L'emploi départemental et sectoriel 2013 - Le chômage départemental 2014 Estimations d'emploi, estimations d'emploi localisées, taux de chômage localisés, enquête emploi dans les Dom - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats– No 170
Paru le :Paru le27/07/2015
Nicolas Biesse et Olivier Dorothée, division Synthèse et conjoncture du marché du travail, Insee
Insee Résultats No 170- Juillet 2015

L'emploi départemental et sectoriel (1989-2013) - Le chômage départemental (1982-2014)

Nicolas Biesse et Olivier Dorothée, division Synthèse et conjoncture du marché du travail, Insee

En 2013, l'emploi salarié augmente de nouveau légèrement après un léger repli en 2012.

Insee Résultats

No 170

Paru le :27/07/2015

Résumé

En 2013, l'emploi salarié augmente de nouveau légèrement après un léger repli en 2012 (+ 0,2 % après − 0,3 %). Ce redressement est dû essentiellement aux services non marchands, secteur dans lequel les contrats aidés accélèrent, et dans une moindre mesure, aux services marchands et à l'agriculture. L'industrie et la construction continuent à perdre des emplois. Dans le même temps l'emploi non salarié ralentit sa progression (+ 0,4 % après + 3,8 %). Dans ce contexte, l'emploi total progresse peu par rapport à 2012 (+ 0,2 % après + 0,1 %).

En 2013, au niveau régional, l'évolution de l'emploi est assez contrastée : les régions de la moitié nord (hors Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais et Pays de la Loire) perdent des emplois alors que dans celles de la moitié sud (à l'exception du Limousin) l'emploi progresse.

En 2014, l'emploi salarié marchand non agricole continue de reculer au même rythme qu'en 2013. Entre fin 2013 et fin 2014, le taux de chômage augmente progressivement pour atteindre 10,1 % (+ 0,4 point). Dans la plupart des régions, le taux de chômage reste stable en moyenne annuelle.

Après le repli de 2012, l'emploi augmente légèrement en 2013

En 2013, l'emploi salarié en France métropolitaine augmente de 0,2 % pour s'établir à 23,8 millions de salariés au 31 décembre, soit 40 000 emplois supplémentaires en un an. Cette hausse ne compense pas la baisse de 2012 (− 69 000 emplois soit − 0,3 %). En cinq ans, l'emploi salarié a ainsi perdu 146 000 postes.

En 2013, l'emploi non salarié augmente de 0,4 % (soit + 10 000 emplois), mais cette progression est plus modérée qu'au cours des trois années précédentes (entre + 3,2 % et + 4,8 % ).

Fin 2013, l'emploi total (salarié et non salarié) s'élève à 26,5 millions en France métropolitaine, soit une progression de 50 000 emplois en un an (+ 0,2 %, après + 0,1 % en 2012).

Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 en 2000)

Évolution de l'emploi salarié (Indice base 100 en 2000)
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand
2000 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2001 96,0 99,8 102,2 102,3 100,6
2002 95,4 97,8 102,2 103,5 102,5
2003 96,4 95,4 103,1 103,7 102,8
2004 96,2 93,1 105,1 104,6 103,6
2005 93,7 91,0 108,9 105,9 104,6
2006 91,8 89,5 113,8 107,8 106,0
2007 87,3 88,5 118,5 110,4 107,1
2008 83,8 86,5 119,3 109,2 107,5
2009 83,1 82,5 116,1 108,7 108,2
2010 81,8 80,4 114,7 110,1 108,2
2011 83,4 80,0 113,9 110,9 108,3
2012 84,7 79,2 112,4 110,3 108,6
2013(p) 87,1 78,0 110,5 110,3 110,3

Évolution de l'emploi salarié

  • (p) : données provisoires
  • France métropolitaine.
  • Source : Insee, estimations d’emploi.

