Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2018 - Guyane

L’économie guyanaise redémarre

L’année 2018 poursuit la dynamique de reprise économique amorcée au second semestre 2017. Dans un contexte régional, national et international favorable, la mise en oeuvre du plan d’urgence donne des gages supplémentaires de confiance aux entreprises et aux ménages. L’industrie spatiale reste dynamique et investit pour faire face à une concurrence qui s’intensifie. Bien qu’attentiste, le secteur du BTP fait face à des chantiers d’importance pour quelques années. Le secteur du tourisme est au plus haut et la démographie toujours soutenue et porteuse de demande. L’emploi salarié progresse dans tous les secteurs d’activités, permettant de baisser le taux de chômage.

Insee Conjoncture Guyane
No 05
Paru le :Paru le06/06/2019
Auteur : Geoffray Simon, Insee
Insee Conjoncture Guyane No 05- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Démographie d’entreprises - Forte croissance après des années de baisse Bilan économique 2018

Auteur : Geoffray Simon, Insee

Après cinq années de baisse, les créations d’entreprises sont en forte croissance en 2018. Ce sont surtout des sociétés et des entreprises individuelles classiques qui émergent dans tous les secteurs de l’économie. Elles restent localisées dans l’agglomération de Cayenne.

Insee Conjoncture Guyane

No 5

Paru le :06/06/2019

En 2018, le nombre de créations d’entreprises s’établit à 1 813, en hausse de 34,6 % par rapport à 2017. La Guyane est ainsi la région française où la création d’entreprises est la plus dynamique.

Cette croissance forte s’inscrit dans un contexte de cinq années consécutives de baisse sur le territoire, avec un important recul en 2017, année marquée par deux mois de mouvements sociaux.

Ce rebond entrepreneurial se vérifie également dans l’ensemble des régions françaises, à l’exception de Mayotte. En France métropolitaine, les créations sont en hausse de 16,9 %, tandis qu’elles augmentent de 12,3 % en Guadeloupe et de 6,1 % en Martinique.

Les sociétés et entreprises individuelles en tête des créations

Cette évolution se traduit d’abord par un rebond des créations d’entreprises individuelles (+ 39,4 %) qui représentent un tiers des entreprises créées (30,6 %). Après une année 2017 en forte baisse (– 28,3 %), leur nombre retrouve le niveau de 2016.

Les immatriculations de sociétés bondissent de 37,8 %, retrouvant le niveau record de 2012 avec 806 nouvelles sociétés, soit 44 % de l’ensemble des créations d’entreprises.

Les créations de micro-entrepreneurs sont également en hausse (+ 24,2 %) par rapport à 2017. En 2018, une entreprise sur quatre est fondée sous le régime du micro-entreprenariat, ce qui représente un recul de deux points en un an.

Comme en Guyane, ce sont aussi les créations d’entreprises individuelles classiques qui augmentent le plus en Guadeloupe (+ 27,5 %). En revanche, c’est le statut de micro-entrepreneur qui se développe le plus en Martinique (+ 25,1 %) et plus généralement en France (+ 27,5 %).

Une bonne dynamique dans tous les secteurs d’activité

En 2018, les créations d’entreprises sont en hausse dans tous les secteurs d’activité. Après trois années de repli, le secteur du commerce, de l’hébergement, de la restauration et des transports est en croissance de 19 %. Les créateurs d’entreprises choisissent majoritairement le statut de sociétés et d’entreprises individuelles classiques (+ 30 % et + 55 %) et moins celle de micro-entrepreneur (– 12 %).

Le secteur des services aux entreprises représente 30 % du nombre global de créations d’entreprises, en forte reprise (+ 50 %) après cinq années de baisse. La moitié des créations dans ce secteur se fait sous la forme juridique de sociétés (+ 60 %) et de micro-entrepreneurs (+ 72 %). En revanche, le statut d’entreprises individuelles classiques est en léger repli (– 4 %) . Les créations dans les services aux particuliers sont aussi en forte croissance (+ 50 %), indifféremment sous les trois formes juridiques.

Dans la construction, les entreprises créées représentent 18 % de l’ensemble des créations. Après six années de recul, ce secteur rebondit fortement (+ 40 %). Majoritaire, la forme sociétaire est également celle qui progresse le plus vite (+ 51 %), devant celle des entreprises individuelles classiques (+ 28 %).

Dans le secteur industriel, les créations d’entreprises ne représentent que 8 % du total des entreprises lancées en 2018 (+ 15 %). Parmi elles, les statuts de sociétés et d’entreprises individuelles classiques sont majoritaires (47 % et 46 % respectivement), mais dans une dynamique opposée : si ces dernières doublent en un an, les créations sous forme sociétaire reculent de 20 %.

Dans les secteurs fortement capitalistiques tels l’industrie ou la construction, seuls cinq micro-entrepreneurs dans la construction et neuf dans l’industrie ont été créés en 2018.

Cayenne, centre de gravité entrepreneurial

Entre 2017 et 2018, la répartition des créations d’entreprises sur les quatre Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) reste fortement déséquilibrée au bénéfice de Cayenne et de sa périphérie.

