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Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Janvier 2023 · n° 35
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéAu 3ᵉ trimestre 2022, la santé de l’économie régionale s’améliore Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Bénédicte Piffaut (Insee)

À l’automne, le maintien de l’inflation à un niveau élevé et les tensions sur l’approvisionnement en énergie pèsent sur la croissance économique régionale comme nationale. Ainsi, le nombre d’heures rémunérées est proche de celui de 2019 sans parvenir à le dépasser durablement.

Au troisième trimestre 2022, l’économie régionale montre cependant des signes encourageants malgré ces points de vigilance. Par conséquent, la croissance de l’emploi se confirme. Sa progression repose essentiellement sur le secteur privé, l’emploi public restant stable. Les secteurs de l’industrie et de la construction continuent à gagner des emplois. Après deux trimestres de repli, l’emploi intérimaire repart à la hausse. Le taux de chômage est stable à un niveau relativement faible. Les défaillances d’entreprises sont de plus en plus nombreuses mais demeurent encore en deçà de leur niveau d’avant-crise. Les créations d’entreprises, sociétés comme micro-entreprises, repartent à la hausse.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 35
Paru le :Paru le24/01/2023

À l’automne, le volume d’heures rémunérées progresse lentement

Les prix élevés pour beaucoup de matières premières et les craintes sur les approvisionnements en énergie pèsent sur l’activité économique nationale comme régionale. Du fait de l’accumulation de chocs exogènes, depuis l’été 2021, le nombre d’heures rémunérées stagne autour de son niveau d’avant-crise en Bourgogne-Franche-Comté. En novembre, il est supérieur de 1,1 % à 2019 alors qu’en octobre, sous l’effet notamment des grèves dans les raffineries, il était inférieur de 0,3 % (figure 1).

Le volume d’heures rémunérées dans les services marchands progresse, + 2,0 % en novembre. Depuis le printemps et après une nette hausse en juin et juillet, les heures rémunérées dans l’hébergement-restauration augmentent de 2,3 % en novembre. Malgré la forte inflation, le commerce résiste et, depuis la rentrée, se situe environ 2 % au-dessus de son niveau de l’automne 2019.

Moins exposé aux chocs externes, l’activité dans les services non marchands se porte bien. Le volume d’heures rémunérées en novembre est ainsi supérieur de 4,9 % à celui de trois ans auparavant.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bourgogne-Franche-Comté