Les services non marchands contribuent essentiellement à la hausse de l'emploi

En 2013, la hausse de l'emploi salarié est principalement due à la nette progression des services non marchands. Un peu plus de 100 000 emplois y sont crées (après + 40 000 en 2012), sous l'effet notamment de l'accélération des emplois aidés (emplois d'avenir, contrats d'accompagnement dans l'emploi). Dans les services marchands et dans l'agriculture, les effectifs sont en légère hausse (respectivement + 14 000 et + 6 500 emplois). Dans les services marchands, la hausse intervient après un net repli des effectifs en 2012 (− 75 000 emplois), alors que dans l'agriculture la progression est proche de celle enregistrée durant les deux années précédentes. En revanche, les pertes d'emploi s'intensifient dans l'industrie et la construction (respectivement − 57 000 et − 26 000 emplois en 2013).

Dans les services marchands, la forte hausse de l'intérim soutient l'emploi salarié

Après les baisses de 2011 et 2012, en 2013, l'emploi intérimaire (+ 36 000) explique en grande partie la progression de l'emploi salarié dans les services marchands. Hors emploi intérimaire, les effectifs dans les services marchands diminuent en 2013 (− 22 000) de façon plus marquée qu'en 2012 (− 6 000).

Dans les secteurs de l'immobilier, du transport et du commerce, les baisses d'effectifs amorcées en 2012 se sont poursuivies en 2013 (respectivement − 1,0 %, − 0,4 % et − 0,3 %). Dans l'hébergement et la restauration, l'emploi diminue pour la première fois depuis cinq ans (− 0,4 %). En 2013, comme en 2012 et 2011, l'emploi dans les autres services marchands affiche un recul significatif (− 1,4 %) : en particulier, la baisse des effectifs des salariés des particuliers-employeurs s'accentue en lien notamment avec la suppression du calcul des cotisations sociales sur une base forfaitaire.

Dans les activités scientifiques et techniques hors intérim, les effectifs progressent de 0,8 % en 2013, soit un rythme proche de celui enregistré en moyenne depuis la crise de 2008. En revanche, dans les activités financières et d'assurance, ainsi que dans l'information et la communication, l'emploi diminue légèrement en 2013 (respectivement − 0,1 % et − 0,2 %) après avoir augmenté au cours des trois années précédentes.

La situation de l'industrie se détériore à nouveau

En 2013, l'emploi industriel est en net repli (− 57 000 emplois), après deux années de baisse plus modérée (− 17 000 emplois en 2011 et − 21 000 en 2012). Depuis la crise de 2008, près de 425 000 emplois industriels ont été supprimés.

Entre 2012 et 2013, la situation s'est particulièrement dégradée dans la métallurgie (− 8 900 emplois), les biens d'équipements (− 8 400 emplois), l'agroalimentaire (− 4 800 emplois) et dans l'industrie chimique (− 1 700 emplois).

En parallèle, la baisse de l'emploi s'accentue dans l'industrie automobile (− 11 500 emplois après − 6 000 en 2012). Les pertes d'emploi se poursuivent également dans les autres secteurs industriels (textile, bois, caoutchouc, etc.). Enfin, dans les industries de l'énergie, de l'eau et des déchets, les effectifs diminuent également (− 900).

L'emploi salarié continue de reculer dans la construction, mais accélère fortement dans les services non marchands

En 2013, la construction perd 26 000 emplois, soit une perte de 10 000 emplois supplémentaires par rapport à 2012. En cinq ans le secteur a ainsi perdu de 111 000 emplois.

Dans les services non marchands (administration publique, enseignement, santé, action sociale) l'emploi augmente fortement en 2013 (+ 102 000, après + 40 000 en 2012), porté par la progression des bénéficiaires de contrats aidés. L'enseignement et l'hébergement médico-social sont les deux secteurs où la hausse est la plus nette (respectivement + 50 000 et + 22 000 emplois). Les effectifs de l'administration publique et de la défense se sont également renforcés (+ 17 000 emplois en 2013 contre + 3 000 emplois en 2012).

