Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Janvier 2025 · n° 52
L’activité économique continue de ralentir malgré un été dynamique pour le tourisme,
l’industrie et le tertiaire non marchand Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024
Le ralentissement de l’activité économique observé depuis plusieurs trimestres en Provence-Alpes-Côte d’Azur se poursuit dans tous les départements de la région avec une augmentation moindre du nombre d’heures rémunérées (+0,4 % sur un an au troisième trimestre après +0,8 % au trimestre précédent).
La baisse du nombre d’heures rémunérées et de l’emploi observée depuis début 2023 dans le secteur de la construction se prolonge, en lien notamment avec la baisse des mises en chantier et l’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises. Cependant, l’augmentation des permis de construire délivrés ce trimestre pourrait augurer d’une éclaircie dans les mois à venir.
Plusieurs secteurs continuent en revanche de tirer leur épingle du jeu au troisième trimestre 2024. Ainsi, la fréquentation touristique est dynamique, portée par les campings et les touristes en provenance de l’étranger, ce qui rejaillit positivement sur l’activité et l’emploi dans l’hébergement-restauration. Le tertiaire non marchand et l’industrie sont également bien orientés depuis plusieurs trimestres.
De manière générale, au troisième trimestre, l’emploi rebondit en Provence-Alpes-Côte d’Azur, porté par le tertiaire marchand et l’industrie. Le taux de chômage est quasi stable. Les défaillances d’entreprises continuent en revanche d’augmenter et les créations de diminuer mais à un rythme moins soutenu qu’au trimestre précédent.
- L’activité économique ralentit depuis plusieurs trimestres
- Cet été, la fréquentation touristique progresse, portée par les campings et la clientèle étrangère
- L’activité dans le bâtiment recule toujours mais les permis de construire progressent
- Ce trimestre encore, la fabrication de matériels de transport soutient l’industrie
- L’emploi rebondit
- L’emploi repart à la hausse dans le tertiaire et accélère dans l’intérim
- L’emploi industriel progresse toujours, la baisse ralentit dans la construction
- Le taux de chômage augmente très légèrement
- Le nombre de demandeurs d’emplois semble se stabiliser autour d’un seuil bas
- L’augmentation des défaillances et la baisse des créations d’entreprises ralentissent
- Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà
- Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance
L’activité économique ralentit depuis plusieurs trimestres
La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.
Au troisième trimestre 2024, l’activité économique de Provence-Alpes-Côte d’Azur mesurée par les heures rémunérées est en hausse légère par rapport au troisième trimestre de l’année précédente (+0,4 %). Cette progression de l’activité économique sur douze mois ralentit au cours des derniers trimestres : elle était de +1,2 % au premier trimestre 2024 et de +0,8 % au trimestre suivant. La tendance régionale est similaire à celle observée en France hors Mayotte (+0,4 % au troisième trimestre après +0,6 % au deuxième trimestre, et +0,9 % début 2024, figure 1).
tableauFigure 1a – Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédentePar secteur d’activité
Mois | Construction | Hébergement-restauration | Industrie | Services principalement non marchands | Services marchands hors hébergement-restauration | Provence-Alpes-Côte d’Azur | France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|---|---|---|
juil.-22 | -1,0 | 11,0 | 1,1 | 0,6 | 2,8 | 2,8 | 2,5 |
août-22 | 1,1 | 9,5 | 3,0 | 2,0 | 4,1 | 4,1 | 3,7 |
sept.-22 | 0,1 | 8,2 | 2,1 | 2,7 | 3,3 | 3,2 | 3,2 |
oct.-22 | 0,3 | 6,6 | 1,5 | 2,5 | 2,6 | 2,5 | 2,5 |
nov.-22 | 0,9 | 5,4 | 1,8 | 2,3 | 2,5 | 2,4 | 2,6 |
déc.-22 | 0,1 | 5,9 | 0,9 | 2,7 | 1,9 | 2,0 | 2,2 |
janv.-23 | 0,4 | 9,4 | 3,4 | 4,2 | 2,8 | 3,3 | 3,8 |
févr.-23 | -0,8 | 6,1 | 1,0 | 2,3 | 1,0 | 1,4 | 2,1 |
mars-23 | -1,2 | 3,7 | 1,0 | 2,4 | 0,8 | 1,1 | 1,5 |
avr.-23 | -1,4 | 3,6 | 1,0 | 1,6 | 0,4 | 0,7 | 1,1 |
mai-23 | -1,5 | 2,6 | 1,7 | 1,6 | 1,1 | 1,2 | 1,3 |
juin-23 | -1,2 | 1,1 | 1,6 | 1,9 | 0,8 | 0,9 | 1,4 |
juil.-23 | 0,4 | 1,5 | 2,1 | 2,4 | 1,3 | 1,5 | 1,7 |
août-23 | -0,7 | 1,3 | 1,8 | 2,4 | 1,0 | 1,2 | 1,4 |
sept.-23 | -1,7 | 1,8 | 0,8 | 1,4 | 0,0 | 0,3 | 0,3 |
oct.-23 | -1,2 | 2,3 | 2,6 | 2,0 | 0,7 | 1,1 | 1,4 |
nov.-23 | -1,7 | 1,2 | 2,0 | 2,0 | 0,4 | 0,6 | 0,7 |
déc.-23 | 2,8 | 1,1 | 1,5 | 1,6 | 0,0 | 0,7 | 0,7 |
janv.-24 | -3,2 | 2,5 | 2,6 | 2,4 | 1,5 | 1,4 | 1,1 |
févr.-24 | 0,1 | 2,4 | 3,5 | 2,3 | 1,5 | 1,8 | 1,4 |
mars-24 | -4,0 | 2,9 | 0,7 | 1,7 | 0,5 | 0,5 | 0,0 |
