Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Mars 2025 · n° 53
Au quatrième trimestre 2024, l’économie francilienne est atone Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024
Au quatrième trimestre 2024, l’activité économique francilienne stagne sur un an, après un troisième trimestre dynamisé par les Jeux Olympiques et Paralympiques. L’activité est stable dans les services marchands et l’industrie, progresse dans les services non marchands et se replie dans la construction. Cependant, dans l’hébergement et restauration, l’activité est dynamique, portée notamment par la réouverture de Notre-Dame de Paris.
L’emploi se replie par rapport au trimestre précédent, pour la première fois depuis mi-2020. Le taux de chômage se maintient, quant à lui, à 7,0 % de la population active francilienne.
Après une forte baisse au trimestre précédent, le nombre de créations d’entreprises repart légèrement à la hausse grâce au rebond observé pour les créations d’entreprises classiques.
Les autorisations de logements neufs et locaux d’activité progressent nettement au quatrième trimestre, et les mises en chantier se redressent un peu, après plusieurs trimestres de fort repli. Les mises en vente de logements neufs poursuivent leur repli alors que le nombre de réservations à la vente continue d’augmenter.
- L’activité économique francilienne stagne au quatrième trimestre
- L’emploi se replie en Île-de-France
- Le taux de chômage est stable en Île-de-France
- La demande d’emploi augmente au quatrième trimestre 2024
- Légère hausse des créations d’entreprises au quatrième trimestre
- Les autorisations et mises en chantier de logements et locaux d’activité progressent nettement
- Un regain de la fréquentation touristique dans les hôtels franciliens
- Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial
- Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne
L’activité économique francilienne stagne au quatrième trimestre
Après un troisième trimestre porté par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune du volume d’heures rémunérées, est atone au quatrième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de l’année précédente (-0,1 %, après +0,9 % au troisième trimestre). Cette quasi-stabilité fait suite à une hausse régulière de l’activité chaque trimestre depuis le premier trimestre 2021. En France (hors Mayotte), l’activité économique est également quasi stable (-0,1 %). Au sein de l’Hexagone, seules la Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,3 %) et l’Occitanie (+0,2 %) conservent un léger dynamisme malgré un ralentissement de leur activité.
L’activité dans les services principalement marchands est quasi stable (-0,1 %), alors qu’elle contribuait fortement à l’augmentation de l’activité économique en Île-de-France depuis la fin de la crise sanitaire (figure 1). Après une accélération au troisième trimestre liée aux Jeux Olympiques et Paralympiques, l’activité reste dynamique dans l’hébergement et restauration même si elle ralentit (+2,1 % après +2,6 %). Ce secteur a notamment pu bénéficier du tourisme lié à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris en décembre. L’activité dans les autres secteurs au cœur des Jeux freine sensiblement, voire se replie : enquêtes et sécurité (+2,3 % après +11,1 %), activités créatives, artistiques et de spectacle (+2,3 % après +21,4 %), activités sportives, récréatives et de loisirs (-2,5 % après +5,2 %), production de films, de vidéo et de programmes de télévision (-2,5 % après +8,0 %) et programmation et diffusion (+1,3 % après +3,9 %). Par ailleurs, le volume d’heures rémunérées décélère nettement dans les activités financières (+0,5 % après +0,9 %), les transports et entreposage (+0,3 % après +1,7 %) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (+0,2 % après +2,3 %). Il diminue fortement dans l’information et communication (-2,2 % après -0,2 %) tout comme dans les activités immobilières (-1,9 % après -2,7 %) et, dans une moindre mesure, dans le commerce et la réparation d’automobiles (-0,6 % après -0,6 %).
Dans les services principalement non marchands, le volume d’heures rémunérées augmente (+1,7 % après +1,7 % au trimestre précédent). Dans la construction, l’activité se contracte pour le quatrième trimestre consécutif (-2,6 % après -2,8 %). Dans le secteur industriel, elle est stable (+0,0 % après -0,1 %). L’activité dans la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac reste dynamique (+2,0 % après +3,1 %). En revanche, elle est toujours orientée à la baisse dans la fabrication des matériels de transport (-3,7 % après -4,2 %), en particulier dans l’industrie automobile (-7,8 % après -9,6 %).
