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Insee Conjoncture Grand Est · Juin 2025 · n° 47
Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2024 - Grand Est En 2024, l’économie du Grand Est marquée par une dynamique contrastée

Dans le Grand Est, l’année 2024 est marquée par une dynamique contrastée entre secteurs en croissance et secteurs en baisse. Les créations d’entreprises augmentent et certains secteurs du transport, fluvial et routier notamment, se portent bien ; au contraire, la construction, certaines branches de l’industrie et de l’agriculture sont en difficulté. Dans la viticulture, la production et les ventes reculent.

Le chômage continue de baisser, bien qu’il s’accroisse chez les jeunes. L’emploi salarié diminue, particulièrement au dernier trimestre, après quelques années plutôt stables. Ce recul est atténué par une hausse de l’emploi public. À l’inverse, l’emploi intérimaire poursuit son repli.

Les difficultés économiques se reflètent dans la croissance des défaillances d’entreprises, bien que plus faible qu’à l’échelle nationale. Après une année 2023 exceptionnelle, la fréquentation touristique est en légère baisse en 2024.

En France, le PIB (en volume) a progressé de 1,2 %. Dans les pays voisins de la région, la situation économique s’améliore, avec une croissance du PIB à plus de 1 % en Suisse, au Luxembourg et en Belgique. Seule l’Allemagne connaît encore une faible récession. L’emploi augmente dans les quatre pays.

Insee Conjoncture Grand Est
No 47
Paru le :Paru le26/06/2025

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.

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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2024

Madeline Bertrand, Clément Bortoli (Insee)

Insee Conjoncture Grand Est

No 47

Paru le :26/06/2025

Synthèse régionale - En 2024, l’économie du Grand Est marquée par une dynamique contrastée

Dans le Grand Est, l’année 2024 est marquée par une dynamique contrastée entre secteurs en croissance et secteurs en baisse. Les créations d’entreprises augmentent et certains secteurs du transport notamment se portent bien ; au contraire, la construction, certaines branches de l’industrie et l’agriculture, qui a souffert de conditions climatiques défavorables, sont en difficulté.

Le chômage continue de baisser, bien qu’il s’accroisse chez les jeunes. L’emploi salarié diminue, particulièrement au dernier trimestre, après quelques années plutôt stables. Ce recul est atténué par une progression de l’emploi public. À l’inverse, l’emploi intérimaire poursuit son repli.

Le chômage repart à la baisse en 2024

Le taux de chômage s’établit à 7,1 % de la population active à la fin de l’année 2024. C’est une légère diminution par rapport à 2023 (-0,3 point), année où il s’était accru après avoir atteint son niveau le plus bas en 15 ans.

Le nombre de demandeurs d’emploi suit la même tendance et baisse de 0,9 % entre fin 2023 et fin 2024, en dépit d’un fort recul des contrats aidés. Cette baisse est particulièrement accentuée parmi les femmes, qui contraste avec la hausse chez les moins de 25 ans, et ce malgré une reprise de l’apprentissage.

L’emploi salarié total recule, malgré une progression de l’emploi public

Presque stable sur les trois premiers trimestres de l’année, l’emploi salarié dans le Grand Est recule de 0,5 % en 2024, après un repli au dernier trimestre, soit une perte nette de 10 000 postes. Alors que l’emploi dans le secteur public croît de 0,4 %, il diminue de 0,8 % dans le secteur privé, avec des baisses marquées dans l’industrie et la construction, ces deux secteurs concentrant 60 % des pertes. L’intérim contribue également à cette dégradation de l’emploi salarié, en reculant de 8,3 % sur l’ensemble de l’année : les secteurs de l’industrie et des services non marchands sont particulièrement touchés.

Des créations d’entreprises au plus haut, et des défaillances nombreuses

L’année 2024 est marquée par un record de créations d’entreprises dans le Grand Est, avec 67 000 nouvelles immatriculations, plus haut niveau en 25 ans, soit une hausse de 6,5 % par rapport à l’année précédente. Cette forte dynamique est portée par les micro-entreprises et les sociétés, et les secteurs de l’industrie et du commerce. Cependant, dans le secteur de la construction, les créations diminuent de 5 %. Les défaillances d’entreprises augmentent de 7,4 %, bien que cette hausse soit nettement moins importante que celle observée au niveau national.

