L'essentiel sur... les immigrés et les étrangers 

L'essentiel sur… se compose de données clés, d'un jeu de questions-réponses apportant des éclairages plus spécifiques, de précisions méthodologiques et des liens vers des publications de l'Insee ou d'autres organismes pour aller plus loin. Sur le même modèle, retrouvez d'autres essentiels sur...

Chiffres-clés
Paru le :Paru le10/08/2022
- Août 2022

1. Combien y a-t-il d'immigrés ou d'étrangers en France ?

En 2021, 7,0 millions d' vivent en France, soit 10,3 % de la population totale. 2,5 millions d'immigrés, soit 36,0 % d'entre eux, sont français. Ils ont acquis la nationalité française depuis leur arrivée en France.

La population vivant en France s'élève à 5,2 millions de personnes, soit 7,7 % de la population totale. Elle se compose de 4,5 millions d'immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère.

1,7 million de personnes sont nées de nationalité française à l'étranger. Avec les personnes immigrées (7,0 millions), au total, 8,7 millions de personnes vivant en France sont nées à l'étranger, soit 12,8 % de la population.

Décomposition de la population vivant en France selon le lieu de naissance et la nationalité en 2021

Décomposition de la population vivant en France selon le lieu de naissance et la nationalité en 2021
Lieu de naissance et nationalité Effectif (en milliers) Proportion (en %)
Nés en France 58 970 87,2
Nés en France de nationalité française 58 198 86,1
Nés en France de nationalité étrangère 772 1,1
Nés à l'étranger 8 657 12,8
Nés à l'étranger de nationalité française 1 693 2,5
Immigrés ayant acquis la nationalité française 2 509 3,7
Immigrés de nationalité étrangère 4 454 6,6
Ensemble immigrés 6 964 10,3
Ensemble étrangers 5 226 7,7
Population totale 67 626 100,0
  • Note : données provisoires, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, 4 454 000 immigrés de nationalité étrangère vivent en France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations de population.

Décomposition de la population vivant en France selon le lieu de naissance et la nationalité en 2021

  • Note : données provisoires, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, 4 454 000 immigrés de nationalité étrangère vivent en France.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations de population.

2. Où sont nés les immigrés vivant en France ?

En 2021, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 33,1 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l'Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l'Espagne (3,5 %). La moitié des immigrés sont originaires d'un de ces sept pays (49 %).

Immigrés vivant en France en 2021 selon leur continent de naissance

en %
Immigrés vivant en France en 2021 selon leur continent de naissance (en %)
Continent Part
Afrique 47,5
Europe 33,1
Asie 13,6
Amérique, Océanie 5,8
  • Note : données provisoires, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, 47,5 % d’ immigrés vivant en France sont nés en Afrique.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations de population.

Immigrés vivant en France en 2021 selon leur continent de naissance

  • Note : données provisoires, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, 47,5 % d’ immigrés vivant en France sont nés en Afrique.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations de population.

3. Où sont nés les immigrés arrivés en France en 2020 ?

La crise sanitaire de 2020 a conduit de nombreux pays, dont la France, à fermer leurs frontières ou tout au moins à restreindre les entrées sur leur territoire. Ces mesures ont limité à la fois les entrées sur le territoire français mais également les sorties, puisque certains pays ont restreint l’entrée sur le sol des personnes venant de France.

En 2020, les entrées d’immigrés ont baissé de 21 % par rapport à 2019, passant de 272 000 à 215 000 (estimations). 41 % des immigrés arrivés en France en 2020 sont nés en Afrique et 32 % sont nés en Europe. Les immigrés arrivés en France en 2020 sont plus souvent nés au Maroc (9,5 %), en Algérie (7,1 %), en Tunisie (4,5 %), en Italie (4,5 %), en Espagne (3,3 %), au Royaume-Uni (3,2 %), en Chine (3,0 %) ou en Roumanie (2,8 %).

