Estimations d'emploi Estimations d'emploi - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le20/12/2023
Orlane Hubert (Insee)
Insee Résultats- Décembre 2023

Cet Insee Résultats présente les Estimations d’emploi annuelles (EAE) au niveau national et localisé (région, département, zone d’emploi) dans l’ordre décroissant des diffusions. La dernière diffusion comporte une estimation définitive des EAE pour 2021. Jusqu’en 2022, pour une année donnée, l'Insee estimait une première fois les niveaux provisoires d’emplois, puis une deuxième fois quelques mois plus tard avant de diffuser les valeurs définitives. À compter de 2023, il n’existe plus que deux versions des EAE pour un millésimé donné : provisoire et définitif. Ainsi, l’estimation provisoire des EAE pour 2022 est diffusée en décembre 2023, et l’estimation définitive pour 2022 sera diffusée au troisième trimestre 2024.

Les Estimations d’emplois sont diffusées selon le statut (salarié ou non), le secteur d’activité, le lieu de travail (région, département, zone d’emploi), le type d’employeur (public ou privé), le sexe et la tranche d’âge. Les données provisoires sont présentées à un niveau moins détaillé, notamment en termes de secteur d’activité.

Sommaire

L’emploi reste en augmentation en 2022

Orlane Hubert (Insee)

Entre fin 2021 et fin 2022, l’emploi en France est encore en nette hausse : +444 000, après une augmentation d’une ampleur inédite en 2021 (+981 000 emplois, d’après l’estimation révisée). L’emploi salarié croît de 349 000 en 2022, porté par le tertiaire marchand et, dans une moindre mesure, par l’industrie et la construction. L’emploi non salarié continue d’augmenter en 2022 (+96 000) tout en ralentissant par rapport à 2021.

En 2022, pour la deuxième année consécutive, l’emploi croît dans toutes les régions, et plus particulièrement dans les DOM.

Insee Focus

No 315

Paru le :20/12/2023

444 000 créations nettes d’emploi en 2022

Fin 2022, 30,2 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte (sources), soit 444 000 de plus que fin 2021 (soit +1,5 % ; figure 1). Cette hausse est plus faible que celle de 2021 (+981 000 créations nettes d’emploi (estimation révisée, encadré)), qui était toutefois la plus forte augmentation annuelle de l’emploi depuis que l’Insee le mesure (1954). Cet infléchissement est surtout imputable au ralentissement de l’activité économique : le produit intérieur brut (PIB) augmente de 2,5 % en 2022, après +6,4 % en 2021, année de rebond après la chute en 2020 liée à la crise sanitaire.

Figure 1 - Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

Figure 1 - Variations annuelles de l’emploi depuis 2007 - Lecture : En 2022, l'emploi salarié a progressé de 348 600 personnes et l'emploi non salarié de 95 500. Au total, l'emploi a progressé de 444 100 personnes en France.
Année Emploi salarié Emploi non salarié Ensemble
2007 350 400 24 000 374 400
2008 -164 900 14 600 -150 300
2009 -242 800 10 600 -232 200
2010 41 400 119 900 161 300
2011 58 700 74 200 132 900
2012 -71 300 100 900 29 600
2013 80 100 111 000 191 100
2014 10 200 -6 900 3 300
2015 100 100 8 200 108 300
2016 187 400 7 200 194 600
2017 323 900 17 800 341 600
2018 147 300 64 500 211 800
2019 384 600 98 500 483 100
2020 -54 000 60 300 6 300
2021 821 400 160 000 981 500
2022p 348 600 95 500 444 100
  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2022, l'emploi salarié a progressé de 348 600 personnes et l'emploi non salarié de 95 500. Au total, l'emploi a progressé de 444 100 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 1 - Variations annuelles de l’emploi depuis 2007

  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2022, l'emploi salarié a progressé de 348 600 personnes et l'emploi non salarié de 95 500. Au total, l'emploi a progressé de 444 100 personnes en France.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

L’emploi salarié, qui regroupe près de neuf emplois sur dix, augmente de 349 000 emplois en 2022 (+1,3 %), après une hausse inédite en 2021 (+821 000 emplois). Ces augmentations vont bien au-delà du rattrapage de la baisse de 2020 (seulement -54 000 emplois en fin d’année, malgré de fortes fluctuations pendant les périodes de restrictions d’activité liées à la crise sanitaire). Au total, 1,2 million d’emplois salariés nets ont été créés en deux ans, soit l’équivalent du nombre cumulé d’emplois créés entre 2010 et 2020. En particulier, l’emploi en continue d’augmenter en 2022 : il regroupe environ un tiers des créations nettes d’emploi salarié entre fin 2019 et fin 2022.

