Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2018 - Nouvelle-Aquitaine

L’économie néo-aquitaine retrouve des couleurs

En Nouvelle-Aquitaine, la croissance perdure en 2018, mais avec une moindre intensité, à l’image du PIB français qui augmente de 1,7 % après + 2,3 % en 2017. L’essor des créations d’entreprises et le bon niveau d’activité de la plupart des secteurs économiques participent à la progression de l’emploi salarié, et notamment des emplois durables, favorisant ainsi le recul du chômage.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 18
Paru le :Paru le06/06/2019
Rémi Dumas, Insee
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 18- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Emploi salarié – Les effets de la crise de 2008 s’éloignent Bilan économique 2018

Rémi Dumas, Insee

En 2018, l’emploi salarié progresse de 0,7 % en Nouvelle-Aquitaine, une évolution proche de celle du niveau national. Cette hausse est semblable au rythme moyen des cinq dernières années. La reprise se confirme dans l’industrie régionale en particulier et l’embellie concerne tous les secteurs, sauf le tertiaire non marchand où l’emploi se stabilise. L’intérim se contracte après trois années de hausse.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 18

Paru le :06/06/2019

Un rythme de croissance moins soutenu

En Nouvelle-Aquitaine, l’emploi salarié augmente à nouveau, de 0,7 % soit une hausse cependant deux fois moins importante qu’en 2017 (figure 1). En France hors Mayotte, la trajectoire est identique avec une progression de 0,6 % contre 1,3 % en 2017.

Figure 1Emploi salarié total par secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2018 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2017/2012 ¹
Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
Agriculture 62,3 1,8 1,9 1,1 1,0
Industrie 266,0 0,6 0,3 -0,6 -0,8
Industrie agro-alimentaire 56,1 0,0 0,4 0,4 0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 32,6 0,2 0,9 -0,9 -0,6
Biens d'équipement 31,0 1,1 0,1 -0,5 -1,4
Matériels de transport 30,4 1,4 0,1 -0,2 -1,2
Autres branches industrielles 115,9 0,6 0,2 -1,0 -1,1
Construction 122,4 1,9 1,9 -1,4 -1,4
Tertiaire marchand 936,4 1,0 0,9 1,3 1,3
Commerce 275,3 1,2 0,6 0,5 0,4
Transports 104,9 1,2 1,2 -0,2 0,2
Hébergement - restauration 86,9 1,2 1,8 2,3 1,7
Information - communication 34,1 4,5 4,3 1,4 1,3
Services financiers 71,9 1,2 0,4 1,3 0,5
Services immobiliers 17,1 0,0 -0,7 1,2 0,4
Services aux entreprises hors intérim 171,1 3,2 2,4 2,0 1,9
Intérim 63,8 -3,7 -3,3 8,3 8,9
Services aux ménages 111,3 -1,0 -1,0 -0,0 -0,2
Tertiaire non marchand 735,2 0,0 -0,1 0,6 0,6
Total 2 122,3 0,7 0,6 0,7 0,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Parmi les 15 000 emplois supplémentaires comptabilisés dans la région, 8 sur 10 sont localisés en Gironde (figure 2). La Charente- Maritime, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Deux-Sèvres progressent également, plus modérément. En revanche, l’emploi salarié recule en Corrèze, en Creuse, en Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques, ainsi que dans la Vienne où il augmentait de 1,9 % l’année précédente. Il se stabilise en Charente et Haute-Vienne.

Figure 2Emploi salarié total par départements et par grand secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine

en %
Emploi salarié total par départements et par grand secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine (en %)
2018T4 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Charente 122,6 ns 0,2 0,6 0,3 1,5 -1,3 -0,0
Charente-Maritime 204,2 ns 0,3 2,8 0,9 -0,8 -0,2 0,6
Corrèze 82,3 ns 0,5 0,9 -1,6 -7,5 -0,7 -0,7
Creuse 32,9 ns -0,1 -2,6 -1,7 -16,9 0,0 -0,7
Dordogne 122,2 ns -1,8 1,6 -0,8 -7,9 -0,2 -0,5
Gironde 649,9 ns 1,9 3,4 2,6 -3,1 0,9 1,9
Landes 130,0 ns -0,3 1,8 2,2 -1,0 -0,1 0,8
Lot-et-Garonne 111,5 ns 1,2 2,0 1,5 0,2 0,1 1,0
Pyrénées-Atlantiques 239,9 ns -1,9 1,1 -0,2 -0,9 0,3 -0,2
Deux-Sèvres 140,5 ns 2,7 0,1 1,3 -2,2 -1,0 1,0
Vienne 160,3 ns 1,8 -0,1 -0,9 -14,1 -0,8 -0,4
Haute-Vienne 125,9 ns 0,3 2,6 -0,1 -7,3 -0,0 0,1
Nouvelle-Aquitaine 2 122,3 1,8 0,6 1,9 1,0 -3,7 0,0 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ns : non significatif.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La reprise se confirme pour l’industrie et la construction

L’emploi dans l’industrie croit de 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine, deux fois plus qu’en France hors Mayotte (0,3 %). Ces 1 500 emplois industriels supplémentaires confirment le redémarrage amorcé dans la région en 2017.

Cette progression quasi générale bénéficie aux activités de fabrication de biens d’équipements comme de matériels de transport, mais aussi à la fabrication d’autres produits industriels qui représente près de la moitié des emplois du secteur.

Seule l’industrie agroalimentaire ne profite pas de cette embellie, les effets d’un début d’année florissant étant neutralisés par un 4ᵉ trimestre défavorable.

La création d’emplois industriels vigoureuse en Gironde (+ 1,9 %), dans la Vienne (+ 1,8 %) et dans le Lot-et-Garonne (+ 1,2 %) contraste avec les pertes significatives des industries de Dordogne et des Pyrénées-Atlantiques (respectivement 300 et 620 emplois de moins qu’en 2017).

Avec 2 300 emplois supplémentaires en Nouvelle-Aquitaine, soit une hausse de 1,9 % en un an, le secteur de la construction confirme aussi son redressement débuté en 2017 (+ 2 %) (figure 3). Presque tous les départements bénéficient de cette dynamique, particulièrement la Gironde et la Charente-Maritime (respectivement 1 200 et 330 emplois supplémentaires). En France hors Mayotte, la construction connaît une situation identique, avec le même rythme de progression de ses effectifs qu’en Nouvelle-Aquitaine.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,9 99,9 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2011 99,6 100,1 100,7 100,5
3ᵉ trim. 2011 99,4 100 100,8 100,1
4ᵉ trim. 2011 99,1 99,8 100,6 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 99 99,7 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 98,6 99,3 100,8 100,8
3ᵉ trim. 2012 98,4 99,3 100,7 101,1
4ᵉ trim. 2012 98,2 99,4 100,7 101,5
1ᵉʳ trim. 2013 97,5 99,2 100,6 101,5
2ᵉ trim. 2013 96,8 98,8 100,2 101,9
3ᵉ trim. 2013 96,6 98,6 100,5 102,4
4ᵉ trim. 2013 96,1 98,6 100,8 103
1ᵉʳ trim. 2014 95,9 98,3 100,8 103,1
2ᵉ trim. 2014 95,2 98,1 101 103,4
3ᵉ trim. 2014 94,1 98 100,8 103,5
4ᵉ trim. 2014 92,9 97,7 101 103,6
1ᵉʳ trim. 2015 91,9 97,6 101,1 103,5
2ᵉ trim. 2015 91,3 97,3 101,2 103,7
3ᵉ trim. 2015 90,6 97,1 101,5 103,6
4ᵉ trim. 2015 90,5 97,1 101,7 103,8
1ᵉʳ trim. 2016 90,1 96,9 102,2 104
2ᵉ trim. 2016 90 96,7 102,6 104,1
3ᵉ trim. 2016 89,9 96,6 103,1 104,3
4ᵉ trim. 2016 89,5 96,5 103,3 104,4
1ᵉʳ trim. 2017 89,9 96,3 104 104,6
2ᵉ trim. 2017 90,4 96,2 104,6 104,7
3ᵉ trim. 2017 90,7 96,3 104,8 104,7
4ᵉ trim. 2017 91,4 96,6 105,3 104,7
1ᵉʳ trim. 2018 92 96,7 105,8 104,8
2ᵉ trim. 2018 92,2 96,9 106,2 104,5
3ᵉ trim. 2018 92,5 97,1 106,3 104,3
4ᵉ trim. 2018 93,1 97,2 106,8 104,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité en Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand décélère

En 2018, le tertiaire marchand crée 9 700 emplois en Nouvelle-Aquitaine.

