Insee
Insee Conjoncture Ile-de-France · Septembre 2025 · n° 56
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu deuxième trimestre 2025, l’économie francilienne se contracte à nouveau alors que l’emploi résiste Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2025

Stéphane Baux, Kevin Bianay, Xavier Gatepaille, Philippe Pottier, Élisabeth Prévost, Flora Richel (Insee), Matthieu Goussot (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales - Urssaf Île-de-France), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Au deuxième trimestre 2025, l’activité économique francilienne recule sur un an, pour le deuxième trimestre consécutif. L’activité est en recul dans tous les secteurs, à l’exception des services non marchands. En particulier, le tertiaire marchand marque un repli, malgré la bonne tenue de l’activité dans l’hébergement et restauration.

L’emploi est en très légère hausse, tandis que le taux de chômage est quasi stable et s’établit à 7,3 % de la population active francilienne.

Le nombre de créations d’entreprises continue de progresser, mais à un rythme moins soutenu que le trimestre précédent, particulièrement dynamique. Les créations sous le régime du micro-entrepreneur, comme celles d’entreprises classiques, s’accroissent d’environ 2 %.

Les autorisations de logements neufs rebondissent au deuxième trimestre. Les mises en chantier progressent mais plus modérément, et apparaissent stables sur un an. Les mises en vente de logements neufs ont presque doublé au deuxième trimestre tandis que le nombre de réservations à la vente baisse après quatre trimestres consécutifs de hausse.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 56
Paru le :Paru le25/09/2025

L’activité économique francilienne continue de baisser au deuxième trimestre 2025

Au deuxième trimestre 2025, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune du volume d’heures rémunérées, baisse par rapport au même trimestre de l’année précédente pour le deuxième trimestre consécutif (-0,8 %, comme le trimestre précédent). En France hors Mayotte, l’activité économique se contracte également (-0,4 % après -0,6 %). Au sein de l’Hexagone, l’Île-de-France est la région qui enregistre la plus forte baisse. L’activité diminue dans toutes les autres régions métropolitaines, à l’exception des Hauts-de-France, des Pays de la Loire, de la Bretagne et de Provence-Alpes-Côte d’Azur où elle est stable ou quasi stable.

En Île-de-France, l’activité dans les services principalement marchands marque un repli notable (-0,9 % comme le trimestre précédent) (figure 1). L’activité diminue toujours fortement dans l’information et communication (-4,3 % après -4,2 % au trimestre précédent), les activités immobilières (-3,0 % après -1,9 %) et les autres activités de services (-2,1 % après -2,0 %). L’activité économique continue également de baisser dans le commerce et réparation d’automobiles et motocycles (-0,6 %, comme au premier trimestre) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien (-0,4 % après -0,5 %). En revanche, elle reste dynamique dans l’hébergement et restauration (+2,1 % après +1,8 %).

Dans les services principalement non marchands, le volume d’heures rémunérées continue de progresser (+0,6 % après +0,7 % au trimestre précédent). L’activité baisse de nouveau fortement dans la construction (-2,0 % après -2,4 %). Elle est quasi stable dans l’industrie (-0,1 % après -0,5 % le trimestre précédent).

