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Insee Conjoncture Réunion · Juillet 2023 · n° 28
Insee Conjoncture RéunionAprès trois années de hausse, l’emploi marque le pas dans le privé Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2023

Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)

Au premier trimestre 2023, les tensions sur les prix persistent. Dans ce contexte, l’emploi salarié diminue légèrement pour la première fois depuis trois ans, avec 200 emplois de moins par rapport à fin 2022. Le secteur privé cesse en effet de porter la dynamique de l’emploi et voit disparaître 500 emplois, notamment dans l’intérim, alors que le secteur public se redresse. Les constructions de logements diminuent. Néanmoins, la fréquentation touristique continue sa progression et les créations d’entreprise restent à un niveau stable. Dans ce contexte, le chômage s’établit à 19 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 28
Paru le :Paru le06/07/2023
Après trois années de hausse, l’emploi marque le pas dans le privé
Publication rédigée par :Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)

Fin mars 2023, 290 800 salariés et salariées travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Pour la première fois depuis le 1er trimestre 2020, l’emploi salarié diminue légèrement (-200 emplois, soit -0,1 %) (figure 1). Cela fait suite à une année 2022 où l’emploi avait augmenté de manière dynamique mais moins fortement qu’en 2021. Au niveau national, l’emploi continue d’augmenter ce trimestre. Cependant, sur un an, la croissance de l’emploi salarié reste plus élevée à La Réunion qu’au niveau national : +1,8 % contre +0,3 % entre mars 2022 et mars 2023. Le dynamisme des contrats d’apprentissage explique plus d’un quart de cette hausse annuelle.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 99,9 100,5 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,9 100,2 100,3 100,1
3ᵉ trim. 2015 101,5 100,3 101,2 100,3
4ᵉ trim. 2015 102,3 100,4 102,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 102,6 100,6 102,5 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,1 100,8 103,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 103,3 101,1 103,2 101,3
4ᵉ trim. 2016 103,3 101,2 103,7 101,4
1ᵉ trim. 2017 104,0 101,7 104,7 102,0
2ᵉ trim. 2017 104,9 102,1 105,8 102,6
3ᵉ trim. 2017 104,4 102,1 105,3 102,7
4ᵉ trim. 2017 104,4 102,5 105,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,7 102,8 105,4 103,6
2ᵉ trim. 2018 102,9 102,9 104,9 103,9
3ᵉ trim. 2018 102,8 102,8 105,0 103,7
4ᵉ trim. 2018 102,3 103,0 104,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,5 103,6 106,7 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,5 104,0 108,0 105,2
3ᵉ trim. 2019 106,3 104,2 109,2 105,5
4ᵉ trim. 2019 107,5 104,6 110,1 105,9
1ᵉ trim. 2020 107,1 102,7 109,3 103,4
2ᵉ trim. 2020 107,4 102,5 110,2 103,6
3ᵉ trim. 2020 109,0 104,4 112,5 105,5
4ᵉ trim. 2020 110,5 104,3 114,2 105,4
1ᵉ trim. 2021 112,5 105,0 117,1 106,3
2ᵉ trim. 2021 113,9 106,3 118,9 107,9
3ᵉ trim. 2021 115,7 107,3 121,1 109,1
4ᵉ trim. 2021 117,0 108,0 123,3 110,0
1ᵉ trim. 2022 117,3 108,3 124,1 110,5
2ᵉ trim. 2022 117,9 108,8 125,3 111,1
3ᵉ trim. 2022 118,6 109,1 126,5 111,6
4ᵉ trim. 2022 119,5 109,4 128,3 111,9
1ᵉ trim. 2023 119,5 109,7 128,0 112,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le contexte mondial continue de se traduire par de fortes tensions sur les prix et au premier trimestre, la hausse des prix se poursuit (encadré 1). Néanmoins, à La Réunion comme sur l’ensemble du territoire français, l’inflation décélère au début du 2e trimestre. En juillet 2022, la hausse des prix à La Réunion avait atteint un pic sur un an (+5,6 % par rapport à juillet 2021). En mai 2023, les prix à la consommation sont supérieurs de 2,9 % à leur niveau un an plus tôt, en mai 2022. Bien qu’en hausse, les prix augmentent moins qu’au niveau national (+5,1 %) et ce pour tous les principaux postes de consommation que sont les services, les produits manufacturés, l’alimentaire et l’énergie. À La Réunion, sur un an, la principale contribution à l’augmentation des prix est celle de l’alimentation (+8,1 % contre +14,3 % au niveau national), qui représente 15 % du panier de consommation. Les prix des produits alimentaires hors produits frais sont en hausse comparativement à mai 2022 (+9,1 %), alors que les prix des produits frais baissent sur un an (-8 %). En effet, en raison des mauvaises conditions météo début 2022 liées aux cyclones Batsiraï et Emnati, les prix des produits frais avaient fortement augmenté pendant plusieurs mois en 2022.

