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Insee Conjoncture Ile-de-France · Juin 2025 · n° 55
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu premier trimestre 2025, l’économie francilienne se replie Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Stéphane Baux, Kevin Bianay, Xavier Gatepaille, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Matthieu Goussot (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales - Urssaf Île-de-France), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Au premier trimestre 2025, l’activité économique francilienne recule sensiblement sur un an, après un quatrième trimestre 2024 atone. L’activité reste dynamique dans les services non marchands, mais recule dans les autres secteurs. Le tertiaire marchand contribue fortement à la baisse globale malgré la bonne tenue de l’activité dans l’hébergement et restauration. Ce dernier est soutenu notamment par l’augmentation de la fréquentation hôtelière ce trimestre.

L’emploi est stable, tandis que le taux de chômage augmente et s’établit à 7,2 % de la population active francilienne. Le nombre de créations d’entreprises progresse : les créations sous le régime du micro-entrepreneur rebondissent et celles des entreprises classiques accélèrent.

Les autorisations de logements neufs et locaux d’activité baissent à nouveau au premier trimestre, et les mises en chantier se redressent légèrement, après plusieurs trimestres de fort repli. En revanche, les mises en vente de logements neufs rebondissent nettement et le nombre de réservations à la vente continue d’augmenter.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 55
Paru le :Paru le26/06/2025

L’activité économique francilienne chute au premier trimestre 2025

Au premier trimestre 2025, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune du volume d’heures rémunérées, recule fortement par rapport au même trimestre de l’année précédente (-0,8 % après -0,1 % au quatrième trimestre 2024). En France hors Mayotte, l’activité économique est également en forte baisse (-0,6 % après -0,1 %). Au sein de l’Hexagone, l’activité diminue dans toutes les régions. L’Île-de-France est l’une des régions les plus impactées avec le Centre-Val-de-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle Aquitaine (-0,8 % chacune) et Grand-Est (-0,9 %).

Dans la région, l’activité dans les services principalement marchands contribue fortement à cette baisse. Elle diminue de 1,0 % (après -0,1 % le trimestre précédent) (figure 1). L’activité se replie dans les autres activités de services (-2,2 % après +0,8 %), les activités financières et d’assurance (-0,6 % après +0,4 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien (-0,4 % après +0,2 %) et les transports et entreposage (-0,2 % après +0,5 %). L’activité économique baisse toujours dans les activités immobilières (-1,9 % après -2,1 %), l’information et communication (-4,2 % après -2,4 %) et le commerce et réparation d’automobiles et motocycles (-0,6 % après -0,4 %). En revanche, elle reste dynamique dans l’hébergement et restauration (+1,6 % après +2,2 %).

Dans les services principalement non marchands, le volume d’heures rémunérées augmente toujours (+0,7 % après +1,7 % au trimestre précédent). Dans la construction, l’activité se contracte à nouveau fortement (-2,7 % après -2,5 %). Dans l’industrie, elle diminue après plusieurs trimestres de quasi stabilité (-0,6 % après -0,1 %). L’activité se contracte davantage dans la fabrication de matériel de transport (-3,1 % après -3,6 %) et d’autres produits industriels (-1,2 % après -0,6 %).

Au sein de la région, la Seine-et-Marne est le seul département où l’activité reste dynamique (+0,5 % après +0,7 % au trimestre précédent), en particulier grâce à une forte hausse dans les activités spécialisées scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien (+3,5 %). Le volume d’heures rémunérées est stable dans le Val-d’Oise et quasi stable en Seine-Saint-Denis (-0,1 %). Il recule de façon accentuée dans les autres départements, que ce soit dans les Yvelines (-0,9 % après -0,2 %), les Hauts-de-Seine (-1,0 % après +0,0 %), à Paris (-1,3 % après -0,4 %), dans le Val-de-Marne (-1,4 % après -0,6 %) ou dans l’Essonne (-1,6 % après -0,5 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2024 0,2 -0,1 1,3 0,1 1,5
févr. 2024 0,2 0,1 1,6 0,2 2,0
mars 2024 -0,1 0,0 0,6 0,1 0,6
avril 2024 0,2 0,1 2,0 0,3 2,6
mai 2024 0,0 0,0 1,3 0,2 1,5
juin 2024 -0,1 -0,1 0,1 0,0 -0,2
juil. 2024 0,1 -0,1 1,7 0,2 2,0
août 2024 -0,1 -0,3 0,6 0,1 0,2
sept. 2024 0,0 -0,1 0,6 0,1 0,6
oct. 2024 0,0 -0,1 0,2 0,2 0,3
nov. 2024 -0,1 -0,2 -0,4 0,1 -0,6
déc. 2024 0,1 -0,2 0,0 0,2 0,0
janv. 2025 0,0 -0,1 -0,4 0,1 -0,4
févr. 2025 -0,1 -0,3 -1,1 0,0 -1,5
mars 2025 0,0 -0,2 -0,7 0,1 -0,9
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