Au sein de la région, l’activité économique ralentit, voire se replie dans l’ensemble des départements, hormis en Seine-et-Marne où elle accélère (+0,6 % après +0,4 % au trimestre précédent). Le volume d’heures rémunérées continue de progresser dans le Val-d’Oise (+1,0 % après +1,6 %). L’activité est quasi stable en Seine-Saint-Denis (+0,1 % après +1,8 %) et stable dans les Hauts-de-Seine (+0,0 % après +0,8 %). Elle se replie de nouveau dans les Yvelines (-0,2 % après +0,8 %) et dans le Val-de-Marne (-0,7 % après +0,3 %). En revanche, elle diminue pour la première fois depuis la crise sanitaire à Paris (-0,5 % après +1,0 %) et dans l’Essonne (-0,5 % après +0,6 %), du fait notamment de la baisse dans la construction (respectivement -5,9 % et -5,8 %) et dans l’information et communication (respectivement -1,9 % et -4,3 %).
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 0,3 | 0,1 | 4,2 | 0,4 | 4,9 |
févr. 2023 | 0,1 | -0,1 | 2,5 | 0,2 | 2,8 |
mars 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,8 | 0,2 | 2,0 |
avril 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 1,2 |
mai 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,3 | 0,1 | 1,4 |
juin 2023 | 0,1 | 0,0 | 1,7 | 0,2 | 1,9 |
juil. 2023 | 0,1 | 0,0 | 1,7 | 0,2 | 2,0 |
août 2023 | 0,2 | -0,1 | 1,6 | 0,1 | 1,9 |
sept. 2023 | 0,1 | -0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,8 |
oct. 2023 | 0,2 | 0,1 | 1,6 | 0,2 | 2,1 |
nov. 2023 | 0,2 | 0,0 | 1,0 | 0,2 | 1,3 |
déc. 2023 | 0,0 | 0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,8 |
janv. 2024 | 0,2 | -0,1 | 1,3 | 0,1 | 1,5 |
févr. 2024 | 0,2 | 0,1 | 1,6 | 0,2 | 2,0 |
mars 2024 | -0,1 | 0,0 | 0,6 | 0,1 | 0,6 |
avril 2024 | 0,2 | 0,1 | 2,0 | 0,3 | 2,6 |
mai 2024 | 0,0 | 0,0 | 1,3 | 0,2 | 1,5 |
juin 2024 | -0,1 | -0,1 | 0,1 | 0,0 | -0,2 |
juil. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,7 | 0,2 | 2,0 |
août 2024 | -0,1 | -0,3 | 0,6 | 0,1 | 0,2 |
sept. 2024 | 0,0 | -0,1 | 0,6 | 0,1 | 0,6 |
oct. 2024 | 0,0 | -0,1 | 0,2 | 0,2 | 0,3 |
nov. 2024 | -0,1 | -0,2 | -0,4 | 0,1 | -0,6 |
déc. 2024 | 0,1 | -0,2 | -0,1 | 0,2 | -0,1 |
- Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

- Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN, traitement Insee.
L’emploi se replie en Île-de-France
Au quatrième trimestre 2024, le nombre d’emplois salariés franciliens se replie de 0,5 % par rapport au précédent trimestre (-29 700 emplois) après avoir augmenté de 0,2 % trois mois plus tôt (figure 2). L’emploi salarié recule pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2020. En France hors Mayotte, il diminue aussi mais plus légèrement (-0,3 %). Sur un an, l’emploi progresse de 0,2 % en Île-de-France et est stable au niveau national.
En Île-de-France, le nombre d’emplois salariés baisse de 0,4 % dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) après une stabilité le trimestre précédent (figure 3). Le recul de l’emploi s’accentue dans l’information et communication (-1,0 % après -0,3 %) et dans les autres activités de services (-0,9 % après -0,4 %), alors qu’il est moins prononcé dans les activités immobilières (-0,5 % après -0,8 %). L’emploi se replie dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim) (-0,6 % après +0,2 %) et dans l’hébergement et restauration (-0,3 % après +0,2 %). En revanche, il croît légèrement dans les transports et entreposage (+0,2 % après +0,1 %).