En effet, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral rassemble les trois quarts des créations d’entreprises alors qu’elle concentre la moitié de la population guyanaise.

La situation est moins favorable dans la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais où seules 10,6 % des entreprises sont créées ou la Communauté de Communes de l’Est Guyanais dans laquelle on comptabilise 1,2 % des créations. Enfin, la Communauté de Communes des Savanes 11 % des créations.

Taux de création et défaillances d’entreprises en augmentation

Au 31 décembre 2017, la Guyane compte 15 042 entreprises actives. Quel que soit le secteur, le global en 2018 est en hausse par rapport à celui de 2017 : 12,1 % contre 9,2 %.

Alors qu’elles étaient en diminution depuis 2014, les défaillances augmentent : 86 entreprises ont fait l’objet d’une liquidation en 2018. Cela représente une augmentation de 39 % par rapport à l’année 2017, année où le nombre de liquidation a été exceptionnellement faible en raison de la fermeture momentanée du Tribunal de Commerce de Cayenne durant la période des mouvements sociaux. Les défaillances ne recouvrent pas l’ensemble des cessations d’activité des entreprises. Seules les entreprises qui ont des actifs comme des moyens de production ou des salariés, peuvent faire l’objet d’une procédure judiciaire.

Figure 1Chiffres clés des créations d’entreprises

en %
Chiffres clés des créations d’entreprises (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Créations en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017
Guyane 37,8 39,4 24,2 1 813 34,6
France entière 1,6 20,0 27,5 691 283 16,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Les créations en hausse dans tous les secteursRépartition des créations d’entreprises selon le secteur d’activité en Guyane (en nombre et en %)

Les créations en hausse dans tous les secteurs
Industrie Construction Commerces, Transports, Hébergement et Restauration Service aux entreprises Service aux particuliers Ensemble
Guyane 147 320 534 532 280 1813
Évolution (%) 14,8 39,1 18,9 50,3 50,5 34,6
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).

Figure 3Forte progression des entreprises sous le régime du micro-entrepreneurRépartition des créations d’entreprises selon le statut juridique en Guyane (en nombre et %)

Forte progression des entreprises sous le régime du micro-entrepreneur
Évolution 2018/2017 (%) Ensemble
Industrie Construction Commerces, Transports, Hébergement et Restauration Service aux entreprises Service aux particuliters Création en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%)
Créations de sociétés
Guyane -20,9 50,9 30,6 59,3 55,6 806 37,8
France métropolitaine -0,8 -0,7 0,4 3,6 1,6 201 087 1,6
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entreprises
Guyane 94,4 28,1 55,1 -4,2 50,0 555 39,4
France métropolitaine 26,7 26,5 25,8 21,0 6,1 181 885 20,0
Demandes de créations d'entreprises sous régime micro-entrepreneur
Guyane 50,0 25,0 -12,6 72,3 47,9 452 24,2
France métropolitaine 14,8 8,8 47,4 26,2 18,3 308 311 27,5
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).

Figure 4Dans l’industrie, poussée des entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guyane

en %
Dans l’industrie, poussée des entreprises individuelles (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 37,8 39,4 24,2 34,6
Industrie -20,9 94,4 50 14,8
Construction 50,9 28,1 25 39,1
Commerce, transport, hébergement, restauration 30,6 55,1 -12,6 18,9
Services aux entreprises 59,3 -4,2 72,3 50,3
Services aux particuliers 55,6 50 47,9 50,5
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Dans l’industrie, poussée des entreprises individuellesÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Guyane

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Rebond des créations de micro-entrepreneursCréations d'entreprises dans la région Guyane

Rebond des créations de micro-entrepreneurs
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 457 467 1 012
2011 608 424 965
2012 869 391 1 000
2013 714 656 582
2014 598 571 646
2015 591 550 468
2016 606 555 344
2017 585 398 364
2018 806 555 452
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Rebond des créations de micro-entrepreneursCréations d'entreprises dans la région Guyane

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Augmentation des défaillances d’entreprisesÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane

indice base 100 en décembre 2010
Augmentation des défaillances d’entreprises (indice base 100 en décembre 2010)
Guyane France entière
déc. 2005 232,3 81,8
janv. 2006 229 81,1
févr. 2006 232,3 80,2
mars 2006 237,1 79,8
avril 2006 238,7 78,9
mai 2006 235,5 78,3
juin 2006 230,6 77,9
juil. 2006 230,6 77,9
août 2006 230,6 78,1
sept. 2006 198,4 78
oct. 2006 171 78,4
nov. 2006 169,4 78,9
déc. 2006 146,8 79,4
janv. 2007 158,1 80,1
févr. 2007 156,5 81,2
mars 2007 153,2 81,9
avril 2007 148,4 82,5
mai 2007 159,7 82,9
juin 2007 158,1 83,6
juil. 2007 158,1 84,5
août 2007 159,7 84,5
sept. 2007 166,1 84,5
oct. 2007 174,2 85,3
nov. 2007 158,1 85,1
déc. 2007 158,1 85,1
janv. 2008 145,2 85,1
févr. 2008 154,8 85,5
mars 2008 140,3 85,2
avril 2008 143,5 86,4
mai 2008 130,6 86,2
juin 2008 119,4 86,2
juil. 2008 119,4 86,6
août 2008 117,7 86,8
sept. 2008 127,4 88,1
oct. 2008 122,6 89,2
nov. 2008 138,7 90,2
déc. 2008 143,5 92,1
janv. 2009 148,4 93,4
févr. 2009 137,1 94,8
mars 2009 145,2 97,6
avril 2009 124,2 98,9
mai 2009 121 100,4
juin 2009 129 101,8
juil. 2009 129 103
août 2009 129 103,7
sept. 2009 116,1 105
oct. 2009 111,3 104,7
nov. 2009 101,6 105,1
déc. 2009 109,7 104,8
janv. 2010 108,1 104,8
févr. 2010 106,5 104,8
mars 2010 108,1 104,8
avril 2010 106,5 103,8
mai 2010 104,8 103,7
juin 2010 103,2 103,7
juil. 2010 103,2 103
août 2010 103,2 103,1
sept. 2010 93,5 102,1
oct. 2010 104,8 101,3
nov. 2010 103,2 100,9
déc. 2010 100 100
janv. 2011 95,2 100,1
févr. 2011 96,8 100
mars 2011 100 99,4
avril 2011 111,3 99
mai 2011 109,7 100,3
juin 2011 121 99,3
juil. 2011 122,6 98,7
août 2011 122,6 98,7
sept. 2011 119,4 98,4
oct. 2011 138,7 98,5
nov. 2011 153,2 98,8
déc. 2011 153,2 98,6
janv. 2012 161,3 99,4
févr. 2012 161,3 99,4
mars 2012 158,1 98,7
avril 2012 153,2 99
mai 2012 156,5 97,6
juin 2012 150 97,6
juil. 2012 148,4 99
août 2012 148,4 98,8
sept. 2012 153,2 98,4
oct. 2012 130,6 100
nov. 2012 121 100,1
déc. 2012 112,9 101,3
janv. 2013 106,5 101
févr. 2013 106,5 100,8
mars 2013 108,1 100,6
avril 2013 100 101,8
mai 2013 91,9 102
juin 2013 82,3 102,4
juil. 2013 82,3 103,1
août 2013 82,3 103
sept. 2013 90,3 103,8
oct. 2013 85,5 103,8
nov. 2013 87,1 103,6
déc. 2013 93,5 103,6
janv. 2014 90,3 103,8
févr. 2014 95,2 104,8
mars 2014 93,5 104,8
avril 2014 106,5 105
mai 2014 132,3 104,5
juin 2014 133,9 104,7
juil. 2014 135,5 104,7
août 2014 135,5 104,7
sept. 2014 127,4 105
oct. 2014 137,1 104,8
nov. 2014 129 104,9
déc. 2014 129 103,4
janv. 2015 135,5 103,9
févr. 2015 133,9 103,8
mars 2015 129 105,6
avril 2015 132,3 105,7
mai 2015 109,7 103,5
juin 2015 117,7 105
juil. 2015 116,1 104,5
août 2015 116,1 104,1
sept. 2015 127,4 104,3
oct. 2015 117,7 102,9
nov. 2015 129 103,2
déc. 2015 121 104,4
janv. 2016 116,1 103,2
févr. 2016 106,5 102,6
mars 2016 109,7 101,2
avril 2016 108,1 100,2
mai 2016 111,3 102,6
juin 2016 114,5 101,2
juil. 2016 290,3 99,7
août 2016 290,3 99,6
sept. 2016 282,3 98,6
oct. 2016 287,1 98,3
nov. 2016 285,5 97,8
déc. 2016 282,3 96,2
janv. 2017 283,9 95,9
févr. 2017 298,4 95
mars 2017 300 94,8
avril 2017 285,5 93,6
mai 2017 287,1 93,5
juin 2017 285,5 92,4
juil. 2017 112,9 92,1
août 2017 114,5 92,1
sept. 2017 101,6 91,1
oct. 2017 96,8 90,7
nov. 2017 93,5 90,1
déc. 2017 100 90,4
janv. 2018 100 89,6
févr. 2018 104,8 89,1
mars 2018 104,8 88,1
avril 2018 109,7 88,3
mai 2018 103,2 87,4
juin 2018 104,8 87,5
juil. 2018 103,2 87,9
août 2018 101,6 88,3
sept. 2018 121 88,6
oct. 2018 137,1 89,5
nov. 2018 141,9 89,4
déc. 2018 138,7 89,5
  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 6Augmentation des défaillances d’entreprisesÉvolution des défaillances d'entreprises dans la région Guyane

  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de création d'entreprises :

Le taux de création d'entreprises est le rapport du nombre des créations d'entreprises d'une année n au stock d'entreprises au 31 décembre de l'année n-1.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.