L’emploi est stable en Île-de-France

Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié francilien est stable après un repli de 0,5 % au quatrième trimestre 2024 (figure 2). En France hors Mayotte, il est quasi stable (-0,1 %). Sur un an, l’emploi recule pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2020 en Île-de-France (-0,2 %), comme au niveau national (-0,3 %).

En Île-de-France, l’emploi salarié poursuit sa baisse dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) (-0,2 % après -0,5 %) (figure 3). L’emploi recule dans les autres activités de services (-1,4 % après -1,0 %), les activités immobilières (-0,7 % après -0,5 %) et l’information et communication (-0,8 % après -1,0 %). En revanche, il est stable dans les transports et entreposage (après +0,2 % le trimestre précédent) et dans l’hébergement et restauration (-0,4 % au quatrième trimestre 2024). Il rebondit dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (+0,3 % après -0,7 %).

Le volume d’emplois dans la construction recule pour le quatrième trimestre consécutif (-0,6 % après -0,3 %). Il est quasi stable dans l’industrie (+0,1 % après +0,0 %). Il repart à la hausse dans le secteur tertiaire non marchand (+0,2 % après -0,6 %) et dans l’intérim (+1,8 % après -1,2 %).

À l’échelle départementale, les situations sont contrastées. Le nombre d’emplois salariés est quasi stable dans la majorité des départements (-0,1 % à Paris, en Seine-et-Marne et dans les Yvelines ; +0,1 % dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise). Il se replie encore légèrement dans les Hauts-de-Seine et dans l'Essonne (-0,2 %). En revanche, il augmente en Seine-Saint-Denis (+0,3 %).

Au premier trimestre 2025, les déclarations préalables à l’embauche (DPAE) hors intérim diminuent de 2,3 % par rapport au premier trimestre 2024. Les déclarations portant sur des contrats à durée indéterminée (CDI) et sur les contrats à durée déterminée (CDD) de plus d’un mois baissent respectivement de 5,4 % et 5,9 %. Celles sur les CDD de moins d’un mois décroissent aussi, mais dans une moindre mesure (-1,0 %). La baisse des DPAE relatives aux CDI est particulièrement marquée dans les télécommunications (-22,6 %), les arts, spectacles et activités récréatives (-18,3 %) et la recherche et développement (-16,4 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,7 100,8 100,8
2ᵉ trim. 2019 101,0 100,9 101,2 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,4 101,1 101,7 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,9 101,5 102,2 101,8
1ᵉ trim. 2020 100,5 99,6 100,4 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,4 99,1 99,4 99,1
3ᵉ trim. 2020 101,1 101,2 101,1 101,3
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,2 101,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 101,6 101,9 101,6 102,2
2ᵉ trim. 2021 102,3 103,0 102,5 103,5
3ᵉ trim. 2021 103,2 103,8 103,7 104,5
4ᵉ trim. 2021 103,8 104,4 104,5 105,3
1ᵉ trim. 2022 104,3 104,8 105,2 105,8
2ᵉ trim. 2022 104,8 105,1 105,8 106,1
3ᵉ trim. 2022 105,3 105,4 106,4 106,5
4ᵉ trim. 2022 105,8 105,8 107,0 106,9
1ᵉ trim. 2023 106,0 106,0 107,3 107,1
2ᵉ trim. 2023 106,2 106,2 107,5 107,3
3ᵉ trim. 2023 106,4 106,3 107,6 107,4
4ᵉ trim. 2023 106,6 106,4 107,7 107,4
1ᵉ trim. 2024 106,9 106,7 108,1 107,7
2ᵉ trim. 2024 107,0 106,6 108,2 107,5
3ᵉ trim. 2024 107,2 106,8 108,2 107,6
4ᵉ trim. 2024 106,7 106,4 107,7 107,2
1ᵉ trim. 2025 106,7 106,3 107,6 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,1 100,7 100,2
2ᵉ trim. 2019 104,2 100,4 101,1 100,2
3ᵉ trim. 2019 105,8 100,5 101,5 100,5
4ᵉ trim. 2019 107,5 100,9 102,1 100,8
1ᵉ trim. 2020 106,9 100,8 101,1 101,0
2ᵉ trim. 2020 108,5 100,2 99,6 99,3
3ᵉ trim. 2020 110,5 100,0 100,9 101,3
4ᵉ trim. 2020 112,0 100,0 100,4 101,7
1ᵉ trim. 2021 113,2 100,0 101,0 102,1
2ᵉ trim. 2021 114,4 100,3 102,0 102,1
3ᵉ trim. 2021 114,8 100,4 103,3 102,2
4ᵉ trim. 2021 114,8 100,3 104,3 101,8
1ᵉ trim. 2022 115,0 100,2 105,1 102,1
2ᵉ trim. 2022 115,2 100,2 105,9 102,1
3ᵉ trim. 2022 115,2 100,6 106,6 102,2
4ᵉ trim. 2022 115,3 100,8 107,4 102,2
1ᵉ trim. 2023 115,9 100,9 107,8 102,2
2ᵉ trim. 2023 116,1 101,4 108,0 102,5
3ᵉ trim. 2023 116,1 101,6 108,2 102,9
4ᵉ trim. 2023 116,4 102,4 108,3 103,0
1ᵉ trim. 2024 116,4 102,6 108,7 103,3
2ᵉ trim. 2024 115,8 103,0 108,9 103,6
3ᵉ trim. 2024 115,5 102,9 109,0 104,4
4ᵉ trim. 2024 115,1 102,9 108,5 103,8
1ᵉ trim. 2025 114,4 103,0 108,3 104,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage augmente en Île-de-France

