138 1,6 304 4,1 19 140 5,5
Loir-et-Cher 6 456 -0,5 1 219 -17,5 212 1,4 7 898 -3,6
Loiret 15 728 -2,5 3 792 -0,8 404 -14,9 19 960 -2,4
Centre-Val de Loire 59 726 0,8 13 837 -2,8 1 618 -11,4 75 270 -0,2
France métropolitaine 1 765 855 0,5 370 130 1,5 38 895 -13,6 2 180 776 0,3
  • Note : données brutes.
  • (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
  • Source : SOeS, SIDIV.

Un trafic aéroportuaire de passagers en très légère hausse

En 2014, le trafic passager de l’aéroport de Tours Val de Loire totalise 184 122 voyageurs représentant 97 % du trafic régional, comme l’année précédente (figure 3). La fréquentation de cet aéroport augmente de 1,3 %, notamment grâce aux lignes régulières à destination de Londres et Marrakech qui concentrent près de la moitié des passagers transportés. Cette stabilisation du nombre de voyageurs intervient après deux années de forte hausse et se situe dans la moyenne des aéroports de province (+ 1,5 % entre 2013 et 2014).

L’aéroport de Tours Val de Loire est caractérisé par une forte présence de lignes à bas coût. Le « low-cost » représente 92,9 % du nombre de passagers de la région. Cette proportion est nettement supérieure à celle d'un tiers des passagers transportés en moyenne de la France de province, ou celle d'un quart à l’échelle métropolitaine.

L’aéroport de Châteauroux-Centre enregistre un nouveau recul du nombre de passagers pour les vols commerciaux (- 14,3 %). Ce deuxième aéroport de la région est en effet spécialisé dans le fret aérien, l’entraînement sur les avions de ligne et la déconstruction des appareils en fin de vie.

Figure 3Passagers des aéroports

en %
Passagers des aéroports (en %)
Centre-Val de Loire France métropolitaine
Passagers 2014 (nombre) Évolution 2014/2013 Évolution annuelle moyenne 2013/2008 (1) Évolution 2014/2013 Évolution annuelle moyenne 2013/2008 (1)
Lignes nationales 32 399 1,5 37,1 -2,6 1,3
Lignes internationales 155 653 1,2 11,4 4,2 2,1
Transit 1 057 -22,8 48,1 -12,5 -9,9
Total 189 109 1,1 14,2 2,1 1,8
dont lignes à bas coût (low cost) 175 639 1,6 16,7 12,6 8,4
Part des lignes à bas coût (low cost)(en %) 92,9 /// /// /// ///
  • Note : données brutes.
  • (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français.

Des projets d’infrastructures à l’étude

Après une suspension des études en 2013, suite aux travaux de la commission « mobilité 21 », le ministre des Transports a confirmé, en février 2014, l’opportunité d’une mise en concession complète de l’axe routier de la RN 154 entre l’A10 (au nord d’Allaines) et Nonancourt (jonction avec la RN 12) en Eure-et-Loir. Cette solution est considérée comme la plus cohérente économiquement.

L’État a donc demandé une reprise des études pour préparer le dossier d’enquête publique. Elles sont destinées notamment à définir le tracé définitif. L’enquête publique étant programmée pour le premier semestre 2016, une seconde phase de concertation publique a été organisée du 10 décembre 2014 au 13 février 2015.

Pour le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon (POCL), dont la commission avait recommandé le report de l'engagement entre 2030 et 2050, deux options de passage ont été définies. Les impacts pour le Loiret, l’Indre et le Cher sont en cours d’étude.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.