Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Janvier 2025 · n° 52
Les Jeux Olympiques et Paralympiques dynamisent l’économie francilienne au troisième
trimestre 2024 Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024
Au troisième trimestre 2024, l’activité économique francilienne est la plus dynamique des économies régionales métropolitaines. Elle est soutenue par plusieurs secteurs d’activité dans le domaine des services mobilisés pour la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques en particulier dans le domaine de la sécurité, la production de programmes audiovisuels et leur diffusion ou encore les activités créatives, artistiques et de spectacle et l’hébergement et restauration. Les taux d’occupation des hôtels ont été particulièrement hauts pendant les deux semaines et demie des épreuves des Jeux Olympiques, même si, sur l’ensemble du trimestre, la fréquentation hôtelière est en baisse. Au sein de l’Île-de-France, plusieurs départements bénéficient de la dynamique liée aux Jeux, tout particulièrement la Seine-Saint-Denis où l’activité est la plus forte, avec une croissance deux fois plus élevée qu’en moyenne régionale. Contrairement à la situation dans les services, l’activité se contracte légèrement dans l’industrie et recule encore sensiblement dans la construction.
L’emploi accélère légèrement ce trimestre. Le taux de chômage est quasi stable à 7,0 % de la population active francilienne. La demande d’emploi augmente au même rythme qu’au niveau national. Après deux trimestres de hausse, le nombre de créations d’entreprises se replie. La baisse est plus prononcée pour les entreprises classiques et est portée principalement par les services. Les autorisations de logements neufs augmentent légèrement, mais les mises en vente continuent de diminuer vivement.
- La croissance de l’activité économique en Île-de-France est la plus vive des régions métropolitaines
- L’emploi accélère légèrement en Île-de-France
- Le taux de chômage est quasi stable en Île-de-France
- La demande d’emploi augmente au troisième trimestre 2024
- Une fréquentation touristique accrue sur la période des JOP, qui contraste avec sa forte baisse sur les autres périodes du troisième trimestre
- Les créations d’entreprises se replient au troisième trimestre
- Les autorisations de logements amorcent une reprise timide mais les mises en chantier et les ventes de logements neufs sont toujours en forte baisse
- Encadré 1 - Une croissance des heures rémunérées dans le secteur de l’hébergement et restauration malgré une baisse de la fréquentation hôtelière
- Encadré 2 - Focus sur quatre secteurs au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques
- Encadré 3 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà
- Encadré 4 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance
La croissance de l’activité économique en Île-de-France est la plus vive des régions métropolitaines
Mesurée à l’aune du volume d’heures rémunérées, l’activité économique francilienne est dynamique au troisième trimestre 2024, même si elle ralentit (+0,9 % sur un an, après +1,3 % au trimestre précédent). L’Île-de-France est la région la plus dynamique de France métropolitaine, devançant nettement la Bretagne (+0,6 %), la Corse (+0,5 %), l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+0,4 %). Les autres régions métropolitaines enregistrent une activité plus atone.
L’activité économique francilienne est soutenue par les services principalement marchands (+1,3 % ce trimestre, après +1,5 % au deuxième trimestre) (figure 1). Avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (JOP), plusieurs sous-secteurs enregistrent un fort dynamisme. Le volume d’heures rémunérées accélère dans le secteur de l’hébergement et restauration (+2,5 % après +2,1 %, encadré 1), l’évolution étant particulièrement marquée en août (+3,5 % par rapport à août 2023). De même, il accélère dans les activités spécialisées scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (+2,3 % au troisième trimestre après +1,8 %), portées par le dynamisme du secteur enquêtes et sécurité (+11,0 %). Parallèlement, une forte accélération de l’activité est observée pour les activités liées à la production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ainsi que celles de programmation et diffusion (+6,9 % conjointement) ou encore celles liées aux activités créatives, artistiques et de spectacle (+21,3 %). Cela fait suite à plusieurs trimestres où une vive croissance avait déjà été observée, dans un contexte de préparation des Jeux (encadré 2). Le nombre d’heures rémunérées dans les transports et entreposage est également dynamique (+1,6 % ce trimestre après +1,9 %), en particulier dans les transports aériens (+5,5 % après +6,0 %) et plus modérément même s’il accélère dans les transports terrestres (+1,4 % après +1,1 %). L’activité dans les activités financières ralentit (+0,9 % après +1,4 %). Sous-secteur toujours en difficulté, les activités immobilières voient leur activité se contracter de nouveau (-2,9 % après -2,2 %). Dans les services principalement non marchands, l’activité augmente également à un rythme soutenu, proche de celui du trimestre précédent (+1,7 % après +1,8 %).