Pays voisins : la Suisse et le Luxembourg en croissance, la Belgique se maintient et l’Allemagne en récession

Les économies voisines de la région Grand Est traversent l’année 2024 de manière contrastée. En Allemagne, l’économie est en récession pour la deuxième année consécutive. Le taux de croissance de l’emploi y est faible (+0,2 %). Le chômage augmente, mais reste un des plus faibles d’Europe. À l’inverse, le Luxembourg se redresse, enregistrant une croissance du PIB de 1,0 % et une progression de l’emploi de 1,1 %. En Belgique et en Suisse, malgré une croissance économique de respectivement 1,0 % et 1,3 %, le chômage s’accentue en raison d’une hausse de la population active.

Les mauvaises conditions climatiques et le contexte sanitaire affectent les productions végétales et animales

L’agriculture de la région est confrontée à des conditions climatiques défavorables en 2024, avec une baisse des rendements et de la qualité pour de nombreuses cultures. Dans un contexte de forte production mondiale et de faible demande qui tirent les cours vers le bas, l’excès de pluie et un ensoleillement insuffisant ont particulièrement affecté les cultures végétales, hormis le maïs, colza, soja et betteraves.

La production d’herbe est abondante, celle de lait se maintient, malgré un cheptel de vaches laitières qui diminue. L’organisation et la productivité des élevages bovins et ovins sont touchés par la fièvre catarrhale ovine. Cependant, les prix des jeunes bovins et des agneaux s’accroissent, le cours de l’agneau atteignant un record en fin d’année.

Baisse de la production et des ventes dans le secteur viticole

Dans le Grand Est, le secteur viticole a été particulièrement affecté par de mauvaises conditions climatiques, entraînant de fortes baisses de production : -9 % en Alsace, et -30 % pour le Champagne.

Dans un contexte global défavorable, les ventes diminuent elles aussi : -3 % pour les vins d’Alsace (le Crémant tire son épingle du jeu, et représente désormais un tiers des volumes vendus) et -9 % pour le Champagne (les expéditions chutent plus fortement à l’export que sur le marché intérieur).

Repli du chiffre d’affaires et de l’emploi dans l’industrie

En 2024, l’industrie du Grand Est subit un repli de 5,5 % de son chiffre d’affaires, en raison d’une baisse de la demande, et ce, malgré des prix en hausse. Le secteur des matériels de transport est particulièrement touché, tandis que l’agroalimentaire reste stable.

Les exportations diminuent légèrement. Les industriels restent prudents, et peu anticipent une amélioration en 2025. De fait, cela se ressent sur les investissements, en repli, et sur l’emploi. Seuls les fabricants d’équipements électriques continuent de recruter.

Le recul de l’emploi dans la construction traduit la fragilité du secteur

L’activité dans le secteur de la construction demeure fragile en 2024, marquée par un recul de 2,2 % des effectifs salariés. Si la rénovation demeure stable, le gros œuvre, lui, baisse fortement. Il est pénalisé par la diminution des constructions de logements neufs (autorisations et mises en chantier), qui se poursuit toutefois à un rythme moins prononcé qu’en 2023. Les logements individuels sont les plus concernés par le recul des autorisations de construction, dix fois plus important que pour les logements collectifs. Les prix de vente de logements neufs continuent d’augmenter.

Tourisme et transports de voyageurs : un retour à la normale

Dans le Grand Est, la fréquentation touristique est en légère baisse en 2024 (-1,2 %), après une année 2023 exceptionnelle. Les hôtels restent les principaux lieux d’hébergement, bien que le nombre de nuitées y diminue légèrement. Après une forte hausse l’année précédente, la fréquentation est en repli de 4,3 % dans les campings.

