Avec 8,2 millions de nuitées vendues en 2021, la fréquentation dans les hôtels et les campings (avertissement méthodologique) des Hauts-de-France progresse de 22 % par rapport à 2020 (contre + 26 % en France métropolitaine). Malgré ce rebond, elle reste encore inférieure de 29 % à celle de 2019, où 11,6 millions de nuitées avaient été enregistrées.

À l’échelle de la France métropolitaine, la fréquentation est en recul de 26 % par rapport à 2019. Seules les régions Île-de-France à la clientèle plus internationale, et Grand Est éprouvent plus de difficultés que les Hauts-de-France à renouer avec leur clientèle (– 56 % et – 35 %).

En 2021, l’activité hôtelière reste très touchée par les effets de la crise sanitaire et les restrictions de déplacements internationaux. Malgré un rebond de 27 % par rapport à 2020, la fréquentation des hôtels des Hauts-de-France demeure inférieure de 32 % à celle de 2019 (6,3 millions de nuitées contre 9,2 millions).

De janvier à avril 2021, l’hôtellerie subit les conséquences du resserrement des mesures sanitaires. Avec une fréquentation en recul de 57 % par rapport aux mêmes mois de 2019, la région tire toutefois son épingle du jeu par rapport aux autres régions (– 69 % pour la France métropolitaine). Moins d’établissements sont fermés (29 % contre 40 %) et les établissements ouverts affichent un taux d’occupation supérieur (34 % contre 30 %) (figure 1).

À partir du mois de mai 2021, la fréquentation progresse à la faveur de la levée des restrictions sanitaires ; elle se rapproche de son niveau d’avant-crise passant de – 51 % des nuitées en mai à – 9 % en décembre (de – 59 % à – 14 % pour la France métropolitaine) (figure 2).

Au cours du second semestre, si la clientèle résidente a pratiquement retrouvé sa fréquentation d’avant-crise (– 3%), celle en provenance de l’étranger tarde à faire son retour (– 41 %). Celle-ci ne représente plus que 17 % des nuitées (contre 25 % deux ans plus tôt). En particulier, la fréquentation britannique, plombée par la crise et le Brexit, a fondu de deux tiers. Les nuitées des touristes en provenance d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas reculent aussi mais dans des proportions nettement moindres, de respectivement 34 %, 24 % et 13 %.

Avec un recul des nuitées de 29 % par rapport à 2019, les hôtels de l’Oise et du Pas-de-Calais s’en sortent légèrement mieux que ceux de l’Aisne (– 32 %), du Nord (– 33 %) et de la Somme (– 35 %) (figure 3).

De mai à septembre 2021, dans un contexte de météo peu favorable, l’hôtellerie de plein air des Hauts-de-France comptabilise 2 millions de nuitées vendues, soit 7 % de plus qu’en 2020, mais toujours en retrait de 20 % par rapport à 2019 (2,5 millions de nuitées). Malgré une fréquentation des résidents en hausse (+ 8 % par rapport à 2019), l’effondrement de la clientèle non résidente (– 61 %) mine les établissements de la région. En France métropolitaine, les campings réalisent une meilleure saison. Ils retrouvent presque leur fréquentation d’avant‑crise (– 6 % comparé à 2019), grâce à une moindre défection des touristes de l’étranger (– 43 %).

Dans la région, les établissements de 3 étoiles et les non-classés tirent leur épingle du jeu (– 2 % et – 4 % des nuitées en comparaison de 2019) (figure 4). À l’inverse, les 4‑5 étoiles, qui reçoivent habituellement une clientèle plus internationale, dévissent de 40 % (dont – 79 % pour les touristes non résidents).

Au niveau départemental, les campings de la Somme obtiennent les meilleurs résultats et parviennent même à dépasser leur fréquentation de 2019 grâce à la clientèle résidente. À l’inverse, la fréquentation dans l’Aisne, très dépendante de la clientèle venant de l’étranger, chute de 73 % (figure 5).