Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté ·
Avril 2023 · n° 36
Au 4e trimestre 2022, l’activité régionale résiste Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022
Un an après le début de la guerre en Ukraine et trois ans après le début de la crise sanitaire, l’économie française tout comme l‘économie régionale ont mieux résisté aux chocs que prévu. Néanmoins, l’envolée des prix a des conséquences sur la consommation des ménages. L’inflation reste donc une menace pour la croissance.
En Bourgogne-Franche-Comté, l’activité continue à progresser au quatrième trimestre, mais sur un rythme moins soutenu que durant l’été. L’emploi salarié régional se stabilise. Il marque le pas dans le secteur privé, mais reste à un niveau élevé. L’industrie ne gagne plus d’emplois. En revanche, l’hébergement-restauration affiche un rebond de son emploi permanent comme intérimaire. Les défaillances d’entreprises augmentent mais demeurent contenues, alors que le rythme des créations d’entreprises se tasse.
- L’emploi salarié demeure à un niveau élevé
- L’hébergement-restauration s’oriente à la hausse
- L’emploi industriel résiste
- L’emploi frontalier se renforce encore
- Le taux de chômage est toujours au plus bas
- Le nombre de demandeurs d’emploi diminue
- Les créations d’entreprises atteignent des records
- L’activité dans le bâtiment pâtit de la fin de certaines mesures de soutien
- La fréquentation hôtelière se replie en fin d’année
- Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022
- Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste
L’emploi salarié demeure à un niveau élevé
Malgré un contexte marqué par la persistance des tensions liées principalement à la hausse des coûts de production et des approvisionnements énergétiques, l’emploi salarié résiste et se maintient à un niveau élevé dans la région au quatrième trimestre. Avec 994 100 salariés fin 2022, l’emploi est à son plus haut niveau depuis cinq ans en Bourgogne-Franche-Comté. Il est nettement au-dessus de son niveau d’avant-crise (+15 900 emplois), notamment grâce à une forte hausse des contrats d’alternance. Toutefois, il ne progresse pas ce trimestre (figure 1). Alors que la région avait gagné un peu plus de 2 000 emplois au trimestre précédent, elle en compte seulement 340 supplémentaires au quatrième trimestre. L’emploi privé est stable (-120 emplois). En perte de vitesse depuis un an, le secteur public gagne 460 emplois, soit +0,2 %.
Au niveau départemental, seule la Côte-d’Or affiche une nette progression (+0,4 %) sous l’impulsion de l’emploi intérimaire et des services marchands hors intérim. Pénalisée par le repli de l’intérim (-2,5%) et des services non marchands (-0,5 %), la Nièvre connaît la plus forte baisse de la région (-0,3 %) (figure 2).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2015 | 99,9 | 100,0 | 99,8 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2015 | 100,1 | 100,2 | 99,9 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2015 | 99,9 | 100,3 | 99,8 | 100,3 |
4ᵉ trim. 2015 | 99,9 | 100,4 | 99,7 | 100,5 |
1ᵉ trim. 2016 | 99,7 | 100,6 | 99,6 | 100,7 |
2ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,8 | 99,8 | 101,0 |
3ᵉ trim. 2016 | 101,2 | 101,1 | 101,3 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2016 | 100,1 | 101,2 | 99,9 | 101,4 |
1ᵉ trim. 2017 | 100,5 | 101,7 | 100,4 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2017 | 100,9 | 102,1 | 101,0 | 102,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 101,1 | 102,2 | 101,5 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2017 | 101,0 | 102,5 | 101,4 | 103,2 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,2 | 102,8 | 101,6 | 103,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,9 | 102,9 | 101,5 | 103,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 102,8 | 101,2 | 103,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 103,0 | 101,2 | 104,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,1 | 103,7 | 101,7 | 104,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,1 | 103,9 | 101,7 | 105,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 100,9 | 104,3 | 101,5 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 101,1 | 104,5 | 101,6 | 105,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 99,0 | 102,7 | 98,8 | 103,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 98,7 | 102,5 | 98,7 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 100,3 | 104,4 | 100,7 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,4 | 104,3 | 100,5 | 105,3 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,6 | 105,0 | 101,2 | 106,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 101,3 | 106,2 | 101,9 | 107,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 102,2 | 107,2 | 103,0 | 109,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 102,1 | 107,9 | 103,2 | 110,0 |