Cependant, il décélère (+ 1,0 % après + 2,8 % en 2017) et repasse sous la moyenne des cinq dernières années. En France hors Mayotte, l’emploi dans ce secteur ralentit également (+ 0,9 % après + 2,5 %).

Encore dynamique en Gironde, dans les Landes, le Lot-et-Garonne, les Deux-Sèvres et en Charente-Maritime, le rythme des créations d’emploi fléchit néanmoins dans la quasi-totalité des départements. La Corrèze, la Dordogne et la Vienne subissent même un renversement de tendance dans ce secteur jusque-là en plein essor.

Pour l’essentiel, ce ralentissement résulte d’un emploi intérimaire en berne (– 3,7 %) après une envolée les trois années précédentes (+ 15,9 % en 2017) (figure 4). Ce repli représente presque 2 500 emplois en moins dans la région et, exceptés la Charente et le Lot-et-Garonne, tous les départements sont concernés. Les autres activités du secteur tertiaire marchand continuent à créer des emplois salariés dans la région : 12 000 en 2018, dont les trois quarts en Gironde. Les départements des Landes, du Lot-et-Garonne, de la Charente-Maritime et des Deux-Sèvres en gagnent près d’un millier chacun, alors qu’en Corrèze, Creuse, Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques, l’emploi se contracte modérément.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 97,7 101,4
2ᵉ trim. 2011 98 100,6
3ᵉ trim. 2011 100,4 100,4
4ᵉ trim. 2011 96,9 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 97,1 95,3
2ᵉ trim. 2012 95,1 92,6
3ᵉ trim. 2012 90,9 88,2
4ᵉ trim. 2012 87,3 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 91,6 88,5
2ᵉ trim. 2013 90 87,8
3ᵉ trim. 2013 94,1 90
4ᵉ trim. 2013 95,1 90,4
1ᵉʳ trim. 2014 93,2 89,8
2ᵉ trim. 2014 94,7 92
3ᵉ trim. 2014 90,9 89,1
4ᵉ trim. 2014 91,8 90,3
1ᵉʳ trim. 2015 90,3 90,2
2ᵉ trim. 2015 96,6 94,3
3ᵉ trim. 2015 98,9 97,2
4ᵉ trim. 2015 101,3 99,8
1ᵉʳ trim. 2016 99,7 99,9
2ᵉ trim. 2016 103,1 102
3ᵉ trim. 2016 107 105,9
4ᵉ trim. 2016 112,5 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 118 116,2
2ᵉ trim. 2017 121,5 121,8
3ᵉ trim. 2017 124,9 124,9
4ᵉ trim. 2017 130,4 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 131,5 130,5
2ᵉ trim. 2018 129,6 129,6
3ᵉ trim. 2018 130,4 128,5
4ᵉ trim. 2018 125,5 126,5
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Toutes les activités créent de l’emploi à l’exception des services aux particuliers (– 1,0 %, soit 1 000 emplois perdus en un an). Le segment information-communication renforce sa progression (+ 4,5 % après + 3,0 %). Le commerce et les transports se relancent (+ 1,2 % après 0,0 %) tandis que l’hébergement-restauration ralentit (+ 1,2 % après + 4,9 %) comme les services aux entreprises (+ 3,2 % après + 4,4 %).

En France hors Mayotte, l’emploi dans les services marchands hors intérim ralentit également (+ 1,2 % après + 1,5 % en 2017).

Le tertiaire non marchand reste atone

En 2018, l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand est à l’arrêt. Les hausses enregistrées en Gironde, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Lot-et-Garonne compensent juste les pertes comptabilisées dans les autres départements néo-aquitains.

En France hors Mayotte, l’emploi de ce secteur est quasi stable.

Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

Site de l’Insee : thème Marché du travail – Salaires

Site de la Direccte Nouvelle-Aquitaine : Publications et statistiques - Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres de l’intérim