Au sein de la région, la Seine-et-Marne est le seul département où l’activité reste dynamique (+0,8 % après +0,6 % au trimestre précédent), en particulier grâce à une forte hausse dans l’hébergement et restauration (+4,1 % après +2,5 %) et au rebond dans le commerce et réparation d’automobiles et motocycles (+0,5 % après -0,2 %). Le volume d’heures rémunérées est quasi stable dans le Val-d’Oise (+0,1 %) et en Seine-Saint-Denis (-0,1 %). Le recul de l’activité se confirme dans les autres départements, que ce soit dans les Yvelines (-1,4 % après -0,9 %), l’Essonne (-1,4 % après -1,6 %), le Val-de-Marne (-1,1 % après -1,4 %), à Paris (-1,1 % après -1,2 %) ou dans les Hauts-de-Seine (-1,0 % après -1,1 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2024 0,2 -0,1 1,3 0,1 1,5
févr. 2024 0,2 0,1 1,6 0,2 2,0
mars 2024 -0,1 0,0 0,6 0,1 0,6
avril 2024 0,2 0,1 2,0 0,3 2,6
mai 2024 0,0 0,0 1,3 0,2 1,5
juin 2024 -0,1 -0,1 0,1 0,0 -0,2
juil. 2024 0,1 -0,1 1,7 0,2 2,0
août 2024 -0,1 -0,3 0,6 0,1 0,2
sept. 2024 0,0 -0,1 0,6 0,1 0,6
oct. 2024 0,0 -0,1 0,2 0,2 0,3
nov. 2024 -0,1 -0,2 -0,4 0,1 -0,6
déc. 2024 0,1 -0,2 0,0 0,2 0,0
janv. 2025 0,0 -0,1 -0,4 0,1 -0,4
févr. 2025 -0,1 -0,3 -1,1 0,0 -1,4
mars 2025 0,0 -0,2 -0,6 0,1 -0,8
avril 2025 0,0 -0,1 -0,7 0,1 -0,7
mai 2025 -0,1 -0,2 -1,0 0,0 -1,2
juin 2025 0,0 -0,1 -0,4 0,1 -0,5
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

L’emploi augmente légèrement en Île-de-France, comme au niveau national

Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié francilien est en légère hausse (+0,2 %, soit +12 800 emplois) après une quasi-stabilité au premier trimestre 2025 (‑0,1 %) (figure 2), tout comme en France hors Mayotte (+0,2 % après -0,1 %). Sur un an, il est stable, comme au niveau national.

L’emploi se relève dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) à +0,3 % après -0,2 % au premier trimestre 2025 (figure 3), du fait notamment de l’hébergement et restauration (+1,9 % après -0,5 %) et des autres activités de services (+1,2 % après -0,9 %). Il est également en hausse dans les transports et entreposage (+0,4 % après +0,1 %). En revanche, il est stable dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien. L’emploi se stabilise dans l’information et communication (-0,1 % après -0,7 %) et continue de baisser légèrement dans les activités immobilières (-0,2 % comme au trimestre précédent).

Il varie peu depuis deux trimestres dans le secteur tertiaire non marchand (+0,1 % après +0,2 %). Il est également stable dans l’industrie (0,0 % après +0,1 %) et dans la construction (0,0 % après -0,5 %). En revanche, l’emploi intérimaire se contracte après sa progression au trimestre précédent (-1,1 % après +1,8 %).

À l’échelle départementale, les situations sont contrastées. L’emploi augmente en Seine-Saint-Denis (+0,5 %), en Seine-et-Marne (+0,4 %), dans le Val-de-Marne (+0,4 %) et à Paris (+0,3 %). L’évolution est identique à celle de la région dans l’Essonne (+0,2 %). En revanche, l’emploi est quasi stable dans les Hauts-de-Seine (+0,1 %) et baisse légèrement dans le Val-d’Oise (-0,2 %) et davantage dans les Yvelines (-0,4 %).

Au deuxième trimestre 2025, les déclarations préalables à l’embauche (DPAE) hors intérim augmentent de 0,5 % par rapport au deuxième trimestre 2024. Les contrats à durée indéterminée (CDI) et les contrats à durée déterminée (CDD) de moins d’un mois rebondissent avec des hausses respectives de 0,8 % et 1,1 %. Néanmoins, les déclarations portant sur les CDD de plus d’un mois sont en net repli (-5,7 %).

