Les tensions inflationnistes amorcées en 2021, concernant d’abord surtout l’énergie, se sont renforcées en 2022 du fait d’importantes contraintes d’offre, tout en s’élargissant à l’ensemble des autres postes de consommation, notamment alimentaires, via la hausse des prix de production. Après une baisse en août puis septembre, le glissement annuel des prix à la consommation est reparti à la hausse en octobre 2022 (6,2 % sur un an). En particulier, les prix des produits pétroliers ont augmenté sensiblement en octobre, dans le contexte de pénuries de carburants. La réduction de la « remise à la pompe », à la mi-novembre, les ferait augmenter à nouveau d’ici la fin de l’année. Le glissement annuel des prix à la consommation s’élèverait alors à 6,6 % sur un an en fin d’année 2022, après 6,2 % en novembre, principalement du fait de l’énergie. Au total, les prix à la consommation augmenteraient en moyenne de 5,3 % en variation annuelle entre 2021 et 2022, soit une hausse inédite depuis le milieu des années 1980...