Insee
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Janvier 2025 · n° 45
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéAu 3e trimestre 2024, une activité régionale pas vraiment en forme olympique Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Mathéo Bourgeois, Bénédicte Piffaut, Hélène Ville (Insee)

Le climat économique et politique incertain pèse sur l’activité en Bourgogne-Franche-Comté. Ainsi, les défaillances d’entreprises restent élevées au cours du troisième trimestre. Le taux de chômage augmente légèrement, en parallèle d’un nombre d’inscrits à France Travail sans aucune activité en nette augmentation. L’emploi salarié industriel se dégrade et atteint un niveau historiquement bas dans l’automobile. Il diminue encore dans l’intérim et la construction. Toutefois, le niveau global de l’emploi reste toujours élevé, maintenu par un dynamisme dans le secteur public. Le nombre de créations d’entreprises se stabilise. Enfin, les frontaliers sont encore plus nombreux.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 45
Paru le :Paru le16/01/2025

L’atonie du marché de l’emploi persiste

Si les Jeux Olympiques et Paralympiques ont entraîné un regain de croissance durant l’été, le climat économique demeure marqué par l’incertitude. La forte inflation de 2022 et 2023 influence toujours les comportements d’achats, avec un taux d’épargne qui peine à baisser. De plus, le flottement généré par les élections législatives et le coût encore élevé des crédits affectent également durablement le climat des affaires. Dans ce contexte, l’investissement des ménages, comme des entreprises, peine à repartir. Dans la région, cette situation se traduit par une activité dans le secteur privé atone au troisième trimestre. Mesurée par les heures rémunérées, celle-ci n’évolue pas au cours des douze derniers mois. Les hausses dans le tertiaire ne compensent presque plus les baisses d’activité dans l’industrie et la construction.

Ainsi, au troisième trimestre 2024, les effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté sont quasi stables, avec 996 400 emplois (+0,1 %). L’atonie de l’emploi dans la région persiste donc, comme c’est le cas depuis début 2022. Au niveau national, l’emploi augmente légèrement (+0,2 %). Dans la région comme en France, le secteur privé évolue peu alors que le secteur public gagne des effectifs (figure 1). La formation en alternance n’est plus un moteur de créations d’emploi. Elle s’infléchit en 2023 puis recule depuis l’été 2024 sous l’effet de la diminution de la prime exceptionnelle de l’apprentissage, après avoir contribué à environ un tiers de la hausse de l’emploi entre fin 2019 et fin 2022 en France. Le climat de l’emploi n’est pas non plus favorable avec des chefs d’entreprises qui suggèrent une progression moindre de leurs effectifs.

Au troisième trimestre, la Côte-d’Or, le Jura et la Saône-et-Loire gagnent des emplois (figure 2). La Côte-d’Or bénéficie particulièrement du dynamisme des services non marchands. La Saône-et-Loire est le seul département de la région où l’emploi industriel augmente, grâce au développement de sa filière nucléaire.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 99,7 100,2 99,9 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,3 99,8 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,7 100,6 99,9 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,1 101,2 100,4 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,0 101,4 100,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 99,9 101,7 100,0 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,1 102,1 100,3 102,7
1ᵉ trim. 2020 97,9 100,2 97,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 97,4 99,6 97,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 99,2 101,7 99,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 99,4 101,8 99,3 102,2
1ᵉ trim. 2021 99,7 102,5 99,9 103,1
2ᵉ trim. 2021 100,3 103,6 100,6 104,4
3ᵉ trim. 2021 101,5 104,5 101,8 105,5
4ᵉ trim. 2021 101,3 105,1 101,8 106,3
1ᵉ trim. 2022 101,5 105,5 102,1 106,8
2ᵉ trim. 2022 101,3 105,7 101,9 107,1
3ᵉ trim. 2022 101,5 106,0 102,2 107,4
4ᵉ trim. 2022 101,6 106,4 102,2 107,9
1ᵉ trim. 2023 101,6 106,5 102,1 108,0
2ᵉ trim. 2023 101,7 106,8 102,2 108,3
3ᵉ trim. 2023 101,7 107,0 102,1 108,5
4ᵉ trim. 2023 101,7 107,1 102,1 108,5
1ᵉ trim. 2024 101,9 107,4 102,2 108,8
2ᵉ trim. 2024 101,8 107,3 102,0 108,6
3ᵉ trim. 2024 101,9 107,5 102,0 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Les services non marchands toujours à la hausse