La hausse observée sur les DPAE en CDI est particulièrement marquée dans les arts, spectacles et activités récréatives (+39,1 %), l’hébergement médico-social et social, l’action sociale sans hébergement (+35,2 %) et les activités de service administratifs et de soutien (+13,8 %). À l’inverse, les DPAE en CDI dans les télécommunications et les autres activités scientifiques et techniques diminuent (respectivement -29,7 % et -19,8 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,7 100,8 100,8
2ᵉ trim. 2019 101,1 100,9 101,2 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,4 101,1 101,7 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,9 101,5 102,2 101,8
1ᵉ trim. 2020 100,5 99,6 100,4 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,4 99,1 99,5 99,1
3ᵉ trim. 2020 101,1 101,2 101,1 101,3
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,2 101,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 101,6 101,9 101,6 102,2
2ᵉ trim. 2021 102,3 103,0 102,6 103,5
3ᵉ trim. 2021 103,2 103,8 103,7 104,5
4ᵉ trim. 2021 103,8 104,4 104,5 105,3
1ᵉ trim. 2022 104,4 104,9 105,2 105,8
2ᵉ trim. 2022 104,9 105,1 105,8 106,1
3ᵉ trim. 2022 105,3 105,4 106,4 106,5
4ᵉ trim. 2022 105,8 105,8 107,0 106,9
1ᵉ trim. 2023 106,1 106,0 107,3 107,1
2ᵉ trim. 2023 106,3 106,2 107,5 107,3
3ᵉ trim. 2023 106,4 106,3 107,6 107,4
4ᵉ trim. 2023 106,6 106,4 107,7 107,4
1ᵉ trim. 2024 106,9 106,7 108,1 107,7
2ᵉ trim. 2024 107,0 106,6 108,1 107,5
3ᵉ trim. 2024 107,2 106,8 108,2 107,6
4ᵉ trim. 2024 106,8 106,5 107,8 107,2
1ᵉ trim. 2025 106,8 106,4 107,7 107,1
2ᵉ trim. 2025 107,0 106,6 107,9 107,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,1 100,8 100,2
2ᵉ trim. 2019 104,2 100,4 101,1 100,3
3ᵉ trim. 2019 105,8 100,5 101,5 100,5
4ᵉ trim. 2019 107,5 100,9 102,1 100,8
1ᵉ trim. 2020 106,9 100,8 101,1 101,0
2ᵉ trim. 2020 108,6 100,2 99,6 99,4
3ᵉ trim. 2020 110,6 99,9 100,9 101,4
4ᵉ trim. 2020 112,0 100,0 100,4 101,7
1ᵉ trim. 2021 113,2 100,1 101,0 102,1
2ᵉ trim. 2021 114,4 100,3 102,0 102,1
3ᵉ trim. 2021 114,8 100,4 103,3 102,1
4ᵉ trim. 2021 114,8 100,3 104,3 101,8
1ᵉ trim. 2022 115,1 100,2 105,2 102,1
2ᵉ trim. 2022 115,2 100,2 106,0 102,2
3ᵉ trim. 2022 115,2 100,6 106,6 102,1
4ᵉ trim. 2022 115,4 100,7 107,4 102,3
1ᵉ trim. 2023 115,8 100,9 107,9 102,2
2ᵉ trim. 2023 116,0 101,3 108,0 102,6
3ᵉ trim. 2023 116,1 101,7 108,2 102,7
4ᵉ trim. 2023 116,4 102,3 108,3 103,1
1ᵉ trim. 2024 116,5 102,5 108,6 103,3
2ᵉ trim. 2024 116,0 102,9 108,8 103,7
3ᵉ trim. 2024 115,6 102,9 108,9 104,4
4ᵉ trim. 2024 115,3 103,0 108,5 103,9
1ᵉ trim. 2025 114,7 103,1 108,3 104,1
2ᵉ trim. 2025 114,7 103,1 108,7 104,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage est quasi stable en île-de-France

Au deuxième trimestre 2025, le taux de chômage est quasi stable en Île-de-France (+0,1 %) pour s’établir à 7,3 % de la population active, soit un niveau équivalent à celui mesuré en France métropolitaine. Il reste stable en France (hors Mayotte) à 7,5 % (figure 4).