avr.-24 | 0,2 | 1,8 | 3,0 | 2,8 | 1,5 | 1,8 | 1,8 |
mai-24 | -3,3 | 2,2 | 1,1 | 2,3 | 0,7 | 0,8 | 0,6 |
juin-24 | -2,7 | 1,2 | -0,4 | 1,3 | -0,1 | -0,1 | -0,6 |
juil.-24 | -0,1 | 1,0 | 2,5 | 2,1 | 0,7 | 1,0 | 1,2 |
août-24 | -5,3 | 1,6 | 0,1 | 1,2 | -0,5 | -0,2 | -0,3 |
sept.-24 | -2,2 | 2 | 1,2 | 1,3 | -0,1 | 0,3 | 0,1 |
oct.-24 | -1,4 | 1,7 | 1,4 | 1,8 | 0,2 | 0,5 | 0,3 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1a – Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédentePar secteur d’activité

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
L’analyse au mois le mois montre que dans la région comme en France, l’activité a été dynamique en juillet (respectivement +1,1 % et +1,2 % par rapport à juillet 2023), avant de baisser en août (-0,2 % et -0,3 %) puis de reprendre timidement en septembre (+0,3 % et +0,1 %).
Le volume d’heures rémunérées au troisième trimestre 2024 continue d’augmenter dans l’hébergement-restauration (+1,5 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente), mais à un rythme qui ralentit au fil des trimestres (+1,7 % au deuxième trimestre et +2,6 % au premier). Les autres activités du tertiaire marchand sont quasi stables (+0,1 %) tandis que le tertiaire non marchand ralentit (+1,6 % après +2,1 % au deuxième trimestre). L’industrie poursuit sur sa lancée (+1,3 %) alors que la construction continue de reculer (-2,2 %).
Tous les départements de la région connaissent une décélération de leur activité. Sur un an, la hausse du volume d’heures rémunérées ralentit dans les Alpes-de-Haute-Provence (+0,8 % au troisième trimestre 2024, après +2,4 % au trimestre précédent), les Bouches-du-Rhône (+0,7 %, après +0,9 %), les Alpes-Maritimes (+0,5 %, après +1,0 %) et les Hautes-Alpes (+0,2 %, après +1,6 %). Dans le Var, l’activité stagne (0,0 % sur un an, après +0,4 %) alors que le volume d’heures rémunérées dans le Vaucluse est en recul de 0,5 % au troisième trimestre 2024 (après +0,1 % au trimestre précédent).
Cet été, la fréquentation touristique progresse, portée par les campings et la clientèle étrangère
Porté par la fréquentation touristique, le volume des heures rémunérées dans l’hébergement-restauration augmente par rapport à un an auparavant (+1,5 % par rapport au troisième trimestre 2023).
Au troisième trimestre, Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre 26,4 millions de nuitées dans les hébergements collectifs de tourisme. Ce nombre de nuitées place la région en troisième position après Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
La fréquentation est en hausse de 2,2 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, portée par la clientèle non résidente qui progresse de 6,4 % sur un an alors que le nombre de visiteurs résidant en France est quasi stable (+0,1 %, figure 2).
tableauFigure 2 – Évolution des nuitées au troisième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre 2023, par type d’établissement
Type d’établissement | Résidents | Non-résidents | Ensemble |
---|---|---|---|
Hôtels | -1,1 | 3,3 | 0,8 |
Campings | 1,0 | 10,8 | 4,5 |
Autres hébergements collectifs de tourisme | -0,2 | -1,3 | -0,4 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 0,1 | 6,4 | 2,2 |
France | -2,3 | 0,1 | -1,6 |
- Lecture : Au troisième trimestre 2024, le nombre total de nuitées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur a augmenté de 2,2 % par rapport au même trimestre en 2023.
- Champ : Ensemble des hébergements collectifs de tourisme.
- Sources : Insee, enquêtes de fréquentation touristique 2023 et 2024.
graphiqueFigure 2 – Évolution des nuitées au troisième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre 2023, par type d’établissement

- Lecture : Au troisième trimestre 2024, le nombre total de nuitées en région Provence-Alpes-Côte d’Azur a augmenté de 2,2 % par rapport au même trimestre en 2023.
- Champ : Ensemble des hébergements collectifs de tourisme.
- Sources : Insee, enquêtes de fréquentation touristique 2023 et 2024.
Au niveau national, la tendance est négative avec une baisse de la fréquentation (-1,6 %) due au repli des nuitées domestiques (-2,3 %).
Presque tous les départements de la région profitent de la hausse de fréquentation, notamment les Alpes-de-Haute-Provence (+7,6 %) et les Alpes-Maritimes (+2,7 %). Dans ces deux départements, la fréquentation des touristes en provenance de l’étranger est particulièrement dynamique (respectivement +16,7 % et +5,8 %). Dans le Var et les Bouches-du-Rhône, la fréquentation progresse au même rythme que la moyenne régionale. Elle baisse dans le seul département des Hautes-Alpes (-0,5 %), très dépendant de la clientèle résidente, en baisse ce trimestre (-4,1 %).