Les services non marchands portent l'emploi non salarié

Avec 10 000 emplois supplémentaires en 2013 (+ 0,4 %), l'emploi non salarié progresse moins rapidement que durant les trois années précédentes (respectivement + 3,8 % en 2012, + 3,2 % en 2011 et + 4,8 % en 2010), années de montée en charge du statut d'auto-entrepreneur. Le dynamisme des services non marchands se confirme (+ 4,0 % après + 5,4 % en 2012) et explique la progression de l'emploi non salarié. Après trois années consécutives de forte hausse (+ 215 000 emplois entre fin 2009 et fin 2012), l'emploi non salarié reste stable dans les services marchands (+1 000 emplois, soit 0,1 %), ainsi que dans l'industrie (+ 0,1 %).

Pour la première fois depuis 2000, en 2013 la construction perd des emplois non salariés (− 3 000 postes, soit − 0,9 %). Dans l'agriculture, l'emploi non salarié poursuit sa dégradation régulière (− 5 800 en 2013), entamée en 1990.

Emploi régional : une opposition entre le nord et le sud

En 2013, la situation régionale est assez contrastée en France métropolitaine, puisque la moitié des régions perd des emplois salariés. À l'exception de l'Île-de-France (+ 0,6 %), du Nord-Pas-de-Calais (+ 0,1 %) et des Pays de la Loire (+ 0,1 %), l'emploi salarié recule dans toutes les régions de la moitié nord. La Lorraine, la Champagne-Ardenne, la Bourgogne, la Basse-Normandie et la Haute-Normandie, sont les plus touchées (de − 0,7 % à − 1,1 %).

Inversement, excepté dans le Limousin (− 0,3 %), l'emploi salarié progresse dans toutes les régions de la moitié sud et plus particulièrement en Corse (+ 1,2 %) et en Auvergne (+ 0,9 %) où il augmente le plus. Viennent ensuite l'Aquitaine, Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (entre + 0,5 % et + 0,6 %).

Dans les DOM, après un léger recul en 2012 (− 0,2 %), en 2013, l'emploi repart à la hausse (+ 1,8 %) et connaît sa plus forte augmentation depuis 2006. La Réunion et la Guyane sont les deux départements les plus dynamiques (respectivement + 3,2 % et + 2,3 %).

Entre fin 2013 et fin 2014, le taux de chômage remonte et les pertes d'emploi salarié marchand non agricole se poursuivent

En 2014, le recul de l'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles s'atténue légèrement (− 45 000 après − 66 000), avec une baisse particulièrement marquée au troisième trimestre (− 50 000). Par rapport à 2013, dans l'industrie, les pertes d'emploi sont plus limitées, alors quelles s'accentuent dans la construction. En parallèle, les effectifs du secteur tertiaire marchand sont en légère hausse pour la deuxième année consécutive.

Entre fin 2013 et fin 2014, le taux de chômage augmente en France métropolitaine. Quasiment stable au premier semestre (9,8 % au premier trimestre, puis 9,7 % au deuxième trimestre), il atteint 10,1 % en fin d'année (soit + 0,4 point par rapport au quatrième trimestre 2013). En moyenne annuelle, le taux de chômage est toutefois stable entre 2013 et 2014 (9,9 %).

Évolution du taux de chômage

Évolution du taux de chômage
Année - Trimestre Taux de chômage
1999 - T4 9,1
2000 - T1 8,7
2000 - T2 8,3
2000 - T3 8,0
2000 - T4 7,7
2001 - T1 7,4
2001 - T2 7,3
2001 - T3 7,4
2001 - T4 7,5
2002 - T1 7,5
2002 - T2 7,5
2002 - T3 7,5
2002 - T4 7,6
2003 - T1 8,0
2003 - T2 8,1
2003 - T3 8,0
2003 - T4 8,4
2004 - T1 8,6
2004 - T2 8,4
2004 - T3 8,5
2004 - T4 8,5
2005 - T1 8,3
2005 - T2 8,4
2005 - T3 8,6
2005 - T4 8,7
2006 - T1 8,8
2006 - T2 8,6
2006 - T3 8,5
2006 - T4 8,0
2007 - T1 8,1
2007 - T2 7,8
2007 - T3 7,6
2007 - T4 7,1
2008 - T1 6,8
2008 - T2 7,0
2008 - T3 7,1
2008 - T4 7,4
2009 - T1 8,2
2009 - T2 8,8
2009 - T3 8,8
2009 - T4 9,1
2010 - T1 9,0
2010 - T2 8,9
2010 - T3 8,8
2010 - T4 8,8
2011 - T1 8,7
2011 - T2 8,6
2011 - T3 8,8
2011 - T4 8,9
2012 - T1 9,1
2012 - T2 9,3
2012 - T3 9,4
2012 - T4 9,7
2013 - T1 9,9
2013 - T2 10,0
2013 - T3 9,9
2013 - T4 9,6
2014 - T1 9,7
2014 - T2 9,7
2014 - T3 9,9
2014 - T4 10,0