Le taux de chômage augmente de 0,2 point à Paris (6,0 %), dans les Hauts-de-Seine (6,5 %) et dans le Val-de-Marne (7,7 %). Il est quasi stable dans l’Essonne (6,8 %), les Yvelines (6,9 %) et en Seine-et-Marne (7,1 %), ainsi que dans le Val-d'Oise (8,3 %) et en Seine-Saint-Denis (10,6 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,8 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,2 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,1 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 7,0 7,4
4ᵉ trim. 2024 7,0 7,3
1ᵉ trim. 2025 7,2 7,5
2ᵉ trim. 2025 7,3 7,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La demande d’emploi diminue au deuxième trimestre 2025

Au deuxième trimestre 2025, en Île-de-France, le nombre d’inscrits à France Travail tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) diminue fortement (-5,7 % par rapport au trimestre précédent).

Cette évolution ne reflète toutefois pas uniquement la conjoncture économique et résulte également de changements dans les règles d’actualisation et d’une modification législative (avertissement). Plus précisément, les évolutions dans le formulaire d’actualisation ont conduit à diminuer le nombre d’inscrits en catégorie A et à augmenter en parallèle celui en catégories B et C, ainsi que le nombre de sorties des catégories A, B et C. Par ailleurs la mise en œuvre du nouveau décret relatif aux sanctions applicables aux inscrits à France Travail en cas de manquement à leurs obligations en juin 2025 entraîne une baisse des radiations par rapport au premier trimestre. Enfin, la loi pour le plein emploi rend obligatoire l’inscription à de nouveaux publics depuis janvier 2025. Ainsi, hors bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et jeunes en parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea), en contrat d’engagement jeune (CEJ) ou en accompagnement intensif jeunes (AIJ), le nombre d’inscrits en catégorie A diminue de 3,1 % ce trimestre et croît de 9,9 % sur un an (respectivement -3,9 % et +6,0 % en France hors Mayotte).

Au total, le nombre d’inscrits à France Travail en catégories A, B et C diminue, en Île-de-France, de 2,5 % sur le trimestre et augmente de 6,7 % sur un an. Toutefois, hors bénéficiaires du RSA et jeunes en parcours, la baisse est réduite à 0,2 % sur le trimestre (+7,1 % sur un an).

Avertissement sur les inscrits à France Travail

Au premier semestre 2025, les évolutions sont affectées par des changements dans les règles d’actualisation et l’entrée en vigueur du décret relatif aux sanctions.

Entre le 1er et le 2e trimestre 2025, les changements des règles d’actualisation ont un impact à la baisse sur les effectifs d’inscrits à France Travail en catégorie A, et en contrepartie un impact à la hausse sur les effectifs en catégories B et C, ainsi que sur les sorties des catégories A, B, C.

En juin 2025, le décret relatif aux sanctions applicables aux inscrits à France Travail en cas de manquement à leurs obligations est entré en vigueur. Ces sanctions prennent désormais la forme d’une suspension-remobilisation en amont d’une éventuelle radiation des listes de France Travail, ce qui entraine une baisse des radiations des listes de France Travail en juin 2025. Au deuxième trimestre, le nombre de radiations baisse de 15 % par rapport au premier trimestre. Sans la mise en application du décret, il est estimé que le nombre moyen d’inscrits en catégorie A et A, B, C aurait été moins élevé d’environ 5 000 au deuxième trimestre 2025.

Sur le champ des séries complémentaires (hors bénéficiaires du RSA, et jeunes en CEJ, AIJ, Pacea), il est estimé qu’en l’absence de ces deux modifications (actualisation et décret sanctions), l’évolution du nombre d’inscrits au deuxième trimestre 2025 aurait été de +0,2 % pour la catégorie A et de +0,9 % pour les catégories A, B, C. Ce sont ces évolutions qui reflètent le mieux la situation conjoncturelle du marché du travail.

Une hausse des créations d’entreprises moins soutenue au deuxième trimestre 2025

Au deuxième trimestre 2025, 82 000 entreprises ont été créées en Île-de-France. Le nombre de créations dans la région reste dynamique, même s’il ralentit par rapport au premier trimestre (+2,1 % après +4,7 %) alors qu’il accélère pour la France entière après un premier trimestre terne (+4,2 % après +0,4 %) (figure 5).