L’hôtellerie de plein air (campings) reste le premier mode d’hébergement touristique de la région (45 % des nuitées totales, contre 34 % pour les hôtels) et ses nuitées progressent sensiblement (+4,5 %) ce trimestre. La clientèle, principalement résidente (62 %), y est en hausse de 1,0 % et le nombre de nuitées de la clientèle venant de l’étranger augmente très fortement (+10,8 %).
Au niveau départemental, le Var concentre plus de la moitié des nuitées dans l’hôtellerie de plein air et voit sa fréquentation augmenter de 4,0 % ce trimestre. Près d’un quart des nuitées en camping se font dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes et la hausse de la fréquentation est également marquée dans ces deux départements (respectivement +9,5 % et +5,1 %).
Côté hôtels, la fréquentation de la région contraste avec celle de France métropolitaine (+0,8 %, contre -2,7 %). Les touristes en provenance de l’étranger plébiscitent les hôtels de la région et sont à l’origine de 43 % des nuitées. Provence-Alpes-Côte d’Azur est en deuxième position après l’Île-de-France en termes de nombre de nuitées hôtelières ainsi que pour la part de touristes provenant de l’étranger. Les touristes étrangers sont également plus nombreux ce trimestre (+3,3 %), compensant le repli de la clientèle résidente (-1,1 %).
La hausse est encore plus prononcée dans l’hôtellerie de luxe (4 et 5 étoiles) avec une augmentation de 6,1 %. Dans la région, cette gamme attire 40 % de la clientèle hôtelière.
Les Alpes-Maritimes enregistrent quatre nuitées d’hôtel sur dix et leur fréquentation augmente nettement ce trimestre (+2,9 %), dynamisée, une fois encore, par la clientèle étrangère (+6,1 %). Ce département concentre également plus de la moitié des hôtels haut de gamme de la région qui y sont également très dynamiques ce trimestre (+7,3 %).
L’activité dans le bâtiment recule toujours mais les permis de construire progressent
Au troisième trimestre 2024, la baisse observée depuis un an du nombre d’heures rémunérées dans la construction se poursuit (-2,2 % par rapport au troisième trimestre 2023). Elle est proche de l’évolution nationale (-2,5 %). En parallèle, dans le secteur marchand, les activités immobilières sont toujours en forte baisse (-3,6 %).
Malgré une embellie en début d’année, les mises en chantier chutent à nouveau ce trimestre. Elles sont en baisse de 1,5 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et de 9,4 % par rapport au troisième trimestre 2023. Toutefois, près de 5 100 chantiers ont été commencés entre juillet et septembre, soit entre 500 et 600 de plus que le volume historiquement bas enregistré fin 2023 (figure 3).
tableauFigure 3 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 89,9 | 100,2 | 83,0 | 84,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 75,0 | 97,4 | 89,3 | 89,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 83,3 | 97,8 | 88,7 | 83,2 |
4ᵉ trim. 2018 | 81,4 | 93,0 | 91,9 | 88,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 76,6 | 90,2 | 83,5 | 83,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 86,3 | 95,0 | 78,5 | 80,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 77,2 | 90,4 | 76,5 | 81,9 |
4ᵉ trim. 2019 | 95,0 | 102,8 | 79,2 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 71,5 | 96,5 | 65,9 | 80,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 50,0 | 58,9 | 62,7 | 68,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 58,9 | 80,9 | 80,3 | 87,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 70,4 | 94,9 | 77,0 | 82,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 83,5 | 94,5 | 63,9 | 88,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 88,6 | 98,2 | 77,2 | 88,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 70,8 | 101,4 | 74,1 | 87,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 66,9 | 99,1 | 76,0 | 89,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 90,7 | 118,3 | 82,2 | 90,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 94,5 | 110,6 | 65,8 | 83,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 87,9 | 106,8 | 69,2 | 80,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 66,2 | 76,0 | 66,7 | 83,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 64,2 | 83,1 | 68,4 | 71,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 58,9 | 80,1 | 60,6 | 65,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 53,4 | 75,0 | 54,4 | 59,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 60,2 | 76,5 | 44,0 | 56,6 |
1ᵉ trim. 2024 | 62,2 | 71,2 | 44,0 | 53,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 51,3 | 66,7 | 50,1 | 56,9 |
3ᵉ trim. 2024 | 57,6 | 66,7 | 49,3 | 54,7 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 3 – Évolution du nombre de logements

- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
Au niveau national, la baisse est plus forte ce trimestre : -3,9 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et -7,6 % par rapport au troisième trimestre 2023.
Au niveau départemental, la baisse en cumul sur douze mois du nombre de mises en chantier est particulièrement marquée ce trimestre dans les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et le Var (de respectivement 43 %, 38 % et 33 % par rapport au cumul des douze mois précédents). Dans les Bouches-du-Rhône, le nombre de mises en chantier baisse également mais de façon moins marquée (-17 %) tandis qu’il stagne dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence.