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bourgogne-Franche-Comté (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Bourgogne-Franche-Comté Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 -2,1 4,3 3,3 0,6 1,2 0,3 1,9
févr. 2020 -0,8 1,5 3,4 0,9 1,5 0,6 1,7
mars 2020 -12,0 -32,5 -37,5 -13,2 -5,9 -14,6 -13,3
avr. 2020 -33,1 -50,6 -80,9 -32,3 -17,6 -34,4 -33,2
mai 2020 -26,0 -18,4 -71,5 -19,9 -10,6 -22,7 -22,4
juin 2020 -14,5 -4,9 -35,2 -8,3 -3,1 -10,4 -10,3
juil. 2020 -11,1 -2,9 -18,7 -5,4 -1,7 -7,0 -6,8
août 2020 -7,3 -1,0 -12,1 -3,3 -0,8 -4,4 -4,5
sept. 2020 -6,9 -3,3 -11,6 -3,1 -0,1 -4,2 -4,4
oct. 2020 -6,5 -3,3 -15,9 -2,8 -0,6 -4,2 -4,8
nov. 2020 -5,0 -2,4 -62,8 -9,2 -1,8 -8,8 -9,8
déc. 2020 -4,3 -3,8 -62,0 -4,0 0,7 -6,0 -6,7
janv. 2021 -8,1 4,3 -51,0 -3,8 0,9 -5,8 -5,2
févr. 2021 -5,8 -0,1 -58,7 -3,7 2,2 -5,6 -5,4
mars 2021 -5,5 1,7 -59,7 -3,4 3,0 -5,2 -5,1
avr. 2021 -6,7 -0,6 -62,4 -6,7 0,9 -7,7 -7,8
mai 2021 -8,1 -0,7 -46,5 -4,8 0,8 -6,6 -5,7
juin 2021 -4,5 3,0 -14,7 -0,7 2,6 -1,7 -0,4
juil. 2021 -6,0 -0,9 -2,9 -1,1 1,5 -2,3 -0,8
août 2021 -5,5 -2,9 -3,1 -0,1 2,1 -1,7 -0,2
sept. 2021 -5,7 1,5 -2,5 0,2 2,1 -1,3 0,7
oct. 2021 -6,3 1,5 -0,9 0,3 1,6 -1,4 0,7
nov. 2021 -3,3 1,9 -0,3 1,9 2,7 0,4 2,4
déc. 2021 -3,4 -3,1 -3,5 1,5 3,3 -0,2 2,1
janv. 2022 -7,1 6,1 -4,4 0,0 3,4 -1,4 1,4
févr. 2022 -4,0 2,5 -0,9 1,5 4,6 0,3 3,1
mars 2022 -3,5 4,2 0,3 2,4 5,9 1,2 4,1
avr. 2022 -6,1 0,4 0,8 0,6 3,8 -1,0 2,2
mai 2022 -3,6 3,8 3,3 2,0 4,6 0,9 3,8
juin 2022 -3,4 2,2 4,2 2,6 5,5 1,3 4,6
juil. 2022 -6,7 -1,9 4,1 0,2 3,8 -1,3 1,7
août 2022 -3,2 -3,0 2,9 1,8 5,4 0,6 3,6
sept. 2022 -3,2 1,5 2,2 2,0 4,8 0,8 3,8
oct. 2022 -5,0 -0,4 2,3 1,3 4,2 -0,3 2,8
nov. 2022 -2,2 1,7 2,3 2,0 4,9 1,1 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bourgogne-Franche-Comté

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

La croissance de l’emploi se renforce

Au troisième trimestre 2022, la progression de l’emploi salarié s’amplifie en Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,3 %) (figure 2). La région gagne un peu plus de 3 000 emplois, contre à peine plus de 600 au trimestre précédent. Cette croissance est intégralement portée par le secteur privé (+ 0,4 %). Le secteur public reste stable ce trimestre après une légère baisse au trimestre précédent.

En France, l’emploi continue de progresser (+ 0,4 %) ce trimestre. Comme dans la région, cette croissance est également portée par le dynamisme de l’emploi privé (+ 0,6 %).

À l’exception de l’Yonne et de la Nièvre, tous les départements de la région profitent de cette croissance de l’emploi. Le Doubs et le Territoire de Belfort affichent les plus fortes hausses de la région, respectivement + 0,6 % et + 0,5 % (figure 3).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,9 100,0 99,8 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,2 99,9 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,0 100,3 99,8 100,3
4ᵉ trim. 2015 99,9 100,4 99,7 100,5
1ᵉ trim. 2016 99,7 100,6 99,6 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,0 100,8 99,8 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,2 101,1 101,3 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,1 101,2 99,9 101,4
1ᵉ trim. 2017 100,5 101,6 100,4 101,9
2ᵉ trim. 2017 100,8 102,0 101,0 102,4
3ᵉ trim. 2017 101,1 102,1 101,4 102,6
4ᵉ trim. 2017 101,1 102,5 101,4 103,2
1ᵉ trim. 2018 101,1 102,7 101,6 103,5
2ᵉ trim. 2018 100,8 102,8 101,4 103,7
3ᵉ trim. 2018 100,6 102,8 101,1 103,7
4ᵉ trim. 2018 100,8 103,1 101,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 101,0 103,6 101,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 101,0 103,9 101,6 105,0
3ᵉ trim. 2019 101,0 104,3 101,5 105,6
4ᵉ trim. 2019 101,2 104,6 101,7 106,0
1ᵉ trim. 2020 98,8 102,5 98,6 103,2
2ᵉ trim. 2020 98,2 101,9 98,0 102,7
3ᵉ trim. 2020 99,9 103,9 100,1 104,8
4ᵉ trim. 2020 100,1 103,8 100,1 104,6
1ᵉ trim. 2021 100,3 104,4 100,7 105,5
2ᵉ trim. 2021 100,9 105,7 101,4 107,0
3ᵉ trim. 2021 102,0 106,7 102,6 108,3
4ᵉ trim. 2021 101,8 107,2 102,7 109,1
1ᵉ trim. 2022 102,0 107,6 102,9 109,6
2ᵉ trim. 2022 102,0 108,0 103,1 110,0
3ᵉ trim. 2022 102,3 108,4 103,5 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 3e trimestre 2022

Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 3e trimestre 2022
Départements Emploi salarié Taux de chômage
Effectifs Évolution (en %) Taux (en %) Évolution (en pt)
T3/T2 annuelle T3/T2 annuelle
Côte-d’Or 217 700 + 0,4 - 0,4 5,8 + 0,1 - 0,2
Doubs 199 000 + 0,6 + 1,2 6,7 - 0,1 - 0,7
Jura 88 000 + 0,1 + 0,1 5,2 + 0,1 - 0,2
Nièvre 64 300 - 0,1 + 0,6 6,9 + 0,2 + 0,1
Haute-Saône 69 400 + 0,4 + 0,6 6,5 + 0,0 - 0,4
Saône-et-Loire 192 600 + 0,3 + 0,7 6,4 + 0,0 - 0,2
Yonne 109 800 - 0,2 - 0,4 6,8 - 0,1 - 0,4
Territoire de Belfort 49 800 + 0,5 + 1,1 8,4 - 0,1 - 0,8
Bourgogne-Franche-Comté 990 600 + 0,3 + 0,4 6,4 + 0,0 - 0,4
France hors Mayotte 26 743 400 + 0,4 + 1,6 7,3 - 0,1 - 0,7
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.

L’emploi dans l’industrie continue sa progression

Dans l’industrie, la hausse de l’emploi entamée au deuxième trimestre se poursuit, avec près de 700 emplois de plus (+ 0,4 %). Tous les secteurs industriels profitent de cette croissance, y compris la fabrication de matériels de transport (+ 0,2 %). L’emploi salarié industriel progresse dans tous les départements de la région au troisième trimestre 2022, à l’exception de l’Yonne.

Les services marchands hors intérim progressent légèrement, + 0,2 % contre + 0,7 % au trimestre précédent. Parmi les principaux employeurs de ce secteur, l’hébergement-restauration et les transports perdent des effectifs ce trimestre, respectivement - 0,7 % et - 0,1 %. À l’inverse, les services aux ménages demeurent dynamiques, avec 300 emplois supplémentaires (+ 0,7 %).

En croissance continue depuis début 2020, le secteur de la construction confirme sa bonne santé. Ses effectifs augmentent de 0,2 %, soit 100 emplois en plus.

Suivant la même tendance que le secteur public, le tertiaire non-marchand est quasi stable (+ 0,1 %).

L’emploi intérimaire rebondit

Après deux trimestres de repli, l’emploi intérimaire retrouve des couleurs au troisième trimestre 2022, avec une hausse de 3,2 %. Les effectifs intérimaires dans la construction et l’industrie connaissent les plus fortes progressions, + 6,3 % et + 4,2 %. Le tertiaire marchand gagne à nouveau des effectifs intérimaires, notamment dans le secteur des transports et de l’entreposage (+ 9,7 %). À l’inverse, le commerce (- 2,4 %) et l’hébergement-restauration (- 8,9 %) recourent moins à l’intérim durant l’été. Les effectifs intérimaires dans le secteur tertiaire non marchand continuent à se contracter (- 5,9 %).

La majorité des départements de la région sont concernés par cette reprise. Seuls le Jura et la Côte-d’Or perdent des emplois intérimaires ce trimestre, respectivement - 1,4 % et - 1,2 %. Le Territoire de Belfort et le Doubs affichent les plus fortes hausses de l’emploi intérimaire, respectivement + 12,3 % et + 10,8 %. L’évolution de l’emploi intérimaire industriel explique en grande partie la forte hausse dans ces deux départements.

L’emploi frontalier est toujours aussi dynamique

Au troisième trimestre 2022, le nombre de frontaliers bourguignons-francs-comtois travaillant en Suisse continue sa progression (+ 2,2 %). Il atteint près de 43 000 ce trimestre, soit 910 navetteurs de plus.