L’emploi privé diminue, notamment dans l’intérim

Au 1er trimestre 2023, 500 emplois disparaissent dans le secteur privé alors qu’au trimestre précédent, 2 900 emplois y avaient été créés. En particulier, l’emploi intérimaire se replie : -500  emplois par rapport au trimestre précédent, après deux trimestres de hausse (+100 au 3e trimestre 2022 et +300 au 4e trimestre 2022). Fin mars 2023, 5100 personnes sont en mission d’intérim. La baisse de l’emploi privé est aussi due à une légère baisse des contrats d’apprentissage : en mars 2023, 13 300 personnes, jeunes pour la plupart, sont en apprentissage, soit 200 de moins qu’en décembre 2022 (figure 2).

En revanche, après avoir diminué cinq trimestres consécutifs, l’emploi public augmente au 1er trimestre 2023 : +300 emplois. Ce trimestre, les contrats aidés non marchands « Parcours emploi compétences » (PEC) augmente de 1 100 par rapport à décembre 2022. Au 1er trimestre 2023, 10 500 personnes bénéficient de ce type de contrat. Sur un an, 1 100 emplois publics sont néanmoins détruits.

Figure 2Évolution du nombre d’apprentis

Évolution du nombre d’apprentis
Mois Nombre d’apprentis
déc.-14 4 953
janv.-15 4 867
févr.-15 4 799
mars-15 4 718
avr.-15 4 674
mai-15 4 623
juin-15 4 645
juil.-15 4 845
août-15 4 003
sept.-15 4 413
oct.-15 4 690
nov.-15 4 974
déc.-15 5 247
janv.-16 5 187
févr.-16 5 158
mars-16 5 118
avr.-16 5 087
mai-16 5 061
juin-16 5 134
juil.-16 5 218
août-16 4 191
sept.-16 4 587
oct.-16 4 785
nov.-16 5 047
déc.-16 5 120
janv.-17 5 025
févr.-17 4 955
mars-17 4 880
avr.-17 4 821
mai-17 4 755
juin-17 4 811
juil.-17 4 905
août-17 3 573
sept.-17 3 974
oct.-17 4 191
nov.-17 4 450
déc.-17 4 544
janv.-18 4 435
févr.-18 4 336
mars-18 4 246
avr.-18 4 169
mai-18 4 109
juin-18 4 114
juil.-18 4 164
août-18 3 359
sept.-18 3 629
oct.-18 3 767
nov.-18 3 903
déc.-18 3 909
janv.-19 3 807
févr.-19 3 761
mars-19 3 736
avr.-19 3 733
mai-19 3 698
juin-19 3 696
juil.-19 3 698
août-19 2 965
sept.-19 3 433
oct.-19 3 660
nov.-19 3 772
déc.-19 3 805
janv.-20 3 867
févr.-20 3 980
mars-20 4 065
avr.-20 4 050
mai-20 4 051
juin-20 4 060
juil.-20 4 626
août-20 4 928
sept.-20 6 260
oct.-20 7 293
nov.-20 7 850
déc.-20 8 308
janv.-21 8 535
févr.-21 9 261
mars-21 9 614
avr.-21 9 717
mai-21 9 861
juin-21 10 127
juil.-21 10 326
août-21 10 244
sept.-21 11 410
oct.-21 11 903
nov.-21 12 299
déc.-21 12 307
janv.-22 12 170
févr.-22 12 067
mars-22 12 154
avr.-22 12 166
mai-22 12 242
juin-22 12 563
juil.-22 12 584
août-22 12 137
sept.-22 12 934
oct.-22 13 146
nov.-22 13 431
déc.-22 13 544
janv.-23 13 292
févr.-23 13 299
mars-23 13 311
  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

Figure 2Évolution du nombre d’apprentis

  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

L’emploi baisse légèrement dans l’agriculture, la construction, l’industrie ainsi que dans les services aux ménages

Dans le secteur agricole, le nombre d’emplois hors intérim diminue ce trimestre : -200 emplois. Il avait fortement augmenté le trimestre précédent en raison des embauches de saisonniers plus importantes qu’à l’habitude.