Les services non marchands, en croissance régulière depuis début 2023, poursuivent leur progression au cours du troisième trimestre (+0,3 %). Ce secteur reste ainsi le principal soutien au marché de l’emploi. Les effectifs augmentent plus particulièrement dans la santé (+0,8 %).

Après un an de baisse, l’emploi salarié dans le commerce se stabilise. Toutefois, le nombre d’intérimaires dans ce secteur progresse nettement, de 7,5 %.

Dans les services marchands hors intérim, l’emploi se maintient après une légère diminution au trimestre précédent. L’hébergement-restauration progresse ce trimestre de 1,2 %. En revanche, le transport et l’entreposage perd des effectifs pour le troisième trimestre consécutif, après un rebond fin 2023. En parallèle, l’emploi intérimaire diminue de 8,7 % dans ce secteur.

La construction peine à rebondir

La construction, tout comme les activités immobilières, demeure en crise. Ces deux secteurs perdent des emplois depuis fin 2022, période à laquelle les taux d’intérêt du crédit ont fortement augmenté. Le repli de ces taux amorcé au premier semestre 2024 ne produit pas encore d’effet notable.

D’ailleurs après un rebond au deuxième trimestre, le nombre de permis de construire chute à nouveau et retombe au niveau observé mi-2023. Ainsi au troisième trimestre, un peu moins de 2 000 logements ont été autorisés à la construction, soit 40 % de moins qu’en 2022, période favorable pour le secteur. Les mises en chantier de logements restent particulièrement faibles depuis fin 2023. Leur nombre atteint 1 800 ce trimestre, soit une baisse de plus d’un tiers comparé à la moyenne de 2022.

L’emploi industriel en repli ce trimestre

L’emploi industriel recule de 0,5 % ce trimestre. Dans ce secteur, l’intérim se replie également de 0,9 %. Les effectifs chutent fortement dans la fabrication de matériels de transport. Après un rebond lié à des embauches en contrat court au trimestre précédent, l’emploi dans ce secteur atteint son plus bas niveau historique dans la région. Les tissus productifs du Doubs, du Territoire de Belfort et de la Haute-Saône, très dépendants de cette industrie, perdent ainsi des emplois. L’emploi diminue également dans la fabrication d’autres produits industriels, pour le deuxième trimestre consécutif. Les gains dans l’industrie agro-alimentaire, en croissance depuis fin 2023, et dans la fabrication de biens d’équipements, ne permettent pas de compenser ces pertes.

Figure 2Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 3e trimestre 2024

Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 3e trimestre 2024
Département Emploi salarié Taux de chômage
Effectifs Évolution (en %) Taux (en %) Évolution (en pt)
T3/T2 annuelle T3/T2 annuelle
Côte-d’Or 224 300 +0,6 +1,3 5,9 +0,2 +0,1
Doubs 199 300 -0,3 +0,2 7,0 +0,2 +0,4
Jura 88 200 +0,3 -0,2 5,4 +0,1 +0,1
Nièvre 64 700 -0,1 -0,2 6,9 +0,1 +0,2
Haute-Saône 69 100 -0,3 -0,7 6,7 +0,1 +0,2
Saône-et-Loire 191 900 +0,2 +0,1 6,7 +0,1 +0,0
Yonne 109 800 +0,0 -0,1 7,3 +0,1 +0,3
Territoire de Belfort 49 000 -0,3 -0,5 9,0 +0,2 +0,4
Bourgogne-Franche-Comté 996 400 +0,1 +0,2 6,7 +0,2 +0,2
France hors Mayotte 27 178 000 +0,2 +0,5 7,4 +0,1 +0,0
  • Note : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.