En revanche, le volume d’heures rémunérées se replie légèrement au troisième trimestre 2024 dans l’industrie (-0,2 % sur un an après +0,3 % au trimestre précédent). De fortes disparités existent néanmoins entre les secteurs. Ce volume ralentit tout en restant élevé dans la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (+3,1 % après +3,7 %) et d’équipements électriques, électroniques et informatiques (+1,4 % après +1,5 %) mais continue de diminuer dans la fabrication de matériels de transports (-4,3 % après -3,0 %) et des autres produits industriels (-0,8 % après -0,8 %). Enfin, la conjoncture défavorable dans la construction pèse sur l’économie francilienne (-2,9 % après -0,2 % le trimestre précédent).
Le dynamisme économique est variable selon les départements. L’activité est particulièrement dynamique en Seine-Saint-Denis où le volume d’heures rémunérées croît de 1,8 % sur un an au troisième trimestre 2024 (après +1,4 % au trimestre précédent). Elle l’est aussi dans le Val-d’Oise (+1,5 % après +1,4 %). Dans les Yvelines, l’activité accélère (+0,8 % après +0,4 %) alors qu’elle ralentit tout en restant vive à Paris (+1,0 % après +1,9 %) et dans les Hauts-de-Seine (+0,8 % après +1,0 %). Trois départements enregistrent une activité plus atone : l’Essonne (+0,6 % après +1,3 %), la Seine-et-Marne (+0,4 % après +1,2 %) et le Val-de-Marne (+0,3 % après +0,2 %).
Certains secteurs concourant à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques contribuent à l’activité dans chacun des départements. Ainsi, le nombre d’heures rémunérées augmente fortement dans les activités sportives et de loisirs en Seine-Saint-Denis (+52,0 % après +29,0 %) où étaient localisés plusieurs sites majeurs pour la compétition, et dans le secteur de l’hébergement et restauration (+5,5 % sur le trimestre). Dans le Val-de-Marne, un regain d’activité est également observé dans ce dernier secteur (+5,4 %), en particulier la restauration. À l’inverse, à Paris, qui accueillait également de nombreuses compétitions, la croissance dans l’hébergement et restauration est plus modérée (+1,3 % sur le trimestre). En revanche, dans la capitale, les secteurs d’activité tels que les activités créatives, artistiques et de spectacle, la sécurité, la production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision et les services aux entreprises ont été particulièrement dynamiques.
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France
Période | Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2023 | 0,3 | 0,1 | 4,2 | 0,4 | 4,9 |
févr. 2023 | 0,1 | -0,1 | 2,5 | 0,2 | 2,7 |
mars 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,8 | 0,2 | 2,0 |
avril 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,2 | 0,1 | 1,2 |
mai 2023 | 0,1 | -0,1 | 1,3 | 0,1 | 1,4 |
juin 2023 | 0,1 | 0,0 | 1,7 | 0,2 | 1,9 |
juil. 2023 | 0,1 | 0,0 | 1,7 | 0,2 | 2,0 |
août 2023 | 0,2 | -0,1 | 1,6 | 0,1 | 1,9 |
sept. 2023 | 0,1 | -0,1 | 0,7 | 0,1 | 0,8 |
oct. 2023 | 0,2 | 0,1 | 1,6 | 0,2 | 2,1 |
nov. 2023 | 0,2 | 0,0 | 1,0 | 0,2 | 1,3 |
déc. 2023 | 0,0 | 0,2 | 0,5 | 0,1 | 0,8 |
janv. 2024 | 0,2 | -0,1 | 1,3 | 0,1 | 1,5 |
févr. 2024 | 0,2 | 0,1 | 1,6 | 0,2 | 2,0 |
mars 2024 | -0,1 | 0,0 | 0,6 | 0,1 | 0,5 |
avril 2024 | 0,2 | 0,1 | 2,0 | 0,3 | 2,5 |
mai 2024 | 0,0 | 0,0 | 1,2 | 0,2 | 1,5 |
juin 2024 | -0,1 | -0,1 | 0,0 | 0,0 | -0,2 |
juil. 2024 | 0,1 | -0,1 | 1,7 | 0,2 | 1,9 |
août 2024 | -0,1 | -0,3 | 0,6 | 0,1 | 0,2 |
sept. 2024 | 0,0 | -0,2 | 0,6 | 0,1 | 0,6 |
oct. 2024 | 0,0 | -0,1 | 0,1 | 0,2 | 0,2 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.