1ᵉ trim. 2022 | 102,4 | 108,3 | 103,5 | 110,5 |
2ᵉ trim. 2022 | 102,4 | 108,7 | 103,6 | 111,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 102,7 | 109,1 | 104,0 | 111,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 102,7 | 109,3 | 104,0 | 111,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 2 – Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 4ᵉ trimestre 2022
Départements | Emploi salarié | Taux de chômage | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Évolution (en %) | Taux (en %) | Évolution (en pt) | |||
T4/T3 | annuelle | T4/T3 | annuelle | |||
Côte-d’Or | 219 700 | +0,4 | +1,2 | 5,7 | +0,0 | +0,2 |
Doubs | 199 800 | +0,1 | +0,8 | 6,4 | - 0,3 | - 0,5 |
Jura | 87 800 | -0,1 | +0,1 | 5,2 | +0,0 | +0,2 |
Nièvre | 64 300 | -0,3 | -0,4 | 6,8 | - 0,1 | +0,5 |
Haute-Saône | 69 700 | -0,2 | +0,0 | 6,3 | - 0,2 | - 0,2 |
Saône-et-Loire | 192 500 | +0,0 | +0,8 | 6,5 | +0,0 | +0,3 |
Yonne | 110 400 | -0,1 | - 0,3 | 6,7 | - 0,1 | +0,1 |
Territoire de Belfort | 50 000 | -0,2 | +0,3 | 8,1 | - 0,2 | - 0,5 |
Bourgogne-Franche-Comté | 994 100 | +0,0 | +0,5 | 6,3 | - 0,1 | +0,0 |
France hors Mayotte | 26 952 000 | +0,2 | +1,3 | 7,2 | - 0,1 | - 0,3 |
- Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total des emplois n’est pas forcément égal à la somme des emplois des différents départements.
- Sources :Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.
Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :
- elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
- les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.
Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.
L’hébergement-restauration s’oriente à la hausse
Le ralentissement de l’emploi salarié concerne la quasi-totalité des secteurs. Dans un contexte où les incertitudes économiques demeurent fortes, le recours à l’intérim continue de progresser au quatrième trimestre mais à un rythme moins soutenu, +1,4 % après +2,8 %.
En croissance continue depuis début 2020, le secteur de la construction gagne peu d’emploi ce trimestre (+0,1 %). Ce secteur s’appuie sur l’intérim pour ajuster ses effectifs et conserver un certain dynamisme. Ses effectifs intérimaires augmentent de 3,5 % alors que ses emplois permanents stagnent.
Les services marchands hors intérim se stabilisent. L’évolution de l’emploi dans l’hébergement-restauration se démarque avec une hausse de 0,9 % ce trimestre après une baisse de 1,1 %. Il confirme le dynamisme de son emploi avec une forte augmentation de ses effectifs intérimaires (+13,2 %).
La situation s’oriente à la baisse dans le commerce (-0,2 %). De même les transports et les services aux entreprises sont en repli de respectivement 0,6 % et 0,2 %.
Plus gros employeur de la région avec 347 400 emplois, le tertiaire non marchand maintient ses effectifs (+0,0 %).
L’emploi industriel résiste
Après deux trimestres de croissance, l’emploi industriel se stabilise dans un contexte de hausse des prix. Le secteur de l’industrie agro-alimentaire poursuit sa progression (+0,7 %), soit près de 200 emplois supplémentaires. Cela compense les pertes d’emplois dans la fabrication de matériels de transport (-0,9 %). Encore fortement impacté par les tensions sur les chaînes d’approvisionnement, ce secteur perd des salariés permanents ce trimestre, mais la hausse des effectifs intérimaires y est forte (+7,9 %).
L’emploi frontalier se renforce encore
Avec près de 44 000 bourguignons-francs-comtois travaillant en Suisse au quatrième trimestre 2022, le nombre de frontaliers atteint un nouveau record historique. Grâce à un taux de chômage de 2,2 %, une forte reprise économique après la crise sanitaire et des salaires élevés, la Suisse est particulièrement attractive. Le nombre de travailleurs frontaliers augmente pour le sixième trimestre consécutif dans la région. Cette hausse de 940 navetteurs (+2,6 %) est néanmoins légèrement plus faible que celle des deux trimestres précédents.