L’emploi non salarié continue de progresser nettement (+96 000 emplois, soit +3,0 %), mais moins que l’année précédente (+160 000 emplois en 2021, soit +5,2 %), alors qu’il avait été à peine freiné par la crise sanitaire de 2020 (+60 000 emplois). Il reste porté par la hausse du nombre de , qui s’explique notamment depuis 2018 par le doublement du plafond du chiffre d’affaires autorisé pour ce régime [Treppoz, Amar, 2023].

Le tertiaire marchand porte encore la hausse de l’emploi

En 2022, la hausse de l’emploi (salarié ou non) est particulièrement marquée dans le tertiaire marchand (figure 2). Le représente un emploi sur deux mais concentre trois quarts des créations nettes d’emploi en 2022 : +333 000 après +778 000 emplois en 2021 (soit +2,3 % après +5,6 %). Les créations d’emploi salarié dans ce secteur sont principalement concentrées dans les activités des services aux entreprises (+73 000 après +228 000 emplois), de l’hébergement-restauration (+55 000 après +148 000 emplois), de l’information-communication (+48 000 après +50 000 emplois) et des services aux ménages (+40 000 après +70 000 emplois). Au sein des services aux entreprises, l’emploi intérimaire se replie légèrement en 2022 (-10 000 emplois), après un fort rebond en 2021 (+90 000). Il reste supérieur à son niveau d’avant la crise sanitaire (+39 000 par rapport à fin 2019).

Figure 2a - Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

Figure 2a - Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000 - Lecture : Fin 2022, 15 119 700 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
Année Agriculture, sylviculture, pêche Industrie Construction Tertiaire marchand Tertiaire non marchand Ensemble
2000 787 300 4 194 000 1 516 900 11 231 700 7 380 500 25 110 400
2001 773 400 4 186 300 1 551 500 11 454 700 7 474 700 25 440 600
2002 756 500 4 104 500 1 555 400 11 582 200 7 623 600 25 622 200
2003 744 100 4 005 400 1 567 100 11 615 500 7 692 300 25 624 400
2004 739 600 3 914 600 1 598 300 11 737 300 7 770 100 25 759 900
2005 718 000 3 832 500 1 662 500 11 894 500 7 870 100 25 977 500
2006 697 900 3 773 800 1 742 000 12 100 700 8 006 700 26 321 100
2007 669 700 3 727 100 1 816 300 12 384 100 8 086 100 26 683 300
2008 654 500 3 651 600 1 827 800 12 269 400 8 130 600 26 533 900
2009 640 900 3 484 500 1 788 100 12 196 500 8 197 900 26 307 900
2010 630 500 3 402 600 1 786 600 12 423 100 8 212 800 26 455 600
20111 629 200 3 392 200 1 786 100 12 563 900 8 216 600 26 588 000
20112 649 500 3 433 600 1 825 000 12 814 400 8 458 700 27 181 200
2012 648 800 3 415 000 1 821 900 12 806 100 8 519 000 27 210 900
2013 652 300 3 383 300 1 808 700 12 904 100 8 653 600 27 401 900
2014 642 100 3 349 300 1 755 200 12 936 800 8 721 800 27 405 200
2015 637 400 3 314 000 1 712 600 13 084 100 8 765 400 27 513 500
2016 634 200 3 285 100 1 695 700 13 276 300 8 816 700 27 708 100
2017 631 700 3 285 800 1 712 400 13 598 900 8 821 000 28 049 700
2018 631 600 3 298 700 1 751 300 13 776 200 8 803 700 28 261 500
2019 626 800 3 332 000 1 820 500 14 104 800 8 860 600 28 744 700
2020 621 000 3 308 100 1 885 200 14 008 200 8 928 500 28 750 900
2021 622 000 3 360 400 1 954 200 14 786 600 9 009 200 29 732 400
2022p 619 000 3 404 000 1 977 700 15 119 700 9 056 000 30 176 500
  • p : données provisoires.
  • 1. Données calculées sur la France métropolitaine en 2011.
  • 2. Données calculées sur la France hors Mayotte en 2011.
  • Lecture : Fin 2022, 15 119 700 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 2a - Niveaux d’emploi salarié et non salarié par secteur d’activité depuis 2000