Dans la région, près de 6 500 permis de construire ont été délivrés entre juillet et septembre 2024, soit une augmentation de plus de 700 par rapport au trimestre précédent (+12,4 %). Le volume des autorisations avait beaucoup diminué au deuxième trimestre (-17,6 %) après avoir crû fin 2023 (+12,8 %) et début 2024 (+3,3 %). Au troisième trimestre, il dépasse donc le niveau observé il y a un an (+7,9 %). Au niveau national, la conjoncture est plus dégradée : à l’exception d’une légère augmentation au dernier trimestre 2023 (+2,0 %), le nombre d’autorisations diminue continuellement depuis plus d’un an. Ce trimestre, il stagne (0,0 %) et enregistre donc une baisse de 11,1 % par rapport à un an auparavant.
Au niveau national, le climat des affaires dans le bâtiment s’assombrit encore en décembre 2024 [Informations Rapides no 317 ; pour en savoir plus (5)]. La dégradation de l’opinion des chefs d’entreprise concerne en particulier l’activité, les effectifs et le taux d’utilisation des capacités de production. Les promoteurs sont un peu moins pessimistes sur les perspectives de mises en chantier mais ils jugent la demande de logements toujours déprimée. En revanche, ils s’attendent à une nette amélioration des moyens de financement de leurs clients [Informations Rapides no 267 ; pour en savoir plus (10)].
Ce trimestre encore, la fabrication de matériels de transport soutient l’industrie
L’activité industrielle régionale mesurée par les heures rémunérées demeure dynamique ce trimestre : +1,3 % par rapport au troisième trimestre 2023, après +1,2 % au trimestre précédent. Elle connaît une trajectoire plus favorable qu’au niveau national depuis la fin de la crise sanitaire. En France (hors Mayotte), l’activité dans l’industrie baisse ce trimestre au même rythme que le trimestre précédent (-0,3 %).
Parmi les sous-secteurs industriels, la fabrication de matériels de transport est particulièrement active avec une hausse des heures rémunérées de 4,2 % par rapport au troisième trimestre 2023. Ce sous-secteur était déjà très dynamique aux trimestres précédents et enregistrait une hausse d’activité de 4,1 % puis de 3,1 % aux premier et deuxième trimestres 2024. L’activité des industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution progresse également ce trimestre (+2,9 %), à un rythme légèrement plus rapide qu’au trimestre précédent (+2,5 %). D’autres sous-secteurs continuent de progresser mais à un rythme plus lent qu’aux deux premiers trimestres de 2024. C’est le cas de l’industrie alimentaire et du tabac (+1,8 % au troisième trimestre contre +1,9 % au trimestre précédent) et de la cokéfaction et raffinage (+1,1 % après +2,4 %). En revanche, l’activité du secteur de la fabrication d’autres produits industriels stagne après une hausse légère au trimestre précédent (+0,3 %) et l’activité des secteurs de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines baisse de manière constante depuis deux trimestres (-0,6 %).
Au niveau national, en décembre, le climat des affaires dans l’industrie reste stable après avoir rebondi en novembre. Les soldes d’opinion sur les carnets de commandes augmentent de nouveau notamment grâce à la fabrication d’autres matériels de transport. En revanche, les soldes d’opinion sur la production passée ou future se dégradent nettement [Informations Rapides no 316 ; pour en savoir plus (6)].
L’emploi rebondit
Entre fin juin et fin septembre 2024, l’emploi salarié en Provence-Alpes-Côte d’Azur augmente de 0,4 %, soit 7 300 emplois supplémentaires, après une quasi-stabilité au deuxième trimestre (+0,1 %, figure 4).
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,2 | 100,6 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,2 | 100,6 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,3 | 100,9 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,6 | 101,1 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,4 | 101,2 | 101,9 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 101,4 | 102,2 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 101,7 | 102,6 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 102,1 | 103,3 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,5 | 100,2 | 100,6 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 99,6 | 99,6 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,7 | 102,5 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 101,8 | 103,0 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 103,1 | 102,5 | 104,0 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 104,4 | 103,6 | 105,7 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,5 | 104,5 | 107,0 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 106,4 | 105,1 | 108,3 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 107,0 | 105,5 | 108,9 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,3 | 105,7 | 109,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,5 | 106,0 | 109,6 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 108,0 | 106,4 | 110,2 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,2 | 106,5 | 110,4 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 108,5 | 106,8 | 110,7 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 108,8 | 107,0 | 111,0 | 108,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,0 | 107,1 | 111,0 | 108,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 109,4 | 107,4 | 111,4 | 108,8 |
2ᵉ trim. 2024 | 109,4 | 107,3 | 111,3 | 108,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 109,8 | 107,5 | 111,7 | 108,7 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Sur un an, l’emploi salarié augmente de 0,9 % (soit +18 000 emplois). Au niveau national, la hausse est plus modérée (+0,2 % au troisième trimestre, +0,5 % sur un an).
Dans la région, l’emploi salarié privé, qui représente 75 % de l’emploi, rebondit (+0,4 %, après 0,0 % au trimestre précédent). L’emploi public, quant à lui, continue de progresser au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,4 %). Sur un an, l’emploi public progresse deux fois plus vite que l’emploi privé (+1,6 % contre +0,7 %).
En France hors Mayotte, la hausse de l’emploi public est également sensiblement supérieure à celle de l’emploi privé (respectivement +1,4 % et +0,2 % sur un an).