Au premier trimestre 2025, le taux de chômage augmente de 0,2 point en Île-de-France et s’établit à 7,2 % de la population active. En France (hors Mayotte), il est quasi stable (+0,1 point) à 7,4 % (figure 4).

Au sein de la région, le taux de chômage augmente de 0,2 point à Paris (5,9 %), dans les Hauts-de-Seine (6,3 %), dans l’Essonne (6,7 %) et en Seine-et-Marne (7,0 %). Il croît de 0,3 point dans les Yvelines (6,8 %), le Val-de-Marne (7,5 %) et le Val-d’Oise (8,2 %). Enfin, la hausse est la plus forte en Seine-Saint-Denis (+0,4 point), où le taux de chômage retrouve son niveau de fin 2023 (10,6 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,8 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,8 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,0 7,4
4ᵉ trim. 2023 7,2 7,5
1ᵉ trim. 2024 7,0 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,9 7,3
3ᵉ trim. 2024 7,0 7,4
4ᵉ trim. 2024 7,0 7,3
1ᵉ trim. 2025 7,2 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La demande d’emploi augmente au premier trimestre 2025

Au premier trimestre 2025, en Île-de-France, le nombre d’inscrits à France Travail tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) augmente fortement : +9,8 % par rapport au trimestre précédent.

Cependant, cette hausse ne reflète pas uniquement la conjoncture économique et résulte également d’une modification législative. Plus précisément, la loi pour le plein emploi rendant l’inscription obligatoire à de nouveaux publics et les évolutions dans le formulaire d’actualisation (avertissement) ont en effet conduit à augmenter le nombre d’inscrits en catégorie A et à réduire celui en catégories B et C, mais aussi à diminuer le nombre de sorties des listes, entraînant une hausse du nombre d’inscrits en catégories A, B et C également.

Ainsi, hors bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et jeunes en parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (Pacea), en contrat d’engagement jeune (CEJ) ou en accompagnement intensif jeunes (AIJ), le nombre d’inscrits en catégorie A augmente de 6,5 % ce trimestre et croît de 12,8 % sur un an (respectivement +5,4 % et +9,7 % en France hors Mayotte).

Au total, le nombre d’inscrits à France Travail en catégories A, B et C augmente de 5,5 % sur le trimestre et de 9,6 % sur un an. Néanmoins, hors bénéficiaires du RSA et jeunes en parcours, cette hausse est réduite à 3,4 %.

Avertissement sur les inscrits à France Travail

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.