Évolution du taux de chômage

  • France métropolitaine.
  • Source : Insee, Enquête emploi.

En 2014, le chômage reste stable dans la plupart des régions

En 2014, les taux de chômage, en moyenne annuelle, sont stables dans la plupart des régions de Métropole. Ils baissent dans le Nord-Pas-de-Calais et en Picardie (respectivement − 0,4 point et − 0,3 point). En France métropolitaine, ces deux régions restent, avec le Languedoc-Roussillon, les plus touchées par le chômage (entre 11,5 % et 14,0 % de la population active). En Bretagne et dans les Pays de la Loire, les taux de chômage demeurent parmi les plus bas (8,7 % de la population active). C'est également le cas en Île-de-France, en Rhône-Alpes et en Auvergne. La Corse est la seule région où le chômage a significativement augmenté (+ 0,4 %).

Dans les DOM, les taux de chômage sont nettement supérieurs à ceux de la Métropole. En 2014, ils s'échelonnent entre 19,5 % à la Martinique et 27,2 % à la Réunion (en moyenne annuelle).

Avertissement

Les effectifs d'auto-entrepreneurs économiquement actifs utilisés depuis 2009 dans l'estimation de l'emploi non salarié étaient sous-estimés, du fait d'une restriction de périmètre dans les fichiers transmis par l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) à l'Insee.

Les estimations annuelles d'emploi ont été révisées en conséquence depuis 2009.

Sources

Cette publication présente pour chaque département, les estimations annuelles et sectorielles d'emploi sur la période 1989 - 2013 ainsi que les estimations du taux de chômage localisé sur la période du premier trimestre 1982 au quatrième trimestre 2014.

Impact des changements du système d'estimation d'emploi sur les données d'emploi

L'emploi départemental et sectoriel (1989-2013) - Le chômage départemental (1982-2014)

Un nouveau dispositif pour estimer l'emploi

Les estimations annuelles d'emploi sont désormais calculées à l'aide d'un nouveau dispositif depuis septembre 2009 (ESTEL, ESTimations d'Emploi Localisées). Ce dispositif diffère de l'ancien système tant sur le concept d'emploi mobilisé que sur la méthode d'estimation.

L'ancien système d'estimation reposait sur le recensement de la population qui servait de base d'emploi. Entre deux recensements, les évolutions étaient mesurées à l'aide de données administratives. Le dernier recensement utilisé pour les estimations d'emploi était celui de 1999, dans lequel le concept d'emploi est dit « spontané » car il repose sur la déclaration des individus. L'arrivée du recensement annuel de la population en 2004 ne permet pas de maintenir cet ancien système d'estimation d'emploi et, en particulier, la constitution d'une base d'emploi datée précisément. En effet, l'emploi dans le recensement est désormais calculé comme une moyenne sur cinq années : l'emploi étant une variable conjoncturelle, la moyenne de l'emploi sur cinq ans n'a aucune raison d'être égale à l'emploi de l'année médiane.

