La récolte des grandes cultures 2013-2014 est en hausse, grâce à des rendements supérieurs aux moyennes quinquennales. La qualité des récoltes de céréales est cependant altérée par les précipitations estivales.

La production de blé tendre dépasse de 8 % celle de 2013 (figure 1). Les phénomènes de germination sur pied, favorisés par le climat froid et pluvieux de l’été, conduisent toutefois à déclasser une partie du blé panifiable en blé fourrager.

La production de blé dur poursuit sa baisse (- 5 %), qui s’explique par un repli des surfaces.

Malgré la baisse des superficies, la production de maïs augmente de 10 % en raison de la forte progression des rendements. La pluviométrie abondante de l’été a permis un bon développement du maïs non irrigué (figure 4).

La récolte d’orge progresse de 15 %.

Pour les oléagineux, le bilan est contrasté. La production de colza augmente de 42 % par rapport à 2013, sous l’effet conjugué d’un gain de rendement et d’une extension des surfaces. À l’inverse, la récolte de tournesol se rétracte de 25 %, impactée par le recul des superficies.

Les cours moyens des céréales et des oléoprotéagineux continuent de fléchir en raison de récoltes mondiales abondantes (figure 2). La baisse du prix moyen du blé tendre est accentuée par l’abondance de blés de qualité fourragère.

Le Centre-Val de Loire occupe toujours la première place des régions françaises concernant la production de céréales et d’oléagineux.

Si les températures douces du printemps ont favorisé une production précoce des fruits et légumes, les conditions fraîches et humides de juillet et août ont pénalisé les rendements et détourné les consommateurs de certaines productions. Les prix sont dans l’ensemble en repli par rapport à 2013. Les récoltes de pommes et de poires sont satisfaisantes mais l’embargo russe sur les produits agricoles et une production européenne en hausse ont pesé sur les cours.

La vendange régionale renoue avec la normale, après deux années marquées par le gel et les orages. Les prévisions de récolte approchent 1,2 million d’hectolitres, supérieures de 18 % à celle de 2013 et de 12 % à la moyenne quinquennale. L’ensoleillement et la chaleur de septembre ont permis une bonne maturation des raisins. La faiblesse des stocks entraîne les cours à la hausse.

En 2014, les abattages régionaux de bovins diminuent de 4 %. Les exportations de broutards s’élèvent à 61 000 têtes, soit 6 % des exports français. Leur lente érosion se confirme (- 3,5 contre - 2 % au niveau national). Les exportations se maintiennent vers l’Espagne mais continuent à reculer vers l’Italie. Malgré une offre relativement limitée, les cours des bovins sont orientés à la baisse en 2014. La hausse de la production européenne, notamment polonaise, ainsi que l’embargo russe ont contribué à l’encombrement du marché.

Les livraisons régionales de lait de vache, cumulées d’avril à décembre 2014, augmentent de 3 % par rapport à la même période de la campagne précédente.

Après deux années consécutives de recul important, les livraisons régionales de lait de chèvre augmentent légèrement en 2014 (+ 3 %). En moyenne sur l’année, le prix payé aux producteurs est en hausse de 6 %.

Le cheptel caprin représente 11 % du total national, classant le Centre-Val de Loire à la quatrième place.

Le recul global des prix d’achat des biens et services de consommation courante constaté en 2013 (- 3 %) se poursuit en 2014, mais à un rythme ralenti (- 1 %). La baisse des prix de l’énergie (- 16 %) et des aliments pour animaux (- 7 %) est compensée par la hausse de ceux des engrais et amendements (+ 5 %) (figure 3). Au niveau national, le repli des prix des intrants est plus accentué (- 3 %). Dans le même temps, le niveau global des prix agricoles baisse plus vite que celui des consommations intermédiaires. Ainsi, l’écart entre les deux, encore favorable aux producteurs, s’est fortement réduit depuis un an, en dépit d’un fort recul du coût des produits pétroliers.