L’emploi salarié total progresse dans tous les départements de la région. La hausse la plus forte concerne les Hautes-Alpes (+0,6 %). Dans les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône, la hausse est proche de la moyenne régionale. Elle est plus modérée dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse (+0,2 %).
L’emploi repart à la hausse dans le tertiaire et accélère dans l’intérim
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié dans le secteur tertiaire marchand hors intérim représente près de la moitié de l’emploi salarié total et rebondit au troisième trimestre (+0,3 %, après -0,1 % au deuxième trimestre). Au niveau France hors Mayotte, la hausse est plus modérée (+0,1 % après 0,0 %).
Cette hausse se retrouve dans tous les sous-secteurs du tertiaire marchand, à l’exception des activités immobilières (-1,0 %) et des autres activités de service (-0,2 %). Elle est portée principalement par l’hébergement-restauration (+1,1 %) et le transport-entreposage (+0,5 %). Les effectifs sont également plus nombreux dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien, hors intérim (+0,3 %) et le commerce (+0,2 %). Ces deux sous-secteurs pèsent pour la moitié des emplois du tertiaire marchand hors intérim. Enfin, avec un emploi sur dix du tertiaire marchand, les activités financières et d’assurance et les activités d’information et de communication voient leurs effectifs augmenter (de respectivement 0,4 % et 0,2 %).
La hausse du nombre d’intérimaires, comptabilisés dans le tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, accélère au troisième trimestre (+0,8 % après +0,4 % au deuxième trimestre, figure 5).
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi intérimaire
Période | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,5 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,4 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,2 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,9 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,1 | 99,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,9 | 96,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 62,8 | 59,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 83,2 | 72,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 96,3 | 88,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,9 | 91,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 104,0 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,5 | 97,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 110,9 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 113,2 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 111,3 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 111,0 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 111,5 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 111,1 | 101,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,5 | 98,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,3 | 97,8 |
3ᵉ trim. 2023 | 106,9 | 95,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 109,0 | 94,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 108,6 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 109,1 | 91,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 109,9 | 90,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi intérimaire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Sur un an, la hausse est nette avec +1 500 intérimaires, soit une augmentation de 2,8 %. Cette dynamique contraste avec la tendance en France (hors Mayotte), où l’emploi intérimaire recule de nouveau ce trimestre (-0,9 %), comme sur douze mois (-5,1 %).
À l’échelle départementale, les évolutions sont contrastées. Dans les Bouches-du-Rhône qui comptabilisent plus de la moitié des emplois intérimaires, la hausse est forte (+2,3 %) comme dans le Vaucluse (+1,6 %). Le nombre d’intérimaires augmente plus modérément dans les Alpes-Maritimes (+0,3 %) et se stabilise dans les Hautes-Alpes (+0,1 %) alors qu’il chute dans les départements du Var (-3,3 %) et des Alpes-de-Haute-Provence (-2,0 %).
L’emploi industriel progresse toujours, la baisse ralentit dans la construction
Au troisième trimestre, l’emploi salarié dans l’industrie poursuit sa progression, à un rythme plus soutenu qu’au deuxième trimestre (respectivement +0,7 % et +0,4 %, figure 6).
tableauFigure 6 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,3 | 100,8 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,2 | 100,6 | 100,6 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 102,7 | 100,9 | 100,9 | 99,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 103,0 | 101,0 | 101,2 | 99,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 101,3 | 102,0 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,2 | 101,8 | 102,1 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 107,0 | 101,9 | 102,3 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 108,2 | 102,6 | 103,3 | 100,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 107,3 | 102,0 | 101,6 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 109,1 | 101,9 | 98,8 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 111,5 | 102,6 | 102,0 | 100,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 112,6 | 103,1 | 101,9 | 101,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 114,2 | 103,9 | 102,6 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2021 | 115,0 | 104,5 | 104,8 | 101,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 116,0 | 105,4 | 106,6 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2021 | 116,7 | 106,1 | 108,1 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 116,8 | 106,4 | 109,1 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 117,0 | 106,7 | 109,6 | 102,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 116,7 | 107,1 | 110,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 117,0 | 107,9 | 110,6 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 117,1 | 108,4 | 111,0 | 103,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 116,5 | 108,9 | 111,5 | 103,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 116,2 | 109,5 | 111,8 | 103,7 |
4ᵉ trim. 2023 | 115,9 | 110,1 | 111,5 | 104,2 |
1ᵉ trim. 2024 | 114,9 | 110,4 | 112,0 | 104,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 114,3 | 110,8 | 111,9 | 104,9 |
3ᵉ trim. 2024 | 114,2 | 111,5 | 112,3 | 105,4 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 6 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Sur un an, les effectifs sont en nette hausse (+1,8 %). Depuis la crise sanitaire, la dynamique de l’emploi industriel est meilleure en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’en France hors Mayotte (stable ce trimestre, +0,7 % sur un an). Cette accélération dans la région est portée par la hausse de l’emploi dans l’ensemble des sous-secteurs de l’industrie et notamment, comme pour les heures rémunérées, dans la fabrication de matériels de transport (+1,7 %).
Dans la construction, la baisse des effectifs entamée début 2023 ralentit au troisième trimestre (-0,1 % dans la région, -0,2 % en France). Sur un an, la baisse de l’emploi régional dans la construction est encore nette : -1,8 %, soit 2 000 emplois en moins.