Le nouveau dispositif d'estimation de l'emploi s'appuie donc sur l'utilisation de sources administratives en niveau. Il s'agit essentiellement des déclarations annuelles de données sociales (DADS), auxquelles on ajoute les salariés des particuliers-employeurs et ceux de la fonction publique d'État, et des données sur les non-salariés. On ne compte donc plus les personnes qui se disent en emploi, mais celles qui ont effectué un travail déclaré au cours de la dernière semaine de l'année. Les individus qui occupent plusieurs emplois ne sont comptés qu'une fois, dans l'emploi qui leur procure la plus forte rémunération. Le concept d'emploi au cœur du dispositif Estel se rapproche du concept défini par le BIT. Cette différence conceptuelle conduit à compter davantage d'emplois car même les courtes périodes de travail déclaré sont considérées.

Une présentation générale des estimations d'emploi est accessible dans la « Définitions, méthodes et qualité » du site insee.fr.

Une présentation générale des Estimations d'emploi localisées / Estel est accessible dans la rubrique « Définitions, méthodes et qualité » du site insee.fr.

Taux de chômage localisés

Une présentation générale des taux de chômage localisés est accessible dans la rubrique « Définitions, méthodes et qualité » du site insee.fr.

Définitions

Estimations d'emploi :

Les estimations d'emploi désignent une synthèse de sources permettant une couverture exhaustive de l'emploi total (salarié et non salarié), exprimé en nombre de personnes physiques (et non en nombre de postes de travail), et une ventilation à un niveau sectoriel et géographique assez fin. Elles ont pour objectif la couverture de l'emploi total et la cohérence entre les différents niveaux d'agrégation.

Les estimations d'emploi comportent des estimations annuelles, portant sur l'emploi total au 31 décembre, et des estimations infra-annuelles (trimestrielles), portant sur un champ plus restreint (emploi salarié des secteurs marchands et emploi salarié privé des secteurs non-marchands en France métropolitaine). Les estimations produites avant septembre 2009 se fondaient sur les niveaux d'emploi dans le recensement général de la population de 1999, auxquels sont appliqués des indices d'évolution de l'emploi issus de sources variées, notamment l'enquête Acemo de la Dares et les données des Urssaf (exploitées via les fichiers Epure) et de l'Unédic.

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau. Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs). Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le passage à Estel permet d'améliorer les estimations d'emploi annuelles dans plusieurs dimensions : meilleure qualité des données (prise en compte explicite de la multiactivité, amélioration de la qualité des sources en amont, restriction du nombre de sources utilisées), double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail, ventilation plus fine (au niveau géographique et au niveau des catégories de travailleurs), concept d'emploi « répertorié BIT » précis et stable dans le temps, homogénéisation des méthodes et traitements, délais plus courts.

Le concept central d'Estel- le nombre de personnes en emploi- est proche de celui du BIT. La mesure sera datée au 31 décembre de chaque année.

ESTEL estime un nombre de personnes en emploi. Mais à la différence du recensement, l'emploi d'Estel n'est pas déclaratif car appréhendé à partir des sources administratives afin de compter en emploi toute personne dès lors qu'elle a effectué un travail déclaré d'au moins une heure pendant la dernière semaine de l'année ou qu'elle a un lien formel avec son emploi (pour les salariés, il s'agit grosso modo de repérer les contrats de travail « actifs » fin décembre).

Pour en savoir plus

« L’emploi dans la fonction publique en 2013 », Insee Première, n° 1544 - avril 2015.

« Trente ans de mutations fonctionnelles de l’emploi dans les territoires », Insee Première, n° 1538 - février 2015.

« Dans toutes les régions, des départs massifs de fin de carrière d’ici 2020 », Insee Première, n° 1508 - juillet 2014.

« En matière d'emploi, les métropoles ont davantage résisté à la crise », Insee Première, n° 1503 - juin 2014.

« Les sans-domicile et l’emploi », Insee Première, n° 1494 - avril 2014.

« Travailler pour des particuliers : essor des métiers de la garde d’enfants », Insee Première, n° 1472 - novembre 2013.

« Le taux d’emploi des hommes et des femmes », Insee Première, n° 1462 - août 2013.

« Le passage de l’emploi à la retraite », Insee Première, n° 1449 - juin 2013.

« Le coût de la main-d’œuvre depuis la crise : des évolutions contrastées en Europe », Insee Focus, n° 17 - février 2015.