Le nombre d’entreprises créées sous le régime du micro-entrepreneur croît plus lentement ce trimestre (+2,2 % après +6,2 %) alors que le rythme de croissance des entreprises classiques est proche de celui observé au premier trimestre (+2,0 % après +2,3 %). Au niveau national, les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur accélèrent après un début d’année peu dynamique (+4,9 % après +0,8 %) et celles d’entreprises classiques rebondissent (+2,9 % après -0,1 %).

Au deuxième trimestre 2025, 62 % des nouvelles entreprises franciliennes relèvent du régime du micro-entrepreneur, soit une part stable par rapport au trimestre précédent.

Comme au trimestre précédent, le nombre de créations d’entreprises augmente dans tous les secteurs. Représentant six créations sur dix, celles dans les services ralentissent légèrement (+1,4 % après + 2,7 % au trimestre précédent). Il en est de même pour les créations d’entreprises dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et restauration qui ralentissent nettement (+2,1 % après +7,8 %). L’industrie et la construction restent les secteurs les moins représentés dans les créations d’entreprises (9,2 % du nombre global). Les créations y sont à nouveau très dynamiques : elles accélèrent dans la construction (+7,2 % après +4,4 %), mais ralentissent dans l’industrie (+7,8 % après +13,6 %).

Entre juillet 2024 et juin 2025, le nombre cumulé sur un an des défaillances d’entreprises ralentit en Île-de-France (+10,2 % après +17,6 % sur un an en mars 2025), comme au niveau national (+8,2 % après +12,3 %). Cela traduit la nette décélération des défaillances dans la construction, secteur représentant plus d’une défaillance sur cinq (+2,0 % après +17,4 %), le commerce et la réparation automobile (+3,3 % après +12,3 %) et les activités financières et d’assurance (+4,5 % après +14,9 %). De plus, les défaillances d’entreprises dans les activités immobilières se replient nettement (-5,1 % après +8,5 %). Dans le secteur des transports et entreposage, les défaillances augmentent à un rythme proche de celui de mars 2025 (+27,8 %). En revanche, dans le secteur de l’hébergement et restauration ainsi que celui de l’enseignement, santé humaine, action sociale et services aux ménages, le nombre cumulé de défaillances accélère (respectivement +17,5 % après +13,9 % et +17,6 % après +14,1 %).

Au sein de la région, les défaillances se replient en Seine-Saint-Denis et ralentissent dans tous les autres départements à l’exception de l’Essonne où elles accélèrent. Six défaillances d’entreprises franciliennes sur dix sont localisées à Paris (29 %), en Seine-Saint-Denis (16 %) ou en Seine-et-Marne (15 %).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Île-de-France hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 104,4 105,7 109,0 110,4
2ᵉ trim. 2019 105,2 104,9 111,3 111,5
3ᵉ trim. 2019 106,0 104,2 106,8 112,7
4ᵉ trim. 2019 109,0 103,1 111,6 116,7
1ᵉ trim. 2020 99,0 94,1 99,5 105,7
2ᵉ trim. 2020 75,9 77,2 89,5 91,6
3ᵉ trim. 2020 118,8 115,0 135,0 137,2
4ᵉ trim. 2020 119,1 114,9 131,0 136,5
1ᵉ trim. 2021 122,6 116,3 135,0 139,8
2ᵉ trim. 2021 127,6 123,5 125,6 141,5
3ᵉ trim. 2021 119,4 113,5 116,6 129,8
4ᵉ trim. 2021 124,7 114,5 119,9 133,0
1ᵉ trim. 2022 129,4 117,9 127,2 138,6
2ᵉ trim. 2022 126,5 115,0 117,3 131,9
3ᵉ trim. 2022 130,4 118,1 131,2 137,5
4ᵉ trim. 2022 131,6 118,4 134,3 140,7
1ᵉ trim. 2023 116,4 104,7 122,1 129,6
2ᵉ trim. 2023 121,1 105,5 125,8 131,8
3ᵉ trim. 2023 131,0 110,9 138,8 141,9
4ᵉ trim. 2023 134,5 116,2 139,2 143,9
1ᵉ trim. 2024 136,0 115,7 141,3 146,8
2ᵉ trim. 2024 131,7 112,8 144,0 147,0
3ᵉ trim. 2024 124,2 108,6 133,9 141,6
4ᵉ trim. 2024 131,5 112,3 136,2 143,9
1ᵉ trim. 2025 134,5 112,1 142,6 144,5
2ᵉ trim. 2025 137,2 115,4 145,6 150,5
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Rebond de l’offre de logements neufs