Le taux de chômage augmente très légèrement
Au troisième trimestre 2024, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux de chômage s’élève à 7,9 % de la population active, en très légère hausse (+0,1 point) par rapport au trimestre précédent qui enregistrait son niveau le plus bas depuis 1982 (figure 7).
tableauFigure 7 – Taux de chômage
Période | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 10,3 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 10,6 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 10,4 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 10,2 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 10,0 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 10,1 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 9,6 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 9,5 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 9,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 8,9 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 10,1 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 9,1 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 9,3 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 9,1 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 8,9 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 8,3 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 8,2 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 8,3 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 8,1 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 8,0 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 7,9 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 7,9 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 8,1 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 8,1 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 8,1 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 7,8 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 7,9 | 7,4 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 7 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
En France (hors Mayotte), le taux de chômage augmente aussi modérément et s’élève à 7,4 % de la population active.
Le taux de chômage est quasiment stable dans tous les départements. Il est le plus élevé dans le Vaucluse (9,7 %) et le plus faible dans les Alpes-Maritimes (6,7 %).
Cette quasi-stabilité se retrouve au niveau des zones d’emploi. Celle d’Avignon a le taux le plus élevé (10,9 %).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Le nombre de demandeurs d’emplois semble se stabiliser autour d’un seuil bas
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, 446 430 demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie A, B et C sont inscrits à France Travail au troisième trimestre 2024. C’est 1 230 de plus qu’au trimestre précédent, soit une hausse de 0,3 %, après une baisse de 1,0 % au deuxième trimestre (figure 8).
tableauFigure 8 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail
Période | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,3 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 99,4 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,1 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,0 | 97,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 96,7 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 104,0 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,5 | 101,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,8 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,9 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 98,1 | 98,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 94,9 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 92,4 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 91,0 | 91,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 90,9 | 91,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 90,4 | 90,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 90,1 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 89,5 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 89,6 | 90,3 |
4ᵉ trim. 2023 | 90,4 | 91,0 |
1ᵉ trim. 2024 | 90,2 | 91,0 |
2ᵉ trim. 2024 | 89,3 | 90,8 |
3ᵉ trim. 2024 | 89,5 | 91,0 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
graphiqueFigure 8 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Au niveau national, la tendance est identique (+0,2 % ce trimestre après -1,2 % le trimestre précédent).
Sur douze mois, la demande d’emploi dans la région est quasi stable (-0,1 %) alors qu’elle augmente de 0,8 % en France (hors Mayotte).
Depuis deux ans, le nombre de demandeurs d’emploi oscille autour d’un palier proche de 450 000 demandeurs d’emploi en fin de mois.
Le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas travaillé sur la période et tenus de chercher un emploi (catégorie A) repart légèrement à la hausse dans la région (+0,1 %, après -1,5 % au deuxième trimestre). Il s’établit à 251 000 personnes.
Ce trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, B et C de 50 ans ou plus croît de 0,6 %, alors que celui des personnes âgées de 25 à 49 ans augmente de 0,2 %. Pour les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans, la tendance est à la baisse (-0,2 %).
Les demandeurs d’emploi de longue durée (DELD) inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus suivent une tendance identique aux DEFM. Leur nombre repart à la hausse ce trimestre : +0,2 %, soit 187 640 inscrits, après -1,2 % au trimestre précédent. Il baissait sans discontinuer depuis 2021, à l’exception d’une augmentation fin 2023 et début 2024.
Suite à la crise sanitaire, les offres d’emploi publiées par France Travail ont augmenté continuellement jusqu’au premier trimestre 2022. Depuis, la tendance régionale est à la baisse (-3,8 % ce trimestre), alors qu’elle repart à la hausse au niveau national (+0,8 %). Les offres d’emploi baissent le plus fortement dans les Hautes-Alpes (-12,5 %). Elles sont stables dans les Alpes-de-Haute-Provence et augmentent dans le seul département du Var (+7,5 %).
L’augmentation des défaillances et la baisse des créations d’entreprises ralentissent
Dans la région comme au niveau national, le nombre de défaillances d’entreprises augmente continuellement depuis début 2022, après être tombé à des seuils historiquement bas fin 2021 (3 100 défaillances sur un an, figure 9).