Immigrés arrivés en France en 2020 selon leur continent de naissance

en %
Immigrés arrivés en France en 2020 selon leur continent de naissance (en %)
Continent Part
Afrique 41,0
Europe 32,0
Asie 16,1
Amérique, Océanie 10,9
  • Lecture : en 2020, 41 % d’immigrés arrivés en France sont nés en Afrique.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations des flux d’entrées.

Immigrés arrivés en France en 2020 selon leur continent de naissance

  • Lecture : en 2020, 41 % d’immigrés arrivés en France sont nés en Afrique.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, estimations des flux d’entrées.

Depuis 2006, les sorties d’immigrés sont relativement modestes au regard de leurs entrées. En moyenne, quatre immigrés entrent sur le territoire lorsqu’un en sort. Il s’agit essentiellement d’étudiants étrangers quittant la France à la fin de leurs études, de départs à l’issue d’une période d’emploi de quelques années ou encore de retours au pays au moment de la retraite. Au total, le solde migratoire des immigrés a baissé légèrement entre 2006 (+ 164 000) et 2009 (+ 133 000) avant de croître pour atteindre + 214 000 personnes en 2019. En raison de la crise sanitaire, ce solde diminue à + 169 000 personnes en 2020 (estimations).

Flux migratoires des immigrés

en milliers
Flux migratoires des immigrés (en milliers)
Année Entrées d'immigrés (1) Sorties d'immigrés (2) Solde migratoire = (1) + (2)
2006 208 -45 163
2007 203 -65 138
2008 206 -65 141
2009 204 -73 131
2010 211 -69 142
2011 217 -58 159
2012 229 -56 174
2013 236 -51 185
2014 234 -40 194
2015 253 -69 185
2016 259 -38 222
2017 261 -63 198
2018 273 -51 222
2019 272 -58 214
2020 215 -46 169
  • Note : estimations provisoires pour 2019 et 2020.
  • Lecture : en 2020, 215 000 sont entrés en France et 46 000 en sont sortis. Au total, le solde migratoire des immigrés s’établit à + 169 000 personnes.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population, des flux d'entrées et de sorties.

Flux migratoires des immigrés

  • Note : estimations provisoires pour 2019 et 2020.
  • Lecture : en 2020, 215 000 sont entrés en France et 46 000 en sont sortis. Au total, le solde migratoire des immigrés s’établit à + 169 000 personnes.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, estimations de population, des flux d'entrées et de sorties.

4. Comment évolue la population étrangère et immigrée en France ?

La population immigrée en France progresse en effectif et en pourcentage de la population totale depuis 1946. Elle correspond à 10,3 % de la population vivant en France en 2021, contre 7,4 % en 1975 et 5,0 % en 1946.

La population étrangère vivant en France représente 7,7 % de la population totale en 2021, contre 6,5 % en 1975 et 4,4 % en 1946.

Jusqu’au milieu des années 1970, les flux d’immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d’œuvre nés de la reconstruction d’après-guerre, puis de la période des Trente Glorieuses. En 1974, dans un contexte économique dégradé, un frein est mis à l'immigration de travail et l’immigration familiale se développe. Depuis cette date, la part des femmes dans les flux d'immigration est croissante, qu'il s'agisse de regroupement familial ou non. En 2021, 52 % des immigrés sont des femmes, contre 44 % en 1975 et 45 % en 1946.

Évolution de la population immigrée en France

Évolution de la population immigrée en France
Année Population immigrée (en milliers) Part de la population immigrée dans la population totale (en %)
1921 1 429 3,7
1926 2 288 5,7
1931 2 729 6,6
1936 2 326 5,6
1946 1 986 5,0
1954 2 293 5,4
1962 2 861 6,2
1968 3 238 6,5
1975 3 887 7,4
1982 4 037 7,4
1990 4 222 7,3
1999 4 374 7,3
2006 5 136 8,1
2010 5 514 8,5
2011 5 605 8,6
2012 5 714 8,8
2013 5 835 8,9
2014 6 028 9,1
2015 6 169 9,3
2016 6 291 9,4
2017 6 449 9,7
2018 6 579 9,8
2019 6 734 10,0
2020 (p) 6 848 10,2
2021 (p) 6 964 10,3
  • p : données provisoires, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, la part de la population immigrée représente 10,3 % de la population totale.
  • Champ : France métropolitaine de 1921 à 1982 ; France hors Mayotte de 1990 à 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements de la population et estimations de population.