  • p : données provisoires.
  • Note : Avant 2011, les données d'emploi non salarié par secteur d'activité ne sont disponibles qu'au niveau France métropolitaine.
  • Lecture : Fin 2022, 15 119 700 personnes occupent un emploi dans le tertiaire marchand.
  • Champ : France métropolitaine jusqu'en 2011, France hors Mayotte à partir de 2011, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Dans l’industrie, l’emploi (hors intérim) augmente de 44 000 en 2022 (soit +1,3 %), après +52 000 en 2021. L’industrie automobile mise à part, l’emploi augmente dans la quasi-totalité des secteurs industriels. Sauf en 2020, l’emploi industriel a légèrement augmenté chaque année depuis 2017, après 16 années ininterrompues de baisse de 2001 à 2016. Fin 2022, il dépasse de 2,2 % son niveau d’avant-crise sanitaire (fin 2019), qu’il avait tout juste rattrapé fin 2021.

En 2022, l’emploi dans le secteur agricole se replie modérément : -3 000 après +1 000 emplois en 2021 (soit -0,5 % après +0,2 %). Dans ce secteur, l’emploi non salarié, quoique majoritaire, recule tendanciellement. Ainsi, les non-salariés représentent 56 % des emplois agricoles en 2022, contre 65 % en 2012.

L’emploi dans le tertiaire non marchand, majoritairement public, continue d’augmenter : +47 000 emplois en 2022 après +81 000 en 2021 (soit +0,5 % après +0,9 %). En 2022, près de la moitié de cette hausse est portée par l’emploi non salarié, en particulier dans la santé (surtout des professions libérales) et l’enseignement (surtout des micro-entrepreneurs).

Enfin dans la construction, l’emploi (hors intérim) ralentit nettement en 2022 après avoir bondi en 2021 : +24 000 après +69 000 emplois (soit +1,2 % après +3,7 %). Il s’agit de la sixième année de hausse consécutive de l’emploi dans ce secteur, avec une augmentation moyenne d’environ 50 000 emplois par an.

En 2022, l’emploi augmente dans toutes les régions

En 2022, pour la deuxième année consécutive, l’emploi augmente dans l’ensemble des régions (figure 3). La hausse de l’emploi est particulièrement marquée dans les DOM : en Guadeloupe (+3,7 %), en Guyane (+3,5 %), à La Réunion (+2,5 %) et en Martinique (+2,4 %). La hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand y est notamment très forte (de +4,0 % à La Réunion à +5,7 % en Guadeloupe), alors qu’en moyenne nationale elle atteint +2,3 %. Du fait d’un net rebond de l’activité touristique en 2022, la hausse de l’emploi salarié est notamment forte dans l’hébergement-restauration en Guadeloupe (+13,7 %) et en Martinique (+18,5 %).

Figure 3a - Évolution de l'emploi par région entre fin 2021 et fin 2022

Figure 3a - Évolution de l'emploi par région entre fin 2021 et fin 2022 - Lecture : En 2022, l’emploi a augmenté de 0,8 % en Normandie.
Région Effectifs 2021 (en milliers) Effectifs 2022 (en milliers) Évolution entre fin 2021 et fin 2022 (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes 3 635,5 3 697,6 1,7
Bourgogne-Franche-Comté 1 115,1 1 124,1 0,8
Bretagne 1 451,7 1 478,2 1,8
Centre-Val de Loire 1 035,9 1 045,8 1,0
Corse 141,6 144,5 2,0
Grand Est 2 207,7 2 225,9 0,8
Hauts-de-France 2 336,2 2 347,9 0,5
Île-de-France 6 708,8 6 836,0 1,9
Normandie 1 360,1 1 371,7 0,8
Nouvelle-Aquitaine 2 583,9 2 621,3 1,4
Occitanie 2 483,1 2 526,0 1,7
Pays de la Loire 1 718,1 1 747,0 1,7
Provence-Alpes-Côte d'Azur 2 259,3 2 295,1 1,6
Guadeloupe 143,7 149,0 3,7
Martinique 144,8 148,3 2,4
Guyane 76,0 78,7 3,5
La Réunion 330,8 339,3 2,5
France hors Mayotte 29 732,4 30 176,5 1,5
  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : En 2022, l’emploi a augmenté de 0,8 % en Normandie.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 3a - Évolution de l'emploi par région entre fin 2021 et fin 2022