Dans la construction, l’emploi hors intérim diminue aussi (-100 emplois) après avoir augmenté de 300 emplois le trimestre précédent (figure 3).

L’emploi industriel hors intérim, particulièrement dynamique depuis plus d’un an, diminue de 100 emplois ce trimestre après une hausse de 300 emplois au trimestre précédent. L’essentiel des destructions d’emplois ont lieu dans l’industrie agro-alimentaire.

Par ailleurs, dans les , l’emploi salarié hors intérim diminue également de 100 emplois (figure 4). Au trimestre précédent, 100 emplois avaient été créés.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 104,2 101,5 100,0 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,7 101,0 99,8 102,0
3ᵉ trim. 2015 105,1 101,9 100,7 102,3
4ᵉ trim. 2015 105,7 101,9 101,9 102,6
1ᵉ trim. 2016 106,6 102,8 102,3 102,9
2ᵉ trim. 2016 107,8 102,6 103,1 103,7
3ᵉ trim. 2016 107,9 102,8 102,8 103,8
4ᵉ trim. 2016 107,1 103,9 103,4 103,2
1ᵉ trim. 2017 107,2 103,1 104,1 103,5
2ᵉ trim. 2017 108,0 103,9 104,9 104,3
3ᵉ trim. 2017 106,9 103,6 104,0 104,0
4ᵉ trim. 2017 106,3 104,1 104,0 103,6
1ᵉ trim. 2018 107,4 104,8 103,6 101,9
2ᵉ trim. 2018 106,2 106,0 102,4 101,0
3ᵉ trim. 2018 107,0 106,3 102,4 100,7
4ᵉ trim. 2018 107,8 104,9 101,8 100,9
1ᵉ trim. 2019 111,2 105,3 103,9 102,8
2ᵉ trim. 2019 113,1 105,7 105,5 103,3
3ᵉ trim. 2019 113,5 107,0 106,6 103,5
4ᵉ trim. 2019 113,4 107,7 107,9 105,2
1ᵉ trim. 2020 114,8 108,6 107,3 105,7
2ᵉ trim. 2020 116,6 108,6 107,6 105,1
3ᵉ trim. 2020 119,5 110,0 109,2 106,1
4ᵉ trim. 2020 121,3 112,5 110,6 107,3
1ᵉ trim. 2021 125,2 114,6 113,6 108,3
2ᵉ trim. 2021 125,6 115,2 115,5 109,5
3ᵉ trim. 2021 125,6 116,8 118,0 110,7
4ᵉ trim. 2021 128,7 118,3 119,9 110,7
1ᵉ trim. 2022 128,7 118,7 120,6 110,8
2ᵉ trim. 2022 129,7 120,3 122,1 110,5
3ᵉ trim. 2022 131,5 120,4 123,1 110,8
4ᵉ trim. 2022 133,4 122,1 124,3 110,7
1ᵉ trim. 2023 132,8 121,4 124,9 110,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Secteurs d'activité Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble 290,8 -0,1 1,8
Privé 203,1 -0,3 3,2
Public 87,7 0,4 -1,2
Agriculture 3,6 -5,7 5,3
Industrie 20,9 -0,6 2,3
dont Agro-alimentaire 8,3 -1,2 3,6
Construction 18,2 -0,4 3,2
Tertiaire marchand 123,2 0,5 3,6
Commerce 37,0 0,1 1,9
Transports 13,6 1,1 3,9
Hébergement - restauration 13,2 0,5 10,6
Information et communication 3,8 0,3 1,5
Services financiers 6,4 0,4 0,4
Services immobiliers 2,4 0,1 2,2
Services aux entreprises* 25,2 1,2 5,0
Intérim 5,1 -8,1 -2,9
Services aux ménages 21,5 -0,2 2,2
Tertiaire non marchand 119,8 0,1 -0,1
  • * hors intérim.
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimestre précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans les services aux entreprises, les transports et l’hébergement-restauration, l’emploi continue d’augmenter

Au 1er trimestre 2023, dans les , 300 emplois sont créés comme au trimestre précédent.