Sur un an, 3 500 travailleurs supplémentaires résidant dans la région rejoignent la Suisse, soit une hausse de 8,9 %. Cette progression annuelle est la plus importante sur les dix dernières années.

Près de trois quarts des frontaliers résident dans le Doubs. Ils sont 2,2 % de plus ce trimestre dans ce département. La hausse est encore plus marquée dans le Territoire de Belfort, + 2,6 %.

De l’autre côté de la frontière, les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura suisse concentrent près de 90 % des navetteurs issus de la région. Durant l’été, le canton du Jura gagne 2,7 % de travailleurs frontaliers supplémentaires. Le canton de Neuchâtel et de Vaud en ont accueilli respectivement 2,1 % et 2,0 % de plus.

Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

Le taux de chômage se maintient à un niveau bas

Au troisième trimestre 2022, 6,4 % de la population active est au chômage en Bourgogne-Franche-Comté, un taux inférieur de 0,9 point au niveau national (figure 4). Le taux de chômage reste stable ce trimestre dans la région, tout comme au niveau national (- 0,1 point).

La Bourgogne-Franche-Comté est la cinquième région la moins touchée par le chômage, derrière la Bretagne, les Pays de la Loire, la Corse et Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Territoire de Belfort reste le seul département de la région où le taux de chômage (8,4 %) est plus élevé qu’au niveau national. Il est à l’inverse particulièrement bas dans le Jura (5,2 %) et en Côte-d’Or (5,8 %). Il avoisine la moyenne régionale dans les autres départements, allant de 6,4 % en Saône-et-Loire à 6,8 % dans l’Yonne.
Sur un an, le taux de chômage baisse de 0,4 point dans la région. Ce repli est un peu plus marqué au niveau national (- 0,7 point). Tous les départements de la région sont concernés par cette baisse, à l’exception de la Nièvre où il est quasi stable (+ 0,1 point). Le Territoire de Belfort et le Doubs enregistrent les baisses annuelles les plus importantes, respectivement - 0,8 et - 0,7 point.

Figure 4Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 9,3 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,5 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,3 10,3
4ᵉ trim. 2015 9,2 10,2
1ᵉ trim. 2016 9,2 10,2
2ᵉ trim. 2016 9,1 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,9 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,5 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,4 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,3 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,8 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,8 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,2 7,3
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,4 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi se stabilise

Au troisième trimestre 2022, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégories A, B et C s’établit à 199 700 en Bourgogne-Franche-Comté. Ce chiffre est stable ce trimestre, observant ainsi la même tendance qu’au niveau national.

Les effectifs des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans toutes catégories confondues, tout comme ceux de plus de 50 ans, se stabilisent également après plus d’un an de baisse. Néanmoins, le nombre de jeunes sans aucun emploi (catégorie A) continue d’augmenter, + 2,0 % ce trimestre après +1,3 % au trimestre précédent.

Chez les femmes, le nombre de demandeuses d’emploi baisse très légèrement (- 0,5 %) alors que, chez les hommes, on observe la tendance opposée (+ 0,5 %).

La situation s’améliore également pour les personnes exerçant une activité réduite (catégories B et C), leur nombre diminue de 1,0 %. À l’inverse, le nombre d’inscrits sans emploi (catégorie A) augmente légèrement, + 1,0 %.

La situation des demandeurs d’emploi de longue durée continue de s’améliorer. Leur nombre recule (- 2,5 %) pour le cinquième trimestre consécutif. Avec 93 200 inscrits à Pôle emploi ce trimestre, leur nombre atteint son plus bas niveau depuis début 2015.

Les défaillances d’entreprises augmentent mais demeurent à un niveau bas

Avec l’arrêt des mesures de soutien en trésorerie, la santé financière des entreprises est de nouveau plus sensible à la conjoncture économique (figure 5). Ainsi, 1 400 défaillances sont enregistrées dans la région, soit une hausse de 10,0 % sur un an. Cette progression est légèrement moins importante qu’en France (+ 11,1 %).