Évolution de la population immigrée en France

  • Note : données provisoires pour 2020 et 2021, issues d'estimations avancées de la population.
  • Lecture : en 2021, la part de la population immigrée représente 10,3 % de la population totale.
  • Champ : France métropolitaine de 1921 à 1982 ; France hors Mayotte de 1990 à 2013 et y compris Mayotte à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements de la population et estimations de population.
Quelle est la situation des immigrés face à l'emploi ?
Quelle est la situation des immigrés face à l'emploi ?

En 2021, parmi les personnes de 15 à 64 ans, 80 % des hommes immigrés sont actifs, c'est-à-dire qu'ils occupent un emploi ou en cherchent un. Cette proportion est proche de celle observée parmi les hommes non-immigrés (76 %). Chez les femmes, les écarts sont plus marqués : le des femmes immigrées est de 62 % contre 71 % pour les non-immigrées.

La proportion d'hommes occupant un emploi est identique parmi les immigrés et les non-immigrés (70 %). Pour les femmes, le est de 53 % parmi les immigrées contre 66 % parmi les non-immigrées. La répartition des postes occupés par les immigrés et non immigrés est globalement semblable, cependant les immigrés occupent plus souvent que les non-immigrés des postes d’ouvriers (27 % contre 18 %) et moins souvent ceux de professions intermédiaires (16 % contre 26 %).

Lorsqu'ils sont actifs, les immigrés rencontrent davantage de difficultés à trouver un emploi que les non-immigrés. Le des immigrés est de 12 % parmi les hommes et 14 % parmi les femmes, alors qu'il s'élève à respectivement 8 % et 7 % parmi les non-immigrés.

Pour plus de détails, consulter la publication.

Taux d'activité, d'emploi et de chômage selon le sexe et le statut migratoire en 2021

  • Note: les personnes non immigrées sont celles nées en France ou nées Françaises à l'étranger.
  • Lecture : en 2021, parmi les personnes de 15 à 64 ans, 79,8 % des hommes immigrés sont actifs.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes âgées de 15 à 64 ans et vivant en ménage ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Emploi.
Quel est le profil des immigrés arrivés récemment en France ?
Quel est le profil des immigrés arrivés récemment en France ?

Parmi les immigrés arrivés en 2019, les femmes sont légèrement majoritaires (52 %). Leur proportion est plus forte parmi les immigrés originaires de Russie (66 %), de Chine (61 %), du Brésil (57 %) ou encore d’Algérie (56 %). Près de 60 % des nouveaux arrivants immigrés ont moins de 30 ans : un quart sont mineurs et un tiers sont âgés de 18 à 29 ans. Ce profil est relativement comparable selon les origines, même si les immigrés européens sont un peu plus âgés (âge moyen de 30,4 ans contre 27,9 ans pour l’ensemble des immigrés).

Les immigrés arrivés en 2019, âgés de 15 ans ou plus, ont des niveaux de diplômes plus polarisés que l’ensemble de la population, c’est-à-dire avec des proportions plus fortes de personnes sans diplôme (24 % contre 20 %) et de diplômés du supérieur (43 % contre 30 %). Les femmes immigrées sont plus diplômées que les hommes immigrés, et le niveau de diplôme des nouveaux arrivants immigrés augmente, comme dans la population générale, au fil des générations. Bien que les niveaux de diplôme soient comparables par continent d’origine, les immigrés européens ont moins fréquemment aucun diplôme (20 %) et ceux originaires d’Asie sont plus souvent diplômés du supérieur (50 %). Enfin, les personnes non-immigrées arrivant en France sont particulièrement diplômées : 70 % possèdent un diplôme du supérieur, dont 38 % de niveau bac + 5 ou plus.

