Bilan économique 2019 - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Une économie régionale dynamique, avant la rupture
En 2019, la croissance économique mondiale ralentit, du fait des incertitudes liées au Brexit ou aux tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis. En France, l’activité a de nouveau ralenti en 2019, avant la baisse brutale début 2020, due à la crise sanitaire.
Dans ce contexte, l’activité économique reste globalement dynamique en 2019 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’emploi progresse et le taux de chômage diminue significativement. Le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active se réduit. Les créations d’entreprises restent dynamiques et les défaillances sont stables.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.
Transports – 25 millions de passagers aériens Bilan économique 2019
Emilie Aubert-Rondelet (Observatoire régional des transports)
En 2019, les achats de véhicules neufs demeurent très élevés en Provence-Alpes-Côte d’Azur et la part des véhicules « propres » dans le parc régional est au-dessus de la moyenne nationale.
Le transport maritime de passagers poursuit sa progression, porté par les croisières, tandis que le transport maritime de marchandises diminue.
Le transport de voyageurs par avion, soutenu par le low-cost, franchit le cap des 25 millions de passagers.
L’année 2020 marquera une rupture brutale pour le transport de voyageurs et les achats de véhicules.
- Le marché des véhicules neufs repart à la hausse
- Parc automobile en Provence-Alpes-Côte d’Azur : quels « crit’air ? »
- Transport ferroviaire : 30 millions de voyages intrarégionaux
- Transport aérien : embellie dans le ciel des lignes à bas coûts
- Le transport maritime de passagers progresse
- Le transport maritime de marchandises en baisse
- Une activité fluviale diversifiée sur le bassin Rhône-Saône
Le marché des véhicules neufs repart à la hausse
En 2019, plus de 207 000 véhicules neufs, toutes catégories confondues, ont été vendus en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 7 740 de plus qu’en 2018 (+3,9 %). Les ventes augmentent vigoureusement pour la sixième année consécutive (figure 1).
Contrairement à l’année précédente, la croissance régionale est supérieure à celle de la France (+2,1 %).
tableauFigure 1 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France entière | |
---|---|---|
2013 | 100 | 100 |
2014 | 100,1 | 100,6 |
2015 | 106 | 107,5 |
2016 | 110,7 | 113,1 |
2017 | 115,9 | 118,6 |
2018 | 117,8 | 122,1 |
2019 | 122,2 | 124,2 |
- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV (extraction du 17/02/2020).
graphiqueFigure 1 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV (extraction du 17/02/2020).
La forte augmentation des ventes observée dans la région concerne tous les types de véhicules.
Les ventes de voitures particulières neuves progressent de 3,7 % (+5 900 véhicules), en nette accélération par rapport à 2018 (+1,6 %).
Au niveau départemental, ce marché est disparate : en baisse dans les Hautes-Alpes et stable en Vaucluse, il croît modérément dans les Alpes-de-Haute-Provence. La hausse est plus vive dans le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes (figure 2).
tableauFigure 2 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers ¹ | Véhicules industriels à moteur ² | Ensemble immatriculations ³ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 (%) | 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 (%) | 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 (%) | 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 (%) | |
Alpes-de-Haute-Provence | 4 947 | 1,1 | 1 273 | 10,5 | 91 | 11,0 | 6 331 | 3,1 |
Hautes-Alpes | 4 011 | -1,5 | 1 093 | -7,8 | 121 | -12,9 | 5 274 | -3,4 |
Alpes-Maritimes | 37 764 | 6,4 | 6 554 | 1,7 | 387 | 10,3 | 44 843 | 5,7 |
Bouches-du-Rhône | 61 840 | 4,1 | 16 212 | 4,0 | 1 358 | 2,9 | 79 789 | 4,1 |
Var | 38 834 | 3,3 | 7 523 | 11,1 | 591 | 5,5 | 47 046 | 4,3 |
Vaucluse | 18 606 | 0,0 | 4 775 | 2,8 | 648 | 18,7 | 24 053 | 1,0 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 166 002 | 3,7 | 37 430 | 4,6 | 3 196 | 6,6 | 207 336 | 3,9 |
France entière | 2 241 834 | 1,7 | 487 949 | 3,9 | 57 291 | 0,8 | 2 794 078 | 2,1 |
- Note : données brutes.
- ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- ³ : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV (extraction du 17/02/2020).