tableauFigure 9 – Défaillances d'entreprises
Période | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,6 | 99,1 |
févr. 2018 | 97,3 | 98,6 |
mars 2018 | 96,4 | 97,4 |
avril 2018 | 95,9 | 97,6 |
mai 2018 | 93,9 | 96,7 |
juin 2018 | 91,8 | 96,7 |
juil. 2018 | 90,6 | 97,2 |
août 2018 | 91,0 | 97,7 |
sept. 2018 | 89,9 | 98,0 |
oct. 2018 | 89,4 | 99,0 |
nov. 2018 | 87,6 | 98,9 |
déc. 2018 | 87,5 | 99,0 |
janv. 2019 | 87,0 | 99,8 |
févr. 2019 | 86,8 | 99,7 |
mars 2019 | 85,8 | 99,3 |
avril 2019 | 85,5 | 99,5 |
mai 2019 | 86,4 | 99,3 |
juin 2019 | 85,8 | 98,3 |
juil. 2019 | 87,3 | 98,3 |
août 2019 | 86,9 | 97,1 |
sept. 2019 | 86,8 | 96,3 |
oct. 2019 | 87,9 | 95,2 |
nov. 2019 | 87,0 | 94,3 |
déc. 2019 | 87,4 | 93,7 |
janv. 2020 | 86,3 | 91,5 |
févr. 2020 | 85,2 | 90,1 |
mars 2020 | 81,7 | 86,4 |
avril 2020 | 76,9 | 80,8 |
mai 2020 | 72,5 | 76,0 |
juin 2020 | 70,2 | 73,5 |
juil. 2020 | 67,3 | 70,6 |
août 2020 | 66,6 | 69,7 |
sept. 2020 | 65,3 | 66,9 |
oct. 2020 | 62,3 | 63,3 |
nov. 2020 | 60,2 | 60,3 |
déc. 2020 | 56,8 | 57,2 |
janv. 2021 | 54,8 | 54,7 |
févr. 2021 | 52,3 | 51,6 |
mars 2021 | 52,1 | 51,4 |
avril 2021 | 53,6 | 52,7 |
mai 2021 | 55,2 | 53,8 |
juin 2021 | 55,6 | 52,9 |
juil. 2021 | 53,1 | 51,5 |
août 2021 | 53,1 | 51,3 |
sept. 2021 | 53,4 | 50,4 |
oct. 2021 | 52,4 | 49,9 |
nov. 2021 | 52,5 | 49,9 |
déc. 2021 | 52,6 | 50,5 |
janv. 2022 | 54,0 | 51,5 |
févr. 2022 | 55,8 | 53,2 |
mars 2022 | 57,5 | 55,4 |
avril 2022 | 59,7 | 57,5 |
mai 2022 | 60,5 | 59,3 |
juin 2022 | 62,4 | 61,4 |
juil. 2022 | 65,3 | 64,0 |
août 2022 | 65,6 | 65,2 |
sept. 2022 | 67,0 | 68,4 |
oct. 2022 | 68,4 | 71,1 |
nov. 2022 | 71,4 | 73,8 |
déc. 2022 | 72,8 | 75,6 |
janv. 2023 | 75,2 | 78,7 |
févr. 2023 | 76,8 | 81,0 |
mars 2023 | 80,0 | 83,9 |
avril 2023 | 80,0 | 85,8 |
mai 2023 | 82,8 | 88,3 |
juin 2023 | 85,2 | 90,5 |
juil. 2023 | 86,8 | 92,3 |
août 2023 | 87,5 | 93,1 |
sept. 2023 | 89,3 | 94,9 |
oct. 2023 | 91,9 | 97,9 |
nov. 2023 | 94,8 | 100,7 |
déc. 2023 | 97,8 | 103,2 |
janv. 2024 | 99,1 | 105,1 |
févr. 2024 | 102,3 | 107,7 |
mars 2024 | 103,9 | 108,8 |
avril 2024 | 106,0 | 110,9 |
mai 2024 | 107,5 | 112,4 |
juin 2024 | 108,2 | 113,9 |
juil. 2024 | 110,5 | 116,5 |
août 2024 | 110,1 | 116,2 |
sept. 2024 | 111,8 | 117,8 |
oct. 2024 | 112,8 | 119,2 |
- Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 9 – Défaillances d'entreprises

- Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
Ainsi, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, près de 6 700 défaillances sont enregistrées sur les douze derniers mois (d’octobre 2023 à septembre 2024), contre 5 300 sur les douze mois précédents, soit une hausse de 25 %, dont le rythme ralentit toutefois (+3,4 % sur un trimestre). La hausse des défaillances au niveau national est d’une intensité similaire ce trimestre (+24 % sur un an, +3,4 % sur un trimestre). Dans la région, le nombre de défaillances dépasse donc nettement celui de l’avant crise sanitaire (+28 % par rapport à fin 2019) et ce depuis déjà un an.
Cette augmentation des défaillances sur un an concerne tous les secteurs. Elle est particulièrement marquée dans les activités immobilières (+63 % par rapport à un an plus tôt), les transports (+45 %), les activités financières et d’assurance (+36 %) et la construction (+34 %). La construction enregistre plus de 1 500 défaillances, soit près d’un quart du total. Les secteurs de l’hébergement-restauration et du commerce et réparation d’automobiles représentent ensemble 35 % des défaillances enregistrées. Dans ces secteurs, le volume de défaillances continue également d’augmenter (respectivement +29 % et +20 % sur un an) mais à un rythme moins soutenu qu’aux trimestres précédents.
Tous les départements de la région connaissent, sur un an, une hausse des défaillances. Le Vaucluse est le département qui résiste le mieux avec +14 % sur un an. C’est le seul à voir son nombre de dépôts de bilan baisser, en cumul sur douze mois, depuis deux trimestres (-0,4 % au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent et -1,7 % au deuxième trimestre). Les Hautes-Alpes qui représentent 2 % de l’ensemble des défaillances de la région résistent également (+21 %). Avec un volume de défaillances à peu près similaire à son voisin, les Alpes-de-Haute-Provence enregistrent une hausse de 40 % sur un an, soit la plus forte augmentation. Pour les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var, le nombre de dépôts de bilan continue d’augmenter (respectivement +24 %, +25 % et +34 %) mais à un rythme moins soutenu depuis plusieurs trimestres.
