Bilan économique 2018 - Guyane
L’économie guyanaise redémarre
L’année 2018 poursuit la dynamique de reprise économique amorcée au second semestre 2017. Dans un contexte régional, national et international favorable, la mise en oeuvre du plan d’urgence donne des gages supplémentaires de confiance aux entreprises et aux ménages. L’industrie spatiale reste dynamique et investit pour faire face à une concurrence qui s’intensifie. Bien qu’attentiste, le secteur du BTP fait face à des chantiers d’importance pour quelques années. Le secteur du tourisme est au plus haut et la démographie toujours soutenue et porteuse de demande. L’emploi salarié progresse dans tous les secteurs d’activités, permettant de baisser le taux de chômage.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d’entreprises - Forte croissance après des années de baisse Bilan économique 2018
Auteur : Geoffray Simon, Insee
Après cinq années de baisse, les créations d’entreprises sont en forte croissance en 2018. Ce sont surtout des sociétés et des entreprises individuelles classiques qui émergent dans tous les secteurs de l’économie. Elles restent localisées dans l’agglomération de Cayenne.
Insee Conjoncture Guyane
No 5
Paru le :06/06/2019
En 2018, le nombre de créations d’entreprises s’établit à 1 813, en hausse de 34,6 % par rapport à 2017. La Guyane est ainsi la région française où la création d’entreprises est la plus dynamique.
Cette croissance forte s’inscrit dans un contexte de cinq années consécutives de baisse sur le territoire, avec un important recul en 2017, année marquée par deux mois de mouvements sociaux.
Ce rebond entrepreneurial se vérifie également dans l’ensemble des régions françaises, à l’exception de Mayotte. En France métropolitaine, les créations sont en hausse de 16,9 %, tandis qu’elles augmentent de 12,3 % en Guadeloupe et de 6,1 % en Martinique.
Les sociétés et entreprises individuelles en tête des créations
Cette évolution se traduit d’abord par un rebond des créations d’entreprises individuelles (+ 39,4 %) qui représentent un tiers des entreprises créées (30,6 %). Après une année 2017 en forte baisse (– 28,3 %), leur nombre retrouve le niveau de 2016.
Les immatriculations de sociétés bondissent de 37,8 %, retrouvant le niveau record de 2012 avec 806 nouvelles sociétés, soit 44 % de l’ensemble des créations d’entreprises.
Les créations de micro-entrepreneurs sont également en hausse (+ 24,2 %) par rapport à 2017. En 2018, une entreprise sur quatre est fondée sous le régime du micro-entreprenariat, ce qui représente un recul de deux points en un an.
Comme en Guyane, ce sont aussi les créations d’entreprises individuelles classiques qui augmentent le plus en Guadeloupe (+ 27,5 %). En revanche, c’est le statut de micro-entrepreneur qui se développe le plus en Martinique (+ 25,1 %) et plus généralement en France (+ 27,5 %).
Une bonne dynamique dans tous les secteurs d’activité
En 2018, les créations d’entreprises sont en hausse dans tous les secteurs d’activité. Après trois années de repli, le secteur du commerce, de l’hébergement, de la restauration et des transports est en croissance de 19 %. Les créateurs d’entreprises choisissent majoritairement le statut de sociétés et d’entreprises individuelles classiques (+ 30 % et + 55 %) et moins celle de micro-entrepreneur (– 12 %).
Le secteur des services aux entreprises représente 30 % du nombre global de créations d’entreprises, en forte reprise (+ 50 %) après cinq années de baisse. La moitié des créations dans ce secteur se fait sous la forme juridique de sociétés (+ 60 %) et de micro-entrepreneurs (+ 72 %). En revanche, le statut d’entreprises individuelles classiques est en léger repli (– 4 %) . Les créations dans les services aux particuliers sont aussi en forte croissance (+ 50 %), indifféremment sous les trois formes juridiques.
Dans la construction, les entreprises créées représentent 18 % de l’ensemble des créations. Après six années de recul, ce secteur rebondit fortement (+ 40 %). Majoritaire, la forme sociétaire est également celle qui progresse le plus vite (+ 51 %), devant celle des entreprises individuelles classiques (+ 28 %).