Le nombre de véhicules utilitaires légers neufs immatriculés dans la région en 2019 s’accroît de 4,6 % contre 3,9 % en France.
Les ventes de véhicules industriels à moteur sont en très forte hausse (+6,6 %) alors que cette catégorie est quasi stable (+0,8 %) au niveau national.
Parc automobile en Provence-Alpes-Côte d’Azur : quels « crit’air ? »
Avec 54,4 % de véhicules « propres » (vignettes E, 1 et 2) dans le parc roulant de véhicules en 2019, Provence-Alpes-Côte d’Azur figure au troisième rang des régions métropolitaines dans ce domaine. On dénombre notamment 8 500 véhicules 100 % électriques (vignette E), qui représentent 0,3 % du parc.
La part des véhicules « propres » dans le parc roulant de véhicules est disparate selon les départements. Elle varie de 59,1 % dans les Alpes-Maritimes à 47,4 % dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Transport ferroviaire : 30 millions de voyages intrarégionaux
En 2019, le nombre de voyages intrarégionaux en train progresse de 12 %, soit 30 millions de voyages supplémentaires, malgré une année 2019 marquée par les conflits sociaux.
Transport aérien : embellie dans le ciel des lignes à bas coûts
En 2019, le transport aérien de voyageurs croît de 5,6 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur (après +4,4 % en 2018) (figure 3). Il franchit le cap des 25 millions de passagers et représente 27 % du trafic de passagers de France métropolitaine. Le nombre de passagers transportés sur des lignes à bas coût augmente ainsi de 14 %.
Avec 14,5 millions de passagers accueillis, Nice-Côte d’Azur accroît son trafic passagers de 4,6 %.
L’aéroport de Marseille-Provence dépasse en 2019 la barre des 10 millions de passagers, avec un trafic en hausse de 8,1 % principalement porté par l’international. Londres reste la destination internationale la plus prisée, en hausse de 7,4 %. Le Maroc croît de 12,9 %.
À l’aéroport de Toulon-Hyères, le trafic diminue de 11 %, et atteint 507 000 passagers en 2019.
tableauFigure 3 – Passagers des aéroports
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France entière | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ | |
Lignes nationales | 9 279 496 | 3,4 | 0,9 | 2,1 | 1,6 |
Lignes internationales | 15 846 112 | 7,1 | 4,6 | 4,6 | 4,7 |
Transit | 45 792 | -40,5 | 5,4 | -25,9 | 0,7 |
Total | 25 171 400 | 5,6 | 3,1 | 3,7 | 3,8 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 10 403 330 | 14,1 | 7,5 | 8,4 | 11,2 |
Part des lignes à bas coût (low cost) (%) | 41,3 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
Le transport maritime de passagers progresse
En 2019, le trafic maritime de passagers progresse nettement (+2,9 % après +1,2 % en 2018). Cette hausse est principalement portée par les croisiéristes (+11,4 %), alors que le trafic des lignes régulières diminue de -2,9 % (figure 4).
Tous passagers confondus, le rebond du trafic à Toulon (+13 %) et Marseille (+4,8 %) compense la baisse à Nice (-14,8 %), en partie due à la fermeture de lignes régulières en direction de la Corse.
tableauFigure 4 – Transport de passagers des principaux ports de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019
2019 (en milliers de passagers) | 2018 (en milliers de passagers) | 2019/2018 (en %) | |
---|---|---|---|
Marseille | 3 132 | 2 988 | 4,8% |
Lignes régulières | 1 271 | 1 273 | -0,2% |
Croisières | 1 861 | 1 715 | 8,5% |
Nice | 1 088 | 1 277 | -14,8% |
Lignes régulières | 416 | 676 | -38,5% |
Croisières* | 672 | 601 | 11,8% |
Toulon | 1 910 | 1 690 | 13,0% |
Lignes régulières | 1 742 | 1 582 | 10,1% |
Croisières | 168 | 108 | 55,6% |
Total des 3 ports | 6 130 | 5 955 | 2,9% |
Lignes régulières | 3 429 | 3 531 | -2,9% |
Croisières | 2 701 | 2 424 | 11,4% |
- *Cannes, Antibes, Nice et Villefranche.
- Sources : GPMM, CCI de Nice Côte d’Azur, CCI du Var.