Dans les transports, l’emploi salarié hors intérim continue d’augmenter ce trimestre : +200 emplois après +300 emplois au trimestre dernier.

Dans les secteurs de l’hébergement-restauration, les créations d’emploi ralentissent (+100 emplois créés contre +200 au trimestre précédent).

Dans le commerce, l’emploi salarié hors intérim est stable ce trimestre contrairement à fin 2022 où 200 emplois avaient été créés.

L’emploi est stable dans les services non marchands

Fin mars 2023, 119 800 salariés et salariées travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale), un effectif stable depuis fin 2021. Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.).

Le chômage s’établit en moyenne à 19 %

À La Réunion, au 1er trimestre 2023, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 19 % de la population active. Depuis deux ans, le chômage est quasi stable : il oscille entre 17 et 19 %, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 5). La baisse du chômage depuis 2018 est à relier au fort dynamisme de l'emploi des années 2021 et 2022. Au niveau national, le chômage concerne 7,1 % de la population active au 1er trimestre 2023.

Figure 5Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 25,3 25,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,0 24,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,5 23,6 10,5
3ᵉ trim. 2015 24,2 23,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,1 22,6 10,2
1ᵉ trim. 2016 23,3 22,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 21,9 22,3 10,0
3ᵉ trim. 2016 21,8 22,2 9,9
4ᵉ trim. 2016 22,0 22,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,3 22,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 24,0 22,4 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,4 22,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 22,8 23,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 23,8 23,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,3 24,2 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,3 24,1 9,0
4ᵉ trim. 2018 23,5 23,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 22,3 22,8 8,8
2ᵉ trim. 2019 22,1 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,4 20,7 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,1 19,5 8,2
1ᵉ trim. 2020 18,9 18,2 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,4 17,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 19,6 16,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 17,1 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,5 17,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 16,7 17,9 7,9
3ᵉ trim. 2021 18,6 18,1 8,0
4ᵉ trim. 2021 19,0 18,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,5 18,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 18,9 17,9 7,4
3ᵉ trim. 2022 17,6 18,0 7,3
4ᵉ trim. 2022 17,1 18,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 18,7 18,4 7,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Une fréquentation touristique en progression constante après la crise sanitaire

Avec 363 600 nuitées enregistrées au 1e trimestre 2023, la fréquentation touristique dans les hôtels et autres hébergements collectifs touristiques continue de progresser. Elle se situe au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire et augmente de 1,5 % par rapport au 1er trimestre 2022. La hausse de la fréquentation est notamment plus marquée en février (+8,6 % par rapport à février 2022) (figure 6).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

(nombre de nuitées)
Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion ((nombre de nuitées))
Période 2019 2022 2023
janv 133 500 137 800 141 000
févr 102 300 94 300 102 400
mars 121 700 126 100 120 200
avr 122 200 121 900
mai 121 800 137 100
juin 99 200 101 400
juil 131 000 148 000
août 142 700 152 100
sept 119 700 121 800
oct 155 600 164 600
nov 146 800 144 200
déc 135 100 147 900
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Au 1er trimestre 2023, le des chambres s’élève à 64,3 %, en progression de 2,4 points par rapport au 1er trimestre 2022. La hausse de la fréquentation d’hébergements touristiques concerne les établissements classés de catégories supérieures (de 3 à 5 étoiles), pour lesquels le nombre de nuitées augmente de 1,8 % par rapport au 1er trimestre 2022. A contrario, la fréquentation d’hébergements de catégories moindres (non classés et classement inférieur à 2 étoiles) recule de 1 %.

La fréquentation touristique progresse fortement dans les établissements du Nord-Est (+10,6 % par rapport au 1er trimestre 2022). La forte hausse du taux d’occupation (+8,5 points) compense le recul de l’offre (-3,7 %). Dans l’Ouest, la fréquentation augmente plus modérément (+1,2 %). Dans le Sud, elle recule (-3,8 %), sous l’effet cumulé de la baisse de l’offre de chambres et de celle du taux d’occupation.