Durant l’année 2022, plus de 3 800 navetteurs supplémentaires habitant dans la région rejoignent la Suisse, soit une hausse de 9,6 %. Cette progression annuelle est la plus importante depuis 2012. Tous les départements frontaliers profitent de cet essor. Les frontaliers résidant dans le Doubs représentent sept travailleurs sur dix. Ils progressent de 8,7 % en un an. La hausse est encore plus importante dans le Jura (9,0 %) et le Territoire de Belfort (15,6 %).
En Suisse, les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura concentrent neuf navetteurs issus de la région sur dix. Sur la fin de l’année, le canton du Jura gagne 4,1 % de travailleurs supplémentaires, le canton de Vaud 2,3 % et celui de Neuchâtel 2,0 %. En 2022, 15 % de navetteurs frontaliers supplémentaires sont allés travailler dans le canton du Jura, plus de 8 % dans les ceux de Vaud et de Neuchâtel.
Cette augmentation des frontaliers s’explique notamment par la forte demande dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration, de l’industrie, de l’informatique, de la construction, de la santé et de la logistique.
Le taux de chômage est toujours au plus bas
Au quatrième trimestre 2022, 6,3 % de la population active est au chômage en Bourgogne-Franche-Comté, un taux inférieur de 0,9 point au niveau national (figure 3). Il se situe à un niveau bas, équivalent à celui précédent la crise de 2008 (6,2 % au premier trimestre 2008). Le taux de chômage reste stable ce trimestre dans la région, tout comme au niveau national (-0,1 point). La Bourgogne-Franche-Comté demeure la cinquième région la moins touchée par le chômage, derrière la Bretagne, les Pays de la Loire, la Corse et Auvergne-Rhône-Alpes.
tableauFigure 3 – Taux de chômage
Bourgogne-Franche-Comté | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2014 | 9,4 | 10,5 |
1ᵉ trim. 2015 | 9,3 | 10,3 |
2ᵉ trim. 2015 | 9,5 | 10,5 |
3ᵉ trim. 2015 | 9,3 | 10,3 |
4ᵉ trim. 2015 | 9,2 | 10,2 |
1ᵉ trim. 2016 | 9,2 | 10,2 |
2ᵉ trim. 2016 | 9,1 | 10,0 |
3ᵉ trim. 2016 | 8,9 | 9,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 8,8 | 10,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 8,5 | 9,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 8,4 | 9,5 |
3ᵉ trim. 2017 | 8,2 | 9,5 |
4ᵉ trim. 2017 | 7,7 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,5 | 8,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,9 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 8,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,3 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Taux de chômage

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Le Territoire de Belfort reste le seul département de la région où le taux de chômage (8,1 %) est plus élevé qu’au niveau national. Il est à l’inverse particulièrement bas dans le Jura (5,2 %) et en Côte-d’Or (5,7 %). Il avoisine la moyenne régionale dans les autres départements, allant de 6,3 % en Haute-Saône à 6,8 % dans la Nièvre.
Au niveau des zones d’emploi, le taux de chômage est stable ou baisse légèrement ce trimestre. Celle de Montbéliard est la plus touchée par le chômage dans la région (9,0 %), mais elle connaît la baisse la plus marquée (-0,3 point). À l’inverse, la zone d’emploi de Beaune est la plus épargnée avec 4,3 %. Les zones de Pontarlier et Lons-le-Saunier ont également des taux de chômage largement inférieurs à la moyenne régionale, respectivement 4,5 % et 5,0 % (figure 4).
Sur un an, le taux de chômage est stable dans la région. Au niveau national, il se replie de 0,3 point sous l’effet d’une dynamique de l’emploi plus vive que celle de la population active. L’évolution est contrastée entre les départements de la région. Il baisse nettement dans le Territoire de Belfort et le Doubs (-0,5 point) et augmente en Saône-et-Loire et dans la Nièvre de respectivement +0,3 et +0,5 point.
tableauFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2022
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Taux de chômage (en %) | Évolution trimestrielle (en point) | Tendance |
---|---|---|---|---|
056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,6 | -0,2 | baisse |
059 | Mâcon | 5,5 | 0,0 | stabilité |
060 | Nevers | 6,8 | -0,2 | baisse |
2701 | Autun | 7,5 | -0,1 | stabilité |
2702 | Auxerre | 6,6 | -0,1 | stabilité |
2703 | Avallon | 6,0 | -0,1 | stabilité |
2704 | Beaune | 4,3 | 0,1 | stabilité |
2705 | Belfort | 8,0 | -0,2 | baisse |
2706 | Besançon | 5,8 | -0,2 | baisse |
2707 | Chalon-sur-Saône | 6,6 | 0,0 | stabilité |
2708 | Charolais | 5,3 | 0,0 | stabilité |
2709 | Châtillon-Montbard | 5,7 | 0,0 | stabilité |
2710 | Creusot-Montceau | 8,1 | -0,2 | baisse |
2711 | Dijon | 6,0 | -0,1 | stabilité |
2712 | Dole | 5,8 | 0,0 | stabilité |
2713 | Lons-le-Saunier | 5,0 | 0,1 | stabilité |
2714 | Montbéliard | 9,0 | -0,3 | baisse |
2715 | Pontarlier | 4,5 | -0,1 | stabilité |
2716 | Saint-Claude | 5,8 | -0,1 | stabilité |
2717 | Sens | 7,1 | -0,2 | baisse |
2718 | Vesoul | 6,0 | -0,3 | baisse |
4404 | Chaumont | 5,6 | 0,0 | stabilité |
4405 | Colmar | 5,4 | 0,0 | stabilité |
4407 | Epinal | 7,3 | -0,1 | stabilité |
4411 | Mulhouse | 7,9 | -0,1 | stabilité |
4412 | Nancy | 6,8 | 0,1 | stabilité |
4414 | Remiremont | 6,4 | -0,1 | stabilité |
4415 | Romilly-sur-Seine | 9,0 | 0,1 | stabilité |
4417 | Saint-Dié-des-Vosges | 9,7 | -0,2 | baisse |
4418 | Saint-Louis | 5,8 | 0,0 | stabilité |
4422 | Sélestat | 4,9 | -0,1 | stabilité |
4423 | Strasbourg | 7,0 | 0,0 | stabilité |
4425 | Troyes | 9,2 | 0,0 | stabilité |
4427 | Vitry-le-François Saint-Dizier | 7,8 | 0,0 | stabilité |
8404 | Belley | 5,2 | -0,2 | baisse |
8405 | Bourg en Bresse | 5,4 | -0,2 | baisse |
8408 | Clermont-Ferrand | 6,1 | -0,2 | baisse |
8415 | Le Chablais | 5,9 | -0,1 | stabilité |
8416 | Le Genevois Français | 6,0 | 0,0 | stabilité |
8421 | Lyon | 6,1 | -0,1 | stabilité |
8423 | Montluçon | 8,5 | -0,2 | baisse |
8424 | Moulins | 6,2 | -0,3 | baisse |
8425 | Oyonnax | 7,7 | 0,2 | hausse |
8426 | Roanne | 6,3 | -0,1 | stabilité |
8430 | Tarare | 4,6 | -0,2 | baisse |
8432 | Vichy | 7,5 | -0,2 | baisse |
8434 | Villefranche-sur-Saône | 5,0 | -0,2 | baisse |
- Note : données corrigées des variations saisonnières.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4ᵉ trimestre 2022

- Note : données corrigées des variations saisonnières.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Le nombre de demandeurs d’emploi diminue
Au quatrième trimestre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégories A, B et C diminue (-1,0 %) pour s’établir à 197 800 en Bourgogne-Franche-Comté. Il atteint ainsi son plus bas niveau depuis fin 2013. Le repli est du même ordre quelle que soit la tranche d’âge.
La baisse est particulièrement marquée (-2,4 %) pour les inscrits sans aucune activité (catégorie A). Cette évolution résulte néanmoins, en partie d’une modification de la procédure d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi au cours de l’année 2022. Ce changement de procédure a un impact pérenne à la baisse sur le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A et à la hausse des catégories B et C. Ces dernières augmentent ainsi de 0,6 % ce trimestre.
Les hommes (-3,2 %) bénéficient davantage de cette amélioration sur le marché du travail que les femmes (-1,6 %).
La situation des demandeurs d’emploi de longue durée ne cesse de s’améliorer depuis l’été 2021. Leur nombre recule de 2,8 % ce trimestre, pour atteindre son niveau le plus bas depuis fin 2014. Ils sont 90 600 à être inscrits à Pôle emploi au quatrième trimestre.
