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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Juin 2022 · n° 31
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2021 - Hauts-de-France L’activité économique retrouve des couleurs à l’été

Après une année 2020 fortement dégradée par la crise sanitaire, l’activité économique des Hauts-de-France reprend progressivement. Le début d’année 2021 est encore marqué par les restrictions, mais le retour à une situation d’avant-crise s’observe à partir du milieu d’année. Le volume d’heures rémunérées retrouve son niveau de 2019 dès le mois de juin dans la région, soit trois mois plus tôt qu’au niveau national. La consommation des ménages, fortement liée à la levée des restrictions qui touchent l’ouverture des commerces, reste dynamique de l’été jusqu’à la fin d’année. La reprise s’accompagne d’une moindre mobilisation de l’activité partielle et l’emploi salarié rebondit. De même, le chômage recule et les demandeurs d’emploi sont moins nombreux qu’un an auparavant. Les créations d’entreprises poursuivent leur essor. Les marchés agricoles et la construction se portent bien. À l’inverse, bien que la situation s’améliore, le niveau d’avant-crise n’est pas retrouvé dans le tourisme et les transports.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 31
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Le chômage et la demande d’emploi reculent, les dispositifs pour l’emploi sont fortement mobilisés Bilan économique 2021

Kévin Fusillier (Insee), Louise Obein (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Fin 2021, le taux de chômage en Hauts-de-France s’établit à 8,9 % de la population active, soit une baisse de 0,6 point en un an. Comme au niveau national, ce repli s’est opéré au dernier trimestre de l’année. Fin 2021, 546 070 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A, B et C dans la région, soit une baisse de 5,8 % sur un an. Ce recul bénéficie particulièrement aux jeunes et aux demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an. Enfin, le plan exceptionnel « France relance » lancé à l’été 2020 stimule largement le recours aux dispositifs d’accompagnement vers l’emploi (hausse des entrées de 36 % en un an).

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 31

Paru le :21/06/2022

Le taux de chômage diminue de 0,6 point sur un an

Fin 2021, 8,9 % de la population active dans la région est au chômage, soit 0,6 point de moins par rapport à décembre 2020 (figure 1). Le chômage est ainsi à son plus bas niveau depuis 2008, si l’on excepte la baisse ponctuelle en « trompe-l’œil » du printemps 2020, liée à la crise sanitaire. Le 4e trimestre concentre toutefois l’essentiel de la baisse observée en 2021 (– 0,7 point), le chômage ayant été globalement stable au cours des trois premiers. En effet, fin 2021, la dégradation de la situation sanitaire a alimenté le besoin en main-d’œuvre du fait des absences liées à l’épidémie. Le remplacement de ces salariés s’est traduit par un fort recours à l’intérim, contribuant au dynamisme de l’emploi et au repli du chômage.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 11,1 9,1
1ᵉ trim. 2006 11,3 9,2
2ᵉ trim. 2006 11,1 9,0
3ᵉ trim. 2006 11,0 8,9
4ᵉ trim. 2006 10,4 8,4
1ᵉ trim. 2007 10,5 8,5
2ᵉ trim. 2007 10,1 8,1
3ᵉ trim. 2007 9,9 8,0
4ᵉ trim. 2007 9,5 7,5
1ᵉ trim. 2008 9,2 7,2
2ᵉ trim. 2008 9,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 9,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 10,0 7,8
1ᵉ trim. 2009 11,0 8,6
2ᵉ trim. 2009 11,7 9,2
3ᵉ trim. 2009 11,6 9,2
4ᵉ trim. 2009 12,0 9,5
1ᵉ trim. 2010 11,8 9,4
2ᵉ trim. 2010 11,8 9,3
3ᵉ trim. 2010 11,8 9,2
4ᵉ trim. 2010 11,7 9,2
1ᵉ trim. 2011 11,6 9,2
2ᵉ trim. 2011 11,5 9,1
3ᵉ trim. 2011 11,6 9,2
4ᵉ trim. 2011 11,8 9,3
1ᵉ trim. 2012 12,0 9,5
2ᵉ trim. 2012 12,3 9,7
3ᵉ trim. 2012 12,4 9,8
4ᵉ trim. 2012 12,9 10,1
1ᵉ trim. 2013 13,1 10,3
2ᵉ trim. 2013 13,1 10,5
3ᵉ trim. 2013 12,9 10,3
4ᵉ trim. 2013 12,6 10,1
1ᵉ trim. 2014 12,6 10,1
2ᵉ trim. 2014 12,5 10,2
3ᵉ trim. 2014 12,6 10,3
4ᵉ trim. 2014 12,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 12,6 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,7 10,3
4ᵉ trim. 2015 12,5 10,2
1ᵉ trim. 2016 12,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 12,3 10,0
3ᵉ trim. 2016 12,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 12,2 10,0
1ᵉ trim. 2017 11,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 11,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 11,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 11,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 11,2 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,9 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 10,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 10,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 10,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,7 7,2
3ᵉ trim. 2020 10,8 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,5 8,1
2ᵉ trim. 2021 9,4 8,0
3ᵉ trim. 2021 9,6 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,9 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Malgré cette évolution très positive, les Hauts-de-France demeurent la région de France métropolitaine ayant le taux de chômage le plus élevé, juste devant l’Occitanie (8,8 %) et 1,5 point au-dessus du niveau national (7,4 %, en baisse de 0,7 point par rapport à 2020).

