Insee Conjoncture Grand Est ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Grand Est En 2024, l’économie du Grand Est marquée par une dynamique contrastée
Dans le Grand Est, l’année 2024 est marquée par une dynamique contrastée entre secteurs en croissance et secteurs en baisse. Les créations d’entreprises augmentent et certains secteurs du transport, fluvial et routier notamment, se portent bien ; au contraire, la construction, certaines branches de l’industrie et de l’agriculture sont en difficulté. Dans la viticulture, la production et les ventes reculent.
Le chômage continue de baisser, bien qu’il s’accroisse chez les jeunes. L’emploi salarié diminue, particulièrement au dernier trimestre, après quelques années plutôt stables. Ce recul est atténué par une hausse de l’emploi public. À l’inverse, l’emploi intérimaire poursuit son repli.
Les difficultés économiques se reflètent dans la croissance des défaillances d’entreprises, bien que plus faible qu’à l’échelle nationale. Après une année 2023 exceptionnelle, la fréquentation touristique est en légère baisse en 2024.
En France, le PIB (en volume) a progressé de 1,2 %. Dans les pays voisins de la région, la situation économique s’améliore, avec une croissance du PIB à plus de 1 % en Suisse, au Luxembourg et en Belgique. Seule l’Allemagne connaît encore une faible récession. L’emploi augmente dans les quatre pays.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
BTP - L’activité se maintient en 2024 mais reste sous tension Bilan économique 2024
Alan Piat (Banque de France)
En 2024, d’après l’Enquête régionale Bilans et Perspectives de la Banque de France, l’activité de la construction se maintient dans le Grand Est grâce à la hausse des prix, malgré une demande insuffisante. Le gros œuvre recule, pénalisé par la faiblesse de la commande publique, tandis que la rénovation reste dynamique mais concurrentielle. Les travaux publics, confrontés à un faible flux d’ordres, ajustent leurs prix. L’intérim progresse pour pallier les difficultés de recrutement, sauf dans le gros œuvre. Seule une courte moitié des entrepreneurs estiment que leurs performances s’améliorent. L’isolation, la plâtrerie et la construction routière affichent les meilleures rentabilités. Les investissements baissent dans le gros œuvre et les travaux publics, mais augmentent dans le second œuvre.
En 2025, l’activité resterait stable, portée par les révisions tarifaires. Les embauches visent surtout les installateurs électriques. Le gros œuvre anticipe une baisse marquée des carnets de commandes.
Illustrations
tableauFigure 1 – Évolution de la production et des effectifs entre 2023 et 2024 par secteur du BTP dans le Grand Est
Secteur | Production | Effectifs |
---|---|---|
Construction | 0,2 | 1,9 |
Bâtiment | -0,2 | 2,1 |
dont Gros œuvre | -5,3 | 1,7 |
dont Second œuvre | 2,0 | 2,3 |
Travaux Publics | 1,7 | 1,2 |
- Note : Variation pondérée par les effectifs Acoss-Urssaf 2023.
- Source : Enquête régionale Bilans et Perspectives Grand Est, Banque de France.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la production et des effectifs entre 2023 et 2024 par secteur du BTP dans le Grand Est

- Note : Variation pondérée par les effectifs Acoss-Urssaf 2023.
- Source : Enquête régionale Bilans et Perspectives Grand Est, Banque de France.
tableauFigure 2 – Prévision de la production et des effectifs par secteur du BTP pour 2025 dans le Grand Est
Secteur | Production | Effectifs |
---|---|---|
Construction | 0,0 | -0,4 |
Bâtiment | -0,1 | -0,4 |
dont Gros œuvre | -2,6 | -1,3 |
dont Second œuvre | 1,0 | -0,1 |
Travaux Publics | 0,1 | -0,4 |
- Note : Variation pondérée par les effectifs Acoss-Urssaf 2023.
- Source : Enquête régionale Bilans et Perspectives Grand Est, Banque de France.
graphiqueFigure 2 – Prévision de la production et des effectifs par secteur du BTP pour 2025 dans le Grand Est

- Note : Variation pondérée par les effectifs Acoss-Urssaf 2023.
- Source : Enquête régionale Bilans et Perspectives Grand Est, Banque de France.