Les créations d’entreprises atteignent des records
Au quatrième trimestre, 8 300 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté. Ce niveau n’avait encore jamais été atteint au cours des dix dernières années en un seul trimestre. Toutefois, le rythme des créations ralentit, avec une hausse de 3,3 % ce trimestre contre +10,3 % au troisième trimestre (figure 5). Représentant plus de la moitié des créations d’entreprise, les micro-entreprises demeurent le moteur de cette hausse avec +7,1 %, malgré une progression inférieure à celle du trimestre précédent (+10,7 %). À l’inverse, le nombre de créations de sociétés baisse de 2,5 % ce trimestre.
Sur un an, le volume total des créations d’entreprises recule dans la région (-0,5 %) alors qu’il continue d’augmenter en France. En Bourgogne-Franche-Comté, comme dans les autres régions françaises, les secteurs des transports, de l’entreposage et du commerce sont concernés par un repli marqué des créations. Composante importante de la création d’entreprise depuis la crise sanitaire, le retournement de tendance dans les services de coursiers et de livraison à domicile ainsi que dans la vente à domicile orientent fortement les créations à la baisse dans ces secteurs.
tableauFigure 5 – Créations d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs | France entière hors micro-entrepreneurs | Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs | France entière y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2015 | 91,8 | 93,3 | 89,9 | 94,6 |
2ᵉ trim. 2015 | 95,7 | 93,4 | 90,7 | 94,2 |
3ᵉ trim. 2015 | 98,7 | 97,0 | 90,2 | 95,9 |
4ᵉ trim. 2015 | 103,9 | 100,4 | 93,0 | 98,6 |
1ᵉ trim. 2016 | 112,9 | 104,0 | 95,8 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2016 | 110,6 | 107,4 | 95,4 | 104,3 |
3ᵉ trim. 2016 | 104,6 | 106,4 | 90,2 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2016 | 112,7 | 110,5 | 95,0 | 104,7 |
1ᵉ trim. 2017 | 116,2 | 110,6 | 96,8 | 106,1 |
2ᵉ trim. 2017 | 120,5 | 111,7 | 100,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2017 | 131,3 | 115,2 | 106,9 | 115,3 |
4ᵉ trim. 2017 | 125,1 | 117,6 | 104,7 | 118,4 |
1ᵉ trim. 2018 | 125,4 | 116,8 | 109,0 | 122,8 |
2ᵉ trim. 2018 | 130,9 | 118,6 | 112,3 | 127,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 123,0 | 116,1 | 112,1 | 128,3 |
4ᵉ trim. 2018 | 128,9 | 119,7 | 115,9 | 134,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 134,3 | 125,7 | 125,1 | 145,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 123,8 | 124,6 | 124,0 | 145,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 121,3 | 124,7 | 130,9 | 150,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 124,5 | 120,8 | 140,7 | 152,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 114,3 | 124,6 | 139,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 90,4 | 86,5 | 110,9 | 114,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 131,2 | 132,3 | 165,3 | 179,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 127,8 | 134,5 | 159,9 | 178,8 |
1ᵉ trim. 2021 | 126,9 | 136,1 | 161,5 | 182,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 137,1 | 139,1 | 164,8 | 178,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 126,5 | 135,7 | 155,3 | 173,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 128,8 | 136,8 | 158,5 | 176,0 |
1ᵉ trim. 2022 | 119,6 | 134,7 | 155,9 | 177,5 |
2ᵉ trim. 2022 | 120,9 | 136,3 | 148,3 | 172,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 132,6 | 143,5 | 163,6 | 187,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 129,3 | 142,9 | 169,1 | 192,5 |
- Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 5 – Créations d'entreprises

- Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
En 2022, le nombre de défaillances d’entreprises progresse sans atteindre toutefois les niveaux pré-crise Covid. Débutée à l’automne 2021, la remontée du nombre de défaillances se poursuit. Sur l’ensemble de l’année 2022, on dénombre 1 470 défaillances dans la région soit quasiment 50 % de plus qu’en 2021 (figure 6). La même tendance s’observe au niveau national. Les faibles défaillances d’entreprises depuis mars 2020 ont fait craindre un phénomène de « rattrapage » à mesure que les aides de l’État disparaissaient. Néanmoins, le nombre de défaillances fin 2022 reste à un niveau nettement inférieur à celui de 2019 en Bourgogne-Franche-Comté (-24,5 %), comme en France (-19,3 %).