Au 1er trimestre 2023, les hébergements touristiques reçoivent essentiellement une clientèle d’origine française, soit 93,4 % des nuitées. La clientèle française diminue cependant légèrement par rapport au 1er trimestre 2022 (-1,5 %). À l’inverse, la clientèle d’origine étrangère progresse fortement par rapport au début de l’année 2022 (+79,4 %), encore marquée par des restrictions de déplacement. Elle reste cependant inférieure à son niveau d’avant la crise sanitaire (-18 % par rapport au 1er trimestre 2019).

Ralentissement de la construction de logements

En un an, d’avril 2022 à mars 2023, 7 600 logements sont autorisés à la construction à La Réunion, soit 900 logements de moins par rapport à la même période un an auparavant (-11 %). Cette baisse concerne autant les permis pour les logements individuels (-10 %) que collectifs (-12 %) (figure 7). Au niveau national, la baisse est d’une ampleur comparable (-11 %), mais ne concerne pas les logements collectifs (+3 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction ((indice base 100 en décembre 2014))
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 101,2 99,7
févr. 2015 98,8 99,1
mars 2015 92,8 98,0
avr. 2015 100,0 99,1
mai 2015 92,8 98,4
juin 2015 90,4 99,6
juil. 2015 88,0 99,4
août 2015 90,4 100,5
sept. 2015 91,6 101,5
oct. 2015 88,0 102,3
nov. 2015 90,4 104,7
déc. 2015 92,8 106,3
janv. 2016 91,6 106,7
févr. 2016 95,2 108,5
mars 2016 95,2 108,8
avr. 2016 96,4 110,2
mai 2016 95,2 112,6
juin 2016 100,0 113,1
juil. 2016 102,4 114,3
août 2016 98,8 115,7
sept. 2016 96,4 118,4
oct. 2016 96,4 119,3
nov. 2016 96,4 120,4
déc. 2016 97,6 121,8
janv. 2017 100,0 122,7
févr. 2017 97,6 123,0
mars 2017 96,4 125,7
avr. 2017 90,4 125,4
mai 2017 92,8 126,4
juin 2017 90,4 127,8
juil. 2017 88,0 129,4
août 2017 95,2 130,0
sept. 2017 94,0 130,3
oct. 2017 97,6 130,9
nov. 2017 97,6 129,8
déc. 2017 95,2 129,5
janv. 2018 94,0 129,9
févr. 2018 94,0 130,6
mars 2018 91,6 128,9
avr. 2018 92,8 129,1
mai 2018 89,2 128,7
juin 2018 91,6 127,0
juil. 2018 95,2 125,5
août 2018 92,8 124,9
sept. 2018 97,6 123,8
oct. 2018 95,2 123,6
nov. 2018 92,8 123,4
déc. 2018 92,8 121,6
janv. 2019 94,0 121,0
févr. 2019 94,0 119,2
mars 2019 95,2 118,4
avr. 2019 95,2 118,7
mai 2019 97,6 118,0
juin 2019 91,6 117,7
juil. 2019 88,0 118,4
août 2019 85,5 117,2
sept. 2019 79,5 115,7
oct. 2019 80,7 116,5
nov. 2019 84,3 116,5
déc. 2019 84,3 118,4
janv. 2020 84,3 119,1
févr. 2020 89,2 120,5
mars 2020 88,0 120,3
avr. 2020 86,7 114,7
mai 2020 81,9 110,5
juin 2020 89,2 109,2
juil. 2020 90,4 106,5
août 2020 90,4 105,8
sept. 2020 90,4 105,9
oct. 2020 90,4 104,1
nov. 2020 90,4 104,2
déc. 2020 91,6 103,1
janv. 2021 90,4 102,2
févr. 2021 86,7 101,8
mars 2021 90,4 102,7
avr. 2021 96,4 108,2
mai 2021 100,0 112,8
juin 2021 94,0 115,1
juil. 2021 95,2 118,4
août 2021 98,8 119,7
sept. 2021 101,2 121,6
oct. 2021 100,0 122,0
nov. 2021 101,2 122,2
déc. 2021 101,2 122,9
janv. 2022 101,2 124,1
févr. 2022 101,2 127,2
mars 2022 102,4 130,7
avr. 2022 98,8 131,9
mai 2022 97,6 133,8
juin 2022 95,2 134,2
juil. 2022 92,8 134,5
août 2022 91,6 137,5
sept. 2022 96,4 135,0
oct. 2022 97,6 132,3
nov. 2022 94,0 130,2
déc. 2022 95,2 127,1
janv. 2023 95,2 125,1
févr. 2023 94,0 121,1
mars 2023 91,6 116,1
avr. 2023 90,4 113,5
mai 2023 86,7 109,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

À La Réunion, 6 100 logements sont mis en chantier entre avril 2022 et mars 2023, soit 1 200 de moins par rapport à la même période un an plus tôt (-16 %). Au niveau national, les mises en chantier baissent également, mais de manière moindre (-10 %). À La Réunion comme en France, la baisse est plus marquée pour les logements collectifs que pour les logements individuels.