Au deuxième trimestre 2025, le nombre de logements autorisés en Île-de-France progresse et se situe à son niveau le plus haut depuis le premier trimestre 2023. Ce trimestre, 16 100 logements ont été autorisés, soit une hausse de 20,3 % par rapport au premier trimestre 2025, après -9,6 % le trimestre précédent (figure 6). La progression concerne aussi bien les logements collectifs et en résidence (+19,9 %) que les maisons individuelles (+23,4 %). Pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2023, le nombre de logements autorisés au deuxième trimestre augmente dans la région sur un an (+47,5 %).

Les mises en chantier franciliennes progressent encore légèrement (+1,1 %) après leur augmentation de 11,5 % au trimestre précédent. Toutefois, sur un an, le nombre de logements commencés est tout juste stable (-0,1 %). En France (hors Mayotte), la construction de logements est orientée à la hausse, à la fois sur le court terme et sur un an, avec notamment une évolution trimestrielle pour les autorisations de +11,3 % et pour les mises en chantier de +6,8 %.

Au deuxième trimestre 2025, avec 8 300 logements neufs mis en vente, le nombre de logements neufs commercialisés a presque doublé en Île-de-France par rapport au deuxième trimestre 2024. La hausse est bien plus prononcée qu’en France métropolitaine (+19,0 %). L’augmentation concerne plus particulièrement le collectif : la commercialisation d’appartements neufs augmente de 95,2 % sur un an (+22,4 % en France métropolitaine). Les mises en vente de maisons individuelles progressent également à un rythme soutenu dans la région (+53,2 %) alors qu’elles diminuent de 18,6 % au niveau national. Après quatre trimestres de hausse, le nombre de logements réservés à la vente se replie, mais moins qu’en France métropolitaine (-2,8 % contre -8,8 %). En parallèle, les annulations de réservations à la vente diminuent de 4,9 % et représentent moins d’un cinquième des réservations (18,4 %). Ainsi, alors qu’il reculait régulièrement depuis le quatrième trimestre 2023, l’encours de logements disponibles augmente à nouveau à la fin du trimestre pour atteindre 31 700 unités (+4,2 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et -4,8 % en France métropolitaine).

Dans le neuf, le prix moyen des appartements franciliens augmente de 5,6 % par rapport au deuxième trimestre 2024 pour s’établir à 5 480 euros le m². Dans l’ancien, les prix se replient sur un trimestre : -0,4 % après +0,8 % au premier trimestre 2025, la baisse étant portée par les appartements (-0,5 %) alors que les prix des maisons sont quasi stables (-0,1 %). Sur un an, les prix dans l’ancien restent orientés à la baisse (-0,2 %).