En outre, l’emploi recule nettement dans l’intérim (-1,7 % après -0,1 % le trimestre précédent), et plus modérément dans la construction (-0,4 % après -0,2 %). Il est stable dans l’industrie ce trimestre après un léger recul le trimestre précédent (-0,1 %). Par ailleurs, l’emploi salarié se replie fortement dans le secteur tertiaire non marchand (-0,7 %) après six trimestres consécutifs de hausse.
À l’exception de la Seine-et-Marne et du Val-d’Oise où il est stable ou quasi stable (respectivement +0,0 % et -0,1 %), l’emploi baisse dans tous les départements. Il se replie le plus fortement dans les Yvelines (-0,7 %), dans les Hauts-de-Seine (-0,6 %) et dans l'Essonne (-0,6 %). À Paris et en Seine-Saint-Denis, le repli est identique à celui de la région (-0,5 %). Enfin, l’emploi baisse de 0,4 % dans le Val-de-Marne.
Au quatrième trimestre 2024, les déclarations préalables à l’embauche (DPAE) hors intérim diminuent de 2,9 % par rapport au quatrième trimestre 2023. La baisse est encore plus prononcée pour celles relatives aux CDI (-8,8 %). Elle est particulièrement forte dans les secteurs de l’hébergement et restauration (-11,4 %), des arts, spectacles et activités récréatives (-26,6 %) et des activités informatiques (-19,8 %). Après un troisième trimestre atypique du fait de la tenue des Jeux de Paris 2024, les CDD de plus d’un mois retrouvent leur tendance à la baisse (-5,0 %). En revanche, les CDD de moins d’un mois se replient de 1,3 %.
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Île-de-France | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Île-de-France | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,2 | 100,3 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,2 | 100,6 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,3 | 100,8 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,6 | 101,4 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 101,2 | 102,2 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 101,4 | 102,6 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 101,7 | 103,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,1 | 103,6 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,6 | 100,2 | 101,8 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,4 | 99,6 | 100,8 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,2 | 101,7 | 102,5 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,1 | 101,8 | 102,4 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,7 | 102,5 | 103,1 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 103,4 | 103,6 | 104,0 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,3 | 104,5 | 105,2 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,9 | 105,1 | 106,1 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,6 | 105,5 | 106,8 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 105,7 | 107,3 | 107,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,4 | 106,0 | 107,9 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,9 | 106,4 | 108,5 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 107,2 | 106,6 | 108,8 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,5 | 106,8 | 109,2 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,7 | 106,9 | 109,3 | 108,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,8 | 107,1 | 109,4 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 108,2 | 107,3 | 109,9 | 108,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 108,3 | 107,3 | 109,9 | 108,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 108,5 | 107,4 | 110,0 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2024 | 108,0 | 107,1 | 109,5 | 108,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 99,5 | 100,2 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 99,6 | 100,6 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,0 | 99,3 | 100,7 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,5 | 99,5 | 101,4 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 108,0 | 99,6 | 102,1 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 109,9 | 100,0 | 102,4 | 100,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 111,6 | 100,1 | 102,9 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 113,4 | 100,5 | 103,5 | 100,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 112,7 | 100,3 | 102,4 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 114,4 | 99,7 | 100,9 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 116,6 | 99,6 | 102,2 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,2 | 99,5 | 101,8 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 119,4 | 99,5 | 102,4 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 120,7 | 99,8 | 103,3 | 102,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,1 | 100,0 | 104,7 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 121,2 | 99,9 | 105,7 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 121,4 | 99,8 | 106,7 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 121,5 | 99,7 | 107,4 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 121,6 | 100,2 | 108,0 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 121,8 | 100,3 | 108,8 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 122,1 | 100,6 | 109,3 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 122,1 | 101,1 | 109,7 | 102,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 122,1 | 101,6 | 109,9 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 122,2 | 102,3 | 110,0 | 103,0 |
1ᵉ trim. 2024 | 122,2 | 102,5 | 110,4 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2024 | 121,5 | 102,9 | 110,6 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2024 | 121,2 | 102,8 | 110,6 | 104,3 |
4ᵉ trim. 2024 | 120,8 | 102,8 | 110,2 | 103,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le taux de chômage est stable en Île-de-France
Au quatrième trimestre 2024, le taux de chômage est stable en Île-de-France et se maintient à 7,0 % de la population active. En France (hors Mayotte), il est quasi stable (-0,1 point) à 7,3 % (figure 4).
