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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Juin 2025 · n° 55
Insee Conjoncture Pays de la LoireLes signes de dégradation de l'économie régionale s'accumulent Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 1er trimestre 2025, l’emploi est quasi stable dans les Pays de la Loire (-0,1 %) mais la tendance reste orientée à la baisse, avec encore quelques pertes d’emplois. Il recule légèrement dans le tertiaire marchand hors intérim (-0,1 %), ainsi que dans l'industrie (-0,2 %). Il baisse à nouveau dans l'intérim et la construction. Le taux de chômage est également quasi stable, à 6 %. L’activité salariée se contracte pour la première fois depuis la crise sanitaire. Dans la construction, les permis de construire continuent de se redresser mais les mises en chantier reculent et restent au plus bas. Les créations d’entreprises repartent à la baisse, après le rebond du trimestre précédent. Les défaillances accélèrent et dépassent désormais les niveaux de la décennie précédant la crise sanitaire. La fréquentation touristique continue son recul.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 55
Paru le :Paru le26/06/2025

L’emploi toujours orienté à la baisse

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans les Pays de la Loire (-0,1 %), après une baisse de 0,3 % au 4e trimestre 2024. La région compte ainsi 1,57 million d’emplois salariés, soit 2 000 de moins qu’au trimestre précédent.

En France, l’emploi est quasi stable également (-0,1 %), dans un contexte de faible rebond du PIB au 1er trimestre (+0,1 %). À l’origine de cette stagnation, le ralentissement des dépenses publiques, des exportations en baisse, un investissement des entreprises qui reste timoré et des ménages qui continuent d’épargner plutôt que de consommer (encadré 2).

Sur un an, l’emploi régional se replie de 0,4 % (soit -6 500 emplois) et de 0,3 % en France.

L’emploi salarié dans le secteur privé baisse légèrement sur le trimestre (-0,2 %), après une baisse de 0,3 % au trimestre précédent. Il recule de 0,7 % sur un an et retrouve ainsi un niveau proche de celui du 1er trimestre 2022. L’emploi salarié dans la fonction publique augmente de 0,2 %, après une baisse équivalente au trimestre précédent venue interrompre une série de 14 trimestres consécutifs de hausse. Sur un an, il progresse de 0,6 %.

L’emploi total est quasi stable dans tous les départements, hormis en Loire-Atlantique où il baisse légèrement (-0,2 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,7 100,7 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,9 100,9 100,9 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,1 101,1 101,2 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,7 101,5 101,9 101,8
1ᵉ trim. 2020 99,6 99,6 99,1 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,5 99,1 99,4 99,1
3ᵉ trim. 2020 101,7 101,2 101,7 101,3
4ᵉ trim. 2020 101,9 101,2 102,0 101,3
1ᵉ trim. 2021 102,6 101,9 103,0 102,2
2ᵉ trim. 2021 103,7 103,0 104,3 103,5
3ᵉ trim. 2021 104,6 103,8 105,3 104,5
4ᵉ trim. 2021 105,5 104,4 106,3 105,3
1ᵉ trim. 2022 105,8 104,8 106,7 105,8
2ᵉ trim. 2022 106,0 105,1 106,8 106,1
3ᵉ trim. 2022 106,5 105,4 107,4 106,5
4ᵉ trim. 2022 106,9 105,8 107,8 106,9
1ᵉ trim. 2023 107,2 106,0 108,1 107,1
2ᵉ trim. 2023 107,4 106,2 108,3 107,3
3ᵉ trim. 2023 107,7 106,3 108,6 107,4
4ᵉ trim. 2023 107,8 106,4 108,5 107,4
1ᵉ trim. 2024 108,1 106,7 108,8 107,7
2ᵉ trim. 2024 108,0 106,6 108,7 107,5
3ᵉ trim. 2024 108,1 106,8 108,7 107,6
4ᵉ trim. 2024 107,8 106,4 108,3 107,2
1ᵉ trim. 2025 107,7 106,3 108,1 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand reste légèrement en retrait, la baisse continue dans l’intérim

Au 1er trimestre 2025, l’emploi salarié dans le secteur tertiaire marchand hors intérim recule très légèrement (-0,1 %). C’est le deuxième trimestre consécutif que ce secteur perd des emplois (-870), après une dynamique de croissance continue depuis le 2e trimestre 2014 (hors année 2020). Sur un an, il progresse de 0,4 % dans la région comme en France.