Parmi les immigrés arrivés en France en 2019 et âgés de 15 ans ou plus, 32 % sont en emploi début 2020. Les hommes immigrés occupent plus souvent un emploi à leur arrivée (39 %) que les femmes (25 %). De fortes disparités s’observent également par continent d’origine. 49 % des nouveaux arrivants européens sont en emploi, contre 22 % de ceux originaires d’Afrique et d’Asie. Cette différence s’explique en partie par le fait que les Européens sont généralement un peu plus âgés, diplômés et qu’ils viennent moins fréquemment en tant qu’étudiants (14 % contre respectivement 22 % et 31 %). De même, les droits des étrangers sur le marché du travail varient selon leur origine. Les ressortissants de l’Union européenne bénéficient des mêmes droits que les personnes de nationalité française (mis à part l’accès à certains emplois dits de « souveraineté » dans les ministères régaliens), alors que les ressortissants des autres pays n’ont pas tous des titres de séjour qui leur permettent de travailler en France.

Pour plus de détails, consulter la publication.

Caractéristiques des immigrés arrivés en France en 2019

en %
Caractéristiques des immigrés arrivés en France en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 112 000 immigrés originaires d’Afrique sont entrés en France. Parmi eux, 52 % sont des femmes et 28 % ont moins de 18 ans.
Caractéristique Afrique Europe Asie Amérique, Océanie Ensemble des immigrés
Femmes 52 50 52 57 52
Tranche d'âge
Moins de 18 ans 28 27 22 26 26
18 à 29 ans 35 27 41 34 33
30 à 44 ans 27 24 28 27 26
45 à 64 ans 8 17 8 11 11
65 ans ou plus 2 6 1 2 3
Niveau de diplôme
Aucun diplôme 28 20 24 21 24
Brevet des collèges, CAP ou BEP 14 16 8 13 13
Baccalauréat ou équivalent 20 22 18 21 20
Diplôme du supérieur 39 42 50 46 43
Actif/Inactif
En emploi 22 49 22 35 32
Chômeurs 27 12 16 19 19
Étudiants 22 14 31 20 21
Inactifs hors étudiants 29 26 31 27 28
Ensemble
Nombres d’entrées en 2019 112 000 87 000 44 000 30 000 273 000
  • Note : le diplôme et l’activité portent sur les personnes de 15 ans ou plus.
  • Lecture : en 2019, 112 000 immigrés originaires d’Afrique sont entrés en France. Parmi eux, 52 % sont des femmes et 28 % ont moins de 18 ans.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, recensement de la population.
Quelle est la part des immigrés et de leurs descendants dans la population ?
Quelle est la part des immigrés et de leurs descendants dans la population ?

En 2019-2020, parmi les personnes vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, 5,8 millions sont immigrées, soit 9 % de la population. 7,5 millions de personnes sont quant à elles descendantes d’immigrés de 2ᵉ génération (12 % de la population), c’est-à-dire nées en France avec au moins un de leurs parents immigré. Parmi les personnes de moins de 60 ans, 4,7 millions sont descendantes d’immigrés de 3ᵉ génération (10 % des moins de 60 ans), c’est-à-dire nées en France, de parents non immigrés, et avec au moins un de leurs grands-parents immigré. Au total, parmi les personnes de moins de 60 ans, un tiers a une ascendance immigrée en remontant jusqu'aux grands-parents.

L’empreinte de la succession des flux d’immigration se lit dans les origines géographiques par âge. Si les immigrés venus d’Afrique sont majoritaires entre 18 et 59 ans (53 %, dont 34 % originaires du Maghreb), ils redeviennent minoritaires au-delà de 60 ans (37 %), au profit des immigrés originaires d’Europe (51 %). Les transformations des origines des immigrés influencent fortement le profil des générations suivantes. Les enfants mineurs de la 2ᵉ génération sont ainsi très majoritairement d’origine non-européenne (83 %), et en particulier africaine (65 %). Toutefois, la part de ces origines diminue rapidement au fil des cohortes. De 18 à 59 ans, 45 % des personnes de la 2ᵉ génération sont d’origine africaine, alors qu’au-delà de 60 ans, 91 % sont d’origine européenne, avec parfois des migrations très anciennes (italienne, espagnole, polonaise, belge, allemande, etc.).