  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : En 2022, l’emploi a augmenté de 0,8 % en Normandie.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

En France métropolitaine, l’augmentation de l’emploi est plus élevée dans les régions de la façade atlantique, de la moitié sud et en Île-de-France. En Nouvelle-Aquitaine, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Occitanie, dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Île-de-France et en Corse, la hausse de l’emploi varie de +1,4 % à +2,0 %, soit à un rythme proche ou supérieur à la moyenne nationale (+1,5 %). Dans ces régions aussi, la hausse de l’emploi est portée par le secteur tertiaire marchand. Ainsi en Île-de-France, où la part du tertiaire marchand dans l’emploi est la plus élevée (63 %, contre 50 % en moyenne), l’emploi du tertiaire marchand augmente de 2,7 % et concentre 90,4 % des créations d’emploi.

Dans les Hauts-de-France, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est, en Normandie et en Centre-Val de Loire, l’emploi a progressé plus modérément que dans les autres régions (entre +0,5 % et +1,0 %). Dans ces régions, la croissance du tertiaire marchand est nettement inférieure à la moyenne.

Globalement, l’emploi dans le tertiaire non marchand augmente moins vite que dans les autres secteurs non agricoles et de façon plus homogène entre régions : de +0,1 % à +1,5 % dans 14 des 17 régions. Il est quasi stable dans les Hauts-de-France (-0,1 %) et croît plus rapidement en Corse (+1,9 %) et en Guyane (+2,3 %).

Dans toutes les régions, le nombre total d’emplois dépasse fin 2022 son niveau d’avant la crise sanitaire (fin 2019) d’au minimum 2,4 %. En 2020, l’emploi avait diminué dans quatre régions : l’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. Dans les quatre DOM et en Corse, les hausses de l’emploi entre fin 2019 et fin 2022 sont notablement les plus élevées (figure 4).

Figure 4 - Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2022

en %
Figure 4 - Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2022 (en %) - Lecture : Entre fin 2019 et fin 2022, l’emploi a augmenté de 5,9 % en Nouvelle-Aquitaine.
Région Évolution entre fin 2019 et fin 2022
Auvergne-Rhône-Alpes 5,4
Bourgogne-Franche-Comté 2,4
Bretagne 6,1
Centre-Val de Loire 3,0
Corse 7,2
Grand Est 3,4
Hauts-de-France 4,1
Île-de-France 4,3
Normandie 3,9
Nouvelle-Aquitaine 5,9
Occitanie 6,0
Pays de la Loire 5,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur 6,2
Guadeloupe 8,8
Martinique 7,5
Guyane 12,2
La Réunion 13,4
France hors Mayotte 5,0
  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2022, l’emploi a augmenté de 5,9 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 4 - Évolution de l'emploi par région entre fin 2019 et fin 2022

  • Note : Données provisoires.
  • Lecture : Entre fin 2019 et fin 2022, l’emploi a augmenté de 5,9 % en Nouvelle-Aquitaine.
  • Champ : France hors Mayotte, emploi salarié et non salarié, en fin d’année.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Encadré – Révisions de l’emploi en 2021

L’estimation annuelle provisoire de l’emploi fin 2021, publiée en janvier 2023, est révisée à la baisse (-133 000 emplois). L’évolution de l’emploi entre fin 2020 et fin 2021 publiée initialement à +3,9 % s’établit dans l’estimation définitive (publiée en septembre 2023), à +3,4 %, soit une révision de -0,5 point.

Cette révision à la baisse provient d’une part, de l’emploi salarié dont la variation est révisée à la baisse de 0,3 point (-68 000 emplois) pour s’établir à +3,2 %, du fait notamment du tertiaire marchand. D’autre part, la multi-activité en 2021 entre emploi salarié et non salarié est plus forte qu’estimée initialement, ce qui fait baisser l’estimation de l’emploi non salarié (sources) : l’évolution de l’emploi non salarié est révisée de -2,2 points (soit -65 000 emplois) à +5,2 %.