Au sein des départements franciliens, le taux de chômage est inchangé à Paris (5,7 %), dans l’Essonne (6,5 %) et les Hauts-de-Seine (6,1 %). Il est quasi stable (-0,1 point) dans les Yvelines (6,5 %), la Seine-et-Marne (6,8 %), le Val-d’Oise (7,9 %) et le Val-de-Marne (7,2 %). Il baisse légèrement en Seine-Saint-Denis (-0,2 point) pour s’établir à 10,2 %.
tableauFigure 4 – Taux de chômage
Période | Île-de-France | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,8 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,1 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,0 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,0 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,3 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,8 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 7,0 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 7,1 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,8 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,1 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 7,1 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,9 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
La demande d’emploi augmente au quatrième trimestre 2024
Au quatrième trimestre 2024, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 625 840. Après une très légère hausse au trimestre précédent (+0,3 %), il augmente de 5,0 % (+3,9 % en France hors Mayotte). Sur un an, il augmente également de 5,0 % en Île-de-France (+3,5 % au niveau national).
Cette très forte hausse ne reflète toutefois pas uniquement la conjoncture économique : entre octobre et novembre 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a en effet conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C, sans modifier le nombre total de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C. Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) diminue donc de 1,0 % après une progression de 2,5 % au trimestre précédent.
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C augmente de 2,7 % sur le trimestre et de 4,0 % sur un an (respectivement +1,7 % et +1,8 % au niveau national). Le nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans augmente à nouveau très fortement (+8,1 % après +1,0 %) alors que la hausse est plus modérée pour les 25-49 ans (+2,6 %) et pour les 50 ans ou plus (+0,7 %). Sur un an, le contraste reste marqué avec une nette hausse du nombre des jeunes demandeurs d’emploi (+9,0 %), tandis que le nombre de demandeurs d’emploi âgés de 50 ans ou plus augmente de 1,2 %.
Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de chercher un emploi, en raison notamment d’une formation (catégorie D), diminue de 1,7 % ce trimestre et de 5,2 % sur l’année.
Enfin, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus augmente encore ce trimestre (+1,9 % après +1,1 %), mais à un rythme inférieur à celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an (+3,2 % après +1,2 %).
Entre octobre et novembre 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Par ailleurs, une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2024, cette expérimentation concerne environ 57 000 personnes, dont 29 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Légère hausse des créations d’entreprises au quatrième trimestre
Au quatrième trimestre 2024, 76 200 entreprises ont été créées en Île-de-France. Par rapport au troisième trimestre, le nombre global de créations dans la région rebondit légèrement (+0,4 % après -7,3 % au troisième trimestre et +2,2 % au deuxième). En France, l’augmentation est plus élevée (+0,8 %) (figure 5).
Dans la région, le rebond est porté par les créations d’entreprises classiques (+3,2 %) alors que les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur diminuent encore (-1,3 %). Au niveau national, les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur augmentent de 0,9 %, rythme proche de celui des entreprises classiques (+0,8 %).
Malgré leur baisse, 61 % des nouvelles entreprises franciliennes relèvent néanmoins du régime du micro-entrepreneur, soit un point de moins que le trimestre précédent.
En Île-de-France, le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et restauration contribue le plus à la hausse totale du nombre de créations d’entreprises (+2,2 % après -1,2 % au troisième trimestre). Les créations dans les services croissent de 0,3 % après -9,4 % le trimestre précédent. Dans la construction et l’industrie, secteurs les moins représentés dans les créations d’entreprises (8,3 % du nombre global), la baisse se poursuit (respectivement -6,5 % après -9,4 % et -2,5 % après -16,1 %).