Avec des grands-parents nés durant la première moitié du 20ᵉ siècle et qui ont pu migrer vers la France jusque dans les années 1970, les descendants de 3ᵉ génération ont principalement des origines européennes. 91 % de ceux âgés de 18 à 59 ans ont au moins un grand-parent immigré né en Europe, et notamment en Espagne, Italie ou Portugal (58 %). Ces proportions sont plus faibles pour les moins de 18 ans (respectivement 51 % et 41 %).

Pour plus de détails, consulter la publication.

Origine migratoire sur trois générations par tranche d’âge en 2019-2020

  • Note : les proportions d’immigrés (G1) et de descendants de 2ᵉ génération (G2) sont calculées à partir de l’enquête Emploi. Pour les descendants de 3ᵉ génération (G3), l’enquête Emploi est utilisée de 0 à 17 ans et l’enquête Trajectoires et Origines 2 de 18 à 59 ans. Au-delà de 59 ans, la proportion de G3 n’est plus mesurable. Ces personnes sont alors rattachées à la population sans ascendance migratoire directe, c’est-à-dire ni immigrée, ni descendante d'immigrés de 2ᵉ génération (ni G1, ni G2).
  • Lecture : 24,6 % des enfants de 4 ans ou moins sont descendants d'immigrés de 2ᵉ génération, dont 13,3 % ont leurs deux parents immigrés.
  • Champ : France métropolitaine, personnes vivant en logement ordinaire.
  • Source : Ined-Insee, Ouvrir dans un nouvel onglet Trajectoires et Origines 2 ; Insee, enquête Emploi.
Où vivent les immigrés et leurs descendants ?
Où vivent les immigrés et leurs descendants ?

Les immigrés sont surreprésentés dans les grandes agglomérations urbaines, en particulier en Île-de-France : en moyenne sur les années 2020 et 2021, alors qu'à l'échelle nationale, 10 % de la population est d'origine immigrée, ils représentent 20 % de la population parisienne, et près d'un tiers de la population de Seine-Saint-Denis. Plus d'un immigré sur trois (37 %) habitent ainsi en Ile-de-France. Les agglomérations lyonnaise (département du Rhône) et marseillaise (département des Bouches du Rhône) sont également concernées, avec respectivement 13 % et 11 % de leur population qui est immigrée. Cependant, on assiste depuis les années 1990 à une certaine Ouvrir dans un nouvel onglet progression de la population immigrée dans certains territoires des campagnes françaises (retraités du nord de l’Europe, actifs européens, exilés du Proche et Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique).

Les départements frontaliers concentrent également une proportion d’immigrés supérieure au niveau national : c’est notamment le cas du Bas-Rhin et du Haut-Rhin à la frontière allemande, de l’Ain et de la Haute-Savoie à la frontière suisse, des Pyrénées-Orientales et de la Haute-Garonne à la frontière espagnole, et des Alpes-Maritimes à la frontière italienne. À l’inverse, les départements du nord-ouest et du centre de la France comptent une proportion d’immigrés plus faible. De manière générale, la population immigrée est plus concentrée que la population totale : 13 départements regroupent la moitié de la population immigrée, alors qu’il en faut 23 pour regrouper la moitié de la population nationale.

À l’image des immigrés, la population des descendants d’immigrés (2ᵉ génération) est également plus concentrée que la population totale : en moyenne sur 2020 et 2021, 12 départements regroupent la moitié des descendants d’immigrés. S’ils restent surreprésentés dans les grandes agglomérations et aux frontières comme les immigrés, ils sont présents dans certains départements où les immigrés sont relativement peu nombreux : alors que les descendants d’immigrés représentent 11 % de la population française, cette proportion atteint 21 % en Moselle et 14 % dans l’Aude et la Drôme. Ils restent cependant peu nombreux dans la partie ouest du pays.

