Consolidation modérée, croissance ravivée Note de conjoncture - décembre 2025

 

Note de conjoncture
Paru le :Paru le17/12/2025
Note de conjoncture- Décembre 2025
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Éclairage – Comment expliquer la baisse de la consommation des ménages en produits raffinés entre 2015 et 2024 ?

Entre 2015 et 2024, la consommation en volume des ménages en produits raffinés a baissé de 9,5 %. Les dépenses de carburants ont nettement reculé (-6,3 % sur la période), avec d’importants mouvements de réallocation entre motorisations. Ainsi, la consommation d’essence a fortement augmenté (+47,8 %), tandis que celle de gasoil a fortement diminué (-27,8 %). Plusieurs facteurs expliquent le recul global des achats de carburants sur la période : la baisse de la distance totale parcourue par les ménages contribue à hauteur de -2,4 points de pourcentage à la diminution de la consommation de carburants, l’électrification du parc pour -3,4 points, tandis que la recomposition du parc des motorisations thermiques (du diesel vers l’essence) y contribue à la hausse, à hauteur de +4,2 points, car les moteurs essence ont, à puissance donnée, une consommation au kilomètre plus élevée que les moteurs diesel. Enfin, l’amélioration de l’efficacité des motorisations thermiques contribue, sur la période, à la baisse de la consommation de carburants à hauteur de -4,8 points. En parallèle, la consommation de fioul a fortement diminué sur la période (-34,4 %), dans le sillage de l’interdiction d’installation de nouvelles chaudières utilisant ce combustible depuis juillet 2022.

En prévision, la consommation de produits raffinés serait quasi stable en 2025 (+0,4 %), car sa baisse tendancielle serait contrecarrée par la décrue des prix du Brent, stimulant temporairement la consommation. Pour 2026, sous l’hypothèse d’un prix du baril stable, la consommation des ménages en produits raffinés se replierait d’un peu plus de 1 % en moyenne annuelle. Concernant le carburant, la tendance d’électrification du parc automobile garderait son rythme moyen des quatre dernières années, tandis que les autres facteurs d’évolution garderaient leur rythme moyen de la dernière décennie. La consommation de fioul reculerait selon le rythme moyen observé sur la période 2015-2024, après les deux fortes baisses observées en 2022 et 2023…

Note de conjoncture

Paru le :17/12/2025