Le transport aérien de voyageurs continue sa progression à l’international et sur le low cost pour retrouver les niveaux de 2019. Le fret aérien diminue en 2024, alors que le transport fluvial progresse à nouveau. Le fret routier est en nette hausse. L’immatriculation de nouveaux véhicules est stable, équilibrée entre l’augmentation des véhicules utilitaires et la baisse des voitures particulières.

Contexte national - En France, le pouvoir d’achat des ménages a accéléré en 2024 mais le PIB a ralenti

Pas de reprise franche en zone euro, les décalages conjoncturels persistent

En 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+2,8 % après +2,9 % en 2023), tandis que la zone euro n’a pas connu de réelle reprise (+0,8 %, après +0,6 % en 2023). Pourtant, en 2024, le commerce mondial a bien rebondi et le pouvoir d’achat des ménages européens a fortement accéléré à la faveur de la désinflation. Mais les exportateurs du Vieux Continent ont continué à perdre des parts de marché, englués dans des coûts de l’énergie prohibitifs et face à une concurrence chinoise exacerbée, tandis que les ménages européens ont préféré épargner leur surcroît de revenu, étouffant les espoirs d’une reprise rapide par la consommation.

Si l’économie espagnole a continué à tirer son épingle du jeu sur l’année (+3,2 % après +2,7 %), l’activité est restée à l’arrêt en Allemagne (-0,2 % après -0,1 %) et a ralenti en Italie (+0,5 % après +0,8 % en 2023). Depuis 2019, l’activité a progressé de 6,8 % en Espagne et de 4,2 % en France, portée dans les deux cas par le commerce extérieur et, sur le plan intérieur, par la consommation des ménages et des administrations publiques. Elle a progressé de 5,4 % en Italie, uniquement du fait de l’investissement des ménages en construction qui a été soutenu par d’importantes subventions de l’État, au prix d’un déficit public élevé. En Allemagne enfin, l’activité n’a pas progressé en cinq ans (+0,2 %), pénalisée notamment par le commerce extérieur (figure 1).

Figure 1Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

(variations du PIB en %, contributions en points)
Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro ((variations du PIB en %, contributions en points)) - Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
Pays Stocks Investissement - Construction Investissement - Autre Consommation publique Consommation privée Commerce exterieur PIB
France -1,4 -0,2 0,8 2,1 1,7 1,2 4,2
Allemagne 0,9 -1,1 -0,3 2,6 0,1 -2,1 0,2
Italie -1,1 5,0 1,2 1,0 0,2 -0,8 5,4
Espagne 0,3 0,1 0,3 3,5 2,0 0,6 6,8
  • Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
  • Source : Eurostat.

Figure 1Contributions à la croissance du PIB depuis 2019 dans les principales économies de la zone euro

  • Lecture : En Allemagne, l’activité a progressé de +0,2 % entre 2019 et 2024. Le commerce extérieur a contribué à cette croissance à hauteur de -2,1 points.
  • Source : Eurostat.

En France, le PIB et l'emploi ralentissent en 2024

En France, en 2024, l’activité a ralenti : le PIB (en volume) a progressé de 1,2 % en données brutes (+1,1 % en données corrigées des jours ouvrables), après une croissance de +1,4 % en 2023 (+1,6 % en données corrigées des jours ouvrables).

La production de services marchands augmente de 2,1 % en 2024 (après +2,7 % en 2023). L’année 2024 a été marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris qui ont dynamisé la production de services récréatifs, notamment via la vente des billets aux spectateurs. La production de services d’information-communication est également soutenue par cet événement, via la diffusion des signaux internationaux de radio et de télévision, mais continue néanmoins à ralentir (+3,4 % après +5,9 %). La production en services d’hébergement-restauration ralentit également, tout comme la production de services de transport : si ces secteurs ont pu ponctuellement bénéficier de la tenue des Jeux durant la fin de l’été, la saison touristique estivale a globalement été terne. Par ailleurs, la production en énergie augmente de nouveau, sous l’effet de la hausse de la production d’électricité des centrales nucléaires.