Les créations d’entreprises se maintiennent au 1er trimestre 2023

À La Réunion, au 1er trimestre 2023, le nombre de créations d’entreprises dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles est stable par rapport au 4e trimestre 2022 (+0,5 %), avec 3 200 créations (figure 8). Les créations d’entreprises baissent dans l’industrie (-8 %) et le secteur des « commerces, transports, hébergements et restauration » (-4 %). Elles augmentent au contraire fortement dans les « autres services » (+13 %) et de manière moindre dans la construction (+5 %).

Au niveau national, les créations d’entreprises baissent de 5 %. Elles diminuent dans l’ensemble des secteurs, sauf dans la construction où elles se stabilisent.

Au 1er trimestre 2023, les créations d’entreprises individuelles sous le régime du micro-entrepreneur représentent 60 % des créations d’entreprises, une part un peu moins élevée qu’au niveau national (63 %). Ces créations augmentent à La Réunion par rapport au 4e trimestre 2022 (+8,5 %), tandis qu’elles reculent en France (-4 %).

Quant aux créations d’entreprises hors entreprises individuelles sous le régime de micro-entrepreneur, elles reculent ce trimestre à la fois à La Réunion (-9 %) et en France (-7 %).

Le nombre de défaillances d’entreprises cumulé sur un an augmente de 21 % à La Réunion au 1er trimestre 2023 par rapport au 1er trimestre 2022. Cette hausse est moindre qu’au niveau national (+51 %) [Iedom, 2023 ; pour en savoir plus (11)].

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 83,0 93,3 86,9 94,6
2ᵉ trim. 2015 84,7 93,3 91,8 94,1
3ᵉ trim. 2015 86,9 97,3 92,9 95,9
4ᵉ trim. 2015 84,7 100,5 88,5 98,7
1ᵉ trim. 2016 87,6 104,1 93,2 100,0
2ᵉ trim. 2016 90,6 108,0 96,5 104,7
3ᵉ trim. 2016 87,5 106,6 93,2 103,0
4ᵉ trim. 2016 83,8 110,3 91,7 104,4
1ᵉ trim. 2017 94,3 111,2 98,8 106,5
2ᵉ trim. 2017 88,5 112,0 95,1 107,4
3ᵉ trim. 2017 95,2 115,1 101,9 115,0
4ᵉ trim. 2017 95,2 117,6 106,2 118,4
1ᵉ trim. 2018 91,3 117,3 106,1 123,1
2ᵉ trim. 2018 101,7 118,6 116,0 127,1
3ᵉ trim. 2018 83,3 116,2 101,5 128,4
4ᵉ trim. 2018 78,9 119,4 100,4 133,7
1ᵉ trim. 2019 83,6 126,1 111,0 145,2
2ᵉ trim. 2019 89,4 124,9 112,1 145,7
3ᵉ trim. 2019 88,0 124,7 112,4 149,9
4ᵉ trim. 2019 87,7 120,4 113,6 152,5
1ᵉ trim. 2020 95,9 115,0 122,7 139,7
2ᵉ trim. 2020 80,6 86,7 100,6 114,4
3ᵉ trim. 2020 89,5 132,2 139,5 178,9
4ᵉ trim. 2020 98,3 133,7 155,5 178,0
1ᵉ trim. 2021 93,0 137,1 150,4 183,3
2ᵉ trim. 2021 90,1 140,5 161,1 179,6
3ᵉ trim. 2021 91,4 135,5 156,7 173,1
4ᵉ trim. 2021 86,4 135,4 149,6 175,1
1ᵉ trim. 2022 92,3 136,7 167,2 178,7
2ᵉ trim. 2022 90,0 137,9 154,2 172,7
3ᵉ trim. 2022 91,2 142,8 161,0 185,6
4ᵉ trim. 2022 97,1 139,8 170,7 185,8
1ᵉ trim. 2023 88,0 130,2 171,6 176,6
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Par ailleurs, par rapport à la note portant sur de quatrième trimestre 2022, les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées en retirant, en données brutes au niveau national, environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.