La répartition territoriale de la population immigrée et descendante d’immigrés par origine est le résultat de plusieurs vagues d’immigration : alors que les immigrés et descendants d’immigrés d’origine portugaise et africaine hors Maghreb privilégient l’Ile-de-France, les immigrés italiens et leurs descendants sont surreprésentés à la frontière italienne (région Provence-Alpes-Côte-D’azur), tandis que les immigrés espagnols et leurs descendants sont surreprésentés à la frontière espagnole (région Occitanie). On retrouve également une surreprésentation des descendants d’immigrés d’origine maghrébine dans le sillon rhodanien et en région Provence-Alpes-Côte-D’azur. Les immigrés arrivés en France depuis moins de cinq ans s'installent dans les lieux où résident déjà les immigrés des vagues plus anciennes.

Pour plus de détails, consulter la publication.

Part des immigrés et descendants d'immigrés dans la population par département en 2020-2021

en %
Part des immigrés et descendants d'immigrés dans la population par département en 2020-2021 (en %)
Département Immigrés Descendants d’immigrés
Ain 11,0 14,1
Aisne 5,0 5,7
Allier 5,8 5,7
Alpes-de-Haute-Provence 8,1 nd
Hautes-Alpes 5,9 8,5
Alpes-Maritimes 15,1 15,6
Ardèche 5,2 8,6
Ardennes 7,3 6,9
Ariège 7,3 9,5
Aube 8,7 7,7
Aude 9,4 13,9
Aveyron 7,2 6,8
Bouches-du-Rhône 11,3 15,5
Calvados 4,0 4,7
Cantal 2,6 nd
Charente 7,1 4,8
Charente-Maritime 3,5 3,4
Cher 6,4 8,9
Corrèze 7,3 5,8
Corse-du-Sud 9,1 11,3
Haute-Corse 13,0 11,8
Côte-d'Or 8,0 8,3
Côtes-d'Armor 4,1 2,8
Creuse 4,8 5,7
Dordogne 6,3 4,9
Doubs 9,1 11,2
Drôme 8,1 14,4
Eure 5,3 7,1
Eure-et-Loir 7,6 7,0
Finistère 3,2 3,3
Gard 9,1 8,9
Haute-Garonne 11,1 12,8
Gers 7,7 nd
Gironde 8,0 9,6
Hérault 11,0 10,9
Ille-et-Vilaine 4,6 4,1
Indre 4,9 5,8
Indre-et-Loire 6,8 7,5
Isère 10,2 14,5
Jura 6,3 5,8
Landes 5,3 5,2
Loir-et-Cher 6,4 5,9
Loire 8,0 11,2
Haute-Loire 4,1 nd
Loire-Atlantique 5,5 4,6
Loiret 10,5 10,2
Lot 7,3 9,1
Lot-et-Garonne 9,0 11,8
Lozère 4,9 nd
Maine-et-Loire 4,3 3,9
Manche 3,0 4,0
Marne 6,6 9,7
Haute-Marne 3,7 7,8
Mayenne 3,7 4,2
Meurthe-et-Moselle 8,8 11,5
Meuse 3,6 5,0
Morbihan 3,4 3,0
Moselle 11,5 20,8
Nièvre 6,1 5,9
Nord 7,4 9,4
Oise 8,6 11,8
Orne 6,1 5,5
Pas-de-Calais 2,1 5,9
Puy-de-Dôme 7,0 9,0
Pyrénées-Atlantiques 7,8 8,1
Hautes-Pyrénées 6,9 10,1
Pyrénées-Orientales 10,3 13,6
Bas-Rhin 11,8 11,4
Haut-Rhin 12,7 15,6
Rhône 13,1 14,9
Haute-Saône 4,9 4,4
Saône-et-Loire 7,2 14,3
Sarthe 5,0 4,3
Savoie 7,7 7,9
Haute-Savoie 14,3 12,2
Paris 20,1 14,8
Seine-Maritime 6,1 6,4
Seine-et-Marne 14,7 16,9
Yvelines 16,0 17,6
Deux-Sèvres 5,0 5,5
Somme 4,1 7,1
Tarn 6,4 9,2
Tarn-et-Garonne 9,2 10,9
Var 8,0 10,7
Vaucluse 11,1 18,0
Vendée 3,0 1,7
Vienne 5,0 5,6
Haute-Vienne 7,5 7,6
Vosges 4,9 6,2
Yonne 6,8 9,4
Territoire-de-Belfort 10,0 10,7
Essonne 17,6 22,3
Hauts-de-Seine 19,0 17,9
Seine-Saint-Denis 31,6 31,6
Val-de-Marne 22,7 18,5
Val-d'Oise 21,1 25,5
Guadeloupe 5,5 5,5
Martinique 2,7 3,2
Guyane 28,1 30,0
La Réunion 2,5 4,1
France hors Mayotte 10,1 11,2
  • nd : donnée non disponible.
  • Note : pour des raisons de précision, les départements où les effectifs enquêtés sont insuffisants ne sont pas diffusés.
  • Lecture : en 2020-2021, la part des descendants d’immigrés représente 14,1 % de la population du département de l’Ain.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes immigrées (nées étrangères à l’étranger) toutes habitations confondues, et descendantes d’immigrés (nées en France d’au moins un parent immigré) vivant en ménage ordinaire.
  • Source : Insee, estimations de population (immigrés) 2020-2021, enquêtes Emploi (descendants d’immigrés) 2020-2021.