L’emploi tertiaire est particulièrement pénalisé par une nouvelle baisse dans le secteur des services aux ménages (-1,0 % au 1er trimestre). Il recule également dans l’hébergement-restauration, dans l’information-communication et dans les services immobiliers (de -0,3 % à -1,2 %). Il est quasi stable dans les services financiers et le commerce, tandis qu’il augmente très légèrement dans les services aux entreprises (+0,2 %) et les transports (+0,8 %).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente en Mayenne (+1,2 %). Il est stable ou quasi stable en Maine-et-Loire, dans la Sarthe et en Vendée, tandis qu’il recule en Loire-Atlantique (-0,4 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,5 100,7 100,9 100,2
2ᵉ trim. 2019 100,9 100,8 101,1 100,4
3ᵉ trim. 2019 101,8 101,2 101,2 100,5
4ᵉ trim. 2019 102,2 101,6 102,4 100,6
1ᵉ trim. 2020 101,8 101,4 101,4 100,8
2ᵉ trim. 2020 102,7 101,0 100,8 99,9
3ᵉ trim. 2020 103,6 100,8 102,8 101,5
4ᵉ trim. 2020 104,7 100,8 102,9 101,6
1ᵉ trim. 2021 106,1 101,0 104,0 101,5
2ᵉ trim. 2021 107,1 101,4 105,6 101,7
3ᵉ trim. 2021 108,0 102,0 107,2 102,0
4ᵉ trim. 2021 108,7 102,4 108,4 102,1
1ᵉ trim. 2022 109,3 102,7 109,0 102,2
2ᵉ trim. 2022 109,5 102,8 109,5 102,5
3ᵉ trim. 2022 109,4 103,5 110,1 102,5
4ᵉ trim. 2022 109,8 103,7 110,7 102,8
1ᵉ trim. 2023 109,6 104,3 111,3 103,1
2ᵉ trim. 2023 109,3 104,6 111,4 103,4
3ᵉ trim. 2023 109,0 105,0 111,8 103,7
4ᵉ trim. 2023 108,9 105,3 112,1 104,2
1ᵉ trim. 2024 108,2 105,5 112,4 104,7
2ᵉ trim. 2024 107,9 105,7 112,5 104,9
3ᵉ trim. 2024 107,8 105,9 112,6 105,1
4ᵉ trim. 2024 107,2 105,9 112,3 104,7
1ᵉ trim. 2025 106,9 105,7 112,2 105,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 1er trimestre 2025, le nombre d’intérimaires recule pour le neuvième trimestre consécutif et la baisse reste franche (-2,3 % après -2,7 %, soit -1 340 emplois). En France, le recul est moins prononcé (-0,5 %). L’intérim se situe ainsi 9,1 % sous son niveau du premier trimestre 2024 (contre -5,9 % en France).

L’emploi intérimaire augmente dans la Sarthe (+1,5 %) et recule dans les autres départements (de -1,2 % en Mayenne à -4,3 % en Vendée).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 101,9 103,8
2ᵉ trim. 2019 102,8 103,4
3ᵉ trim. 2019 103,4 102,8
4ᵉ trim. 2019 102,8 100,1
1ᵉ trim. 2020 65,1 61,7
2ᵉ trim. 2020 74,2 75,6
3ᵉ trim. 2020 92,7 91,9
4ᵉ trim. 2020 95,3 94,5
1ᵉ trim. 2021 99,8 97,1
2ᵉ trim. 2021 104,0 100,6
3ᵉ trim. 2021 105,6 101,6
4ᵉ trim. 2021 109,1 105,9
1ᵉ trim. 2022 108,2 104,5
2ᵉ trim. 2022 106,8 102,8
3ᵉ trim. 2022 108,7 104,4
4ᵉ trim. 2022 109,7 104,7
1ᵉ trim. 2023 107,1 102,1
2ᵉ trim. 2023 106,6 101,3
3ᵉ trim. 2023 104,0 99,1
4ᵉ trim. 2023 101,8 97,8
1ᵉ trim. 2024 101,1 97,2
2ᵉ trim. 2024 97,8 94,8
3ᵉ trim. 2024 96,7 94,1
4ᵉ trim. 2024 94,1 91,9
1ᵉ trim. 2025 91,9 91,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié rebondit (+0,3 % au 1er trimestre 2025, après -0,4 % au trimestre précédent, soit +1 390 emplois). En France, il évolue à un rythme proche (+0,2 %). Sur un an, il progresse de 0,4 % dans la région, comme en France.