À l’inverse, la production agricole se replie (-2,4 %), sous l’effet d’une chute des productions céréalières et viticoles en raison de conditions climatiques défavorables. La valeur ajoutée de la branche agricole se replie de façon nettement plus marquée (-14,8 % en volume), les consommations intermédiaires de la branche étant par nature moins volatiles que sa production. Les mauvaises récoltes ont ainsi ôté 0,2 point de croissance en 2024. La production manufacturière a également baissé (-0,9 %), pénalisée par la production d’automobiles, en forte baisse en 2024, en raison notamment de problèmes d’approvisionnement et de la transition vers l’électrique de plusieurs chaînes de production. Enfin, la production se replie également dans le secteur de la construction (-1,8 %).

En 2024, l’emploi salarié a nettement ralenti, se stabilisant sur un an en fin d’année (soit 6 000 créations nettes d’emploi entre fin 2023 et fin 2024) après une hausse de 0,6 % un an plus tôt (soit 159 000 créations nettes d’emploi entre fin 2022 et fin 2023). Le taux de chômage au sens du BIT s’est établi en fin d’année à 7,3 % de la population active, en légère baisse sur un an (il s’établissait à 7,5 % fin 2023). Il se situe légèrement au-dessus de son point bas de 7,1 %, atteint aux quatrième trimestre 2022 et premier trimestre 2023, et demeure nettement inférieur à son pic de mi-2015 (10,5 %).

L’inflation reflue, le pouvoir d’achat accélère soutenu par les prestations sociales

Le glissement annuel des prix à la consommation en France, après être resté sur un plateau autour de +6 % en 2022 pendant près d’un an, a nettement reflué en 2023 et début 2024. Il s’est stabilisé au printemps 2024, oscillant entre +2,2 % et +2,3 % entre mars et juillet, avant de repartir à la baisse durant l’été, du fait du reflux de l’inflation énergétique et des services, notamment dans les télécommunications (figure 2). En fin d’année, l’inflation s’établissait à +1,3 % sur un an. En moyenne annuelle en 2024, elle est tombée à +2,0 %, après +4,9 % en 2023 et +5,2 % en 2022.

En ce qui concerne les rémunérations, le salaire moyen par tête (SMPT) dans les branches marchandes non agricoles et le salaire mensuel de base (SMB, qui correspond à la composante sous-jacente du SMPT, à côté de la composante conjoncturelle affectée notamment par les versements de prime et les heures supplémentaires) ont nettement décéléré en 2024, avec la prise en compte du reflux de l’inflation dans les négociations salariales : +2,9 % pour le SMB (après +4,3 % en 2023) et +2,6 % pour le SMPT (après +4,1 %). Ce ralentissement est toutefois moins marqué que celui des prix, si bien que les salariés ont regagné du pouvoir d’achat après deux années de baisse. Le SMB réel a ainsi progressé de 0,9 % en 2024, le SMPT réel de 0,6 %.

En 2024, le revenu disponible brut (RDB) de l’ensemble des ménages progresse de +4,8 % en euros courants et le pouvoir d’achat du revenu disponible accélère : +2,6 %, après +0,8 % en 2023 (figure 3). Les prestations sociales en espèces sont le premier facteur de hausse, en contribuant pour 2,2 points à la hausse du revenu. Ce dynamisme repose largement sur les prestations retraite, qui augmentent de nouveau fortement. Les revenus d’activité nets contribuent pour 1,7 point à la hausse du revenu. Les revenus du patrimoine (corrigés de l’effet des ) contribuent pour 1,2 point à la hausse du pouvoir d’achat, malgré un ralentissement. Enfin, les montants d’impôts collectés sur le revenu et le patrimoine augmentent de 2,7 %, après +2,2 % en 2023.