tableauFigure 6 – Défaillances d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté | France entière | |
---|---|---|
déc. 2014 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2015 | 100,8 | 100,5 |
févr. 2015 | 101,5 | 100,3 |
mars 2015 | 103,8 | 102,1 |
avr. 2015 | 104,9 | 102,2 |
mai 2015 | 101,3 | 100,0 |
juin 2015 | 103,5 | 101,4 |
juil. 2015 | 101,5 | 101,0 |
août 2015 | 100,1 | 100,6 |
sept. 2015 | 100,4 | 100,7 |
oct. 2015 | 99,5 | 99,4 |
nov. 2015 | 100,1 | 99,6 |
déc. 2015 | 101,0 | 100,9 |
janv. 2016 | 99,8 | 99,7 |
févr. 2016 | 99,1 | 99,1 |
mars 2016 | 98,5 | 97,8 |
avr. 2016 | 97,0 | 96,8 |
mai 2016 | 98,7 | 99,1 |
juin 2016 | 95,9 | 97,8 |
juil. 2016 | 95,3 | 96,4 |
août 2016 | 94,6 | 96,2 |
sept. 2016 | 92,3 | 95,2 |
oct. 2016 | 90,5 | 94,9 |
nov. 2016 | 89,1 | 94,5 |
déc. 2016 | 87,5 | 93,0 |
janv. 2017 | 86,3 | 92,7 |
févr. 2017 | 85,4 | 91,8 |
mars 2017 | 83,7 | 91,6 |
avr. 2017 | 81,3 | 90,4 |
mai 2017 | 81,8 | 90,4 |
juin 2017 | 82,5 | 89,3 |
juil. 2017 | 82,7 | 88,9 |
août 2017 | 83,0 | 89,0 |
sept. 2017 | 83,3 | 87,9 |
oct. 2017 | 83,3 | 87,6 |
nov. 2017 | 84,1 | 87,0 |
déc. 2017 | 84,2 | 87,2 |
janv. 2018 | 83,2 | 86,5 |
févr. 2018 | 82,2 | 86,0 |
mars 2018 | 82,1 | 84,9 |
avr. 2018 | 82,7 | 85,2 |
mai 2018 | 82,5 | 84,3 |
juin 2018 | 82,2 | 84,4 |
juil. 2018 | 82,7 | 84,8 |
août 2018 | 83,0 | 85,2 |
sept. 2018 | 82,6 | 85,5 |
oct. 2018 | 83,2 | 86,3 |
nov. 2018 | 81,4 | 86,3 |
déc. 2018 | 82,4 | 86,4 |
janv. 2019 | 82,9 | 87,0 |
févr. 2019 | 82,4 | 87,0 |
mars 2019 | 82,8 | 86,6 |
avr. 2019 | 83,9 | 86,8 |
mai 2019 | 84,5 | 86,6 |
juin 2019 | 82,8 | 85,8 |
juil. 2019 | 81,9 | 85,7 |
août 2019 | 81,9 | 84,7 |
sept. 2019 | 82,6 | 84,0 |
oct. 2019 | 83,4 | 83,0 |
nov. 2019 | 83,5 | 82,3 |
déc. 2019 | 83,0 | 81,7 |
janv. 2020 | 83,0 | 79,8 |
févr. 2020 | 83,5 | 78,6 |
mars 2020 | 80,3 | 75,4 |
avr. 2020 | 75,5 | 70,5 |
mai 2020 | 71,1 | 66,3 |
juin 2020 | 70,2 | 64,2 |
juil. 2020 | 67,0 | 61,6 |
août 2020 | 65,8 | 60,8 |
sept. 2020 | 61,9 | 58,4 |
oct. 2020 | 56,6 | 55,2 |
nov. 2020 | 54,7 | 52,6 |
déc. 2020 | 52,7 | 49,9 |
janv. 2021 | 48,9 | 47,7 |
févr. 2021 | 44,6 | 45,0 |
mars 2021 | 43,1 | 44,8 |
avr. 2021 | 43,9 | 45,9 |
mai 2021 | 44,4 | 46,9 |
juin 2021 | 43,2 | 46,2 |
juil. 2021 | 42,9 | 44,9 |
août 2021 | 42,5 | 44,8 |
sept. 2021 | 42,0 | 44,0 |
oct. 2021 | 42,1 | 43,6 |
nov. 2021 | 42,3 | 43,6 |
déc. 2021 | 42,2 | 44,1 |
janv. 2022 | 42,5 | 45,0 |
févr. 2022 | 44,5 | 46,6 |
mars 2022 | 48,0 | 48,4 |
avr. 2022 | 49,4 | 50,2 |
mai 2022 | 52,4 | 51,9 |
juin 2022 | 53,8 | 53,7 |
juil. 2022 | 55,7 | 56,0 |
août 2022 | 56,6 | 57,0 |
sept. 2022 | 59,4 | 59,8 |
oct. 2022 | 61,1 | 62,1 |
nov. 2022 | 62,0 | 64,4 |
déc. 2022 | 62,7 | 66,0 |
janv. 2023 | 65,6 | 68,6 |
- Notes : données mensuelles brutes au 30 mars 2023, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 6 – Défaillances d'entreprises

- Notes : données mensuelles brutes au 30 mars 2023, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
L’activité dans le bâtiment pâtit de la fin de certaines mesures de soutien
En Bourgogne-Franche-Comté comme en France, l’année 2022 s’est caractérisée par une évolution très heurtée des autorisations de logements. Un nombre élevé d’autorisations a ainsi été enregistré sur le premier semestre du fait de comportements d’anticipation liés à la fin de mesures telles que l’aide à la relance de la construction durable. Par conséquent, les autorisations sont en repli fin 2022, -2,2 % comparé à 2021.