Le nombre de travailleurs frontaliers demeure à un niveau haut

Au troisième trimestre 2024, 48 100 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse. Le nombre de frontaliers au sein de la région reste ainsi élevé mais progresse un peu moins ce trimestre, +0,3 %. Avec un taux de chômage au sens du BIT de 4,5 % au troisième trimestre 2024, le marché du travail suisse reste fortement demandeur de main-d’œuvre en raison du vieillissement de ses actifs. Il permet aux frontaliers de bénéficier de salaires élevés. Sur un an, le nombre de frontaliers continue d’augmenter nettement (+2,5 %), soit près de 1 200 travailleurs supplémentaires.

Ce trimestre, le nombre de frontaliers continue de progresser dans les cantons du Jura suisse, de Berne et de Genève (+0,8 à +1,9 %). Il stagne dans les deux plus importants cantons suisses employeurs dans la région, Vaud et Neuchâtel.

Les travailleurs frontaliers habitent principalement dans les départements limitrophes. 71 % résident ainsi dans le Doubs, 16 % dans le Jura et 10 % dans le Territoire de Belfort. Dans ce dernier, le nombre de frontaliers progresse (+2,1 %) mais il est stable dans le Doubs et dans le Jura.

Légère hausse du chômage

Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage augmente légèrement dans la région (+0,2 point) alors qu’il est quasi stable en France (figure 3). Il concerne 6,7 % de la population active de Bourgogne-Franche-Comté contre 7,4 % en France. La Bourgogne-Franche-Comté est la troisième région française la moins touchée par le chômage, derrière les Pays de la Loire et la Bretagne.

Le taux de chômage évolue peu ce trimestre dans la majorité des départements de la région. La Côte-d’Or, le Doubs et le Territoire-de-Belfort affichent la même progression qu’au niveau régional, + 0,2 point. Avec 9,0 %, le Territoire de Belfort demeure le seul département de la région où le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national. À l’inverse, le Jura (5,4 %) et la Côte-d’Or (5,9 %) restent les plus épargnés de la région.

À un niveau géographique plus détaillé, un tiers des zones d’emploi de la région connaissent une hausse du chômage sur un an. Il est stable dans les autres zones. La zone d’emploi de Beaune demeure la moins exposée de la région au chômage avec un taux stable de 4,3 %. La zone d’emploi de Montbéliard a le taux de chômage le plus élevé de la région (10,3 %), en hausse de 0,4 point sur un an (figure 4).

Figure 3Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,5 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,8 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,3 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,2 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,3 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,5 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,5 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,6 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,5 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,7 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 3e trimestre 2024