Les statistiques diffusables à un niveau régional montrent que les immatriculations de nouvelles entreprises continuent de baisser au troisième trimestre (-1,9 % par rapport au deuxième trimestre), à un rythme toutefois moins soutenu qu’au trimestre précédent (-5,7 %), après un début d’année dynamique (+5,9 %, figure 10).
tableauFigure 10 – Créations d'entreprises
Période | Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,5 | 99,1 | 105,1 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,6 | 100,9 | 107,6 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 99,1 | 107,0 | 107,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 96,5 | 100,4 | 108,2 | 111,3 |
1ᵉ trim. 2019 | 111,3 | 106,8 | 121,4 | 122,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 105,2 | 104,3 | 119,7 | 121,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,3 | 104,8 | 119,3 | 124,6 |
4ᵉ trim. 2019 | 91,2 | 102,4 | 129,1 | 128,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 86,6 | 96,9 | 116,9 | 119,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 63,9 | 75,9 | 93,5 | 98,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 114,9 | 146,4 | 152,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 103,8 | 114,7 | 146,1 | 150,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 105,0 | 116,4 | 150,5 | 152,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,1 | 122,4 | 165,7 | 155,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,6 | 115,5 | 140,2 | 145,3 |
4ᵉ trim. 2021 | 103,8 | 114,4 | 159,0 | 146,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,0 | 117,4 | 157,5 | 151,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,3 | 116,8 | 157,8 | 147,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,3 | 120,0 | 160,2 | 153,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 110,2 | 118,5 | 163,2 | 155,4 |
1ᵉ trim. 2023 | 95,6 | 105,5 | 145,8 | 143,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 99,7 | 106,7 | 147,8 | 147,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,6 | 111,8 | 153,5 | 156,9 |
4ᵉ trim. 2023 | 105,4 | 114,1 | 152,2 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 110,2 | 117,8 | 161,2 | 165,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 101,4 | 113,7 | 152,0 | 162,5 |
3ᵉ trim. 2024 | 98,9 | 110,4 | 149,1 | 157,2 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 10 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Avec 25 720 créations ce trimestre, les immatriculations en Provence-Alpes-Côte d’Azur sont en baisse de 2,9 % par rapport au même trimestre en 2023. Au niveau national, les créations baissent également au troisième trimestre mais plus rapidement qu’au deuxième (respectivement -3,3 % par rapport au trimestre précédent, après -1,9 %) après un début d’année positif (+5,7 %).
En volume, les créations de micro-entreprises représentent les deux tiers des immatriculations de la région (66,4 %) et une part légèrement plus faible au niveau national (64,7 %). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, ce trimestre, la baisse des créations est plus importante pour les entreprises classiques que pour les micro-entrepreneurs (-2,5 % contre -1,7 %, par rapport au trimestre précédent) alors qu’elle est plus faible au niveau national (respectivement -2,9 % et -3,5 %).
Au troisième trimestre, les créations reculent encore dans l’industrie et la construction (respectivement -3,1 % et -3,5 %). Toutefois, ces deux baisses sont plus faibles qu’au trimestre précédent (-11,9 % et -9,9 %). Les créations diminuent également dans les secteurs du commerce, du transport et de l’hébergement-restauration (-3,1 %) alors que ces secteurs connaissaient une relative amélioration depuis plus d’un an. Enfin, les créations dans les activités de services baissent faiblement (-1,0 %).
Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà
Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).
Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance
Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Le nombre de nuitées correspond au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement ; deux personnes séjournant trois nuits dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées de même que six personnes ne séjournant qu'une nuit.
La clientèle est dite résidente (ou domestique) si son lieu d’habitation habituel est localisé en France, non résidente (quelle que soit sa nationalité) si son lieu d’habitation habituel est localisé à l’étranger.
Les offres d'emploi totales enregistrées au cours d'une période donnée (l'année, le mois) sont les offres d'emplois durables (de plus de 6 mois), temporaires (de 1 à 6 mois) ou occasionnelles (moins de 1 mois) déposées par les employeurs dans les agences locales pour l'emploi au cours de l'année. Les statistiques portant sur les offres d'emploi enregistrées au cours d'une période donnée (le mois, l'année) sont établies par le service statistique du ministère en charge du travail, à partir de l'ensemble des offres déposées auprès de Pôle Emploi. Les offres d'emplois durables sont qualifiées de type A, les offres temporaires de type B et les offres d'emplois occasionnels de type C.
Pour en savoir plus
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(3) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.
(4) « Tableau de bord de la conjoncture », janvier 2025.
(5) « En décembre 2024, le climat des affaires dans l’industrie du bâtiment s’assombrit », Informations Rapides no 317, décembre 2024.
(6) « En décembre 2024, le climat des affaires dans l’industrie est stable », Informations Rapides no 316, décembre 2024.
(7) « L’activité suspendue à un regain de confiance », Note de conjoncture, décembre 2024.
(8) Roche C., Tholozan L., « Une saison touristique dynamisée par la clientèle venant de l’étranger et les campings », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 109, décembre 2024.
(9) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est en légère hausse (+0,2 %) », Informations Rapides no 295, novembre 2024.
(10) « En octobre 2024, les perspectives de mises en chantier restent dégradées mais s’améliorent », Informations Rapides no 267, octobre 2024.
(11) Roche C., Tholozan L., « Croissance ralentie de l’emploi et de l’activité, le chômage au plus bas », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur no 51, septembre 2024.