Avertissement sur l’emploi salarié localisé

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN (de 2016 à 2022), des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Sur le champ public, une bascule vers la source DSN a été opérée au 3e trimestre 2022. L’évolution du 3e trimestre 2022 est donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Avertissement sur le marché du travail

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d’une enquête par sondage. En conséquence, une part d’aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Encadré 1 - Contexte international - L’économie mondiale entre normalisation des chaînes d’approvisionnement et resserrements monétaires

En 2023, l’économie mondiale apparaît moins contrainte qu’en 2022 en raison du recul des cours de l’énergie, de la levée des restrictions sanitaires en Chine et de l’amélioration des chaînes d’approvisionnement. Cependant, d’autres facteurs de ralentissement se manifestent, notamment le durcissement des conditions monétaires et financières, qui pèse, entre autres, sur les marchés immobiliers. Les prix à la consommation demeurent quant à eux élevés même s’ils progressent moins vite qu’en 2022. Au premier trimestre, le PIB a ainsi augmenté modérément dans les économies occidentales, et même reculé en Allemagne. Cette faible croissance de l’économie mondiale se poursuivrait courant 2023.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance a été modeste en début d’année et resterait hésitante

En France, l’activité a progressé modestement au premier trimestre 2023 (+0,2 %). Après son net repli fin 2022, la consommation des ménages est restée quasi-stable (+0,1 %), dans un contexte d’inflation élevée, notamment dans l’alimentation. L’investissement, quant à lui, a reculé, sur fond de remontée des taux d’intérêt, tandis que les échanges extérieurs ont soutenu l’activité, compte tenu notamment de la baisse des importations et du dynamisme des exportations d’énergie en lien avec la reprise de la production d’électricité. L’emploi est resté allant (+0,3 % entre fin décembre et fin mars), conduisant le taux de chômage à demeurer à un niveau historiquement bas (7,1 %). D’ici la fin de l’année, l’inflation pourrait refluer quelque peu mais l’activité serait peu dynamique, faute de moteur de la demande à court terme.

Publication rédigée par :Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)
Publication rédigée par :Anne Jonzo, Isabelle Rivière (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d'ingénierie, de contrôle et d'analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Les services aux ménages sont majoritairement composés des activités des organisations associatives, ils comportent également les activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs au sens du BIT et le nombre de personnes en emploi ou au chômage.

Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une seule nuit.

Le taux d’occupation correspond au rapport entre le nombre de chambres occupées et le nombre de chambres effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).

Pour en savoir plus

« (1) Au premier trimestre 2023, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Insee, Informations Rapides no 146, juin 2023.

« (2) Prix à la consommation à La Réunion : +0,3 % en mai 2023 et +2,9 % sur un an », Insee Flash La Réunion no 254, juin 2023.

« (3) L’inflation reflue, la croissance hésite », Note de conjoncture, juin 2023.

« (4) Juillet-août 2022 à La Réunion : une fréquentation touristique largement au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire », Insee Flash La Réunion no 240, novembre 2022.

« (5) Activité touristique : impact de la crise sanitaire Covid19 », Chiffres détaillés, Insee, novembre 2022.

« (6) Ouvrir dans un nouvel ongletConstruction neuve à La Réunion – Avril 2022 - Mars 2023 », Note de conjoncture Deal La Réunion, mai 2023.

« (7) Bilan économique 2022 - Malgré une forte inflation, l’économie réunionnaise résiste», Insee Conjoncture La Réunion no 27, juillet 2023.

« (8) Comptes économiques rapides de La Réunion en 2022 - L’économie réunionnaise reste bien orientée malgré les tensions sur les prix », Cerom, juillet 2023.

(9) Les séries longues sur le « Tableau de bord de la conjoncture à La Réunion ».

« (10) Ouvrir dans un nouvel ongletTableau de bord économique de La Réunion », Cerom, décembre 2022.

(11) Ouvrir dans un nouvel ongletIEDOM.