L’emploi dans le tertiaire non marchand augmente en Vendée, en Maine-et-Loire et en Loire-Atlantique (de +0,2 à +0,6 % au premier trimestre). Il est quasi stable dans la Sarthe (-0,1 %) et recule de 0,5 % en Mayenne.

Recul de l’emploi dans l’industrie, poursuite de la baisse dans la construction

Au 1er trimestre 2025, l’emploi industriel recule légèrement (-0,2 %, soit -470 emplois). C’est le deuxième trimestre consécutif où l’industrie perd des emplois, alors qu’elle n’en avait pas perdu depuis le 3e trimestre 2015 (hors année 2020).

Sur un an, l’emploi industriel progresse timidement de 0,2 % dans la région tandis qu’il est stable en France.

Dans la région, l’emploi industriel reste soutenu par l’agroalimentaire (+0,3 % au 1er trimestre 2025) ainsi que par le secteur qui regroupe la cokéfaction, le raffinage, l’énergie, l’eau et les déchets (+0,4 %). À l’inverse, l’emploi cesse de progresser dans la fabrication de matériel de transport (-0,1 %), pour la première fois depuis neuf ans (hors année 2020). Il se replie dans la fabrication de biens d’équipements (-0,3 %) tandis que la baisse se poursuit dans le secteur des autres branches industrielles (-0,5 %).

L’emploi industriel recule en Mayenne (-0,6 %) et plus modérément en Vendée (-0,3 %). Il est quasi stable dans les autres départements.

Dans la construction, l’emploi recule pour le neuvième trimestre consécutif : -0,3 % (-280 emplois) après -0,5 % au trimestre précédent.

Sur un an, il recule de 1,2 % dans la région, et de 2,0 % en France.

L’emploi dans la construction est quasi stable en Vendée au 1er trimestre 2025. Il se replie dans les autres départements (de -0,2 % en Mayenne à -0,6 % dans la Sarthe).

Un taux de chômage quasi stable, à 6,0 %

Au 1er trimestre 2025, le taux de chômage est quasi stable dans les Pays de la Loire : +0,1 point, comme au niveau national. Il s’établit à 6,0 % de la population active (contre 7,4 % en France). Dans la région, le taux de chômage est supérieur de 0,1 point à son niveau d’un an auparavant et retrouve son niveau du 2e trimestre 2022, après dix trimestres consécutifs sous la barre des 6 %.

Le taux de chômage régional reste le plus bas de France, aux côtés de celui de la Bretagne. Dans tous les départements, il demeure systématiquement inférieur à la moyenne nationale, même s’il s’en rapproche dans la Sarthe (7,2 %), département suivi par le Maine-et-Loire (6,4 %). La Mayenne (5,3 %) et la Vendée (5,4 %) comptent parmi les départements les moins touchés par le chômage, occupant respectivement le quatrième et le septième rang au niveau national. En Loire-Atlantique, le taux chômage se situe également sous la moyenne régionale (5,7 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,8 7,4
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 5,9 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,8 7,3
3ᵉ trim. 2024 5,9 7,4
4ᵉ trim. 2024 5,9 7,3
1ᵉ trim. 2025 6,0 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Premier repli de l’activité salariée depuis fin 2020

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs (hors activité partielle), l’activité salariée régionale se replie au 1er trimestre 2025 pour la première fois depuis fin 2020 (-0,4 % sur un an). Cette évolution est même légèrement sous-estimée par un problème de déclaration d’un important établissement d’intérim en Mayenne, qui affecte spécifiquement le secteur tertiaire marchand. Corrigée de cet effet, la baisse serait légèrement plus prononcée (autour de -0,7 %), proche de l’évolution nationale (-0,6 %). Le volume d’heures rémunérées permet d'approcher l’activité économique régionale, même s’il n'en reflète pas toutes les composantes.

Ce recul intervient après un ralentissement progressif tout au long de l’année 2024, qui s’était achevée par une stagnation.

