À la fin de l’année 2014, 543 000 foyers allocataires franciliens bénéficient de minima sociaux versés par les Caisses d’allocations familiales (Caf), soit une hausse de 4,9 % par rapport à 2013. Le Revenu de solidarité active (RSA) est versé à 412 000 foyers allocataires et couvre 843 000 personnes en tenant compte des conjoints et enfants à charge de moins de 25 ans, soit 7,1 % de la population francilienne (figure 1). Le nombre de bénéficiaires continue de progresser sensiblement entre décembre 2013 et décembre 2014 : la hausse est de 6,1 %, soit un rythme un peu moins rapide qu’un an auparavant (+ 7,2 %). Les départements de grande couronne affichent une croissance annuelle du nombre de bénéficiaires du RSA supérieure à celle de la région. La hausse est particulièrement

élevée dans les Yvelines (+ 9,9 %) et en Essonne (+ 9,5 %).

La croissance des effectifs est tirée par toutes les composantes du RSA : « complément de revenu d’activité » (+ 10,2 %) et « socle » (+ 5,1 %) (figure 2). Le nombre d’allocataires du RSA socle seul s’élève à 282 500 allocataires, soit une hausse de 4,4 % par rapport à décembre 2013, et 45 700 pour la partie « socle et activité ». Cette dernière connaît une progression dynamique (+ 9,9 %) du même ordre qu’un an auparavant.

Environ 627 700 personnes sont couvertes par le RSA socle, soit 5,3 % des Franciliens (figure 3). L’évolution du nombre de ces personnes couvertes est la plus forte dans les Yvelines et en Essonne (respectivement + 8,7 % et + 8,6 % pour une hausse régionale de 5,2 %).

Le RSA activité n’a pas atteint l’objectif attendu de ses concepteurs. Si la faiblesse du nombre de bénéficiaires du RSA activité seul a été expliquée essentiellement par le non-recours au nouveau dispositif, la faiblesse du nombre de bénéficiaires du RSA socle et activité a été moins souvent notée (figure 4). Ceci traduit le faible appel au RSA activité des travailleurs pauvres ainsi que le peu de retours à l’emploi de ceux qui sont déjà dans le dispositif, au RSA socle seul.

Parmi les bénéficiaires du RSA socle, 34 900 perçoivent le RSA socle majoré qui correspond au prolongement de l'Allocation parents isolés (API) ayant la charge d'au moins un enfant né ou à naître et se retrouvant en situation d'isolement (figure 5).

Fin 2014, 848 700 Franciliens sont bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) (figure 6). Leur nombre a augmenté de 7,4 % en un an, soit un peu moins rapidement qu’en 2013 (+ 7,8 %). Cette progression, un peu supérieure à celle du RSA socle, est due en partie à l’augmentation exceptionnelle du plafond de ressources de la CMU-C de 7 % au 1^er juillet 2013.

L'accroissement des effectifs est le plus fort en Seine-et-Marne (+ 12,2 %). L’Essonne, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne ont des évolutions similaires, entre 9,6 % et 9,9 %. À Paris, l’augmentation n’est que de 1,4 %.

En Ile-de-France, 7,0 % de la population bénéficie de la CMU-C, soit la même proportion qu’en métropole. Les bénéficiaires de la Seine-Saint-Denis représentent 14,4 % de la population du département et plus d’un quart des bénéficiaires de la région.

La part de Franciliens bénéficiaires de la CMU de base en tant qu’allocataires du RSA socle, qui ont fait valoir leurs droits à la CMU-C, est de 70,5 %. Ce taux de recours reste inférieur à la moyenne métropolitaine(79,2 %).

Le nombre de bénéficiaires de l’aide complémentaire santé (ACS), en Ile-de-France, est évalué à 172 700 à fin 2014, soit une progression de 5,3 % en un an, qui est supérieure de deux points à celle de la France entière.