Figure 2Inflation en France et contributions par poste

(inflation en %, contributions en points)
Inflation en France et contributions par poste ((inflation en %, contributions en points)) - Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
Date Alimentation Produits manufacturés Services Énergie Tabac Ensemble Ensemble sous-jacent
janv. 2019 0,4 -0,1 0,5 0,2 0,3 1,2 0,6
févr. 2019 0,5 -0,1 0,4 0,3 0,3 1,3 0,7
mars 2019 0,4 -0,1 0,3 0,4 0,2 1,1 0,5
avr. 2019 0,4 -0,1 0,5 0,4 0,2 1,3 0,7
mai 2019 0,4 -0,2 0,3 0,3 0,2 0,9 0,5
juin 2019 0,4 -0,2 0,6 0,2 0,2 1,2 0,9
juil. 2019 0,5 -0,2 0,5 0,1 0,2 1,1 0,9
août 2019 0,5 -0,2 0,5 0,1 0,2 1,0 0,7
sept. 2019 0,3 -0,2 0,6 0,0 0,2 0,9 0,9
oct. 2019 0,3 -0,1 0,6 -0,1 0,2 0,8 1,0
nov. 2019 0,3 -0,2 0,6 -0,1 0,3 1,0 0,9
déc. 2019 0,3 -0,1 0,7 0,2 0,3 1,5 1,1
janv. 2020 0,3 -0,1 0,6 0,4 0,3 1,5 1,0
févr. 2020 0,3 0,1 0,7 0,1 0,3 1,4 1,4
mars 2020 0,3 -0,1 0,5 -0,3 0,3 0,7 0,7
avr. 2020 0,6 -0,1 0,3 -0,7 0,3 0,3 0,2
mai 2020 0,6 -0,2 0,6 -0,9 0,3 0,4 0,5
juin 2020 0,4 -0,3 0,5 -0,7 0,3 0,2 0,3
juil. 2020 0,2 0,5 0,5 -0,6 0,3 0,8 1,3
août 2020 0,1 -0,1 0,4 -0,6 0,3 0,2 0,4
sept. 2020 0,1 0,0 0,3 -0,6 0,3 0,0 0,5
oct. 2020 0,2 0,0 0,2 -0,6 0,3 0,0 0,3
nov. 2020 0,3 -0,1 0,3 -0,6 0,3 0,2 0,4
déc. 2020 0,2 -0,2 0,4 -0,6 0,3 0,0 0,2
janv. 2021 0,2 0,2 0,4 -0,5 0,3 0,6 1,1
févr. 2021 0,1 -0,1 0,4 -0,1 0,3 0,6 0,6
mars 2021 0,2 0,0 0,5 0,4 0,1 1,1 1,0
avr. 2021 0,0 -0,1 0,6 0,6 0,1 1,2 1,0
mai 2021 0,0 0,0 0,5 0,8 0,1 1,4 0,9
juin 2021 0,0 0,2 0,4 0,8 0,1 1,5 1,0
juil. 2021 0,2 -0,3 0,3 0,9 0,1 1,2 0,0
août 2021 0,2 0,3 0,3 0,9 0,1 1,9 1,0
sept. 2021 0,2 0,1 0,7 1,1 0,1 2,2 1,4
oct. 2021 0,1 0,1 0,8 1,5 0,1 2,6 1,5
nov. 2021 0,1 0,2 0,9 1,6 0,0 2,8 1,8
déc. 2021 0,2 0,3 0,8 1,4 0,0 2,8 2,0
janv. 2022 0,3 0,2 0,9 1,5 0,0 2,9 1,6
févr. 2022 0,4 0,6 1,1 1,7 0,0 3,6 2,3
mars 2022 0,5 0,5 1,1 2,3 0,0 4,5 2,6
avr. 2022 0,6 0,7 1,4 2,1 0,0 4,8 3,1
mai 2022 0,7 0,7 1,5 2,2 0,0 5,2 3,6
juin 2022 1,0 0,6 1,6 2,7 0,0 5,8 3,7
juil. 2022 1,1 0,7 1,9 2,4 0,0 6,1 4,3
août 2022 1,3 0,9 1,9 1,9 0,0 5,9 4,7
sept. 2022 1,6 0,9 1,5 1,5 0,0 5,6 4,6
oct. 2022 2,0 1,0 1,5 1,7 0,0 6,2 5,0
nov. 2022 2,0 1,1 1,4 1,6 0,0 6,2 5,3
déc. 2022 2,0 1,1 1,4 1,3 0,0 5,9 5,4
janv. 2023 2,2 1,1 1,3 1,4 0,0 6,0 5,5
févr. 2023 2,4 1,1 1,5 1,3 0,0 6,3 5,8
mars 2023 2,5 1,2 1,4 0,4 0,1 5,7 6,0
avr. 2023 2,4 1,1 1,6 0,6 0,2 5,9 6,1
mai 2023 2,3 1,0 1,5 0,2 0,2 5,1 5,7
juin 2023 2,2 1,0 1,5 -0,3 0,2 4,5 5,7
juil. 2023 2,0 0,8 1,6 -0,4 0,2 4,3 5,4
août 2023 1,8 0,7 1,6 0,6 0,2 4,9 5,0
sept. 2023 1,6 0,7 1,4 1,0 0,2 4,9 4,6
oct. 2023 1,3 0,5 1,6 0,4 0,2 4,0 4,2
nov. 2023 1,2 0,4 1,4 0,2 0,2 3,5 3,5
déc. 2023 1,2 0,3 1,6 0,5 0,2 3,7 3,4
janv. 2024 0,9 0,2 1,6 0,2 0,3 3,1 3,0
févr. 2024 0,6 0,1 1,6 0,4 0,3 3,0 2,6
mars 2024 0,3 0,0 1,5 0,3 0,2 2,3 2,2
avr. 2024 0,2 0,0 1,5 0,3 0,2 2,2 1,9
mai 2024 0,2 0,0 1,4 0,5 0,2 2,3 1,7
juin 2024 0,1 0,0 1,5 0,4 0,2 2,2 1,8
juil. 2024 0,1 0,0 1,4 0,7 0,2 2,3 1,5
août 2024 0,1 0,0 1,6 0,0 0,2 1,8 1,7
sept. 2024 0,1 -0,1 1,2 -0,3 0,2 1,1 1,4
oct. 2024 0,1 0,0 1,2 -0,2 0,2 1,2 1,4
nov. 2024 0,0 -0,1 1,2 -0,1 0,2 1,3 1,5
déc. 2024 0,0 -0,1 1,2 0,1 0,2 1,3 1,3
  • Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
  • Source : Insee.

