Avec presque 23 millions de nuitées en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figure 1), la fréquentation hôtelière augmente légèrement en 2018 (+ 0,5 %), après une nette hausse en 2017 (+ 4,8 %). La croissance est moins marquée qu’en moyenne de France métropolitaine (+ 2,4 %). Provence-Alpes-Côte d’Azur demeure à la troisième place des régions accueillant le plus de touristes en hôtels derrière l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

Au sein de la région, la fréquentation hôtelière augmente dans les Hautes-Alpes (+ 4,0 %), les Bouches-du-Rhône (+4,1 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (+ 5,3 %). Elle diminue légèrement en Vaucluse (–0,3 %) et de manière plus prononcée dans les Alpes-Maritimes (– 1,0 %) et le Var (– 3,0 %).

La faible hausse de fréquentation hôtelière est exclusivement à mettre à l’actif des touristes non résidents (+ 2,7 %) (figure 2). Avec 216 400 nuitées supplémentaires, le retour de la clientèle non résidente amorcé l’année précédente (+ 6,3 % en 2017) se confirme. Il est toutefois moins prononcé qu’au niveau national.

Dans le même temps, la fréquentation des touristes résidents baisse de 0,7 % après trois années de croissance. Avec 13,8 millions de nuitées en 2018, la clientèle résidente représente 60 % des nuitées hôtelières de la région.

La bonne tenue de la fréquentation étrangère est principalement attribuable à la clientèle américaine (+ 18,6 %) qui devient en 2018 la plus représentée dans les hôtels de la région après les Britanniques. Ces derniers sont également venus plus nombreux en 2018 (+ 3,4 %). La clientèle en provenance du Proche-Orient (+ 18,8 %) a également contribué à la bonne tenue de l’hôtellerie régionale. La fréquentation chinoise (+ 1,9 %) reste solide après une saison 2017 déjà excellente et celle des Japonais rebondit nettement (+ 25,5 %).

À l’inverse, les clientèles russes (– 3,8 %) et italiennes (– 4,2 %) se tassent en 2018 après avoir rebondi l’année précédente. Les touristes allemands sont eux aussi moins présents dans les hôtels (– 1,9 %), de même que les Belges (– 6,0 %) et les Suisses (– 4,0 %).

En 2018, le taux d’occupation des hôtels de la région se stabilise (+ 0,2 point après + 2 points en 2017) et s’établit à 59,7 % (figure 3). La durée moyenne de séjour des touristes résidents est de 1,9 jours. Celle des touristes étrangers reste légèrement supérieure : 2,3 jours.

Avec 15,7 millions de nuitées dans les campings de Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fréquentation baisse sur la période d’avril à septembre 2018 (– 3,3 % après + 4,7 % l’an dernier). Sur l’ensemble du territoire métropolitain, la fréquentation progresse timidement (+ 0,8 %).

Dans la région, cette chute s’explique par les baisses simultanées du nombre de nuitées des touristes non résidents (– 5,9 % après + 2,1 %) et des touristes résidents (– 1,8 % après + 6,4 %).

La fréquentation se stabilise dans les Bouches-du-Rhône et recule sensiblement dans les cinq autres départements de la région (figure 4). Dans le Var, qui concentre 53 % des nuitées régionales en camping, la baisse est plus marquée pour la clientèle étrangère.

À nouveau, en 2018, la situation des campings est très différente selon leur catégorie : les emplacements équipés résistent mieux que les emplacements nus ; la fréquentation des campings « haut de gamme » (4 et 5 étoiles) est en hausse alors qu’elle se replie pour toutes les autres catégories.