Entre janvier 2024 et décembre 2024, le nombre cumulé sur un an des défaillances d’entreprises ralentit en Île-de-France (+28,6 % après +35,6 % sur un an en septembre 2024) comme au niveau national (+17,4 % après +24,4 %).
À l’exception de l’industrie, pour laquelle le nombre de défaillances accélère encore (+36,9 % après +27,6 %), la décélération s’observe dans tous les secteurs, tout particulièrement pour trois d’entre eux qui représentent une défaillance d’entreprise sur deux dans la région : la construction (+37,6 % après +48,9 %), le commerce et la réparation d'automobiles (+24,8 % après +34,9 %) et l’hébergement et restauration (+13,0 % après +21,3 %). Six défaillances d’entreprises franciliennes sur dix sont localisées à Paris (28 %), en Seine-Saint-Denis (16 %) et dans les Hauts-de-Seine (15 %).
tableauFigure 5 – Créations d'entreprises
Période | Île-de-France hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Île-de-France y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,6 | 99,2 | 104,3 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,9 | 107,0 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 99,0 | 108,4 | 107,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,4 | 100,3 | 114,2 | 111,3 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,1 | 106,9 | 124,6 | 122,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 108,8 | 104,3 | 125,3 | 121,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 108,1 | 104,7 | 121,3 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 107,9 | 102,3 | 125,2 | 128,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 105,4 | 97,1 | 114,5 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 73,4 | 75,9 | 95,8 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 117,0 | 114,8 | 152,2 | 152,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,4 | 114,6 | 148,0 | 150,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 124,2 | 116,4 | 152,6 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 126,3 | 122,5 | 137,9 | 155,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,9 | 115,3 | 133,9 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 125,2 | 114,4 | 135,7 | 146,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 127,9 | 117,5 | 142,0 | 151,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 128,6 | 117,0 | 132,8 | 147,7 |
3ᵉ trim. 2022 | 134,3 | 119,7 | 150,6 | 153,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 132,5 | 118,4 | 152,0 | 155,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,4 | 105,8 | 138,2 | 143,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 122,7 | 106,9 | 141,6 | 147,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 132,9 | 111,3 | 157,3 | 156,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 134,3 | 114,2 | 155,7 | 157,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 139,7 | 118,4 | 160,5 | 165,9 |
2ᵉ trim. 2024 | 138,2 | 113,7 | 164,1 | 162,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 126,7 | 109,9 | 152,2 | 156,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 130,7 | 110,7 | 152,7 | 158,0 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 5 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Les autorisations et mises en chantier de logements et locaux d’activité progressent nettement
Au quatrième trimestre 2024, le volume des logements autorisés accélère sensiblement en Île-de-France par rapport au trimestre précédent (+26,1 % après +7,4 % au troisième trimestre) (figure 6). Cette vive augmentation concerne aussi bien les logements collectifs et en résidence (+25,5 %) que les maisons individuelles (+31,1 %). En France hors Mayotte, le dynamisme des autorisations est moins prononcé (+5,4 % sur la même période). Les mises en chantier franciliennes rebondissent (+14,2 % après -11,2 % au trimestre précédent). La hausse est légèrement plus forte qu’au niveau national (+12,8 %). Sur un an, le nombre de logements autorisés dans la région augmente de 4,8 % et celui des logements commencés, de 19,9 %.
Au quatrième trimestre 2024, 3 850 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, en légère baisse par rapport au quatrième trimestre 2023 (-1,6 % dans la région contre -7,5 % en France métropolitaine). Cette diminution concerne uniquement les maisons individuelles (-37,7 %), qui ne représentent toutefois que 3,3 % des mises en vente (contre 5,3 % en France métropolitaine). En Île-de-France, la commercialisation d’appartements neufs se stabilise (+0,4 %) alors qu’elle baisse encore en France métropolitaine (-4,9 %). Le nombre de logements réservés à la vente progresse pour le troisième trimestre consécutif (+11,5 % dans la région et +6,8 % en France métropolitaine). Les annulations de réservations à la vente baissent de nouveau, mais de façon un peu moins marquée (-10,0 % sur un an après -15,6 % au trimestre précédent). Elles représentent près d’un quart des réservations (24,2 %). Ainsi, l’encours de logements disponibles diminue de nouveau à la fin du trimestre pour atteindre 27 900 logements (-14,4 % par rapport au quatrième trimestre 2023 et -11,3 % en France métropolitaine).