Le taux de chômage recule dans tous les départements des Hauts-de-France : de – 0,3 point dans l’Aisne à – 0,7 point dans le Pas-de-Calais. Dans l’Oise, département le moins touché de la région, le taux de chômage égale la moyenne nationale (7,4 %) (figure 2). À l’inverse, il reste supérieur à 10 % dans l’Aisne (10,8 %), 2e département métropolitain le plus marqué par le chômage derrière les Pyrénées-Orientales (11,7 %).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Aisne 11,5 11,1 11,3 11,1 11,4 10,8 -0,7 -0,3
Nord 10,7 9,9 10,0 9,7 9,9 9,4 -1,3 -0,5
Oise 8,1 8,0 7,9 7,9 8,1 7,4 -0,7 -0,6
Pas-de-Calais 9,9 9,0 9,1 9,1 9,4 8,3 -1,6 -0,7
Somme 9,5 9,1 9,0 9,3 9,5 8,5 -1,0 -0,6
Hauts-de-France 10,1 9,5 9,5 9,4 9,6 8,9 -1,2 -0,6
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Net recul de la demande d’emploi

Au 4e trimestre 2021, les Hauts-de-France comptent 546 070 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C (figure 3), soit 33 350 de moins qu’un an auparavant. Les effectifs ont baissé progressivement durant l’année, le dernier trimestre enregistrant un recul record de 18 000 demandeurs. Le nombre de demandeurs d’emploi A, B, C diminue donc en un an de 5,8 %, au même rythme qu’au niveau national, et retrouve son niveau de mi‑2014.

Ce recul concerne tous les départements de la région, plus particulièrement le Pas-de-Calais (– 7,0 %). L’évolution est plus modérée dans l’Aisne (– 3,3 %), et suit la tendance régionale dans la Somme (– 5,1 %), l’Oise (– 5,3 %) et le Nord (– 5,9 %).

La baisse de la demande d’emploi en 2021 profite moins aux femmes qu’aux hommes : respectivement – 4,8 % et – 6,7 %. Les jeunes sont les premiers à bénéficier de cette amélioration du marché du travail (– 8,9 % chez les moins de 25 ans). Pour les autres tranches d’âge, la baisse est plus modérée, en particulier chez les plus de 50 ans (– 2,2 %). Les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi tirent également profit de ce contexte positif avec un recul de – 9,2 %. En particulier le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus de deux ans diminue de 4,4 % dans les Hauts-de-France, alors qu’il reste stable en France métropolitaine.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 270 390 169 650 49,5 52,4 -4,0 -9,2 -6,7 -12,5 -0,6 -2,3
Femmes 275 680 154 350 50,5 47,6 -3,7 -8,7 -4,8 -10,0 1,6 -0,2
Moins de 25 ans 82 650 51 870 15,1 16,0 -7,0 -10,8 -8,9 -12,2 -2,9 -4,3
De 25 à 49 ans 329 140 188 360 60,3 58,1 -4,5 -10,1 -6,4 -12,6 0,3 -1,5
50 ans ou plus 134 280 83 770 24,6 25,9 -0,2 -5,1 -2,2 -7,7 3,5 1,3
Inscrits depuis un an ou plus 275 310 nd 50,4 nd -4,0 nd -9,2 nd 1,5 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 173 160 nd 31,7 nd -1,2 nd -4,4 nd 2,7 nd
Hauts-de-France 546 070 323 990 100,0 100,0 -3,9 -9,0 -5,8 -11,3 0,5 -1,3
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Un bond en avant des entrées dans les dispositifs pour l’emploi en 2021