Part des immigrés dans la population par département en 2020-2021

  • Note : pour des raisons de précision, les départements où les effectifs enquêtés sont insuffisants ne sont pas diffusés.
  • Lecture : en 2020-2021, la part des immigrés représente 11,0 % de la population de l'Ain.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes immigrées (nées étrangères à l’étranger) toutes habitations confondues.
  • Source : Insee, estimations de population 2020-2021.
Comment se situe la France par rapport aux autres pays de l'Union européenne ?
Comment se situe la France par rapport aux autres pays de l'Union européenne ?

En 2021, sur les 447,3 millions d’habitants des 27 pays de l’Union européenne (UE27), 37,5 millions sont étrangers et 55,4 millions sont nés dans un pays étranger, soit respectivement 8,4 % et 12,4 % de la population. Avec 7,7 % d'étrangers et 12,8 % de personnes nées à l'étranger, la France se situe ainsi dans la moyenne européenne.

Le Luxembourg est le pays de l'UE27 qui compte proportionnellement le plus d’étrangers, puisqu'ils composent 47 % de sa population. Toutefois, 81 % d'entre eux sont ressortissants d’un autre pays de l'UE27. Inversement, les étrangers représentent moins de 2 % de la population en Roumanie, en Pologne, en Slovaquie ou en Bulgarie. La proportion de personnes nées à l'étranger et de celles de nationalité étrangère sont généralement liées, mais elles varient fortement selon les pays. Elles dépendent à la fois des règles de naturalisation, de la taille et de l'histoire de chaque pays (anciens pays du bloc soviétique, histoire coloniale, anciennes fédérations etc.). Au niveau européen, on compte en moyenne 1,5 personnes nées à l'étranger pour un étranger, contre 5,3 en Croatie et 0,9 en République tchèque. Avec un rapport de 1,7, la France se situe légèrement au dessus de la moyenne européenne.

Avec 10,6 millions de personnes, l’Allemagne est le pays qui compte le plus grand nombre d’étrangers. Parmi eux, 42 % sont ressortissants d'un autre pays de l'UE27. L'Espagne, la France et l'Italie accueillent un nombre similaire d'étrangers (environ 5 millions) mais ces derniers sont moins souvent ressortissants de l'UE27 (environ 30 %).

Pour plus de détails, consulter la Ouvrir dans un nouvel ongletpublication.

Population étrangère et née à l’étranger dans les pays de l’Union Européenne en 2021

  • Lecture : au 1ᵉʳ janvier 2021, les étrangers représentent 7,7 % de la population en France et 8,4 % de la population dans l’ensemble de l’Union européenne à 27 pays.
  • Champ : population au 1ᵉʳ janvier 2021.
  • Source : (extraction en juillet 2022).
Quelle est la fécondité des femmes immigrées ?
Quelle est la fécondité des femmes immigrées ?

