Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Une économie régionale dynamique, avant la rupture

En 2019, la croissance économique mondiale ralentit, du fait des incertitudes liées au Brexit ou aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. En France, l’activité a de nouveau ralenti en 2019, avant la baisse brutale début 2020, due à la crise sanitaire.

Dans ce contexte, l’activité économique reste globalement dynamique en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’emploi progresse et le taux de chômage diminue significativement. Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active se réduit. Les créations d’entreprises restent dynamiques et les défaillances sont stables.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 29
Paru le :Paru le18/06/2020
Mathieu Sauviac (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi de Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 29- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Chômage et politiques d’emploi – Chômage et demande d’emploi en baisse en 2019 Bilan économique 2019

Mathieu Sauviac (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi de Provence-Alpes-Côte d’Azur)

En 2019, avant la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, le taux de chômage localisé diminue en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la troisième année consécutive. Sur un an, il recule de 0,8 point et s’établit à 9,3 % de la population active en fin d’année. Dans le même temps, le nombre d’inscrits à Pôle emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) recule pour la première fois depuis 2008. Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés continue de nettement diminuer. Les entrées en apprentissage, en forte croissance depuis 2016, accélèrent encore.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 29

Paru le :18/06/2020

Le taux de chômage enchaîne une troisième année de repli

Pour la troisième année consécutive, le taux de chômage diminue en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Au quatrième trimestre de 2019, il s’établit à 9,3 % de la population active, soit une baisse de 0,8 point en un an, après –0,4 point l’année précédente (figure 1). Ce taux est le plus bas depuis la fin de 2008. La région demeure cependant la troisième de France métropolitaine la plus touchée par le chômage après les Hauts-de-France (10,0 %) et l’Occitanie (9,6 %). En France, le taux de chômage au sens du BIT se réduit également en 2019 (–0,7 point sur un an). Il s’élève ainsi à 8,1 % de la population active au quatrième trimestre (figure 2).

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 10,1 9
1ᵉʳ trim. 2006 10,2 9,1
2ᵉ trim. 2006 10 9
3ᵉ trim. 2006 9,9 8,9
4ᵉ trim. 2006 9,5 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 9,7 8,5
2ᵉ trim. 2007 9,4 8,1
3ᵉ trim. 2007 9,2 8
4ᵉ trim. 2007 8,6 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 8,3 7,2
2ᵉ trim. 2008 8,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 8,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 8,6 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 9,4 8,6
2ᵉ trim. 2009 10 9,2
3ᵉ trim. 2009 10 9,2
4ᵉ trim. 2009 10,4 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 10,2 9,4
2ᵉ trim. 2010 10,1 9,3
3ᵉ trim. 2010 10,2 9,2
4ᵉ trim. 2010 10,2 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 10,3 9,1
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,6 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 10,7 9,5
2ᵉ trim. 2012 10,9 9,7
3ᵉ trim. 2012 10,9 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,2 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2013 11,6 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,4 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,3 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 11,3 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,3 10,2
3ᵉ trim. 2014 11,5 10,3
4ᵉ trim. 2014 11,7 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 11,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,6 10,4
4ᵉ trim. 2015 11,5 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 11,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10
3ᵉ trim. 2016 11,2 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,6 10
1ᵉʳ trim. 2017 11 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 11 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,5 9
1ᵉʳ trim. 2018 10,6 9,2
2ᵉ trim. 2018 10,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,4 9
4ᵉ trim. 2018 10,1 8,8
1ᵉʳ trim. 2019 10 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,7 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,8 8,5
4ᵉ trim. 2019 9,3 8,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

En 2019, le taux de chômage recule dans tous les départements de la région, et ce quasiment dans les mêmes proportions. Dans la région, le taux de chômage reste le plus élevé en Vaucluse (10,6 %). Il n’est inférieur à la moyenne nationale que dans les Hautes-Alpes (7,6 %).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2018 T4 2019 T1 2019 T2 2019 T3 2019 T4 (p) Évolution 2019 T4 / 2018 T4 (en points de %)
Alpes-de-Haute-Provence 10,8 10,6 10,3 10,4 9,8 -1,0
Hautes-Alpes 8,3 8,2 8,0 7,9 7,6 -0,7
Alpes-Maritimes 9,3 9,2 8,9 9,0 8,5 -0,8
Bouches-du-Rhône 10,5 10,4 10,1 10,1 9,6 -0,9
Var 9,8 9,7 9,4 9,4 8,9 -0,9
Vaucluse 11,4 11,3 11,1 11,1 10,6 -0,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 10,1 10,0 9,7 9,8 9,3 -0,8
France hors Mayotte 8,8 8,7 8,4 8,5 8,1 -0,7
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La demande d’emploi recule pour la première fois depuis 2008

En moyenne au quatrième trimestre 2019, 482 400 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C (figure 3). Pour la première fois depuis fin 2008, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi diminue sur un an : -3,5 %, après +0,2 % fin 2018. Cette baisse résulte du recul du nombre d’inscrits sans aucune activité, plus marqué qu’en 2018 (catégorie A : -4,9 %, après -1,5 %), mais aussi du repli du nombre de demandeurs en activité réduite (catégories B et C : -0,9 %, après +3,6 %).