Dans le secteur industriel, les créations d’entreprises ne représentent que 8 % du total des entreprises lancées en 2018 (+ 15 %). Parmi elles, les statuts de sociétés et d’entreprises individuelles classiques sont majoritaires (47 % et 46 % respectivement), mais dans une dynamique opposée : si ces dernières doublent en un an, les créations sous forme sociétaire reculent de 20 %.
Dans les secteurs fortement capitalistiques tels l’industrie ou la construction, seuls cinq micro-entrepreneurs dans la construction et neuf dans l’industrie ont été créés en 2018.
Cayenne, centre de gravité entrepreneurial
Entre 2017 et 2018, la répartition des créations d’entreprises sur les quatre Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) reste fortement déséquilibrée au bénéfice de Cayenne et de sa périphérie.
En effet, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral rassemble les trois quarts des créations d’entreprises alors qu’elle concentre la moitié de la population guyanaise.
La situation est moins favorable dans la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais où seules 10,6 % des entreprises sont créées ou la Communauté de Communes de l’Est Guyanais dans laquelle on comptabilise 1,2 % des créations. Enfin, la Communauté de Communes des Savanes 11 % des créations.
Taux de création et défaillances d’entreprises en augmentation
Au 31 décembre 2017, la Guyane compte 15 042 entreprises actives. Quel que soit le secteur, le taux de création global en 2018 est en hausse par rapport à celui de 2017 : 12,1 % contre 9,2 %.
Alors qu’elles étaient en diminution depuis 2014, les défaillances augmentent : 86 entreprises ont fait l’objet d’une liquidation en 2018. Cela représente une augmentation de 39 % par rapport à l’année 2017, année où le nombre de liquidation a été exceptionnellement faible en raison de la fermeture momentanée du Tribunal de Commerce de Cayenne durant la période des mouvements sociaux. Les défaillances ne recouvrent pas l’ensemble des cessations d’activité des entreprises. Seules les entreprises qui ont des actifs comme des moyens de production ou des salariés, peuvent faire l’objet d’une procédure judiciaire.
tableauFigure 1 – Chiffres clés des créations d’entreprises
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Évolution 2018/2017 | Créations en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 | |
Guyane | 37,8 | 39,4 | 24,2 | 1 813 | 34,6 |
France entière | 1,6 | 20,0 | 27,5 | 691 283 | 16,9 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 2 – Les créations en hausse dans tous les secteursRépartition des créations d’entreprises selon le secteur d’activité en Guyane (en nombre et en %)
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restauration | Service aux entreprises | Service aux particuliers | Ensemble | |
---|---|---|---|---|---|---|
Guyane | 147 | 320 | 534 | 532 | 280 | 1813 |
Évolution (%) | 14,8 | 39,1 | 18,9 | 50,3 | 50,5 | 34,6 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
tableauFigure 3 – Forte progression des entreprises sous le régime du micro-entrepreneurRépartition des créations d’entreprises selon le statut juridique en Guyane (en nombre et %)
Évolution 2018/2017 (%) | Ensemble | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restauration | Service aux entreprises | Service aux particuliters | Création en 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | |
Créations de sociétés | |||||||
Guyane | -20,9 | 50,9 | 30,6 | 59,3 | 55,6 | 806 | 37,8 |
France métropolitaine | -0,8 | -0,7 | 0,4 | 3,6 | 1,6 | 201 087 | 1,6 |
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entreprises | |||||||
Guyane | 94,4 | 28,1 | 55,1 | -4,2 | 50,0 | 555 | 39,4 |
France métropolitaine | 26,7 | 26,5 | 25,8 | 21,0 | 6,1 | 181 885 | 20,0 |
Demandes de créations d'entreprises sous régime micro-entrepreneur | |||||||
Guyane | 50,0 | 25,0 | -12,6 | 72,3 | 47,9 | 452 | 24,2 |
France métropolitaine | 14,8 | 8,8 | 47,4 | 26,2 | 18,3 | 308 311 | 27,5 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).