Le tertiaire marchand reculerait légèrement (-0,2 %, corrigé de l’effet susmentionné). Dans le tertiaire non marchand, l’activité s’essouffle (+0,4 %), après une dynamique soutenue en 2024 (+1,8 % en moyenne par trimestre). Dans l’industrie, la contraction de l’activité s’accentue (-2,1 % après -1,0 % au trimestre précédent), pénalisée par une baisse qui se poursuit dans le secteur des biens d’équipement et qui se renforce dans les secteurs des matériels de transport et des autres branches industrielles. À l’inverse, l’agroalimentaire reste dynamique, malgré un ralentissement (+1,6 %, après +2,7 %), confirmé par un tassement du chiffre d’affaires. Comme l’agroalimentaire, le secteur de l’eau, de l’énergie et des déchets continue de progresser, même si son rythme ralentit (+2,6 %, après +4,2 %).

En revanche, l’activité continue de reculer dans la construction, mais la baisse s’atténue (-1,8 % après -3,6 %).

L’activité diminue dans tous les départements : de -0,5 % en Mayenne (corrigée de l’effet biais) et en Maine-et-Loire, à -0,9 % en Loire-Atlantique.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2024 0,3 -0,4 1,3 0,2 1,5
févr. 2024 0,4 -0,1 1,0 0,2 1,6
mars 2024 -0,2 -0,4 0,5 0,1 0,0
avril 2024 0,5 0,0 1,2 0,3 2,1
mai 2024 -0,1 -0,5 0,9 0,2 0,6
juin 2024 -0,6 -0,3 0,2 0,1 -0,7
juil. 2024 0,3 -0,1 0,4 0,3 0,9
août 2024 -0,2 -0,3 -0,1 0,2 -0,4
sept. 2024 -0,4 -0,2 0,3 0,2 -0,1
oct. 2024 -0,1 -0,2 0,5 0,3 0,4
nov. 2024 -0,6 -0,3 0,6 0,1 -0,2
déc. 2024 -0,1 -0,5 0,3 0,1 -0,2
janv. 2025 -0,4 -0,1 0,3 0,1 -0,2
févr. 2025 -0,8 -0,4 0,0 0,0 -1,1
mars 2025 -0,4 0,0 0,5 0,0 0,1
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.
Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Redressement des permis de construire, les mises en chantier toujours au plus bas

Au 1er trimestre 2025, 6 380 logements sont autorisés à la construction dans les Pays de la Loire. Le nombre de permis de construire progresse de 17,7 %, bien plus qu’au niveau national (+4,9 %). Il ne baisse plus depuis quatre trimestres. Le nombre d’autorisations bondit pour les logements collectifs (+24,4 %, après +0,6 % au trimestre précédent) et continue de croître pour les logements individuels (+9,5 %, après +5,3 % au trimestre précédent). Grâce à ces hausses successives, le nombre de permis de construire dépasse de 38,3 % son niveau du 1er trimestre 2024 dans la région, contre +2,8 % en France.

Au 1er trimestre 2025, 4 760 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre diminue de 11,2 % par rapport au trimestre précédent, soit une baisse plus marquée qu’en France (-5,0 %). Avec cette baisse, le nombre de mises en chantier est l’un des plus bas des deux dernières décennies. Le nombre de logements commencés chute pour le parc collectif (-19,5 %), après deux trimestres de forte hausse. Il reste stable pour les logements individuels (+1,4 %, après +0,4 % au trimestre précédent), et demeure à un niveau historiquement bas. Au total, le nombre de logements commencés est inférieur de 0,7 % à son niveau du 1er trimestre 2024 dans la région, tandis qu’il y est supérieur de 9,2 % en France.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 104,2 96,7 95,1 94,9
2ᵉ trim. 2019 129,9 102,1 100,2 91,7
3ᵉ trim. 2019 103,1 97,2 99,4 93,0
4ᵉ trim. 2019 107,5 110,4 110,3 96,3
1ᵉ trim. 2020 95,4 103,8 104,9 90,9
2ᵉ trim. 2020 72,1 63,3 82,9 76,4
3ᵉ trim. 2020 107,7 87,0 110,7 101,5
4ᵉ trim. 2020 117,6 101,9 114,4 96,2
1ᵉ trim. 2021 116,8 101,4 117,5 103,4
2ᵉ trim. 2021 125,5 105,4 120,3 102,3
3ᵉ trim. 2021 132,2 109,1 112,9 99,6
4ᵉ trim. 2021 120,6 106,9 112,5 101,9
1ᵉ trim. 2022 146,1 127,2 119,7 102,8
2ᵉ trim. 2022 125,0 118,5 119,6 97,7
3ᵉ trim. 2022 111,8 114,6 130,3 96,0
4ᵉ trim. 2022 91,7 82,7 103,6 95,4
1ᵉ trim. 2023 94,3 89,4 90,7 84,8
2ᵉ trim. 2023 105,6 85,8 88,6 78,1
3ᵉ trim. 2023 81,3 80,9 83,9 71,6
4ᵉ trim. 2023 91,5 83,8 93,7 67,9
1ᵉ trim. 2024 69,1 76,9 78,4 65,2
2ᵉ trim. 2024 69,9 70,8 69,2 69,5
3ᵉ trim. 2024 79,0 72,1 77,1 68,0
4ᵉ trim. 2024 81,1 75,4 87,7 74,9
1ᵉ trim. 2025 95,5 79,1 77,9 71,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Les créations d’entreprises à la baisse, accélération des défaillances