L’activité dans le bâtiment reste néanmoins soutenue dans la région par les travaux d’entretien-amélioration des bâtiments et par les mises en chantier de logements. Le nombre de logements commencés sur l’année 2022 atteint 11 400, soit 5,6 % de plus qu’au cours de l’année 2021. À l’inverse, au niveau national, le nombre de mises en chantier baisse de 5,2 % comparé à l’année précédente.
La fréquentation hôtelière se replie en fin d’année
Au quatrième trimestre 2022, le nombre de nuitées en Bourgogne-Franche-Comté s’établit à un peu plus de 1,4 million, soit une baisse de 5,2 % par rapport au même trimestre de 2019. Dans le même temps, l’activité hôtelière progresse de 1,4 % en France métropolitaine. Le retour au niveau d’avant-crise observé cet été (+1,3 %) ne s’est pas confirmé cet automne dans la région. Comparés à 2019, les touristes résidant en France comme ceux résidant à l’étranger sont moins venus dans la région cet automne. La fréquentation de la clientèle résidente, qui représente huit nuitées sur dix, recule de 40 800 nuitées au quatrième trimestre 2022 par rapport à la même période de 2019. Cette baisse de -3,4 % est la plus forte des treize régions métropolitaines.
Avec un recul de 38 700 nuitées (-11,5 %), la clientèle non résidente représente la moitié de la baisse de la fréquentation dans la région. La Bourgogne-Franche-Comté subit toujours la quasi-absence de la clientèle chinoise. Les nuitées européennes sont en revanche en hausse de 15 %, portées par les visiteurs belges (+25 %), britanniques (+29 %) et néerlandais (+35 %).
Au niveau départemental, la baisse est générale sauf dans le Jura où les nuitées progressent de 2 %. Avec 33 300 nuitées de moins, la fréquentation diminue nettement en Côte-d’Or, département le plus touristique de la région. Il bénéficie d’une légère hausse de sa clientèle résidente (+0,7 %) mais perd de nombreuses nuitées non résidentes (-20 %). Le recul global est particulièrement marqué en Haute-Saône (-15 %) et dans une moindre mesure dans le Doubs (-9 %).
Le chiffre d’affaires du tourisme demeure globalement au-dessus de son niveau d’avant-crise cet automne en Bourgogne-Franche-Comté (figure 7). Ainsi dans l’hôtellerie en décembre 2022, le chiffre d’affaires est supérieur de 6 % à son niveau de décembre 2019. La variation du chiffre d’affaires est en deçà de l’inflation du secteur (+14,5 %) sur la même période, le volume d’activité est donc en repli.
De même dans la restauration, le chiffre d’affaires est supérieur de 9,0 % à son niveau de fin 2019. Néanmoins, cette évolution positive est également à nuancer du fait de la forte inflation, +9,0 % en décembre 2022 par rapport à fin 2019. Cette hausse du chiffre d’affaires est donc atténuée par l’inflation et ne se traduit pas par un surcroît d’activité.
