Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Janvier 2025 · n° 212

Au troisième trimestre 2024, l’emploi reste stable

Au troisième trimestre 2024, les effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté sont quasi stables, avec 996 400 emplois (+0,1 %). L’atonie de l’emploi dans la région persiste donc, comme c’est le cas depuis début 2022  (figure 1). Au niveau national, l’emploi augmente légèrement (+0,2 %).

Dans la région comme en France, le secteur privé est quasi stable alors que le secteur public gagne des effectifs  (figure 2).

Au troisième trimestre, l’emploi industriel se replie de 0,5 %, quand il reste stable au niveau national. En Bourgogne-Franche-Comté, l’essentiel de la baisse est lié au secteur des matériels de transport et spécifiquement à l’automobile, très implantée dans la région. L’emploi dans ce secteur atteint ainsi son plus bas niveau historique. Les baisses d’effectifs commencent à toucher l’emploi pérenne, en particulier chez les équipementiers.

Par ailleurs, la baisse des effectifs dans l’intérim se poursuit. En repli continu depuis début 2023, l’emploi intérimaire diminue de 0,7 % ce trimestre.

Enfin comme ailleurs, la crise immobilière continue de peser sur la construction, où l’emploi diminue pour le huitième trimestre consécutif. Les activités immobilières sont aussi toujours affectées.

À l’inverse, les services non marchands, qui représentent plus du tiers des emplois salariés de la région, continuent leur progression (+0,3 %) ce trimestre. C’est le cas plus particulièrement dans la santé (+0,8 %).

L’emploi dans le secteur de l’hébergement et de la restauration augmente également, après une chute au printemps liée à une météo maussade. Enfin après un an de baisse, l’emploi dans le commerce se stabilise.

Sur un an, l’emploi salarié progresse modestement de 0,2 % en Bourgogne-Franche-Comté, contre 0,5 % en France. Cet écart de croissance n’est pas nouveau. Depuis cinq ans, l’emploi salarié n’a augmenté que de 2,0 % dans la région, contre 5,7 %, en France.

Le secteur public porte la croissance régionale, avec 2 900 emplois de plus en un an, dont la moitié dans l’administration publique.

En revanche, le secteur privé perd un peu plus de 700 emplois. L’intérim affiche une baisse marquée (-5,5 %) tout comme la construction (-1,6 %). Bien que l’emploi dans le commerce se stabilise au troisième trimestre, il perd 0,5 % de ses effectifs sur un an malgré le recul de l’inflation ces derniers mois.

Sur un an, l’emploi industriel est stable. Les pertes récentes dans la fabrication de matériels de transport notamment sont compensées par les gains dans les autres branches, en particulier dans l’industrie agro-alimentaire.

Enfin, les services marchands hors intérim créent plus de 1 000 emplois. Ils profitent notamment de la croissance des effectifs dans l’hébergement-restauration.

Les tissus productifs du Doubs, du Territoire de Belfort et de la Haute-Saône, très orientés vers la fabrication de matériels de transport, perdent des emplois au cours du troisième trimestre (figure 3). Le Doubs affiche le plus fort repli de la région dans l’industrie (-1,7 %) ainsi que dans l’intérim.

À l’inverse, les effectifs salariés augmentent en Saône-et-Loire. Ce département est le seul de la région dans lequel l’emploi industriel progresse, grâce au développement de sa filière nucléaire.

La Côte-d'Or et le Jura gagnent aussi des emplois, grâce aux services non marchands qui progressent de respectivement +0,7 % et +0,5 %.