Sources

Les Estimations d’emploi constituent la source de référence pour le suivi de l’emploi. Elles comptabilisent, annuellement et trimestriellement, le nombre de personnes en emploi en France (hors Mayotte).

Les Estimations annuelles mesurent l’emploi total (salarié et non salarié) sur la dernière semaine de l’année par secteur d’activité (jusqu’au niveau A88 de la NAF rév. 2) et par échelon géographique (jusqu’à la zone d’emploi).

Depuis le millésime 2007, les Estimations annuelles d’emploi se fondent sur des bases statistiques exhaustives construites à partir de sources administratives. Pour les salariés, il s’agit des bases Tous salariés (BTS), principalement fondées sur les déclarations sociales nominatives (DSN), les déclarations annuelles de données sociales (DADS), les données du fichier de paye des agents de l’État et de déclarations spécifiques pour les salariés des particuliers employeurs. Pour les non-salariés, il s’agit des bases Non-salariés (BNS), se fondant sur leurs déclarations sociales auprès de la Mutualité sociale agricole (MSA) et de l’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf). Dans les Estimations d’emploi, les multi-actifs, c’est-à-dire les personnes qui occupent plusieurs emplois à une même date (soit parce qu’elles sont salariées et ont plusieurs employeurs, soit parce qu’elles sont à la fois non-salariées et salariées), ne sont comptés qu’une seule fois, au titre de leur emploi principal, qui correspond à celui qui leur procure la plus forte rémunération sur l’année. Les Estimations définitives (ici jusqu’en 2021) permettent de mesurer l’emploi répertorié dans l’ensemble de ces sources administratives avec prise en compte de la multi-activité sur la base des données individuelles. Pour les Estimations annuelles provisoires, l’estimation de la multi-activité entre salariés repose sur une hypothèse de stabilité du taux de multi-activité par secteur d’activité. L’estimation de la multi-activité entre salariés et non-salariés reposait quant à elle sur cette même hypothèse jusqu’en 2021. Pour 2022, la multi-activité entre salariés et non-salariés a été calculée à l’aide d’un appariement entre les données individuelles provisoires (BTS et BNS).

Dans les Estimations annuelles d’emploi, les secteurs d’activité sont définis en fonction de l’activité principale des établissements en fin d’année.

Définitions

L’alternance regroupe les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation.

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusqu'en 2014), qui offre des formalités de création d’entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Un secteur regroupe des entreprises de fabrication, de commerce ou de service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d'activité économique considérée).

Pour en savoir plus

Estimations d’emploi 2022 (estimation provisoire) », Insee Résultats, décembre 2023.

Treppoz M., Amar E., « En 2021, les revenus d’activité des non‑salariés rebondissent », Insee Première n° 1961, juillet 2023.

Bilans économiques 2022 des régions françaises, Insee, juillet 2023.

Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », édition 2023.

Ouvrir dans un nouvel ongletLe contrat d'apprentissage », Données Dares, mars 2023.

Sources

Cet Insee Résultats présente les Estimations d’emploi annuelles au niveau national et localisé (région, département, zone d’emploi).

Les Estimations annuelles d’emploi sont issues de la synthèse de sources administratives. Elles permettent de comptabiliser le nombre de personnes en emploi durant la dernière semaine de l’année.

Une présentation générale des Estimations d'emploi est proposée sur le site.

Définitions

Zone d'emploi :

Une zone d'emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent.

Le découpage en zones d'emploi constitue une partition du territoire adaptée aux études locales sur le marché du travail. Il sert de référence pour la diffusion des taux de chômage localisés et des estimations d'emplois. Ce zonage est défini à la fois pour la France métropolitaine et les DOM.

Le découpage actualisé se fonde sur les flux de déplacement domicile-travail des actifs observés lors du recensement de 2016. L'algorithme utilisé est celui préconisé par Eurostat, LabourMarketAreas, disponible en open source. La liste des communes est celle donnée par le Code Officiel Géographique (COG).

Nomenclatures

Accéder à la Nomenclature d'activités française / NAF rev. 2