En 2017, près d’une naissance sur cinq (19 %) est de mère immigrée. Cette proportion est plus élevée que la part des femmes immigrées parmi la population féminine de 15 à 50 ans (12 %, cette proportion variant de 4 % à 16 % selon les âges).

En 2016, l’ des immigrées est de 2,72 enfants par femme et celui des non immigrées de 1,79 enfant par femme, soit un écart de 0,93 enfant par femme. L’ICF total des femmes, immigrées ou non, est de 1,91 enfant par femme. Sans les immigrées, le niveau de la fécondité en France en 2016 serait donc inférieur de 0,12 enfant par femme (1,91 moins 1,79).

La fécondité des immigrées varie selon le pays de naissance. Avec environ 3,5 enfants par femme en 2014, les immigrées originaires du Maghreb ont la fécondité la plus élevée. Celle des immigrées nées en Afrique subsaharienne ou en Turquie avoisine trois enfants. La fécondité des immigrées nées en Europe ou dans les autres régions du monde se rapproche de la moyenne nationale, environ 2 enfants par femme.

En 2010, il n’y a pas d’Ouvrir dans un nouvel ongletécart de fécondité entre les femmes descendantes d’immigrés et les femmes ni immigrées ni descendantes d’immigrés, avec un indicateur conjoncturel de fécondité respectivement de 1,85 et 1,86 enfant par femme.

Pour plus de détails, consulter la Ouvrir dans un nouvel ongletpublication.

Fécondité des immigrées selon leur pays de naissance en 2014

  • Lecture : en 2014, l'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 2,75 pour l'ensemble des femmes immigrées.
  • Champ : France hors Mayotte.
  • Source : Insee, recensements de la population 2015.

1. Comment l'Insee mesure-t-il le nombre d'immigrés et d'étrangers ?

Le nombre d’immigrés et le nombre d’étrangers sont connus par le recensement de la population. Tous les types d'habitation sont recensés (ménages ordinaires, foyers, résidences collectives, lieux de privation de liberté, habitations mobiles, sans-abri, etc.). Le bulletin indivuel de recensement interroge les personnes sur leur pays de naissance et leur nationalité actuelle. Pour les personnes ayant acquis la nationalité française, il leur est demandé leur nationalité de naissance.

Les immigrés sont les personnes recensées qui ont indiqué un pays de naissance étranger et une nationalité étrangère ou qui ont acquis la nationalité française. Les étrangers sont les personnes recensées qui ont indiqué une nationalité étrangère.

Les résultats définitifs du recensement ne sont connus que 42 mois après la date de référence. Pour fournir des informations plus récentes, des estimations de populations sont effectuées. La population totale et sa répartition par sexe et âge sont tout d'abord estimées selon la méthode du bilan démographique. Les effectifs de chaque sous-groupe sont ensuite déduits de la structure des enquêtes annuelles de recensement. Ces estimations sont provisoires et ne permettent pas de calculer des évolutions d'une année sur l'autre.

2. Comment l'Insee mesure-t-il les entrées en France ?

Pour savoir combien de personnes sont entrées en France une année N, l'Insee utilise l’enquête annuelle de recensement qui se déroule au début de l'année N+1. Les personnes nées à l’étranger sont interrogées sur la date de leur arrivée en France. Si une personne déclare être arrivée en l'année N, ou si elle déclare qu’elle résidait à l’étranger au 1er janvier de l'année N, elle est comptabilisée dans les entrées de l’année N.

Sont également comptabilisées dans les entrées de l’année N les personnes nées en France qui reviennent cette année après un séjour à l’étranger. C’est leur lieu de résidence à l’étranger au 1er janvier de l'année N qui permet de les repérer.

3. Les immigrés clandestins sont-ils pris en compte ?

Le recensement de la population comptabilise tous les habitants. Il comptabilise donc les clandestins comme toute autre personne résidant en France, mais ne les identifie pas en tant que tels. L'agent recenseur ne demande jamais de pièce d'identité à la personne recensée.

4. Quelles sont les limites de ces mesures ?

Le recensement est une source déclarative et des informations, comme la date d'arrivée en France ou le pays de résidence antérieure, peuvent être soumises à des biais de déclaration ou de mémoire.