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 3e trimestre 2024
Code de la zone d’emploi Libellé de la zone d’emploi Taux de chômage (en %) Évolution annuelle (en point) Tendance (-0,2 ;+0,2)
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,5 -0,1 Stabilité
0059 Mâcon 5,6 +0,0 Stabilité
0060 Nevers 7,0 +0,3 Hausse
1105 Fontainebleau-Nemours 7,0 +0,0 Stabilité
1110 Provins 8,0 +0,1 Stabilité
2402 Bourges 6,7 -0,2 Stabilité
2407 Gien 7,4 +0,2 Stabilité
2409 Montargis 10,4 +0,3 Hausse
2701 Autun 7,1 -0,5 Baisse
2702 Auxerre 7,5 +0,6 Hausse
2703 Avallon 6,4 +0,0 Stabilité
2704 Beaune 4,3 +0,0 Stabilité
2705 Belfort 8,8 +0,4 Hausse
2706 Besançon 6,1 +0,2 Stabilité
2707 Chalon-sur-Saône 6,9 +0,1 Stabilité
2708 Charolais 5,4 -0,2 Stabilité
2709 Châtillon-Montbard 5,4 -0,3 Baisse
2710 Creusot-Montceau 8,7 +0,4 Hausse
2711 Dijon 6,2 +0,1 Stabilité
2712 Dole 6,1 +0,2 Stabilité
2713 Lons-le-Saunier 4,9 -0,1 Stabilité
2714 Montbéliard 10,3 +0,6 Hausse
2715 Pontarlier 5,1 +0,5 Hausse
2716 Saint-Claude 6,4 +0,0 Stabilité
2717 Sens 7,5 -0,1 Stabilité
2718 Vesoul 6,4 +0,2 Stabilité
4404 Chaumont 5,7 -0,1 Stabilité
4407 Epinal 7,6 -0,1 Stabilité
4411 Mulhouse 8,7 +0,2 Stabilité
4414 Remiremont 6,5 -0,3 Baisse
4415 Romilly-sur-Seine 8,9 -0,2 Stabilité
4418 Saint-Louis 5,9 +0,0 Stabilité
4425 Troyes 9,6 +0,0 Hausse
8405 Bourg en Bresse 5,6 -0,1 Stabilité
8416 Le Genevois Français 6,7 +0,2 Stabilité
8424 Moulins 6,7 +0,3 Hausse
8425 Oyonnax 8,1 +0,4 Hausse
8426 Roanne 7,2 +0,2 Stabilité
8430 Tarare 5,0 +0,1 Stabilité
8432 Vichy 7,8 +0,0 Stabilité
8434 Villefranche-sur-Saône 5,5 +0,2 Stabilité
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 3e trimestre 2024

  • Note : Données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente nettement

Au troisième trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail sans aucune activité (catégorie A) marque une accélération dans la région (+1,1 %) par rapport au trimestre dernier. Au niveau national, la progression est nettement plus contenue (+0,2 %).

Sur un an, la hausse atteint 2,1 % dans la région. Elle touche plus nettement les hommes que les femmes (+3,6 % contre +0,6 %), et plus les 25-49 ans (+2,4 %) que les seniors. Ces difficultés d’insertion sur le marché du travail sont plus marquées qu’au plan national, notamment pour les 25-49 ans dont le nombre de demandeurs d’emploi est en baisse en France.

Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est en hausse dans tous les départements à l’exception de la Saône-et-Loire. Ce constat est valable en glissement trimestriel comme annuel. La hausse est particulièrement notable ce trimestre dans le Territoire de Belfort (+1,7 %) et dans le Doubs (+2,5 %).

Pour l’ensemble des catégories (A, B, C), la région compte 196 000 inscrits à France Travail. Cet effectif est stable par rapport au trimestre précédent.

À l’exception de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, la fréquentation hôtelière est en baisse dans l’ensemble des départements de la région. Ce recul est particulièrement marqué dans les départements les plus touristiques de la région, notamment en Saône-et-Loire (-7 %).

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Une baisse de la fréquentation pour la clientèle non résidente

Au troisième trimestre 2024, les hébergements collectifs de tourisme de Bourgogne-Franche-Comté enregistrent 5,2 millions de nuitées. Ce nombre est en légère baisse par rapport à 2023 (-0,2 %), moindre toutefois qu’au niveau national (-1,6 %). Les nuitées sont aussi en baisse dans les hôtels de la région. En revanche, elles augmentent légèrement dans les campings et les autres hébergements touristiques. Après une hausse de la fréquentation en août, les nuitées ont chuté de près de 10 % en septembre par rapport à l’an dernier, conséquence d’une météo pluvieuse en cette fin de trimestre.

Dans la région, le léger recul des nuitées s’accompagne d’une moindre fréquentation des touristes non résidents de 44 000 nuitées, tandis que celle des résidents reste stable (figure 5). D’une part, les Britanniques ont été moins nombreux à séjourner dans la région avec une fréquentation en baisse de 12 % par rapport à l’été 2023. D’autre part, bien que les touristes néerlandais soient venus plus nombreux, leurs séjours ont été plus courts.