Dans le neuf, le prix moyen des appartements franciliens est stable à 5 400 euros au m2 (+0,0 % par rapport au quatrième trimestre 2023). Dans l’ancien, les prix diminuent légèrement (-0,2 %), la baisse étant portée par les maisons (-1,3 %) alors que les prix des appartements sont en légère hausse (+0,3 %).
Au quatrième trimestre 2024, les surfaces autorisées des locaux d’activité repartent à la hausse en Île-de-France (+19,2 %, après -25,2 % au trimestre précédent), et de façon plus prononcée que dans la France entière (+0,4 % après +4,3 %). Les surfaces mises en chantier rebondissent également dans la région (+14,1 % après -8,2 % au trimestre précédent) alors qu’une baisse de 3,3 % est observée au niveau national. Sur un an, par rapport au quatrième trimestre 2023, les surfaces autorisées progressent de 7,9 % et les surfaces mises en chantier, de 11,5 %.
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Île-de-France | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Île-de-France | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 104,1 | 100,0 | 88,1 | 83,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 107,9 | 97,4 | 98,4 | 88,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 108,5 | 97,6 | 79,5 | 82,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 90,8 | 93,0 | 98,4 | 87,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 91,5 | 90,0 | 89,9 | 82,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,0 | 95,1 | 81,4 | 79,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 87,2 | 90,4 | 84,7 | 81,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 92,9 | 102,6 | 89,7 | 83,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 79,4 | 96,5 | 72,9 | 79,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 47,2 | 59,1 | 64,0 | 66,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 66,4 | 80,8 | 83,2 | 88,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 90,1 | 94,7 | 68,0 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 76,9 | 94,4 | 83,0 | 90,3 |
2ᵉ trim. 2021 | 73,9 | 98,5 | 83,9 | 89,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 84,1 | 101,2 | 67,5 | 86,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 82,7 | 99,2 | 80,3 | 89,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 78,6 | 118,2 | 79,7 | 89,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 100,7 | 111,1 | 65,8 | 85,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 120,4 | 106,7 | 78,3 | 83,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 53,0 | 76,4 | 74,5 | 83,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 75,4 | 83,1 | 62,5 | 73,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 69,2 | 80,8 | 62,4 | 68,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 65,6 | 75,4 | 52,8 | 62,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 66,5 | 77,6 | 46,3 | 58,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 64,6 | 71,2 | 53,7 | 56,8 |
2ᵉ trim. 2024 | 51,5 | 67,1 | 54,7 | 61,4 |
3ᵉ trim. 2024 | 55,3 | 67,3 | 48,6 | 60,4 |
4ᵉ trim. 2024 | 69,7 | 70,9 | 55,5 | 68,2 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements

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- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
Un regain de la fréquentation touristique dans les hôtels franciliens
Au quatrième trimestre, la fréquentation hôtelière rebondit nettement en Île-de-France (+4,7 % par rapport au quatrième trimestre 2023), après un troisième trimestre en demi-teinte malgré la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques (-7,5 % par rapport au troisième trimestre 2023). La croissance francilienne est près de deux fois supérieure à celle du niveau national (+2,4 %) (figure 7).
Ce trimestre, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’élève ainsi à 17,7 millions. Toujours à la première place dans l’activité touristique hôtelière, le nombre de nuitées de la région est quatre fois supérieur à celui de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à la deuxième place.
Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens au quatrième trimestre 2024 demeure nettement au-dessus de la moyenne nationale (72,8 % contre 58,3 % en France). Il est supérieur de 1,3 point à celui atteint à la même période en 2023. En particulier, le taux d’occupation en décembre (68,4 %) est le plus élevé des dix dernières années, après celui de 2022. Le report de voyages touristiques du fait des Jeux Olympiques et Paralympiques, ainsi que la réouverture en décembre de la cathédrale Notre-Dame de Paris, monument francilien le plus visité avant l’incendie, peuvent expliquer ce résultat.
Les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles bénéficient de l’embellie. L’accroissement de la fréquentation est de 6,5 % entre les quatrièmes trimestres 2023 et 2024. À l’inverse, dans les hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés, les nuitées diminuent de 1,7 %.
Au quatrième trimestre, les nuitées de la clientèle résidente augmentent (+2,3 % par rapport au quatrième trimestre 2023) mais moins fortement que celles des non-résidents (+6,8 %). La clientèle en provenance des pays étrangers représente 55,2 % de la clientèle hôtelière (contre 54,2 % au quatrième trimestre 2023). La fréquentation hôtelière de la clientèle venant des États-Unis progresse fortement (+36,1 %) et atteint 1,7 million de nuitées. Les nuitées des principales clientèles européennes augmentent également, en particulier pour les ressortissants néerlandais (+24,1 %), belges (+16,8 %), allemands (+15,2 %) et italiens (+10,8 %). En revanche, celles des Britanniques baissent pour le second trimestre consécutif (-22,2 % après -20,5 %). Les nuitées des touristes venant du Proche et Moyen-Orient repartent à la hausse (+18,2 %) après l’effondrement de cet été (-35,5 %). Toujours moins nombreux qu’avant la crise sanitaire, les touristes japonais continuent néanmoins à revenir dans la région (+7,2 % de nuitées sur un an), alors que la fréquentation hôtelière de la clientèle chinoise est quasi stable (-0,1 %).
Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière s’établit à 32,3 % au quatrième trimestre 2024, en légère baisse par rapport au quatrième trimestre 2023 (32,8 %).
tableauFigure 7 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Île-de-France | France |
---|---|---|
janv. 2023 | 80,0 | 42,0 |
févr. 2023 | 35,1 | 16,4 |
mars 2023 | 14,7 | 6,9 |
avril 2023 | 8,4 | 8,3 |
mai 2023 | 6,0 | 5,5 |
juin 2023 | 5,0 | 1,4 |
juil. 2023 | -4,5 | -5,4 |
août 2023 | -3,1 | -5,5 |
sept. 2023 | -1,7 | 1,7 |
oct. 2023 | -8,8 | -3,6 |
nov. 2023 | -2,3 | -2,8 |
déc. 2023 | -7,1 | -3,3 |
janv. 2024 | -4,6 | -2,5 |
févr. 2024 | -0,7 | -1,7 |
mars 2024 | 4,8 | 6,9 |
avril 2024 | -9,3 | -8,9 |
mai 2024 | -2,6 | -0,5 |
juin 2024 | -13,3 | -4,7 |
juil. 2024 | -15,8 | -6,1 |
août 2024 | -4,8 | 0,7 |
sept. 2024 | -1,0 | -2,8 |
oct. 2024 | 4,5 | 1,3 |
nov. 2024 | 4,1 | 4,1 |
déc. 2024 | 5,7 | 2,1 |
janv. 2025 | 5,3 | 2,7 |
- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 7 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial
Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.
Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne
En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.
Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.
(3) Bortoli C., Médée-Welter D., Roucher D., Wukovits A., « Désordre mondial, croissance en berne », Insee, Note de conjoncture, mars 2025.
(4) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, les prix des logements anciens sont quasi stables (+0,1 %) », Informations Rapides no 48, février 2025.
(5) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 3,2 % sur un an », Informations Rapides no 40, février 2025.
(6) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.
(7) Druelle S., Gatepaille X., Goussot M. Moreau A., Oswalt N., Prevost É., Richel F., Tafial C., « Les Jeux Olympiques et Paralympiques dynamisent l’économie francilienne au troisième trimestre 2024 », Insee Conjoncture Île-de-France no 52, janvier 2025.