Cette amélioration concerne tous les départements de la région. Alors que fin 2018, le nombre de demandeurs d’emplois diminuait dans certains départements (-1,0 % dans les Alpes-Maritimes) et augmentait dans d’autres (+2,1 % dans les Hautes-Alpes), la baisse est généralisée en 2019. Elle est très marquée dans le Var (-4,5 %), plus modérée dans les Hautes-Alpes (-0,4 %). En France, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C enchaîne sa deuxième baisse consécutive : -3,0 %, après -0,2 %.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2019 Évolution 2019/2018 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (en % de l'ensemble) Catégorie A (en % de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 233 480 154 140 48,4 50,3 -4,0 -5,4
Femmes 248 920 152 530 51,6 49,7 -3,0 -4,4
Moins de 25 ans 57 760 39 230 12,0 12,8 -5,2 -3,6
De 25 à 49 ans 290 140 179 820 60,1 58,6 -4,4 -5,8
50 ans ou plus 134 500 87 610 27,9 28,6 -0,7 -3,5
Inscrits depuis un an ou plus 224 500 nd 46,5 nd -2,3 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 127 680 nd 26,5 nd 2,8 nd
Provence-Alpes-Côte d'Azur 482 390 306 660 100,0 100,0 -3,5 -4,9
France entière 5 746 400 3 551 300 100,0 100,0 -3,0 -3,3
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2018 et le quatrième trimestre 2019.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Baisse de la demande d’emploi des femmes

Pour la première fois depuis fin 2008, le nombre de femmes inscrites en catégories A, B, C décroît sur un an (-3,0 % fin 2019, après +1,3 %). Le nombre d’hommes inscrits poursuit sa baisse amorcée en 2018 (-4,0 %, après -0,9 %). Pour la troisième année consécutive, le nombre de femmes dépasse le nombre d’hommes inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C.

Après une quasi-stabilité fin 2018 (+0,2 %), la demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans se réduit fortement fin 2019 (-5,2 %).

Chez les 50 ans ou plus, le nombre d’inscrits baisse aussi pour la première fois en douze ans (-0,7 % en 2019).

Le nombre d’inscrits depuis moins d’un an continue de reculer fin 2019 (–4,5 %, après -3,9 % en 2018). Les demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus sont également moins nombreux (-2,3 %). In fine, les demandeurs d’emploi de longue durée rassemblent 46,5 % des inscrits de la région (+0,5 point sur un an). En France, cette part s’élève à 47,4 % (+0,1 point sur un an).

Baisse encore marquée des bénéficiaires de contrats aidés

Fin 2019, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés diminue de 9,8 % sur un an (figure 4). La région ne compte plus que 10 900 salariés en contrat aidé, contre 12 100 un an plus tôt. Parmi eux, neuf sur dix sont employés dans le secteur non marchand. Ce net déclin est notamment la conséquence des orientations gouvernementales : extinction du dispositif Emploi d’avenir, fin du recours aux du secteur marchand en 2018 et recentrage sur un objectif d’insertion professionnelle. Ainsi, le nombre de Parcours emploi compétences (anciennement CUI du secteur non marchand) diminue fortement fin décembre 2019 (-15,6 %). En revanche, le nombre de bénéficiaires de Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) du secteur non marchand progresse légèrement (+0,9 %). Les CDDI du secteur marchand, quant à eux, se stabilisent en 2019 (-0,1 %).

Figure 4Bénéficiaires de contrats aidés en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Bénéficiaires de contrats aidés en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Nombre Évolution annuelle
Fin 2018 Fin 2019 en niveau en %
Secteur non marchand 11 320 10 130 -1 190 -10,5
PEC (1) 7 840 6 620 -3 110 -28,3
CDDI (2) 3 480 3 510 -80 -2,1
Secteur marchand 770 770 0 0,4
CDDI (2) 770 770 0 0,4
Total 12 090 10 900 -1 190 -9,8
  • (1) A partir de janvier 2018, les CUI-CAE sont transformés en Parcours emploi compétences (PEC). Il n'y a ainsi plus d'embauches en CUI-CAE.
  • (2) Le CDDI peut être réalisé soit dans un atelier et chantier d’insertion (ACI) (secteur non marchand), soit dans une entreprise d'insertion (EI) (secteur marchand).
  • Note : données arrondies, provisoires.
  • Source : ASP - Traitements : Dares.

Nette accélération du nombre d’entrées en contrat d’apprentissage

Pour la quatrième année consécutive, le nombre d’entrées en contrat d’apprentissage (hors apprentis du secteur public) enregistrées par les chambres consulaires progresse en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Après avoir déjà accéléré l’année précédente, la croissance est quatre fois plus rapide en 2019 qu’en 2018 (+16,3 % soit 3 400 contrats supplémentaires). Le nombre d’entrées en contrat d’apprentissage s’élève ainsi à 24 300 en 2019. Cette hausse concerne tous les départements de la région. Elle est particulièrement prononcée dans les Bouches-du-Rhône (+25,1 %). Dans les autres départements, la progression du nombre d’entrées est comprise entre +9,8 % (Alpes-de-Haute-Provence) et +13,7 % (Hautes-Alpes). En France métropolitaine, les entrées en contrat d’apprentissage augmentent à un rythme presque identique (+16,9 %).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Depuis la modification des statistiques du marché du travail en 2018, les données des demandeurs d'emploi en fin de mois sont désormais présentées en moyenne trimestrielle. De plus, les données CVS – CJO (correction des variations saisonnières - correction des jours ouvrables) sont désormais prises en compte, au lieu des données brutes.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines ; avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Les démarches actives considérées sont variées : étudier des annonces d’offres d’emploi, se rendre à un salon professionnel, mobiliser son réseau social ou prendre des conseils auprès de France Travail, etc.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.