Toutefois, le nombre de défaillances demeure encore très largement inférieur à son niveau de fin 2019 (- 28,8 %).

Figure 5Défaillances d'entreprises

indice base 100 en décembre 2014
Défaillances d'entreprises (indice base 100 en décembre 2014)
Bourgogne-Franche-Comté France entière
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 100,8 100,5
févr. 2015 101,5 100,3
mars 2015 103,8 102,1
avr. 2015 104,9 102,2
mai 2015 101,3 100,0
juin 2015 103,5 101,4
juil. 2015 101,5 101,0
août 2015 100,1 100,6
sept. 2015 100,4 100,7
oct. 2015 99,5 99,4
nov. 2015 100,1 99,6
déc. 2015 101,0 100,9
janv. 2016 99,8 99,7
févr. 2016 99,1 99,1
mars 2016 98,5 97,8
avr. 2016 97,0 96,8
mai 2016 98,7 99,1
juin 2016 95,9 97,8
juil. 2016 95,3 96,4
août 2016 94,6 96,2
sept. 2016 92,3 95,2
oct. 2016 90,5 94,9
nov. 2016 89,1 94,5
déc. 2016 87,5 93,0
janv. 2017 86,3 92,7
févr. 2017 85,4 91,8
mars 2017 83,7 91,6
avr. 2017 81,3 90,4
mai 2017 81,8 90,4
juin 2017 82,5 89,3
juil. 2017 82,7 88,9
août 2017 83,0 89,0
sept. 2017 83,3 87,9
oct. 2017 83,3 87,6
nov. 2017 84,1 87,0
déc. 2017 84,2 87,2
janv. 2018 83,2 86,5
févr. 2018 82,2 86,0
mars 2018 82,1 84,9
avr. 2018 82,7 85,2
mai 2018 82,5 84,3
juin 2018 82,2 84,4
juil. 2018 82,7 84,8
août 2018 83,0 85,2
sept. 2018 82,6 85,5
oct. 2018 83,2 86,3
nov. 2018 81,4 86,3
déc. 2018 82,4 86,4
janv. 2019 82,9 87,0
févr. 2019 82,4 87,0
mars 2019 82,8 86,6
avr. 2019 83,9 86,8
mai 2019 84,5 86,6
juin 2019 82,8 85,8
juil. 2019 81,9 85,7
août 2019 81,9 84,7
sept. 2019 82,6 84,0
oct. 2019 83,4 83,0
nov. 2019 83,5 82,3
déc. 2019 83,0 81,7
janv. 2020 83,0 79,8
févr. 2020 83,5 78,6
mars 2020 80,3 75,4
avr. 2020 75,5 70,5
mai 2020 71,1 66,3
juin 2020 70,2 64,2
juil. 2020 67,0 61,6
août 2020 65,8 60,8
sept. 2020 61,9 58,4
oct. 2020 56,6 55,2
nov. 2020 54,7 52,6
déc. 2020 52,7 49,9
janv. 2021 48,9 47,7
févr. 2021 44,7 45,0
mars 2021 43,1 44,8
avr. 2021 43,9 45,9
mai 2021 44,4 46,9
juin 2021 43,2 46,2
juil. 2021 43,0 44,9
août 2021 42,6 44,8
sept. 2021 42,1 43,9
oct. 2021 42,2 43,5
nov. 2021 42,4 43,6
déc. 2021 42,2 44,1
janv. 2022 42,5 44,9
févr. 2022 44,5 46,5
mars 2022 48,0 48,3
avr. 2022 49,4 50,2
mai 2022 52,4 51,8
juin 2022 53,8 53,7
juil. 2022 55,6 55,9
août 2022 56,3 56,9
sept. 2022 59,1 59,7
oct. 2022 60,8 61,9
  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 5Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 05 janv. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse

Ce trimestre, le nombre de créations d’entreprises progresse nettement en Bourgogne-Franche-Comté (+ 10,6 %), et à un rythme plus rapide qu’au niveau national (+ 9,1 %) (figure 6). Le nombre de créations est important, 8 000 immatriculations dans la région contre moins de 7 300 au trimestre précédent.