tableauFigure 4 – Dans l’industrie, poussée des entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guyane
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 37,8 | 39,4 | 24,2 | 34,6 |
Industrie | -20,9 | 94,4 | 50 | 14,8 |
Construction | 50,9 | 28,1 | 25 | 39,1 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 30,6 | 55,1 | -12,6 | 18,9 |
Services aux entreprises | 59,3 | -4,2 | 72,3 | 50,3 |
Services aux particuliers | 55,6 | 50 | 47,9 | 50,5 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 4 – Dans l’industrie, poussée des entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guyane

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 5 – Rebond des créations de micro-entrepreneursCréations d'entreprises dans la région Guyane
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 457 | 467 | 1 012 |
2011 | 608 | 424 | 965 |
2012 | 869 | 391 | 1 000 |
2013 | 714 | 656 | 582 |
2014 | 598 | 571 | 646 |
2015 | 591 | 550 | 468 |
2016 | 606 | 555 | 344 |
2017 | 585 | 398 | 364 |
2018 | 806 | 555 | 452 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 5 – Rebond des créations de micro-entrepreneursCréations d'entreprises dans la région Guyane

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 6 – Augmentation des défaillances d’entreprisesÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane
Guyane | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 232,3 | 81,8 |
janv. 2006 | 229 | 81,1 |
févr. 2006 | 232,3 | 80,2 |
mars 2006 | 237,1 | 79,8 |
avril 2006 | 238,7 | 78,9 |
mai 2006 | 235,5 | 78,3 |
juin 2006 | 230,6 | 77,9 |
juil. 2006 | 230,6 | 77,9 |
août 2006 | 230,6 | 78,1 |
sept. 2006 | 198,4 | 78 |
oct. 2006 | 171 | 78,4 |
nov. 2006 | 169,4 | 78,9 |
déc. 2006 | 146,8 | 79,4 |
janv. 2007 | 158,1 | 80,1 |
févr. 2007 | 156,5 | 81,2 |
mars 2007 | 153,2 | 81,9 |
avril 2007 | 148,4 | 82,5 |
mai 2007 | 159,7 | 82,9 |
juin 2007 | 158,1 | 83,6 |
juil. 2007 | 158,1 | 84,5 |
août 2007 | 159,7 | 84,5 |
sept. 2007 | 166,1 | 84,5 |
oct. 2007 | 174,2 | 85,3 |
nov. 2007 | 158,1 | 85,1 |
déc. 2007 | 158,1 | 85,1 |
janv. 2008 | 145,2 | 85,1 |
févr. 2008 | 154,8 | 85,5 |
mars 2008 | 140,3 | 85,2 |
avril 2008 | 143,5 | 86,4 |
mai 2008 | 130,6 | 86,2 |
juin 2008 | 119,4 | 86,2 |
juil. 2008 | 119,4 | 86,6 |
août 2008 | 117,7 | 86,8 |
sept. 2008 | 127,4 | 88,1 |
oct. 2008 | 122,6 | 89,2 |
nov. 2008 | 138,7 | 90,2 |
déc. 2008 | 143,5 | 92,1 |
janv. 2009 | 148,4 | 93,4 |
févr. 2009 | 137,1 | 94,8 |
mars 2009 | 145,2 | 97,6 |
avril 2009 | 124,2 | 98,9 |
mai 2009 | 121 | 100,4 |
juin 2009 | 129 | 101,8 |
juil. 2009 | 129 | 103 |
août 2009 | 129 | 103,7 |
sept. 2009 | 116,1 | 105 |
oct. 2009 | 111,3 | 104,7 |
nov. 2009 | 101,6 | 105,1 |
déc. 2009 | 109,7 | 104,8 |
janv. 2010 | 108,1 | 104,8 |
févr. 2010 | 106,5 | 104,8 |
mars 2010 | 108,1 | 104,8 |
avril 2010 | 106,5 | 103,8 |
mai 2010 | 104,8 | 103,7 |
juin 2010 | 103,2 | 103,7 |
juil. 2010 | 103,2 | 103 |
août 2010 | 103,2 | 103,1 |
sept. 2010 | 93,5 | 102,1 |
oct. 2010 | 104,8 | 101,3 |