Figure 2Inflation en France et contributions par poste

  • Lecture : En décembre 2024, l’inflation d’ensemble s’établit à 1,3 % sur un an. Les services contribuent pour +1,2 point à l’inflation d’ensemble.
  • Source : Insee.

Figure 3Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

(évolution en %, contributions en points de pourcentage)
Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages ((évolution en %, contributions en points de pourcentage)) - Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
Année Revenus d'activité nets Prestations sociales en espèces Revenus du patrimoine (dont EBE des ménages purs) hors SIFIM Impôts courants Prix de la consommation des ménages hors SIFIM Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat du RDB par unité de consommation
2019 2,1 1,0 0,4 0,0 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,1 3,0 -0,4 0,6 -0,9 0,2 -0,3
2021 4,6 -0,5 1,6 -0,6 -1,4 3,4 2,9
2022 4,5 0,5 1,3 -1,2 -4,7 0,4 -0,2
2023 3,2 1,5 1,6 -0,4 -4,9 0,8 0,3
2024 1,7 2,2 1,2 -0,4 -2,1 2,6 2,1
  • Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
  • Source : Insee, comptes nationaux.

Figure 3Contributions à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) des ménages hors effet des SIFIM et évolution annuelle du pouvoir d’achat du RDB des ménages

  • Lecture : En 2024, les revenus du patrimoine (hors effet SIFIM) contribuent pour +1,2 point à l’évolution du revenu disponible brut (RDB) hors effet SIFIM.
  • Source : Insee, comptes nationaux.

La consommation accélère mais le taux d’épargne continue d’augmenter

La consommation des ménages accélère en 2024 (+1,0 % en volume après +0,6 % en 2023), mais progresse moins rapidement que leur pouvoir d’achat, si bien que le taux d’épargne des ménages augmente à 18,2 %, après 17,0 % et reste à un niveau nettement plus élevé que sa moyenne entre 2009 et 2019.