tableauFigure 7 – Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration
Hôtellerie - Bourgogne-Franche-Comté | Restauration - Bourgogne-Franche-Comté | Hôtellerie - France entière | Restauration - France entière | |
---|---|---|---|---|
janv. 2019 | -2,1 | -0,9 | 4,5 | 5,4 |
févr. 2019 | 6,6 | 7,9 | 5,3 | 11,4 |
mars 2019 | -1,3 | 3,9 | 2,8 | 7,5 |
avr. 2019 | 6,0 | 3,1 | 6,3 | 7,0 |
mai 2019 | -3,1 | 3,1 | -1,4 | 5,8 |
juin 2019 | 8,4 | 2,8 | 10,5 | 8,4 |
juil. 2019 | -6,2 | 4,7 | 2,3 | 5,4 |
août 2019 | 5,2 | 5,6 | 4,8 | 9,1 |
sept. 2019 | 2,4 | -0,4 | 3,5 | 4,5 |
oct. 2019 | -0,5 | 4,1 | 0,2 | 6,5 |
nov. 2019 | 4,2 | 8,7 | 0,8 | 8,8 |
déc. 2019 | 5,9 | 1,8 | 5,1 | 5,0 |
janv. 2020 | 5,6 | 8,5 | 7,9 | 8,6 |
févr. 2020 | 2,0 | -2,0 | 3,9 | 3,5 |
mars 2020 | -61,5 | -52,0 | -59,0 | -54,7 |
avr. 2020 | -90,4 | -93,1 | -89,2 | -90,0 |
mai 2020 | -90,1 | -76,7 | -88,7 | -72,9 |
juin 2020 | -58,4 | -28,3 | -72,1 | -28,7 |
juil. 2020 | -17,2 | -6,1 | -44,5 | -7,9 |
août 2020 | -5,3 | 0,4 | -25,2 | -5,7 |
sept. 2020 | -25,0 | -5,7 | -44,6 | -8,7 |
oct. 2020 | -30,7 | -16,4 | -50,9 | -18,6 |
nov. 2020 | -75,9 | -70,5 | -77,6 | -63,2 |
déc. 2020 | -61,8 | -61,0 | -69,2 | -54,5 |
janv. 2021 | -59,0 | -65,3 | -67,3 | -55,9 |
févr. 2021 | -57,2 | -66,8 | -66,3 | -57,8 |
mars 2021 | -59,3 | -68,2 | -68,9 | -59,0 |
avr. 2021 | -75,6 | -68,3 | -75,0 | -60,4 |
mai 2021 | -58,3 | -52,0 | -62,8 | -40,4 |
juin 2021 | -32,3 | -13,0 | -47,0 | -6,7 |
juil. 2021 | -6,2 | -1,4 | -22,1 | 8,4 |
août 2021 | 0,3 | 1,2 | -8,1 | 3,7 |
sept. 2021 | -4,6 | -3,4 | -16,0 | 3,4 |
oct. 2021 | -0,3 | -0,2 | -10,1 | 6,1 |
nov. 2021 | -10,0 | -7,9 | -9,1 | 3,3 |
déc. 2021 | -13,5 | -9,5 | -8,4 | 2,6 |
janv. 2022 | -15,6 | -9,8 | -21,8 | 1,5 |
févr. 2022 | -5,7 | -3,1 | -5,0 | 8,2 |
mars 2022 | -2,8 | -4,4 | 2,3 | 9,1 |
avr. 2022 | -2,3 | 4,3 | 14,4 | 16,8 |
mai 2022 | 10,7 | 9,2 | 17,8 | 25,0 |
juin 2022 | -0,2 | 4,6 | 9,1 | 19,2 |
juil. 2022 | 9,9 | 1,9 | 13,7 | 21,0 |
août 2022 | 11,8 | 6,1 | 22,6 | 22,9 |
sept. 2022 | 4,7 | 7,5 | 17,0 | 23,1 |
oct. 2022 | 4,4 | 9,1 | 18,9 | 22,5 |
nov. 2022 | 0,7 | 3,0 | 13,6 | 20,5 |
déc. 2022 | 5,8 | 4,9 | 20,8 | 23,2 |
- Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
- Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
- Source : DGFiP, Insee.
graphiqueFigure 7 – Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

- Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
- Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
- Source : DGFiP, Insee.
Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022
Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.
Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste
Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko)
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko)
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
« La croissance résiste, l’inflation aussi », Insee Note de Conjoncture, mars 2023.
« Au quatrième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans deux tiers des régions et il est quasi stable dans les autres », Informations rapides no 62, mars 2023.
« L’emploi se stabilise à un niveau élevé au 4ᵉ trimestre 2022 », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 176, avril 2023.
Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.