nov. 2010 | 103,2 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 95,2 | 100,1 |
févr. 2011 | 96,8 | 100 |
mars 2011 | 100 | 99,4 |
avril 2011 | 111,3 | 99 |
mai 2011 | 109,7 | 100,3 |
juin 2011 | 121 | 99,3 |
juil. 2011 | 122,6 | 98,7 |
août 2011 | 122,6 | 98,7 |
sept. 2011 | 119,4 | 98,4 |
oct. 2011 | 138,7 | 98,5 |
nov. 2011 | 153,2 | 98,8 |
déc. 2011 | 153,2 | 98,6 |
janv. 2012 | 161,3 | 99,4 |
févr. 2012 | 161,3 | 99,4 |
mars 2012 | 158,1 | 98,7 |
avril 2012 | 153,2 | 99 |
mai 2012 | 156,5 | 97,6 |
juin 2012 | 150 | 97,6 |
juil. 2012 | 148,4 | 99 |
août 2012 | 148,4 | 98,8 |
sept. 2012 | 153,2 | 98,4 |
oct. 2012 | 130,6 | 100 |
nov. 2012 | 121 | 100,1 |
déc. 2012 | 112,9 | 101,3 |
janv. 2013 | 106,5 | 101 |
févr. 2013 | 106,5 | 100,8 |
mars 2013 | 108,1 | 100,6 |
avril 2013 | 100 | 101,8 |
mai 2013 | 91,9 | 102 |
juin 2013 | 82,3 | 102,4 |
juil. 2013 | 82,3 | 103,1 |
août 2013 | 82,3 | 103 |
sept. 2013 | 90,3 | 103,8 |
oct. 2013 | 85,5 | 103,8 |
nov. 2013 | 87,1 | 103,6 |
déc. 2013 | 93,5 | 103,6 |
janv. 2014 | 90,3 | 103,8 |
févr. 2014 | 95,2 | 104,8 |
mars 2014 | 93,5 | 104,8 |
avril 2014 | 106,5 | 105 |
mai 2014 | 132,3 | 104,5 |
juin 2014 | 133,9 | 104,7 |
juil. 2014 | 135,5 | 104,7 |
août 2014 | 135,5 | 104,7 |
sept. 2014 | 127,4 | 105 |
oct. 2014 | 137,1 | 104,8 |
nov. 2014 | 129 | 104,9 |
déc. 2014 | 129 | 103,4 |
janv. 2015 | 135,5 | 103,9 |
févr. 2015 | 133,9 | 103,8 |
mars 2015 | 129 | 105,6 |
avril 2015 | 132,3 | 105,7 |
mai 2015 | 109,7 | 103,5 |
juin 2015 | 117,7 | 105 |
juil. 2015 | 116,1 | 104,5 |
août 2015 | 116,1 | 104,1 |
sept. 2015 | 127,4 | 104,3 |
oct. 2015 | 117,7 | 102,9 |
nov. 2015 | 129 | 103,2 |
déc. 2015 | 121 | 104,4 |
janv. 2016 | 116,1 | 103,2 |
févr. 2016 | 106,5 | 102,6 |
mars 2016 | 109,7 | 101,2 |
avril 2016 | 108,1 | 100,2 |
mai 2016 | 111,3 | 102,6 |
juin 2016 | 114,5 | 101,2 |
juil. 2016 | 290,3 | 99,7 |
août 2016 | 290,3 | 99,6 |
sept. 2016 | 282,3 | 98,6 |
oct. 2016 | 287,1 | 98,3 |
nov. 2016 | 285,5 | 97,8 |
déc. 2016 | 282,3 | 96,2 |
janv. 2017 | 283,9 | 95,9 |
févr. 2017 | 298,4 | 95 |
mars 2017 | 300 | 94,8 |
avril 2017 | 285,5 | 93,6 |
mai 2017 | 287,1 | 93,5 |
juin 2017 | 285,5 | 92,4 |
juil. 2017 | 112,9 | 92,1 |
août 2017 | 114,5 | 92,1 |
sept. 2017 | 101,6 | 91,1 |
oct. 2017 | 96,8 | 90,7 |
nov. 2017 | 93,5 | 90,1 |
déc. 2017 | 100 | 90,4 |
janv. 2018 | 100 | 89,6 |
févr. 2018 | 104,8 | 89,1 |
mars 2018 | 104,8 | 88,1 |
avril 2018 | 109,7 | 88,3 |
mai 2018 | 103,2 | 87,4 |
juin 2018 | 104,8 | 87,5 |
juil. 2018 | 103,2 | 87,9 |
août 2018 | 101,6 | 88,3 |
sept. 2018 | 121 | 88,6 |
oct. 2018 | 137,1 | 89,5 |
nov. 2018 | 141,9 | 89,4 |
déc. 2018 | 138,7 | 89,5 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 6 – Augmentation des défaillances d’entreprisesÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane

- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Le taux de création d'entreprises est le rapport du nombre des créations d'entreprises d'une année n au stock d'entreprises au 31 décembre de l'année n-1.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.