Au sein de la région, la fréquentation touristique augmente en Côte-d’Or, dans le Jura, en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort ce trimestre. Avec 4,5 % de nuitées supplémentaires, la Côte-d’Or enregistre la plus forte hausse. Elle a pu bénéficier de l’impact de deux étapes du Tour de France au mois de juillet. C’est également le seul département de Bourgogne-Franche-Comté où les nuitées augmentent dans les hôtels. Le retour des touristes chinois y contribue, ces derniers séjournant presque exclusivement dans ce type d’hébergement. Bien qu’encore loin de son niveau d’avant crise sanitaire, leur fréquentation augmente de 79 % dans ce département ce trimestre par rapport à l’année précédente.

Figure 5Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté

Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Origine de la clientèle Nuitées
T3 2024 T3 2023 Évolution T3 2024/T3 2023 (en %)
Résidents 1 455 700 1 481 200 -2
Non-résidents 811 800 810 000 +0
dont Allemagne 131 200 132 200 -1
dont Belgique 178 100 169 500 +5
dont Pays-Bas 151 300 139 700 +8
dont Suisse 65 700 65 600 +0
dont Royaume-Uni 73 600 91 500 -20
dont États-Unis 33 100 28 000 +18
dont Italie 38 200 40 500 -6
dont Chine 17 100 9 800 +74
dont Espagne 20 500 19 400 +6
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Des défaillances d’entreprises toujours à un niveau élevé

En cumul sur douze mois, le nombre de défaillances dans la région s’élève à 2 223 entreprises au troisième trimestre 2024, contre 1 844 un an plus tôt, soit une hausse de 20,6 % (figure 7). Cette forte progression sur un an résulte d’un effet de rattrapage après le recul des défaillances en 2020 et 2021. Toutefois, l’augmentation du nombre de défaillances est moins marquée ce trimestre, +1,5 % contre +5,2 % au dernier trimestre.

Au troisième trimestre 2024, 8 433 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté, en légère baisse par rapport au trimestre précédent (-0,3 %) (figure 6). La baisse est plus forte pour les entreprises classiques que pour les micro-entreprises,-0,5 % contre -0,3 %. Cependant, en glissement annuel, les créations d’entreprises classiques sont plus dynamiques que celles de micro-entreprises, +5,6 % contre +3,3 %.

Les services marchands concentrent toujours près d’une création sur deux. Le nombre de créations dans ce secteur a néanmoins diminué au troisième trimestre (-2,5 %). La baisse des créations de micro-entreprises de 4,6 % explique cette évolution. À l’inverse les créations d’entreprises classiques sont en hausse (+1,9 %).

Les secteurs du « commerce, transport, hébergement et restauration » et de l’industrie sont en hausse, de respectivement +2,5 % et +1,6 %. Les créations sont portées par une forte hausse des micro-entreprises tandis que les entreprises classiques sont en baisse.