La consommation en biens se replie de nouveau, mais moins fortement qu’en 2023 (-0,2 % après -1,7 %). Après deux années de net recul du fait de l’inflation, la consommation en produits alimentaires (hors tabac) tend à se stabiliser (-0,3 %, après -3,0 % en 2022 et 2023). Également très marquée par l'inflation, la consommation en biens énergétiques rebondit modérément en 2024, principalement du fait de la consommation en produits raffinés, dont les prix reculent légèrement en 2024. À l’inverse, la consommation de biens fabriqués marque le pas, pénalisée par un léger recul des achats de voitures après une forte hausse en 2023.

La consommation en services augmente de 2,2 % en 2024, soit un rythme proche de celui de l’année précédente (+2,6 %). Elle est dynamisée par les dépenses en services de loisir, avec notamment les achats de billets pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. À l’inverse, les dépenses en services de transport et en hébergement-restauration ralentissent. Enfin, les dépenses des touristes étrangers en France ont été plus dynamiques que celles des Français à l’étranger, probablement portées par la tenue des Jeux.

L’investissement se replie

En 2024, l’investissement diminue de 1,1 % en volume, après +0,4 % en 2023. L’investissement des ménages est en net recul pour la troisième année consécutive (-5,4 %), entraîné par la baisse de l'investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers. L’investissement des entreprises non financières se contracte (-2,2 %), contraint notamment par le renchérissement du coût du crédit. L’investissement des entreprises non financières en biens d’équipement chute (-10,4 %), tout comme l’investissement en construction (-5,8 %). L’investissement en services marchands ralentit (+2,4 %). En revanche, l’investissement public est de nouveau en hausse, progressant de 4,8 % en 2024, après +5,5 % en 2023. Il est porté par l’investissement des collectivités locales, en particulier des communes.

Au total, l’investissement en construction est en baisse de 1,5 % sur l’année. L’investissement en biens se replie de 2,9 %, pénalisé par la chute de l’investissement en biens d’équipement. En revanche, l’investissement en services d’information-communication augmente de +4,2 % après +6,0 % en 2023, notamment en services informatiques.

Le commerce extérieur soutient la croissance

En 2024, les exportations en volume restent dynamiques (+2,5 % comme en 2023), tandis que les importations se replient franchement (-1,2 %, après -0,3 % en 2023). De ce fait, les échanges extérieurs contribuent fortement à la croissance de l’activité en 2024, à hauteur de +1,3 point de PIB (figure 4). Cette amélioration provient à la fois de l’énergie, des biens et des services. Les importations énergétiques reculent, principalement en gaz et en pétrole brut. Les importations de biens fabriqués se replient (-2,3 %). Les exportations de biens fabriqués fléchissent de 0,1 %. Du côté des services, les exportations accélèrent nettement (+4,1 %, après +0,1 % en 2023), tandis que les importations marquent le pas (+0,4 % après +8,8 %).

Figure 4Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

(variations du PIB en %, contributions en points)
Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution ((variations du PIB en %, contributions en points)) - Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
Année Consommation (ménages et APU¹) Investissement Solde du commerce extérieur Variation de stocks Produit intérieur brut (PIB)
2020 -4,5 -1,3 -1,3 -0,3 -7,4
2021 4,5 2,2 0,7 -0,5 6,9
2022 2,4 -0,1 -0,1 0,5 2,7
2023 0,7 0,1 1,0 -0,4 1,4
2024 0,9 -0,2 1,3 -0,8 1,2
  • 1. Administrations publiques.
  • Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.

Figure 4Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution

  • 1. Administrations publiques.
  • Lecture : En 2024, la croissance du PIB est de 1,2 %. La consommation des ménages et des APU contribue pour 0,9 point à cette croissance.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2020.
Publication rédigée par :Madeline Bertrand, Clément Bortoli (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Un début d'année en demi-teinte », Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025, Insee Conjoncture no 48, juin 2025.

Les services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) correspondent à la marge de taux d’intérêt sur les dépôts et sur les prêts des clients bancaires. L’imputation de SIFIM affecte le revenu disponible brut des ménages, ainsi que leur prix à la consommation, mais l’effet global est négligeable sur le pouvoir d’achat.