Afin de soutenir la reprise économique, le plan exceptionnel « France relance » est lancé par le Gouvernement dès l’été 2020. Il comprend notamment un important volet d’actions pour l’emploi. En particulier, les mesures en faveur des jeunes sont renforcées au travers du plan « 1 jeune, 1 solution » : aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’alternance, accroissement du nombre de parcours au sein de structures d’insertion par l’activité économique (IAE), augmentation des enveloppes de parcours emploi compétences (PEC) et contrats initiative emploi (CIE).

Ainsi, avec près de 200 000 entrées de personnes sans emploi dans les dispositifs de contrats aidés, d’alternance, d’emplois francs et d’accompagnement des jeunes, les Hauts-de-France enregistrent en 2021 une hausse annuelle de 36 % du nombre d’entrées dans ces dispositifs, évolution supérieure de 3 points au niveau national. Excepté les contrats de professionnalisation, l’ensemble des mesures est porté à un niveau de recours supérieur à celui d’avant-crise (figure 4).

Au total, 52 800 contrats de plus ont été signés en 2021 par rapport à 2020. Parmi eux, près de 41 000 sont enregistrés dans les aides à l’emploi, pour moitié dans les contrats aidés et l’autre moitié dans l’alternance. Avec l’ouverture des nouveaux CIE jeunes, le nombre d’entrées en CIE est multiplié par 10, atteignant quasiment les 11 000 contrats signés en 2021 dans la région. L’alternance affiche une dynamique soutenue, avec + 47 % pour l’apprentissage et + 22 % pour les contrats de professionnalisation (respectivement + 38 % et + 8 % en France métropolitaine).

En 2021, 10 800 jeunes supplémentaires sont accompagnés par les missions locales en parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), soit + 26 % en un an (+ 25 % en moyenne nationale). La Garantie jeunes est particulièrement mobilisée, fournissant 9 000 contrats de plus qu’en 2020. Cette mesure destinée aux moins de 26 ans en situation de précarité sociale et financière, ni en emploi, ni en étude, ni en formation, représente désormais un PACEA sur deux dans la région. Elle est remplacée au 1er mars 2022 par le contrat d’engagement jeune.

Enfin, les emplois francs offrent 1 000 contrats de plus en 2021 par rapport à 2020. Ce dispositif permet une aide à l’embauche pour les employeurs recrutant des demandeurs d’emploi issus de quartiers prioritaires en CDI ou CDD d’au moins 6 mois. Avec 5 200 nouveaux emplois francs en 2021, les Hauts-de-France concentrent un cinquième des entrées métropolitaines. La bonne dynamique régionale (+ 27 % contre + 16 % sur l’ensemble du territoire métropolitain) s’inscrit dans la continuité de l’expérimentation menée dans le Nord dès avril 2018.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France
Type d'aide   2019 2020 2021
Aides à l'emploi 97 055 100 432 141 363
- Contrats aidés 51 945 50 775 71 282
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 10 595 8 112 12 058
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 1 048 950 10 874
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 40 302 41 713 48 350
- Contrats en alternance 45 110 49 657 70 081
Apprentissage 28 090 38 866 56 967
Contrats de professionnalisation 17 020 10 791 13 114
Accompagnement des jeunes 40 764 41 114 51 910
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 40 764 41 114 51 910
dont Garantie jeunes 15 584 16 032 25 582
Emplois francs nd 4 054 5 161
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 01/04/2022.
Publication rédigée par :Kévin Fusillier (Insee), Louise Obein (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.