Avec 801 000 m2 au deuxième trimestre 2025, les surfaces autorisées des locaux d’activité poursuivent leur baisse (-6,7 % par rapport au premier trimestre 2025 après -13,5 % le trimestre précédent). Le recul est un peu plus marqué en France entière (-9,3 %). En revanche, les surfaces mises en chantier rebondissent dans la région (+21,4 % après -21,0 % le trimestre précédent) dans un contexte de baisse au niveau national (-10,0 %). Sur un an, en Île-de-France, les surfaces autorisées diminuent de 31,5 % et celles mises en chantier progressent de 0,5 %.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - Île-de-France Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Île-de-France Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,8 96,8 92,1 94,8
2ᵉ trim. 2019 103,3 102,0 82,9 91,4
3ᵉ trim. 2019 96,0 97,2 85,8 92,8
4ᵉ trim. 2019 102,5 110,4 90,1 95,6
1ᵉ trim. 2020 87,6 103,8 73,9 90,6
2ᵉ trim. 2020 51,5 63,1 64,7 75,9
3ᵉ trim. 2020 73,2 86,9 84,3 101,2
4ᵉ trim. 2020 99,5 102,2 68,5 95,9
1ᵉ trim. 2021 85,0 101,7 84,0 103,1
2ᵉ trim. 2021 80,7 105,1 84,2 102,0
3ᵉ trim. 2021 92,8 108,9 68,7 98,8
4ᵉ trim. 2021 91,6 107,2 81,9 101,8
1ᵉ trim. 2022 87,0 127,7 81,2 102,5
2ᵉ trim. 2022 111,1 118,5 66,9 97,3
3ᵉ trim. 2022 133,1 114,0 79,7 95,2
4ᵉ trim. 2022 59,1 83,2 76,1 95,5
1ᵉ trim. 2023 83,2 89,9 64,8 84,9
2ᵉ trim. 2023 73,7 85,2 62,5 77,6
3ᵉ trim. 2023 72,4 80,7 54,0 71,3
4ᵉ trim. 2023 75,5 84,7 47,5 67,3
1ᵉ trim. 2024 72,9 77,9 54,5 64,8
2ᵉ trim. 2024 53,4 70,4 56,2 68,6
3ᵉ trim. 2024 62,8 71,5 47,9 66,4
4ᵉ trim. 2024 72,4 74,6 49,8 72,9
1ᵉ trim. 2025 65,5 79,7 55,5 69,5
2ᵉ trim. 2025 78,7 88,8 56,1 74,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation touristique dans les hôtels franciliens augmente fortement

Au deuxième trimestre 2025, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’établit à 19,8 millions, en nette hausse par rapport au deuxième trimestre 2024 (+11,4 %), qui avait été marqué par une fréquentation réduite au mois de juin, à la veille des JOP. Le nombre de nuitées dépasse aussi celui enregistré au deuxième trimestre 2023 (19,4 millions). La dynamique francilienne est plus soutenue qu’au niveau national (+5,1 %) (figure 7). Représentant un tiers des nuitées hôtelières françaises, l’Île-de-France conserve sa première place dans l’activité touristique.

Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens au deuxième trimestre 2025 demeure supérieur au niveau national (78,8 % contre 66,2 %). Il progresse nettement par rapport au deuxième trimestre 2024, aussi bien au niveau régional (+5,2 points) que national (+2,3 points).

La hausse de la fréquentation hôtelière francilienne profite particulièrement aux hôtels classés 3, 4 ou 5 étoiles dont le nombre total de nuitées progresse de 13,6 %. En revanche, la fréquentation des hôtels non classés diminue nettement (-15,0 %).

L’augmentation des nuitées hôtelières liées à la clientèle étrangère (+13,7 % entre les deuxièmes trimestres de 2024 et 2025) et, dans une moindre mesure, celles liées à la clientèle résidente (+8,2 %) concourent à la forte croissance de la fréquentation hôtelière, après un deuxième trimestre 2024 en recul par rapport au même trimestre de 2023. En deux ans, la clientèle internationale progresse de 5,3 %. En revanche, la clientèle résidente reste de 2,5 % inférieure à son niveau deux ans plus tôt.

Les nuitées étrangères représentent 60 % des nuitées dans les hébergements franciliens ce trimestre, en hausse de 1,2 point sur un an. La clientèle étrangère en provenance des États-Unis reste prépondérante : avec 2,3 millions de nuitées au deuxième trimestre, le nombre de nuitées augmente de 13,1 % entre le deuxième trimestre 2024 et le deuxième trimestre 2025. Les Britanniques sont la première clientèle européenne : leur nombre de nuitées s’élève à 1,3 million, en hausse de 1,2 %. La fréquentation hôtelière des principales clientèles européennes augmente, notamment celles en provenance d’Allemagne (+30,2 %), d’Italie (+16,7 %) et d’Espagne (+15,5 %). Les nuitées des touristes du Proche et Moyen-Orient sont également en nette hausse (+29,0 %). La fréquentation hôtelière de la clientèle chinoise poursuit sa progression (+1,9 %) et demeure la première clientèle asiatique avec 285 000 nuitées au deuxième trimestre 2025.

Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires se réduit : elle représente 28,0 % de la clientèle au deuxième trimestre 2025 contre 32,1 % à la même période en 2024 et 36,5 % en 2023.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Île-de-France France
janv. 2024 -4,6 -2,5
févr. 2024 -0,7 -1,7
mars 2024 4,8 6,9
avril 2024 -9,3 -8,9
mai 2024 -2,6 -0,5
juin 2024 -13,3 -4,7
juil. 2024 -15,8 -6,1
août 2024 -4,8 0,7
sept. 2024 -1,0 -2,8
oct. 2024 4,5 1,3
nov. 2024 4,1 4,1
déc. 2024 5,7 2,1
janv. 2025 4,6 1,9
févr. 2025 1,3 -0,4
mars 2025 -2,8 -6,9
avril 2025 13,9 9,5
mai 2025 6,3 0,5
juin 2025 14,5 5,9
juil. 2025 20,8 7,9
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale résiste au protectionnisme américain, timide lueur pour l’investissement en zone euro

Depuis le début de l’année, l’économie mondiale a résisté à l’augmentation des droits de douane des États-Unis à des niveaux inédits depuis la Seconde Guerre mondiale. Le commerce mondial s’est envolé à l’hiver, les entreprises américaines constituant des stocks avant l’instauration des nouveaux tarifs, puis a connu un repli modéré au printemps.

L’économie américaine ralentit, car le marché du travail se grippe, mais elle semble loin d’une récession. La zone euro est affaiblie, mais une lueur d’espoir y apparaît, car l’investissement y reprend quelques couleurs. Après deux ans de récession, l’Allemagne amorcerait un redressement, tandis que la croissance serait plus vigoureuse en Italie, et surtout en Espagne.

Encadré 2 - Contexte national - En France, pas de confiance mais un peu de croissance

En France, la croissance a bien résisté au printemps (+0,3 % après +0,1 %) et ne décrocherait pas d’ici la fin de l’année (+0,3 % à l’été puis +0,2 % en fin d’année) : le PIB augmenterait ainsi de 0,8 % sur toute l’année 2025, mais essentiellement parce que quelques branches maintiennent l’activité à flot (tourisme, marché immobilier, aéronautique, agriculture). Toutefois, la consommation n’embraye pas : malgré l’inflation modérée (+1,2 % sur un an prévu en décembre), les achats sont peu dynamiques et le taux d’épargne bat chaque trimestre un nouveau record à la hausse.

Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié a surpris à la hausse (+52 000 emplois). L’effet du durcissement des politiques de l’emploi se matérialiserait toutefois en fin d’année : l’emploi en alternance, pour lequel l’essentiel des embauches ont lieu en septembre, se retournerait en effet en prévision. Le taux de chômage augmenterait un peu, passant de 7,5 % de la population active au deuxième trimestre 2025 à 7,6 % en fin d’année.

Publication rédigée par :Stéphane Baux, Kevin Bianay, Xavier Gatepaille, Philippe Pottier, Élisabeth Prévost, Flora Richel (Insee), Matthieu Goussot (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales - Urssaf Île-de-France), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au deuxième trimestre 2025, l’emploi salarié est en hausse dans la moitié des régions », Informations rapides no 238, Septembre 2025.

(3) Insee, « Pas de confiance, un peu de croissance », Note de conjoncture, septembre 2025.

(4) Insee, « Au deuxième trimestre 2025, les prix des logements anciens se replient de 0,6 % », Informations Rapides no 223, septembre 2025.

(5) Insee, « Au deuxième trimestre 2025, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques hors campings est en hausse de 5,4 % sur un an », Informations Rapides no 203, août 2025.

(6) Baux S., Bianay K., Gatepaille X., Goussot M., Oswalt N., Prévost É., Richel F., Tafial C., « Au premier trimestre 2025, l’économie francilienne se replie », Insee Conjoncture Île-de-France no 55, juin 2025.

(7) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.