Les créations de micro-entreprises et de sociétés augmentent au même rythme (+ 10,6 % et 10,7 %).

Figure 6Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 92,0 93,3 90,1 94,7
2ᵉ trim. 2015 95,8 93,4 90,7 94,2
3ᵉ trim. 2015 98,4 97,0 90,2 95,8
4ᵉ trim. 2015 104,2 100,4 93,0 98,6
1ᵉ trim. 2016 113,2 104,0 96,0 100,0
2ᵉ trim. 2016 110,6 107,6 95,4 104,4
3ᵉ trim. 2016 104,6 106,5 90,4 103,1
4ᵉ trim. 2016 113,3 110,5 95,2 104,6
1ᵉ trim. 2017 116,2 110,6 96,8 106,2
2ᵉ trim. 2017 120,5 111,8 100,3 107,3
3ᵉ trim. 2017 131,9 115,3 107,3 115,3
4ᵉ trim. 2017 125,1 117,7 104,6 118,5
1ᵉ trim. 2018 125,8 116,9 109,1 122,9
2ᵉ trim. 2018 130,9 118,6 112,4 127,2
3ᵉ trim. 2018 122,9 116,2 112,0 128,5
4ᵉ trim. 2018 129,2 119,7 116,1 133,9
1ᵉ trim. 2019 134,7 125,6 125,1 145,0
2ᵉ trim. 2019 123,5 124,8 124,2 145,6
3ᵉ trim. 2019 121,6 124,9 130,7 150,3
4ᵉ trim. 2019 124,9 120,9 141,3 152,9
1ᵉ trim. 2020 102,3 114,3 124,5 139,2
2ᵉ trim. 2020 90,1 86,6 111,1 114,4
3ᵉ trim. 2020 131,2 132,6 164,7 179,2
4ᵉ trim. 2020 128,3 134,3 160,9 178,6
1ᵉ trim. 2021 127,1 135,9 161,3 182,5
2ᵉ trim. 2021 135,9 139,5 164,4 178,8
3ᵉ trim. 2021 126,9 136,2 155,1 173,5
4ᵉ trim. 2021 129,2 136,6 159,2 176,1
1ᵉ trim. 2022 119,1 134,4 155,6 177,3
2ᵉ trim. 2022 120,5 136,9 148,1 172,8
3ᵉ trim. 2022 133,4 144,5 163,9 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les mises en chantier augmentent légèrement

En Bourgogne-Franche-Comté, l’activité dans le bâtiment est repartie légèrement à la hausse. Le nombre de logements commencés entre octobre 2021 et septembre 2022 atteint 10 700.

Ce cumul sur douze mois augmente légèrement par rapport au trimestre précédent (+ 0,8 %), alors qu’il baisse de 1,0 % en France.

Malgré ce rebond, l'activité du bâtiment dans la région est toutefois moins dynamique qu'en septembre 2021. Le nombre de logements commencés baissent fortement par rapport au troisième trimestre 2021 (- 7,0 %).

Par ailleurs, sur un an, 13 500 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Malgré une baisse depuis le printemps, ce résultat reste au-dessus de la moyenne du nombre de logements autorisés à la construction ces cinq dernières années (12 600).

La reprise de l’activité touristique se confirme

Au troisième trimestre 2022, la fréquentation hôtelière en Bourgogne-Franche-Comté dépasse pour la première fois son niveau d’avant-crise. Avec 2,4 millions de nuitées, elle se situe 1,3 % au-dessus de la fréquentation du même trimestre en 2019. Cette légère hausse de fréquentation est du même ordre qu’au niveau national.

Les hôtels de Bourgogne-Franche-Comté ont attiré de nombreux touristes en provenance de l’étranger durant la période estivale. La fréquentation de la clientèle non-résidente augmente ainsi de 5,6 % dans la région alors qu’elle se contracte légèrement au niveau national. En revanche, la Bourgogne-Franche-Comté est l’une des deux seules régions où la fréquentation de la clientèle résidente est en retrait ce trimestre, avec Grand Est.