Au 1er trimestre 2025, 11 500 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire, soit une baisse de 2,7 % par rapport au trimestre précédent. Les créations fléchissent donc de nouveau, après le rebond du 4e trimestre 2024. En France, le niveau des créations d’entreprises est quasi stable (-0,3 %). Dans la région, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés se replient (-2,7 %, après +4,1 % au trimestre précédent). Les immatriculations de micro-entrepreneurs suivent la même tendance (-2,7 %, après +4,8 % au trimestre précédent).

Les créations d’entreprises reculent le plus dans le secteur regroupant le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (-5,3 %, après +7,4 % au trimestre précédent). La baisse touche tous les statuts d’entreprises, y compris les micro-entrepreneurs qui sont majoritaires dans ce secteur. La baisse est moins prononcée dans les services (-2,1 %) et dans l’industrie (-1,2 %, après deux trimestres de hausse). Le niveau des créations se stabilise dans la construction (-0,3 %), après trois trimestres de baisse.

Sur un an, les créations d’entreprises sont en recul de 6,0 % dans la région, une baisse comparable à celle du niveau national (-5,2 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 114,5 106,5 118,7 109,9
2ᵉ trim. 2019 106,2 103,9 115,9 109,4
3ᵉ trim. 2019 108,7 104,3 116,3 111,9
4ᵉ trim. 2019 105,3 101,9 120,5 115,0
1ᵉ trim. 2020 95,9 96,5 107,0 107,6
2ᵉ trim. 2020 85,5 75,6 96,3 88,6
3ᵉ trim. 2020 121,3 114,4 137,2 136,9
4ᵉ trim. 2020 124,8 114,3 153,5 135,1
1ᵉ trim. 2021 122,7 115,9 146,3 137,4
2ᵉ trim. 2021 127,3 122,0 161,7 139,6
3ᵉ trim. 2021 125,4 114,9 145,6 130,4
4ᵉ trim. 2021 119,8 114,1 148,6 131,9
1ᵉ trim. 2022 116,1 116,9 148,5 136,4
2ᵉ trim. 2022 114,0 116,4 146,6 132,7
3ᵉ trim. 2022 117,4 119,3 154,4 137,8
4ᵉ trim. 2022 131,9 118,2 154,2 139,8
1ᵉ trim. 2023 112,7 105,1 141,6 128,9
2ᵉ trim. 2023 109,0 106,4 143,8 132,2
3ᵉ trim. 2023 111,4 111,0 152,7 140,6
4ᵉ trim. 2023 110,7 114,1 147,0 141,1
1ᵉ trim. 2024 119,6 117,3 159,0 148,9
2ᵉ trim. 2024 106,1 113,4 150,1 146,0
3ᵉ trim. 2024 103,2 109,6 146,9 140,9
4ᵉ trim. 2024 107,4 110,6 153,6 141,7
1ᵉ trim. 2025 104,6 111,2 149,4 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Fin mars 2025, 2 820 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 6,3 % au 1er trimestre, un rythme supérieur à celui enregistré au niveau national (+0,5 %). Cette tendance à la hausse s’observe de manière continue depuis trois ans, et montre une accélération au 1er trimestre. Ce trimestre, les défaillances bondissent dans les activités immobilières (+32,5 %). Elles progressent nettement dans la construction (+14,8 %) et dans les services aux particuliers (+13,3 %). En revanche, elles diminuent dans l’industrie (-2,6 %).

Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 14,5 % dans la région, soit davantage qu’au niveau national (+12,2 %). Le nombre de défaillances dépasse son niveau d’avant-crise du 1er trimestre 2019 (de 17,7 %) et dépasse désormais la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019 dans la région (2 770).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période Pays de la Loire France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 100,3 100,8
févr. 2019 99,3 100,7
mars 2019 100,0 100,3
avril 2019 99,7 100,5
mai 2019 100,0 100,2
juin 2019 97,5 99,3
juil. 2019 97,9 99,2
août 2019 97,2 98,0
sept. 2019 97,0 97,3
oct. 2019 94,1 96,1
nov. 2019 92,8 95,2
déc. 2019 92,2 94,6
janv. 2020 90,2 92,4
févr. 2020 88,2 91,0
mars 2020 83,9 87,3
avril 2020 78,2 81,6
mai 2020 73,5 76,8
juin 2020 70,3 74,3
juil. 2020 66,5 71,3
août 2020 66,8 70,4
sept. 2020 62,8 67,6
oct. 2020 58,8 63,9
nov. 2020 56,2 60,9
déc. 2020 53,1 57,8
janv. 2021 50,6 55,2
févr. 2021 48,3 52,1
mars 2021 48,4 51,9
avril 2021 49,2 53,2
mai 2021 49,9 54,3
juin 2021 50,1 53,4
juil. 2021 47,5 52,0
août 2021 46,7 51,8
sept. 2021 46,3 50,9
oct. 2021 46,6 50,4
nov. 2021 46,9 50,4
déc. 2021 47,9 51,0
janv. 2022 49,1 52,0
févr. 2022 50,8 53,8
mars 2022 52,6 55,9
avril 2022 54,8 58,0
mai 2022 55,8 59,9
juin 2022 58,8 62,0
juil. 2022 62,4 64,7
août 2022 63,3 65,9
sept. 2022 65,6 69,1
oct. 2022 67,2 71,8
nov. 2022 70,4 74,5
déc. 2022 71,1 76,3
janv. 2023 73,6 79,5
févr. 2023 75,6 81,8
mars 2023 79,8 84,7
avril 2023 81,1 86,6
mai 2023 85,7 89,1
juin 2023 86,4 91,3
juil. 2023 88,8 93,2
août 2023 88,8 94,0
sept. 2023 92,2 95,8
oct. 2023 95,9 98,8
nov. 2023 96,5 101,7
déc. 2023 98,2 104,2
janv. 2024 101,0 106,2
févr. 2024 103,0 108,8
mars 2024 102,8 109,9
avril 2024 105,2 112,0
mai 2024 104,4 113,6
juin 2024 105,9 115,2
juil. 2024 108,5 117,8
août 2024 108,7 117,5
sept. 2024 108,5 119,2
oct. 2024 108,8 120,7
nov. 2024 109,1 121,1
déc. 2024 110,7 122,6
janv. 2025 110,4 122,7
févr. 2025 113,4 122,8
mars 2025 117,6 123,3
avril 2025 120,2 123,9
  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

La fréquentation hôtelière encore en recul

Au 1er trimestre 2025, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 1,21 million de nuitées, soit une baisse de fréquentation de 4,9 % par rapport au 1er trimestre 2024. Le recul de fréquentation est plus prononcé dans la région qu’en France métropolitaine (-2,1 %), mais moins que dans les autres régions du nord-ouest (-6,2 % en Bretagne et -6,6 % en Normandie). La clientèle française est moins présente dans les hôtels ligériens (-5,3 %), comme au niveau national (-3,8 %). La fréquentation de la clientèle étrangère, quant à elle, baisse légèrement dans la région par rapport au 1er trimestre de l’année précédente (-0,9 %), alors qu’elle est en hausse en France métropolitaine (+1,2 %).

Tous les départements ligériens pâtissent de ce recul de fréquentation : de -3,9 % dans les hôtels de Loire-Atlantique à -7,3 % dans les hôtels vendéens.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(3) « Après deux saisons record, l’activité touristique marque le pas », Insee Analyses no 140, février 2025.

(4) Note de conjoncture, Insee Conjoncture, juin 2025.

(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.