Par ailleurs, depuis le mois de janvier 2025, la procédure d’actualisation a évolué conduisant à ne plus radier systématiquement les inscrits en défaut d’actualisation. En moyenne au 1er trimestre 2025, sur le champ des inscrits hors RSA et hors jeunes en parcours, l’effet au niveau national serait de l’ordre de +105 000 sur la catégorie A et de +46 000 en catégories A, B, C. Au total, sur ce champ, après neutralisation des effets estimés de l’évolution des règles d’actualisation, le nombre d’inscrits évoluerait de +0,8 % pour la catégorie A et de +1,3 % pour les catégories A, B, C au 1er trimestre 2025.

Forte hausse des créations d’entreprises au premier trimestre 2025

Au premier trimestre 2025, 80 300 entreprises ont été créées en Île-de-France. Le nombre de créations dans la région augmente très fortement par rapport au quatrième trimestre (+5,0 % après +0,4 %) alors qu’il se replie légèrement au niveau national (-0,3 % après +0,5 %) (figure 5).

La forte croissance francilienne est portée à la fois par les créations d’entreprises classiques (+5,1 % après +2,9 %) et par celles sous le régime du micro-entrepreneur (+4,9 % après -1,1 %). Au niveau national, les créations d’entreprises classiques continuent de progresser, mais à un rythme moins soutenu (+0,5 % après +0,9 %) ; celles sous le régime du micro-entrepreneur se contractent (-0,7 % après +0,3 %).

Au premier trimestre 2025, 61 % des nouvelles entreprises franciliennes relèvent du régime du micro-entrepreneur, soit une part stable par rapport au trimestre précédent.

Le nombre de créations d’entreprises augmente dans tous les secteurs. Représentant six créations sur dix, les créations dans les services sont en hausse de 3,9 % après + 0,2 % le trimestre précédent. Les créations d’entreprises dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et restauration accélèrent nettement (+6,1 % après +2,4 % au trimestre précédent). Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, les moins représentés dans les créations d’entreprises (8,6 % du nombre global), le nombre de créations rebondit fortement : il augmente de 7,6 % dans la construction après trois trimestres consécutifs de baisse, et de 9,7 % dans l’industrie.

Entre avril 2024 et mars 2025, le nombre cumulé sur un an des défaillances d’entreprises ralentit en Île-de-France (+17,7 % après +28,6 % sur un an en décembre 2024) comme au niveau national (+12,2 % après +17,7 %). À l’exception de l’hébergement et restauration et l’information et communication pour lesquels les défaillances accélèrent très légèrement à, respectivement, +14,0 % et +23,7 %, la décélération s’observe dans tous les secteurs, tout particulièrement pour les activités immobilières (+8,7 % après +38,6 %), les activités financières et d’assurance (+15,2 % après +36,3 %) et la construction, secteur représentant plus d’une défaillance sur cinq (+17,5 % après +37,3 %).

Au sein de la région, le ralentissement s’observe dans tous les départements sauf dans l’Essonne. Six défaillances d’entreprises franciliennes sur dix sont localisées à Paris (29 %), en Seine-Saint-Denis (16 %) et en Seine-et-Marne (15 %).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Île-de-France hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 105,5 106,5 109,0 109,9
2ᵉ trim. 2019 107,3 103,9 109,7 109,4
3ᵉ trim. 2019 106,7 104,3 106,2 111,9
4ᵉ trim. 2019 106,7 101,9 109,7 115,0
1ᵉ trim. 2020 103,8 96,5 100,2 107,6
2ᵉ trim. 2020 72,6 75,6 83,9 88,6
3ᵉ trim. 2020 115,4 114,4 133,3 136,9
4ᵉ trim. 2020 117,0 114,3 129,6 135,1
1ᵉ trim. 2021 122,4 115,9 133,5 137,4
2ᵉ trim. 2021 124,6 122,0 120,8 139,6
3ᵉ trim. 2021 120,4 114,9 117,3 130,4
4ᵉ trim. 2021 123,7 114,1 118,9 131,9
1ᵉ trim. 2022 125,9 116,9 124,1 136,4
2ᵉ trim. 2022 126,9 116,4 116,2 132,7
3ᵉ trim. 2022 132,9 119,3 132,0 137,8
4ᵉ trim. 2022 130,9 118,2 133,3 139,8
1ᵉ trim. 2023 114,3 105,1 120,6 128,9
2ᵉ trim. 2023 121,1 106,4 124,0 132,2
3ᵉ trim. 2023 131,7 111,0 138,0 140,6
4ᵉ trim. 2023 132,8 114,1 136,6 141,1
1ᵉ trim. 2024 137,0 117,3 139,8 148,9
2ᵉ trim. 2024 136,3 113,4 143,5 146,0
3ᵉ trim. 2024 125,8 109,6 133,7 140,9
4ᵉ trim. 2024 129,5 110,6 134,2 141,7
1ᵉ trim. 2025 136,0 111,2 140,9 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Les autorisations de construction de logements et de locaux d’activité repartent à la baisse

Au premier trimestre 2025, 13 400 logements ont été autorisés en Île-de-France, soit une diminution de 10,9 % par rapport au quatrième trimestre 2024. Cette baisse fait suite à deux trimestres consécutifs de hausse (figure 6). Le repli concerne aussi bien les logements collectifs et en résidence (-9,3 %) que les maisons individuelles (-23,5 %). Les mises en chantier franciliennes continuent, en revanche, leur progression (+10,5 % après +8,7 % au trimestre précédent). En France (hors Mayotte), la construction de logements suit la tendance inverse : les autorisations sont en hausse de 4,9 % et les mises en chantier en baisse de 5,0 %. Sur un an, le nombre de logements autorisés dans la région recule de 9,8 % alors que celui des logements commencés augmente de 4,5 %.

Au premier trimestre 2025, 3 745 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, en hausse par rapport au premier trimestre 2024 (+13,1 % dans la région contre +2,9 % en France métropolitaine). Cette augmentation concerne uniquement le collectif : la commercialisation d’appartements neufs progresse de 16,2 % sur un an, soit une hausse plus prononcée qu’en France métropolitaine (+4,9 %). Les mises en vente de maisons individuelles chutent, quant à elle, de 47,8 % pour ne représenter que 83 unités, soit 2,2 % des mises en vente (contre 4,9 % en France métropolitaine). Le nombre de logements réservés à la vente progresse pour le quatrième trimestre consécutif (+8,6 % sur un an dans la région contre -3,3 % en France métropolitaine). Les annulations de réservations à la vente baissent très légèrement (-0,7 %) et représentent moins d’un cinquième des réservations (18,9 %). Ainsi, l’encours de logements disponibles diminue de nouveau à la fin du trimestre pour atteindre 27 600 unités (-11,8 % par rapport au premier trimestre 2024 et -9,8 % en France métropolitaine).

Dans le neuf, le prix moyen des appartements franciliens diminue de 0,8 % par rapport au premier trimestre 2024 pour s’établir à 5 400 euros le m2. Dans l’ancien, après neuf trimestres de baisse, les prix repartent légèrement à la hausse (+0,9 % par rapport au quatrième trimestre 2024), l’augmentation étant plus marquée pour les maisons (+1,3 %) que pour les appartements (+0,7 %). Sur un an, les prix dans l’ancien restent orientés à la baisse (-0,3 %).

Avec 861 000 m2 au premier trimestre 2025, les surfaces autorisées des locaux d’activité se replient (-13,2 % par rapport au quatrième trimestre 2024 après +18,5 % le trimestre précédent), alors qu’elles progressent de 5,5 % en France entière. Les surfaces mises en chantier se replient également dans la région (-21,0 % après +14,1 % au trimestre précédent) dans un contexte de hausse au niveau national (+10,5 %). Sur un an, les surfaces autorisées et celles mises en chantier en Île-de-France diminuent respectivement de 18,7 % et 20,1 %.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - Île-de-France Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Île-de-France Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,9 96,7 91,9 94,9
2ᵉ trim. 2019 103,7 102,1 83,2 91,7
3ᵉ trim. 2019 96,1 97,2 86,3 93,0
4ᵉ trim. 2019 102,3 110,4 91,3 96,3
1ᵉ trim. 2020 87,8 103,8 74,3 90,9
2ᵉ trim. 2020 52,0 63,3 65,4 76,4
3ᵉ trim. 2020 73,1 87,0 84,6 101,5
4ᵉ trim. 2020 98,8 101,9 68,4 96,2
1ᵉ trim. 2021 84,9 101,4 84,5 103,4
2ᵉ trim. 2021 81,4 105,4 84,6 102,3
3ᵉ trim. 2021 92,4 109,1 68,9 99,6
4ᵉ trim. 2021 91,3 106,9 82,5 101,9
1ᵉ trim. 2022 87,3 127,2 81,6 102,8
2ᵉ trim. 2022 110,3 118,5 68,1 97,7
3ᵉ trim. 2022 132,5 114,6 79,8 96,0
4ᵉ trim. 2022 58,8 82,7 75,7 95,4
1ᵉ trim. 2023 83,7 89,4 64,9 84,8
2ᵉ trim. 2023 74,6 85,8 63,0 78,1
3ᵉ trim. 2023 71,6 80,9 53,6 71,6
4ᵉ trim. 2023 73,5 83,8 47,5 67,9
1ᵉ trim. 2024 72,8 76,9 54,7 65,2
2ᵉ trim. 2024 53,9 70,8 56,8 69,5
3ᵉ trim. 2024 61,1 72,1 47,5 68,0
4ᵉ trim. 2024 73,7 75,4 51,7 74,9
1ᵉ trim. 2025 65,7 79,1 57,1 71,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La fréquentation des hôtels franciliens augmente légèrement

Au premier trimestre 2025, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’établit à 15,4 millions, en hausse de 0,8 % par rapport au premier trimestre 2024. Au niveau national, la fréquentation hôtelière diminue de 2,2 % (figure 7). Représentant 35,4 % des nuitées hôtelières françaises, la région francilienne conserve sa première place dans l’activité touristique.

Le taux d’occupation des hôtels franciliens au premier trimestre 2025 reste nettement supérieur au niveau national (65,8 % contre 53,8 % en France). Il est stable par rapport au premier trimestre 2024 (65,8 %) alors que celui de la France diminue (54,3 % au premier trimestre 2024).

L’augmentation de la fréquentation touristique profite plus particulièrement aux hôtels classés 3, 4 ou 5 étoiles, dont le nombre total de nuitées progresse de 2,8 % sur un an. En revanche, la fréquentation des hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés diminue de 6,7 %.

La hausse des nuitées hôtelières s’explique par celles liées à la clientèle étrangère (+2,0 % entre les premiers trimestres de 2024 et 2025) alors que les nuitées de la clientèle résidente baissent de 0,6 %.

Les nuitées de la clientèle hôtelière en provenance des pays étrangers représentent 54,2 % de l’ensemble des nuitées. La clientèle étrangère la plus nombreuse reste celle en provenance des États-Unis (16 % des nuitées) : en hausse de 26,5 % sur un an, le nombre de leurs nuitées s’élève à 1,3 million au premier trimestre 2025. Les nuitées des principales clientèles européennes baissent, en particulier pour les ressortissants britanniques (-22,8 %), espagnols (-11,4 %) et allemands (-4,8 %). En revanche, celles des Italiens et des Néerlandais augmentent (respectivement +10,2 % et +5,0 %). La fréquentation hôtelière de la clientèle brésilienne continue de progresser (+1,1 %). Les nuitées des touristes venant du Proche et Moyen-Orient sont en hausse (+23,8 %), après une baisse entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024. La clientèle chinoise diminue par rapport à 2024 (-6,9 %) et celle japonaise augmente toujours (+16,6 %).

Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires s’établit à 33,3 % au premier trimestre 2025, en légère augmentation par rapport au premier trimestre 2024 (33,0 %).

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Île-de-France France
janv. 2024 -4,6 -2,5
févr. 2024 -0,7 -1,7
mars 2024 4,8 6,9
avril 2024 -9,3 -8,9
mai 2024 -2,6 -0,5
juin 2024 -13,3 -4,7
juil. 2024 -15,8 -6,1
août 2024 -4,8 0,7
sept. 2024 -1,0 -2,8
oct. 2024 4,5 1,3
nov. 2024 4,1 4,1
déc. 2024 5,7 2,1
janv. 2025 4,6 1,9
févr. 2025 1,3 -0,4
mars 2025 -2,8 -6,9
avril 2025 12,5 9,1
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Stéphane Baux, Kevin Bianay, Xavier Gatepaille, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Matthieu Goussot (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales - Urssaf Île-de-France), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(3) « L’épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture de l’Insee, juin 2025.

(4) Insee, « Au premier trimestre 2025, les prix des logements anciens sont en hausse (+1,0 %) », Informations Rapides no 131, mai 2025.

(5) Insee, « Au premier trimestre 2025, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 1,5 % sur un an », Informations Rapides no 123, mai 2025.

(6) Druelle S., Gatepaille X., Goussot M., Oswalt N., Prevost É., Richel F., Tafial C., « Au quatrième trimestre 2024, l’économie francilienne est atone », Insee Conjoncture Île-de-France no 53, mars 2025.

(7) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.