Le chiffre d’affaires dans l’hôtellerie en Bourgogne-Franche-Comté retrouve également son niveau d’avant-crise pendant l’été. Le retour de la clientèle hôtelière s’accompagne de la remontée du chiffre d’affaires dans les hôtels (figure 7). Il est en hausse de 9,7 % et 11,3 % en juillet et août par rapport aux mêmes mois de 2019. Cette progression est comparable à la hausse des prix de ce secteur. En juin-juillet-août 2022, l’indice des prix à la consommation dans les hôtels est 13 % au-dessus de son niveau de la même période en 2019. Ainsi, la hausse du chiffre d’affaires ne se traduit pas par un surcroît d’activité mais, est tirée par l’inflation.

Dans la restauration, les chiffres d’affaires sont également en hausse de 4,9 % et 6,4 %, en août et en septembre par rapport aux mêmes mois de 2019. Cette progression est toutefois à relativiser, la hausse des prix dans ce secteur étant supérieure au mois d’août (+ 7,9 %) comme au mois de septembre (+ 8,1 %).

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Bourgogne-Franche-Comté Restauration - Bourgogne-Franche-Comté Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 -2,0 -0,9 4,5 5,4
févr. 2019 7,2 7,8 5,3 11,4
mars 2019 -1,1 3,9 2,8 7,5
avr. 2019 6,1 3,0 6,3 7,0
mai 2019 -3,1 3,1 -1,4 5,8
juin 2019 8,5 2,8 10,5 8,4
juil. 2019 -6,0 4,9 2,3 5,4
août 2019 5,2 5,4 4,8 9,1
sept. 2019 2,4 -0,5 3,5 4,5
oct. 2019 -0,5 4,0 0,2 6,5
nov. 2019 4,2 8,5 0,8 8,8
déc. 2019 6,1 1,6 5,1 5,0
janv. 2020 6,0 8,4 7,9 8,6
févr. 2020 1,5 -2,2 3,9 3,5
mars 2020 -61,4 -52,3 -59,0 -54,7
avr. 2020 -90,4 -93,1 -89,2 -90,0
mai 2020 -90,1 -76,8 -88,7 -72,9
juin 2020 -58,4 -28,5 -72,1 -28,7
juil. 2020 -17,3 -6,0 -44,5 -7,9
août 2020 -5,3 0,1 -25,2 -5,7
sept. 2020 -25,0 -5,9 -44,6 -8,7
oct. 2020 -30,7 -16,7 -50,9 -18,6
nov. 2020 -75,8 -70,8 -77,6 -63,3
déc. 2020 -61,7 -61,3 -69,2 -54,5
janv. 2021 -59,1 -65,6 -67,8 -55,9
févr. 2021 -57,5 -67,2 -66,5 -57,8
mars 2021 -56,4 -68,6 -68,8 -59,0
avr. 2021 -75,6 -68,7 -75,0 -60,4
mai 2021 -58,3 -52,5 -62,6 -40,4
juin 2021 -32,5 -13,5 -46,5 -6,7
juil. 2021 -6,3 -2,0 -20,8 8,3
août 2021 0,2 0,5 -7,6 3,7
sept. 2021 -4,7 -3,9 -15,7 3,3
oct. 2021 -0,4 -0,8 -10,0 6,1
nov. 2021 -10,0 -8,4 -7,2 3,3
déc. 2021 -13,8 -9,9 -7,2 2,4
janv. 2022 -15,6 -10,5 -23,8 1,5
févr. 2022 -6,1 -3,8 -6,0 8,1
mars 2022 -2,8 -5,1 2,6 9,0
avr. 2022 -2,3 3,6 14,6 16,6
mai 2022 10,6 8,3 21,0 24,8
juin 2022 -0,6 3,8 11,4 19,0
juil. 2022 9,7 0,9 17,6 20,5
août 2022 11,6 4,9 23,5 22,4
sept. 2022 4,6 6,4 17,7 22,4
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Bénédicte Piffaut (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 13, janvier 2023.

Refroidissement, Insee Note de Conjoncture, décembre 2022.

Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,4 %, Insee Informations rapides, décembre 2022.

L’emploi s’oriente à la hausse au 3ᵉ trimestre 2022, Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté n° 165, janvier 2023.

Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel