Revenu, niveau de vie et pauvreté en 2012 Enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) - Insee Résultats
Les niveaux de vie en 2012
Cédric Houdré, Juliette Ponceau, Marie Zergat Bonnin, division Revenus et patrimoine des ménages, Insee
En 2012, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 19 740 euros annuels ; il baisse de 1,0 % en euros constants par rapport à 2011. Toute l’échelle des niveaux de vie est en recul, mais de manière plus marquée en bas et en haut de la distribution. Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 610 euros. Les 10 % les plus aisées disposent d’au moins 37 430 euros, soit 3,5 fois plus.
Le seuil de pauvreté, fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 987 euros mensuels. La pauvreté, mesurée par référence à ce seuil, diminue et revient à un niveau proche de celui de 2010 : elle concerne 8,5 millions de personnes (13,9 % de la population), après 8,7 millions en 2011 (14,3 %). Dans le même temps, l’intensité de la pauvreté augmente : le niveau de vie des personnes pauvres est relativement plus éloigné du seuil de pauvreté.
La pauvreté s’accroît parmi les familles monoparentales : leurs revenus d’activité baissent, dans un contexte où les prestations sociales sont peu revalorisées. A contrario, la situation relative des retraités s’améliore.
- Le niveau de vie médian diminue de 1% en euros constants en 2012
- Le niveau de vie baisse plus fortement pour les plus modestes et les plus aisés
- Les inégalités se réduisent légèrement
- Le taux de pauvreté diminue, mais l’intensité de la pauvreté augmente
- Des situations contrastées selon la composition du ménage
- La pauvreté monétaire : un concept de pauvreté relative
Le niveau de vie médian diminue de 1% en euros constants en 2012
En 2012, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine est de 19 740 euros, soit 1 645 euros par mois. Ce montant partage la population en deux, la première moitié ayant moins et la seconde ayant plus. Par construction, tous les membres d’un même ménage ont le même niveau de vie. Il correspond au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation de celui-ci. En 2012, le niveau de vie médian (D5) baisse de 1,0 % en euros constants (figure 1). Alors qu’il avait augmenté de 1,8 % par an en moyenne entre 2004 et 2008, il a reculé depuis le début de la crise, à un rythme de 0,3 % par an entre 2008 et 2012.
tableauFigure 1 – Évolution de quelques quantiles de niveau de vie entre 1996 et 2012
D1 | D3 | D5 | D7 | D9 | C95 | |
---|---|---|---|---|---|---|
1996 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 |
1997 | 100,6 | 99,6 | 100,1 | 100,3 | 100,0 | 100,4 |
1998 | 104,6 | 102,2 | 102,1 | 101,9 | 101,9 | 102,3 |
1999 | 107,2 | 103,7 | 103,6 | 103,6 | 105,1 | 106,9 |
2000 | 108,8 | 105,9 | 105,5 | 105,3 | 108,3 | 110,1 |
2001 | 112,5 | 108,6 | 108,1 | 107,7 | 109,7 | 112,0 |
2002 | 116,5 | 111,7 | 110,9 | 110,3 | 112,4 | 115,2 |
2003 | 115,9 | 112,1 | 110,7 | 109,4 | 110,6 | 113,3 |
2004 | 116,1 | 111,7 | 110,0 | 109,2 | 109,2 | 112,7 |
2005 | 116,5 | 113,0 | 112,0 | 110,3 | 111,0 | 115,9 |
2006 | 118,0 | 114,5 | 113,6 | 112,4 | 114,5 | 118,5 |
2007 | 120,3 | 116,7 | 116,0 | 114,9 | 116,0 | 120,3 |
2008 | 123,0 | 120,1 | 118,0 | 115,8 | 118,3 | 122,0 |
2009 | 121,5 | 119,7 | 118,4 | 117,2 | 119,1 | 122,3 |
2010 | 119,9 | 118,0 | 117,8 | 117,0 | 118,7 | 123,9 |
2011 | 118,9 | 117,5 | 117,9 | 117,6 | 121,3 | 126,3 |
2012 | 117,5 | 116,9 | 116,7 | 116,4 | 118,9 | 122,3 |
- Lecture : les déciles D1 à D9 partagent la population en dix : 10 % des personnes ont un niveau de vie inférieur à D1, 20 % à D2, etc. Le vingtile C95 est le niveau de vie plancher des 5 % de personnes les plus aisées. En 2012, le niveau de vie médian (D) diminue de 1,0 %.
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Sources : Insee, DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee, DGFiP, Cnaf, Cnav, CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2012.
graphiqueFigure 1 – Évolution de quelques quantiles de niveau de vie entre 1996 et 2012
Le niveau de vie baisse plus fortement pour les plus modestes et les plus aisés
En 2011, la situation s’était améliorée dans la moitié haute de la distribution des niveaux de vie, mais elle avait continué de se dégrader dans la moitié basse. En 2012, la situation se détériore pour tous les échelons de la distribution. La baisse est toutefois plus accentuée pour le premier (D1) et le dernier déciles (D9). Le neuvième décile diminue de 2,0 % en euros constants, effaçant ainsi la hausse de 2,2 % entre 2010 et 2011. Le premier décile de niveau de vie poursuit la baisse entamée à partir de 2009 (- 1,2 % après - 0,8 % en 2011, - 1,4 % en 2010 et - 1,2 % en 2009 en euros constants). En revanche, le repli est plus modéré pour les déciles intermédiaires : de 0,6 % à 0,5 % entre le deuxième et le quatrième déciles, et de 0,9 % à 1,0 % entre le cinquième et le huitième déciles.
Les inégalités se réduisent légèrement
Au regard des principaux indicateurs, les inégalités se réduisent légèrement en 2012 par rapport à 2011 pour revenir au niveau de 2010. Entre le premier décile, niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes, et le neuvième décile, niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés, le rapport passe de 3,6 en 2011 à 3,5 en 2012 (après 3,5 en 2010). L’indice de Gini baisse légèrement, passant de 0,306 en 2011 à 0,303 en 2012, retrouvant également son niveau de 2010. Enfin, le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % de personnes les plus aisées et celle détenue par les 20 % les plus modestes est stable à 4,6, son plus haut niveau enregistré depuis 1996 (figure 2).
Cette évolution minime des inégalités traduit le fait que la baisse des niveaux de vie est à la fois plus prononcée dans le haut et dans le bas de la distribution. En particulier, les revenus du patrimoine, dont la hausse en 2011 avait contribué à l’accroissement des inégalités, diminuent en 2012, notamment ceux générés par les produits d’assurance-vie. Or, pour les 10 % de personnes les plus aisées, les revenus du patrimoine représentent 25 % du revenu disponible moyen des ménages dans lesquels elles vivent, contre moins de 6 % pour le reste de la population. Leur recul en 2012 contribue donc fortement à la baisse du niveau de vie de ces personnes. Les niveaux de vie des plus aisés sont, en outre, plus fortement affectés par la baisse des revenus d’activité et par la hausse des impôts. À l’autre extrémité de la distribution, pour les 10 % de personnes aux niveaux de vie les plus faibles, les revenus d’activité diminuent également, dans un contexte de hausse du taux de chômage. Par ailleurs, le premier décile de niveau de vie comprend une forte proportion de bénéficiaires de prestations et de minima sociaux (79,6 % en 2012, en progression de 1,4 point par rapport à 2011) et les montants moyens de prestations par allocataire ont évolué moins vite que l’inflation (en lien avec la baisse de 1,2 % en valeur réelle de la base mensuelle de calcul des allocations familiales notamment) même si l’allocation de rentrée scolaire, a été fortement revalorisée en septembre 2012.
tableauFigure 2 – Niveaux de vie annuels et indicateurs d’inégalités de 1996 à 2012
1996 | 2002 | 2005 | 2008 | 2009 | 2010 | 2010* | 2011 | 2012 | |
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Seuils de niveau de vie (en milliers d’euros 2012) | |||||||||
Niveau de vie médian (D5) | 17,0 | 18,9 | 19,1 | 20,1 | 20,2 | 20,1 | 19,9 | 19,9 | 19,7 |
Premier décile de niveau de vie (D1) | 9,1 | 10,5 | 10,5 | 11,1 | 11,0 | 10,9 | 10,8 | 10,7 | 10,6 |
Neuvième décile de niveau de vie (D9) | 31,8 | 35,8 | 35,3 | 37,6 | 37,9 | 37,8 | 37,4 | 38,2 | 37,4 |
Rapports interdéciles | |||||||||
D9/D1 | 3,5 | 3,4 | 3,3 | 3,4 | 3,4 | 3,5 | 3,5 | 3,6 | 3,5 |
D9/D5 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 | 1,9 |
D5/D1 | 1,9 | 1,8 | 1,8 | 1,8 | 1,8 | 1,8 | 1,8 | 1,9 | 1,9 |
Masses de niveau de vie détenues | |||||||||
S20 (en %) | 9,0 | 9,3 | 9,0 | 9,0 | 8,9 | 8,7 | 8,7 | 8,6 | 8,6 |
S50 (en %) | 31,0 | 31,1 | 31,0 | 30,9 | 30,7 | 30,2 | 30,1 | 29,8 | 30,0 |
S80 (en %) | 63,0 | 62,3 | 62,0 | 61,6 | 61,8 | 61,0 | 60,7 | 60,5 | 60,8 |
(100-S80)/S20 | 4,1 | 4,1 | 4,2 | 4,3 | 4,3 | 4,5 | 4,5 | 4,6 | 4,6 |
Indice de Gini | 0,279 | 0,281 | 0,286 | 0,289 | 0,290 | 0,299 | 0,303 | 0,306 | 0,303 |
- *à partir de 2011, les estimations de revenus financiers mobilisent l’enquête Patrimoine 2010. Une nouvelle version du millésime 2010 a également été produite avec l’enquête Patrimoine 2010, afin de pouvoir apprécier les évolutions entre 2010 et 2011 à méthode constante.
- Lecture : les 20 % les plus modestes disposent en 2012 de 8,6 % de la somme des revenus disponibles par UC (S20), les 20 % les plus aisés perçoivent 39,2 % de la somme des revenus disponibles par UC (complément à 100 de S80), soit 4,6 fois plus.
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.
- Sources : Insee, DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee, DGFiP, Cnaf, Cnav, CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2012.
Le taux de pauvreté diminue, mais l’intensité de la pauvreté augmente
En 2012, 8,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté monétaire (encadré), qui s’élève à 987 euros par mois (figure 3). À titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 475 euros et l’allocation de solidarité pour personnes âgées (ASPA) à 777 euros (au 1er avril 2012), sachant que d’autres prestations complètent souvent le revenu disponible de ces allocataires. Le taux de pauvreté monétaire s’élève à 13,9 % de la population, soit une baisse de 0,4 point par rapport à 2011. Ce recul du taux de pauvreté au seuil de 60 % du niveau de vie médian s’inscrit toutefois dans un contexte où ce niveau de vie médian recule lui-même de 1,0 % ; il n’est pas le signe d’une hausse du niveau de vie des catégories les moins favorisées (encadré).
De fait, la moitié des personnes pauvres vivent avec moins de 784 euros par mois, soit, en euros constants, un niveau qui n’avait pas été aussi bas depuis 2006. L’intensité de la pauvreté augmente donc nettement, passant de 19,1 % en 2011 à 20,5 % en 2012 : les personnes pauvres sont globalement plus éloignées du seuil de pauvreté. Le taux de pauvreté au seuil de 50 %, qui cible une population plus pauvre que le taux au seuil de 60 % (seuil retenu le plus souvent au niveau européen) passe d’ailleurs de 7,9 % en 2011 à 8,1 % en 2012.
La composition de la population la moins favorisée se modifie un peu : parmi les adultes pauvres, la part des chômeurs augmente, quand celle des retraités diminue (figure 4).
D’après l’enquête Emploi, le nombre de chômeurs pauvres s’accroît, en lien avec la forte hausse du taux de chômage sur l’année (il passe de 8,9 % à 9,7 % de la population active de France métropolitaine entre les quatrièmes trimestres 2011 et 2012). Pour autant, le taux de pauvreté des chômeurs diminue (37,2 % en 2012 après 38,9 % en 2011), car le profil des chômeurs s’est modifié : la dégradation du marché du travail s’est ressentie au-delà de la seule population des personnes en emploi précaire. C’est ainsi que la part des chômeurs diplômés, relativement mieux indemnisés, s’accroît en 2012. Le même phénomène avait été observé en 2009, année au cours de laquelle le chômage avait également fortement augmenté.
En 2012, l’évolution du niveau de vie médian des retraités contraste avec celui des actifs : + 0,3 % en euros constants, contre - 1,3 %. Cette amélioration relative s’explique par la revalorisation des pensions (+ 2,1 % au 1er avril 2012 pour le régime général comme un an auparavant, soit + 0,1 % en moyenne annuelle et en euros constants) et par un effet de noria, qui conduit à ce que les nouveaux retraités bénéficient de carrières salariales plus favorables que leurs aînés. Par ailleurs, la revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), entamée à partir de 2007, s’est poursuivie (+ 4,7 % pour une personne seule et + 2,1 % pour un couple au 1er avril 2012 comme un an auparavant, soit respectivement + 2,7 % et + 0,1 % en moyenne annuelle et en euros constants). L’ensemble de ces éléments explique que le taux de pauvreté des retraités continue de baisser, à 8,4 % après 9,3 % en 2011. Alors que le taux de pauvreté de l’ensemble de la population a augmenté de l’ordre de 1 point depuis le début de la crise, celui des retraités a diminué d’environ 1,3 point.
tableauFigure 3 – Indicateurs de pauvreté
2009 | 2010 | 2010* | 2011 | 2012 | |
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Seuil à 60 % de la médiane | |||||
Nombre de personnes pauvres (en milliers) | 8 173 | 8 617 | 8 520 | 8 729 | 8 540 |
Taux de pauvreté (en %) | 13,5 | 14,1 | 14,0 | 14,3 | 13,9 |
Seuil de pauvreté (euros 2012/mois) | 1 008 | 1 003 | 997 | 997 | 987 |
Niveau de vie médian des personnes pauvres (euros 2012/mois) | 817 | 813 | 807 | 806 | 784 |
Intensité de la pauvreté (en %) | 19,0 | 18,9 | 19,0 | 19,1 | 20,5 |
Seuil à 50 % de la médiane | |||||
Nombre de personnes pauvres (en milliers) | 4 507 | 4 755 | 4 677 | 4 856 | 4 977 |
Taux de pauvreté (en %) | 7,5 | 7,8 | 7,7 | 7,9 | 8,1 |
Seuil de pauvreté (euros 2012/mois) | 840 | 836 | 831 | 831 | 822 |
Niveau de vie médian des personnes pauvres (euros 2012/mois) | 694 | 687 | 684 | 686 | 672 |
Intensité de la pauvreté (en %) | 17,4 | 17,8 | 17,7 | 17,4 | 18,3 |
- * Voir note * de la figure 2.
- Lecture : en 2012, 13,9 % de la population vit avec un niveau de vie en dessous du seuil de pauvreté (taux de pauvreté). La moitié des personnes pauvres a un niveau de vie inférieur à 784 euros par mois, soit 20,5 % de moins que le seuil de pauvreté (intensité de la pauvreté).
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.
- Source : Insee, DGFiP, Cnaf, Cnav, CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2009 à 2012.
tableauFigure 4 – Niveau de vie et taux de pauvreté selon le statut d’activité
2011 | 2012 | |||||||
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Répartition de la population (%) | Niveau de vie médian (euros 2012) | Personnes pauvres (milliers) | Taux de pauvreté (%) | Répartition de la population (%) | Niveau de vie médian (euros 2012) | Personnes pauvres (milliers) | Taux de pauvreté (%) | |
Actifs de 18 ans ou plus | 45,8 | 21 530 | 3 057 | 10,9 | 46,0 | 21 260 | 2 986 | 10,6 |
Actifs occupés | 41,4 | 22 260 | 2 022 | 8,0 | 41,3 | 22 040 | 1 908 | 7,5 |
Salariés | 36,6 | 22 160 | 1 536 | 6,9 | 36,6 | 21 960 | 1 458 | 6,5 |
Indépendants | 4,8 | 23 510 | 486 | 16,6 | 4,7 | 23 150 | 450 | 15,5 |
Chômeurs | 4,3 | 13 770 | 1 035 | 38,9 | 4,7 | 13 690 | 1 079 | 37,2 |
Inactifs de 18 ans ou plus | 31,8 | 18 730 | 2 993 | 15,4 | 31,6 | 18 720 | 2 858 | 14,7 |
Étudiants | 3,0 | 19 010 | 345 | 18,9 | 2,9 | 19 220 | 341 | 19,1 |
Retraités | 21,8 | 19 890 | 1 243 | 9,3 | 21,8 | 19 950 | 1 127 | 8,4 |
Autres inactifs | 7,0 | 14 550 | 1 406 | 32,7 | 6,9 | 14 470 | 1 390 | 33,0 |
Enfants de moins de 18 ans | 22,4 | 18 260 | 2 679 | 19,5 | 22,4 | 18 020 | 2 695 | 19,6 |
Ensemble de la population | 100,0 | 19 940 | 8 729 | 14,3 | 100,0 | 19 740 | 8 540 | 13,9 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.
- Source : Insee, DGFiP, Cnaf, Cnav, CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2011 et 2012.
Des situations contrastées selon la composition du ménage
Au total, l’amélioration du niveau de vie des retraités et, plus généralement, des personnes âgées de 65 ou plus conduit à ce que les ménages dont la personne de référence a 65 ans ou plus soient moins présentes au sein de la population pauvre (en particulier, les personnes seules). À l’inverse, les familles monoparentales y sont plus nombreuses : leur part dans la population pauvre passe de 20,6 % en 2011 à 22,3 % en 2012 (figure 5). Leur taux de pauvreté est en hausse sensible (+ 1,4 point en 2012) et leur niveau de vie médian baisse de 2,8 % en euros constants. En particulier, leur revenu d’activité moyen diminue de 5,0 %, si bien que la pauvreté s’accroît fortement parmi les mères actives de familles monoparentales. En outre, le nombre de familles monoparentales percevant des minima sociaux est en hausse par rapport à 2011. Les couples avec deux enfants ou plus connaissent également une évolution relativement moins favorable que les autres couples ou les personnes seules. Leur taux de pauvreté est stable à 14,4 %, en lien vraisemblablement avec la revalorisation inférieure à l’inflation de la base mensuelle des allocations familiales.
tableauFigure 5 – Niveau de vie et taux de pauvreté selon la composition du ménage
2011 | 2012 | |||||||
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Répartition de la population (%) | Répartition dans la population pauvre (%) | Taux de pauvreté (%) | Niveau de vie médian (euros 2012) | Répartition de la population (%) | Répartition dans la population pauvre (%) | Taux de pauvreté (%) | Niveau de vie médian (euros 2012) | |
La personne de référence du ménage a moins de 65 ans | 81,3 | 87,7 | 15,4 | 20 010 | 80,7 | 88,5 | 15,2 | 19 720 |
Personnes seules | 9,3 | 12,5 | 19,1 | 18 150 | 9,3 | 12,2 | 18,3 | 18 040 |
Familles monoparentales | 8,5 | 20,6 | 34,6 | 14 230 | 8,6 | 22,3 | 36,0 | 13 830 |
Couples sans ou avec un enfant | 27,2 | 16,0 | 8,4 | 23 320 | 26,8 | 14,2 | 7,4 | 23 300 |
Couples avec deux enfants ou plus | 33,3 | 33,6 | 14,4 | 19 620 | 33,1 | 34,4 | 14,4 | 19 390 |
Autres types de ménages | 2,9 | 5,0 | 24,1 | 17 060 | 2,9 | 5,3 | 25,6 | 16 860 |
La personne de référence du ménage a 65 ans ou plus | 18,7 | 12,3 | 9,4 | 19 640 | 19,3 | 11,5 | 8,3 | 19 800 |
Personnes seules | 5,9 | 6,2 | 15,1 | 17 440 | 6,1 | 5,6 | 12,9 | 17 470 |
Couples | 11,3 | 5,3 | 6,7 | 20 870 | 11,7 | 4,9 | 5,8 | 21 310 |
Autres types de ménages | 1,5 | 0,8 | 7,4 | 20 170 | 1,5 | 1,0 | 9,1 | 19 440 |
Ensemble | 100,0 | 100,0 | 14,3 | 19 940 | 100,0 | 100,0 | 13,9 | 19 740 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré au fisc est positif ou nul et dont la personne de référence n’est pas étudiante.
- Source : Insee, DGFiP, Cnaf , Cnav, CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2011 et 2012.
La pauvreté monétaire : un concept de pauvreté relative
Définir la pauvreté consiste à choisir, de façon normative, un niveau de ressources de référence, ou seuil de pauvreté ; les personnes pauvres sont celles dont les ressources sont inférieures à ce seuil. En France, comme dans les autres pays de l’Union européenne, le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian. Le taux de pauvreté correspond alors à la proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur à ce seuil. La pauvreté ou non d’une personne est ainsi établie par comparaison avec la situation du reste de la population, laquelle est affectée par les évolutions économiques et sociales.
Conséquence de cette définition : une personne pauvre proche du seuil entrera ou sortira de la pauvreté l’année suivante, non pas en fonction de l’évolution absolue de son niveau de vie, mais de l’écart entre cette évolution et celle du niveau de vie médian.
Les variations du taux de pauvreté ne reflètent alors pas nécessairement la situation économique et le dynamisme des revenus : la croissance des revenus peut conduire à une hausse du taux de pauvreté si elle améliore davantage le niveau de vie médian que les bas niveaux de vie. Inversement, dans une situation économique dégradée, le taux de pauvreté peut diminuer si le niveau de vie médian baisse davantage que les niveaux de vie des personnes aux revenus les plus modestes.
Le Royaume-Uni en fournit un exemple récent : entre 2008 et 2011, malgré la forte récession qui a marqué l’économie britannique, le taux de pauvreté britannique a substantiellement baissé (2,5 points) parce que le niveau de vie médian a nettement plus reculé (12,1 %) que les niveaux de vie plus modestes (6,6 % pour le premier quintile de niveau de vie, seuil plafond des 20 % de personnes aux niveaux de vie les plus faibles).
Ce même phénomène s’observe en France en 2012, avec une ampleur beaucoup plus mesurée (baisse du niveau de vie médian de 1 % et baisse du taux de pauvreté de 0,4 point), mais il ne s’était pas produit lors des trois années précédentes : le niveau de vie médian avait stagné entre 2008 et 2011 (- 0,1 %), alors que la pauvreté avait augmenté, de 13,0 % à 14,3 %. En particulier, entre 2009 et 2010, le niveau de vie médian avait baissé de 0,5 % et la pauvreté avait augmenté de 0,6 point.
Sources
Les statistiques présentées ici sont tirées des enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 et des enquêtes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 à 2012. En 2012, l’enquête s’appuie sur un échantillon représentatif de plus de 55 000 ménages de France métropolitaine, issu de l’enquête Emploi de l’Insee, sur leurs déclarations fiscales, ainsi que sur les prestations sociales qu’ils ont perçues. Le champ retenu est celui des personnes vivant en France métropolitaine et appartenant à des ménages ordinaires dont la personne de référence n’est pas étudiante et dont le revenu déclaré est positif ou nul. Il exclut donc, notamment, les personnes en institution ainsi que les personnes sans domicile.
Définitions
Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation par exemple). Un ménage peut être composé d’une seule personne. Ne font pas partie des ménages les personnes vivant dans des habitations mobiles ou dans des communautés.
Niveau de vie : revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation. Les unités de consommation (UC) sont calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée, qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans. Le niveau de vie est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage. Le niveau de vie médian, qui partage la population en deux, est tel que la moitié des personnes disposent d’un niveau de vie inférieur et l’autre moitié d’un niveau de vie supérieur.
Revenu disponible : il comprend les revenus déclarés à l’administration fiscale (revenus d’activité, retraites et pensions, indemnités de chômage et certains revenus du patrimoine), les revenus financiers non déclarés, qui sont ici imputés (produits d’assurance-vie, livrets exonérés, plans d’épargne en actions, livrets d’épargne populaire, comptes épargne logement, plans épargne logement), les prestations sociales perçues et la prime pour l’emploi. Tous ces revenus sont nets des impôts directs (impôt sur le revenu, taxe d’habitation, contribution sociale généralisée, contribution à la réduction de la dette sociale, prélèvement libératoire sur valeurs mobilières et autres prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine). Ce revenu disponible est ainsi proche du concept de revenu disponible brut au sens de la comptabilité nationale, mais son champ est moins étendu.
Déciles : si l’on ordonne une distribution (ici de niveaux de vie), les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi :
- le premier décile (noté généralement D1) est le niveau de vie au-dessous duquel se situent les 10 % de personnes ayant les niveaux de vie les plus faibles ;
- le neuvième décile (noté généralement D9) est le niveau de vie au-dessous duquel se situent 90 % de la population, et au-dessus duquel se situent les 10 % de personnes ayant les niveaux de vie les plus élevés.
Indice de Gini : indice mesurant le degré d’inégalité d’une distribution (ici, le niveau de vie) pour une population donnée. Il varie entre 0 et 1, la valeur 0 correspondant à l’égalité parfaite (tout le monde a le même niveau de vie), la valeur 1 à l’inégalité extrême (une personne a tout le revenu et les autres n’ont rien).
Intensité de la pauvreté : indicateur qui permet d’apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté. L’Insee mesure cet indicateur comme l’écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté.
Pour en savoir plus
« Les revenus et le patrimoine des ménages », édition 2014, Insee Références, juillet 2014.
Calvo M., « Ouvrir dans un nouvel ongletMinima sociaux : la hausse du nombre d’allocataires s’accélère en 2012 », Études et Résultats n° 883, Drees, juin 2014.
« Ouvrir dans un nouvel ongletLes retraités et les retraites », Études et Statistiques, Drees, juin 2014.
Billaut A., Vinceneux K., « Ouvrir dans un nouvel ongletLes demandeurs d’emploi indemnisables par l’assurance chômage en 2012 », Dares Analyses n° 2014-036, Dares, mai 2014.
« France, portrait social », édition 2013, Insee Références, novembre 2013.
Houdré C., Ponceau J., Zergat Bonnin M., « Les niveaux de vie en 2011 », Insee Première n° 1464, septembre 2013.
Avertissement
Cette édition comprend une nouvelle rubrique "Tableaux issus des fiches de l'Insee Références" qui sera actualisée chaque année.
La publication de l'Insee Références « Les revenus et le patrimoine des ménages » étant désormais bisannuelle, cette rubrique permet d'assurer la continuité de l'information mise à disposition des utilisateurs.
Elle regroupe les tableaux et graphiques (ayant pour source l'enquête Revenus fiscaux et sociaux) des fiches thématiques "Revenus".
Sources
L'objectif de l'enquête est de mesurer le niveau de vie et la pauvreté monétaire des individus vivant dans des ménages ordinaires en France métropolitaine, déclinés selon les principaux critères sociodémographiques (catégorie socioprofessionnelle et âge des personnes composant le ménage, type de ménage, etc.).
Une présentation générale de l' enquête Revenus fiscaux et sociaux / ERFS est accessible dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site Insee.fr.
Historique des changements méthodologiques
À l'origine quadriennales, les enquêtes « revenus fiscaux » sont, depuis 1996, reconduites chaque année grâce à un processus d'appariement mis en place entre les données de l'enquête emploi et celles des fichiers fiscaux.
Depuis lors, l'enquête a été améliorée à deux reprises. La première de ces améliorations, courant à partir de 2002 (année de revenu), a consisté à adapter l'enquête « revenus fiscaux » (ERF) à l'enquête emploi devenue trimestrielle.
La seconde, opérée à partir de l'année de revenu 2005 et qui a donné lieu à une nouvelle dénomination « enquête revenus fiscaux et sociaux » (ERFS), porte sur l'intégration des prestations sociales réelles (auparavant estimées sur barème) et la prise en compte plus complète des revenus du patrimoine. Les enquêtes revenus fiscaux 1996 à 2004 ont été rétropolées afin de constituer une nouvelle série d'enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) sans rupture.
Par ailleurs, pour le millésime 2011, la méthode d'imputation des revenus financiers absents de la déclaration fiscale a été revue et s'appuie désormais sur l'enquête Patrimoine 2010. Auparavant, dans les ERFS de 2005 à 2010, ces revenus étaient imputés à partir de l'enquête Patrimoine 2004. Néanmoins, une nouvelle version de l'ERFS 2010 a également été produite avec l'enquête Patrimoine 2010, afin de pouvoir apprécier les évolutions entre 2010 et 2011 à méthode constante, notamment dans les tableaux de séries longues.
Définitions
Il s'agit de l'activité au sens du selon l'interprétation communautaire, telle qu'elle est définie dans l'enquête Emploi de l'Insee. Elle existe sous deux formes dans les données détaillées :
- dans les tableaux annuels, on présente une variable d'activité ayant pour modalités : « Salarié », « Indépendant », « Chômeur », « Retraité », « Autre inactif » ;
- dans les séries longues, on présente une variable d'activité ayant pour modalités : « Actif occupé », « Chômeur », « Étudiant », « Retraité », « Autre inactif ».
Ces deux variables ont été recalculées dans l'ERFS à partir de différentes variables : l'activité au sens du BIT en 6 postes, le statut (issus de l'enquête Emploi) et la catégorie socioprofessionnelle.
Cependant, la variable activité au sens du BIT de l'enquête Emploi est impactée par le changement de périodicité de l'enquête en 2002 (passage d'une enquête annuelle à une enquête en continu). En outre, cette variable a connu d'autres modifications, notamment en 2007, destinées à rapprocher sa construction de la définition retenue dans l'interprétation communautaire. Ces deux éléments expliquent la présence de certaines ruptures observées à ces dates dans les séries longues.
Avec le passage à la NAF rév. 2 (nomenclature d'activités française révisée au 1er janvier 2008), la nomenclature économique de synthèse (NES) associée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle. En effet, cette nomenclature strictement française ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne s'emboîtait pas dans l'arborescence de la CITI et de la NACE.
La NAF rév. 2 contient deux niveaux agrégés « standard » : les sections et divisions en, respectivement, 21 et 88 postes. Ces niveaux sont communs à la nomenclature internationale d'activités CITI rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2.
Il était toutefois nécessaire de disposer de niveaux de regroupements supplémentaires pour répondre aux besoins de l'analyse économique et de la diffusion en matière de données de synthèse.
Sept niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés « A xx » où xx représente le nombre de postes du niveau. Ils constituent la nomenclature agrégée (NA) :
· A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
· A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38.
Au niveau des sections (A 21), l'industrie manufacturière est détaillée en cinq postes et, inversement, certaines activités de services sont regroupées.
· A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
· A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire ;
· A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes.
Le Bureau international du travail (BIT) est un organisme rattaché à l’ONU et chargé des questions générales liées au travail dans le monde. Il réside à Genève. Il harmonise les concepts et définitions relatifs au travail, à l’emploi et au chômage.
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions : être sans emploi durant une semaine donnée ; être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines ; avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Les démarches actives considérées sont variées : étudier des annonces d’offres d’emploi, se rendre à un salon professionnel, mobiliser son réseau social ou prendre des conseils auprès de France Travail, etc.
Si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffres d'affaires, etc., les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties d’effectifs égaux.
Ainsi, pour une distribution de salaires :
- le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent 10 % des salaires ;
- le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salaires.
Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salaires ; le neuvième décile est le salaire au-dessus duquel se situent 10 % des salaires.
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).
Selon la définition adoptée par le Haut Conseil à l’Intégration, un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France. Les personnes nées Françaises à l’étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. Certains immigrés ont pu devenir Français, les autres restant étrangers. Les populations étrangère et immigrée ne se recoupent que partiellement : un immigré n’est pas nécessairement étranger et réciproquement, certains étrangers sont nés en France (essentiellement des mineurs). La qualité d’immigré est permanente : un individu continue à appartenir à la population immigrée même s’il devient Français par acquisition. C’est le pays de naissance, et non la nationalité à la naissance, qui définit l'origine géographique d’un immigré.
Impôt sur le revenu, taxe d'habitation, contribution sociale généralisée (CSG), contribution à la réduction de la dette sociale (CRDS), prélèvement libératoire sur valeurs mobilières et autres prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine.
Les inactifs sont les personnes âgées de 15 ans ou plus qui ne sont ni en emploi ni au chômage.
L'indice (ou coefficient) de Gini est un indicateur synthétique permettant de rendre compte du niveau d'inégalité pour une variable et sur une population donnée. Il varie entre 0 (égalité parfaite) et 1 (inégalité extrême). Entre 0 et 1, l'inégalité est d'autant plus forte que l'indice de Gini est élevé.
Il est égal à 0 dans une situation d'égalité parfaite où la variable prend une valeur identique sur l’ensemble de la population. À l'autre extrême, il est égal à 1 dans la situation la plus inégalitaire possible, où la variable vaut 0 sur toute la population à l’exception d’un seul individu. .
Les inégalités ainsi mesurées peuvent porter sur des variables de revenus, de salaires, de niveau de vie,etc.
L'intensité de la pauvreté permet d'apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté. Comme Eurostat, l'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Plus cet indicateur est élevé et plus la pauvreté est dite intense, au sens où le niveau de vie des plus pauvres est très inférieur au seuil de pauvreté.
Formellement, il est calculé de la manière suivante : (seuil de pauvreté - niveau de vie médian de la population pauvre) / seuil de pauvreté.
Estimation de l'équivalent monétaire de l'avantage que procure au ménage la propriété de sa résidence principale, net de la taxe foncière.
Loyer imputé brut, après déduction des intérêts de remboursement d'emprunt contracté pour l'acquisition de la résidence principale.
Ménages dont la personne de référence et son éventuel conjoint également sont immigrés. Un ménage est mixte lorsqu'un seul des conjoints est immigré.
Les minima sociaux visent à assurer un revenu minimal à une personne (ou à sa famille) en situation de précarité. Ces prestations sont non contributives, c'est-à-dire versées sans contrepartie de cotisations.
Le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et l'allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa) sont les principaux minima sociaux.
Ce type de prestations est versé sous conditions de ressources et permettent aux bénéficiaires de parvenir au niveau du minimum concerné.
Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.
Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ».
Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Nombre d'enfants célibataires dans le logement sans limite d'âge :
- T : Ensemble
- 0 : Aucun enfant
- 1 : Un enfant
- 2 : Deux enfants
- 3 : Trois enfants ou plus
Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.
L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure en effet la pauvreté monétaire de manière relative alors que d'autres pays (comme les États-Unis ou le Canada) ont une approche absolue.
Dans l'approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté selon d'autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %), conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités.
Les pensions et retraites comprennent les retraites au sens strict, les pensions alimentaires et les rentes viagères.
Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques.
Elles sont associées à six grandes catégories de risques :
- La vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance).
- La santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l'invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles).
- La maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d'enfants).
- La perte d'emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d'insertion ou de réinsertion professionnelle.
- Les difficultés de logement (aides au logement).
- La pauvreté et l'exclusion sociale (minima sociaux : revenu minimum d'insertion- RSA, minimum vieillesse, etc.).
Les rapports interdéciles des revenus sont utilisés pour mettre en évidence les disparités (ou écarts) entre les plus riches et les plus pauvres.
Les revenus d'activité comprennent les salaires, les bénéfices agricoles, les bénéfices industriels et commerciaux, les bénéfices non commerciaux et les indemnités de chômage.
C'est le revenu porté sur le formulaire n° 2042 (formulaire fiscal de déclaration de revenus).
Il correspond à la somme des revenus catégoriels (nets de cotisations sociales), diminuée des pensions alimentaires versées. C'est un revenu net de CSG déductible précomptée.
C'est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner.
Il comprend le revenu déclaré augmenté des prestations sociales et des revenus financiers imputés, et diminué de :
- l'impôt sur le revenu ;
- l'impôt sur les revenus de valeurs mobilières soumises à prélèvement libératoire ;
- la taxe d'habitation sur la résidence principale ;
- la CSG, de la CRDS et les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine ;
- la CSG imposable (ou non déductible) et de la CRDS sur les revenus d'activité ou de remplacement.
Il s'agit de l'ensemble des revenus d'activité, de remplacement et du patrimoine avant toute imposition.
C'est donc le revenu déclaré augmenté de la CSG déductible sur les revenus d'activité et de remplacement afin de reconstituer un revenu avant toute imposition. Sont ajoutés les revenus financiers non déclarés mais imputés.
C'est le revenu effectivement encaissé.
C'est le revenu déclaré augmenté des revenus financiers imputés (non déclarés) et diminué :
- de la part de CSG non déductible (ou imposable) et de la CRDS (toujours non déductible), sur les revenus d'activité et de remplacement (qui sont précomptées par l'employeur) ;
- des contributions sociales (CSG, CRDS et prélèvements sociaux) sur les revenus financiers soumis au prélèvement forfaitaire libératoire (déclarés ou imputés) ;
- de l'impôt prélevé à la source sur les produits de placements à revenus fixes (prélèvement libératoire).
Revenus fonciers et revenus de valeurs et de capitaux mobiliers, hors plus values. Les revenus du patrimoine ne sont que partiellement couverts dans la déclaration fiscale : plusieurs types de revenus du patrimoine sont exonérés d'impôts (épargne réglementée notamment) ou en partie seulement appréhendés dans les déclarations. Ils sont complétés, à partir de 2005, dans la nouvelle série sur les revenus fiscaux et sociaux par des revenus imputés (produits d'assurance-vie, livrets exonérés, PEA, PEP, CEL, PEL).
- T : Ensemble
- 1 : Accédant à la propriété (le ménage doit encore effectuer au moins un remboursement d'un prêt contracté pour l'achat de son logement)
- 2 : Propriétaire (non accédant) du logement, ou de la maison où se trouve le logement
- 3 : Locataire d'un logement HLM
- 4 : Locataire ou sous-locataire d'un logement loué vide non-HLM
- 5 : Locataire ou sous-locataire d'un logement loué meublé ou d'une chambre d'hôtel
- 6 : Logé gratuitement par des parents, des amis ou l'employeur (y compris le cas des personnes occupant un logement qu'elles ont vendu en viager, etc.)
Le taux de pauvreté monétaire correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) étant en situation de pauvreté monétaire.
Dans le cadre de la diffusion des résultats de l'Enquête Revenus fiscaux et sociaux, la variable « type de ménage » est recalculée pour être conforme au concept « ménage » dans le recensement de la population.
En effet, les familles monoparentales et les couples avec enfant(s), mais sans enfant célibataire, sont considérés comme des ménages complexes et donc reclassés dans la catégorie correspondante.
Pour en savoir plus
« Fiches thématiques - Revenus, niveaux de vie », France, portrait social, édition 2014, collection Insee Références.
« Fiches Niveaux de vie - Pauvreté », Tableaux de l'Économie Française, édition 2014, collection Insee Références.
« Les revenus et le patrimoine des ménages » , édition 2014, collection Insee Références.
« Les niveaux de vie en 2012 », Insee Première, n° 1513 - septembre 2014.