Le transport maritime de marchandises en baisse
En 2019, le trafic de marchandises des trois principaux ports de la région diminue (-2,2 %) après deux années de stabilité (figure 5).
L’activité du Grand Port maritime de Marseille diminue de 2 %. Malgré l’atonie des filières historiques que sont le pétrole brut et raffiné et le charbon, il conserve sa première place au niveau national.
La filière des vracs solides se trouve mise à mal (-15 %) tandis que le segment des marchandises diverses conserve une bonne dynamique (+2 %). Les trafics des vracs chimiques et alimentaires sont en hausse portent la hausse du vrac liquide (+0,7 %).
Avec des volumes de bien moindre importance, l’activité du port de Nice augmente (+4,5 %), tandis que celle du port de Toulon diminue fortement (-14,3 %).
tableauFigure 5 – Trafic de marchandises des ports de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019
2019 (en millions de tonnes) | 2018 (en millions de tonnes) | 2019/2018 (en %) | |
---|---|---|---|
Grand Port Maritime de Marseille | 78,9 | 80,5 | -2,0% |
Marchandises diverses | 20,6 | 20,2 | 2,0% |
dont conteneurs | 13,7 | 13,3 | 3,0% |
Vrac solide | 12,7 | 15 | -15,3% |
Vrac liquide | 45,6 | 45,3 | 0,7% |
dont hydrocarbures | 41,8 | 41,8 | 0,0% |
Nice | 0,187 | 0,179 | 4,5% |
Toulon | 1,2 | 1,4 | -14,3% |
Total des 3 ports | 80,29 | 82,08 | -2,2% |
- Sources : GPMM, CCI de Nice Côte d’Azur, CCI du Var.
Une activité fluviale diversifiée sur le bassin Rhône-Saône
L’année 2019 est contrastée pour l’activité fluviale. Avec un trafic de 1,4 milliard de tonnes-kilomètres, le bassin Rhône-Saône dans son ensemble progresse de 5,2 %. En revanche, les tonnages transportés sont plus faibles qu’en 2018 (-4,8 % pour 6 millions de tonnes).
Dans la région, un repli affecte le port d’Arles (-12,2 %) dont l’activité repose essentiellement sur du déchargement ; tandis que le trafic augmente de 20,8 % dans le port du Pontet.
Les activités liées au tourisme fluvial sont globalement en croissance sur le bassin Rhône-Saône. En 2019, 110 000 passagers, dont les trois quarts d’étrangers, ont fréquenté cet espace fluvial.
Du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19, les données sur le transport routier de marchandises n’ont pas pu être mobilisées dans les temps pour ce bilan économique.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Site du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD) : thème Ouvrir dans un nouvel ongletTransports
Définitions
Vignettes Crit’air :
Ces certificats classent les véhicules selon leur niveau d’émissions de polluants, en 6 catégories :
- E : 100 % électrique ou hydrogène
- 1 : Immatriculation à partir de 2011 (essence) ou hybride rechargeable ou gaz
- 2 : Immatriculation 2006-2010 (essence) ou à partir de 2011 (diesel)
- 3 : Immatriculation 1997-2005 (essence) ou 2006-2010 (diesel)
- 4 : Immatriculation 2001-2005 (diesel)
- 5 : Immatriculation 1997-2000 (diesel) ou avant 1997 (non classé)
Immatriculations de voitures particulières neuves
L'Insee publie mensuellement le nombre des immatriculations des voitures particulières neuves (hors utilitaires et transit temporaire) permettant ainsi de suivre l'évolution du marché automobile français. Le chiffre brut, communiqué par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est corrigé des jours ouvrables et des variations saisonnières (CJO-CVS).
Tonne-kilomètre
Une tonne-kilomètre est une unité de mesure correspondant au transport d'une tonne sur une distance d'un kilomètre.
Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les tonnes-kilomètres ont l'avantage d'être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d'un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1500 tonnes-kilomètres, alors que l'addition des poids transportés n'a pas de sens.
Transport de marchandises
Le transport de marchandises comprend tout mouvement de marchandises à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, fluvial, maritime, aérien, etc. Il se mesure en tonnes-kilomètres ou, sur un trajet donné, en tonnes.
Transport de voyageurs
Le transport de voyageurs comprend tout mouvement de voyageurs à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, maritime, aérien, etc. Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de voyageurs.