Figure 6Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,4 99,1 105,1 103,7
2ᵉ trim. 2018 105,4 100,9 107,9 107,5
3ᵉ trim. 2018 99,5 99,1 107,6 107,9
4ᵉ trim. 2018 102,1 100,4 110,3 111,3
1ᵉ trim. 2019 109,6 106,8 120,9 122,2
2ᵉ trim. 2019 99,9 104,3 119,8 121,8
3ᵉ trim. 2019 97,2 104,8 124,6 124,6
4ᵉ trim. 2019 97,0 102,4 133,1 128,1
1ᵉ trim. 2020 85,1 96,9 121,7 119,9
2ᵉ trim. 2020 74,4 75,9 108,7 98,7
3ᵉ trim. 2020 105,8 114,9 157,1 152,4
4ᵉ trim. 2020 99,1 114,7 151,0 150,4
1ᵉ trim. 2021 105,2 116,4 156,7 152,9
2ᵉ trim. 2021 112,1 122,4 161,9 155,5
3ᵉ trim. 2021 99,9 115,5 146,3 145,3
4ᵉ trim. 2021 99,2 114,4 149,3 146,8
1ᵉ trim. 2022 100,3 117,4 152,2 151,7
2ᵉ trim. 2022 99,3 116,8 144,9 147,9
3ᵉ trim. 2022 104,3 120,0 151,3 153,7
4ᵉ trim. 2022 98,5 118,5 153,3 155,4
1ᵉ trim. 2023 92,2 105,5 147,3 143,4
2ᵉ trim. 2023 93,5 106,7 152,0 147,2
3ᵉ trim. 2023 94,9 111,8 159,4 156,9
4ᵉ trim. 2023 99,0 114,1 157,1 156,8
1ᵉ trim. 2024 102,0 117,8 162,1 165,6
2ᵉ trim. 2024 100,7 113,7 166,5 162,5
3ᵉ trim. 2024 100,2 110,4 165,9 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Bourgogne-Franche-Comté France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,8 99,1
févr. 2018 97,7 98,6
mars 2018 97,5 97,4
avril 2018 98,2 97,6
mai 2018 98,0 96,7
juin 2018 97,7 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,6 97,7
sept. 2018 98,1 98,0
oct. 2018 98,8 99,0
nov. 2018 96,7 98,9
déc. 2018 97,9 99,0
janv. 2019 98,5 99,8
févr. 2019 97,9 99,7
mars 2019 98,4 99,3
avril 2019 99,7 99,5
mai 2019 100,4 99,3
juin 2019 98,4 98,3
juil. 2019 97,3 98,3
août 2019 97,3 97,1
sept. 2019 98,1 96,3
oct. 2019 99,0 95,2
nov. 2019 99,2 94,3
déc. 2019 98,6 93,7
janv. 2020 98,6 91,5
févr. 2020 99,2 90,1
mars 2020 95,4 86,4
avril 2020 89,7 80,8
mai 2020 84,4 76,0
juin 2020 83,4 73,5
juil. 2020 79,5 70,6
août 2020 78,2 69,7
sept. 2020 73,5 66,9
oct. 2020 67,2 63,3
nov. 2020 65,0 60,3
déc. 2020 62,6 57,2
janv. 2021 58,1 54,7
févr. 2021 53,0 51,6
mars 2021 51,2 51,4
avril 2021 52,1 52,7
mai 2021 52,7 53,8
juin 2021 51,3 52,9
juil. 2021 51,0 51,5
août 2021 50,5 51,3
sept. 2021 49,8 50,4
oct. 2021 50,1 49,9
nov. 2021 50,2 49,9
déc. 2021 50,1 50,5
janv. 2022 50,4 51,5
févr. 2022 52,7 53,2
mars 2022 57,1 55,4
avril 2022 58,7 57,5
mai 2022 62,3 59,3
juin 2022 63,8 61,4
juil. 2022 66,1 64,0
août 2022 67,0 65,2
sept. 2022 70,2 68,4
oct. 2022 72,4 71,1
nov. 2022 73,5 73,8
déc. 2022 74,4 75,6
janv. 2023 78,2 78,7
févr. 2023 80,9 81,0
mars 2023 83,8 83,9
avril 2023 85,1 85,8
mai 2023 85,0 88,3
juin 2023 86,9 90,5
juil. 2023 89,8 92,3
août 2023 90,7 93,1
sept. 2023 93,5 94,9
oct. 2023 97,6 97,9
nov. 2023 100,9 100,7
déc. 2023 103,3 103,2
janv. 2024 105,7 105,1
févr. 2024 106,6 107,7
mars 2024 105,5 108,8
avril 2024 107,0 110,9
mai 2024 109,3 112,4
juin 2024 111,4 113,9
juil. 2024 113,9 116,5
août 2024 113,9 116,2
sept. 2024 113,0 117,8
oct. 2024 112,3 119,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 7Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Mathéo Bourgeois, Bénédicte Piffaut, Hélène Ville (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi reste stable », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 212, janvier 2025.

(2) « L’activité suspendue à un regain de confiance », Insee, Note de conjoncture, décembre 2024.

(3) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est en légère hausse (+0,2 %) », Insee, Informations Rapides no 295, novembre 2024.

(4) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.

(5) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.