L’emploi accélère légèrement en Île-de-France
Il est difficile d’analyser l’évolution de l’emploi en lien avec les JOP du fait de sa mesure en fin de trimestre. Par contraste, les heures rémunérées reflètent l’activité cumulée sur l’ensemble du trimestre, et le taux de chômage représente une moyenne sur l’ensemble du trimestre.
Mesuré en fin de trimestre, l’emploi salarié francilien progresse à nouveau au troisième trimestre 2024 (+0,3 % sur le trimestre après +0,1 % le trimestre précédent, soit +16 300 emplois) (figure 2). En France hors Mayotte, il augmente plus légèrement (+0,2 %). Sur un an, l’emploi est en hausse de 0,7 % en Île-de-France, soit 0,2 point de plus qu’au niveau national (+0,5 %).
Plus des deux tiers des créations nettes d’emplois salariés franciliens sont réalisées par le secteur tertiaire non marchand où l’emploi salarié accélère sensiblement (+0,9 % après +0,3 % au deuxième trimestre). Par contre, l’emploi salarié est quasi stable dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) (+0,1 % après +0,2 %) (figure 3). Au sein de ce secteur, il augmente à un rythme proche de celui du trimestre précédent dans l’hébergement et restauration (+0,5 % après +0,4 %) et dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim) (+0,4 % comme au trimestre précédent). En revanche, il est quasi stable dans le commerce de détail (-0,1 % après avoir été stable les deux trimestres précédents), dans les transports et entreposage (+0,1 % après +0,3 %) et dans l’information et communication (-0,1 % après -0,3 %). L’emploi se contracte dans les autres activités de services, notamment en raison de la réduction des effectifs du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 basé en Seine-Saint-Denis suite à la fin des Jeux (-0,5 % après +0,5 %). Il continue de baisser dans les activités immobilières (-0,8 % comme au trimestre précédent).
Par ailleurs, l’emploi salarié est également quasi stable dans l’industrie (-0,1 % après +0,4 %) et dans l’intérim (-0,1 % après -3,3 %). L’emploi poursuit son recul dans la construction (-0,2 % après -0,5 %).
L’emploi augmente dans tous les départements. La croissance de l’emploi est plus soutenue qu’au niveau régional dans l’Essonne et le Val-de-Marne (respectivement +0,5 % et +0,4 % après +0,1 % au trimestre dernier). Dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines, l’emploi augmente modérément (respectivement +0,3 % et +0,2 % après +0,2 %). Après une stabilité au deuxième trimestre, il repart à la hausse en Seine-et-Marne et à Paris (respectivement +0,3 % et +0,2 %). Il ralentit en Seine-Saint-Denis (+0,2 % après +0,6 %) en dépit d’une vive croissance de l’emploi intérimaire (+15,7 % après +0,5 %). Il est quasi stable dans le Val-d’Oise comme au trimestre dernier (+0,1 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Île-de-France | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Île-de-France | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,2 | 100,3 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 100,2 | 100,6 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,3 | 100,8 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,6 | 101,4 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 101,2 | 102,2 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 101,4 | 102,6 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 101,7 | 103,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,1 | 103,7 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,6 | 100,2 | 101,8 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,4 | 99,6 | 100,8 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,2 | 101,7 | 102,5 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,1 | 101,8 | 102,4 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,7 | 102,5 | 103,1 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 103,4 | 103,6 | 104,0 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,3 | 104,5 | 105,2 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,9 | 105,1 | 106,1 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,6 | 105,5 | 106,8 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 105,7 | 107,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,4 | 106,0 | 107,9 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,9 | 106,4 | 108,5 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 107,1 | 106,5 | 108,8 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,5 | 106,8 | 109,2 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,9 | 107,0 | 109,5 | 108,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,8 | 107,1 | 109,5 | 108,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 108,2 | 107,4 | 109,9 | 108,8 |
2ᵉ trim. 2024 | 108,4 | 107,3 | 110,0 | 108,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 108,7 | 107,5 | 110,1 | 108,7 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,9 | 99,5 | 100,2 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 99,5 | 100,5 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,0 | 99,3 | 100,7 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,5 | 99,6 | 101,4 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 108,0 | 99,7 | 102,1 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 109,9 | 100,0 | 102,4 | 100,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 111,6 | 100,1 | 102,9 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 113,5 | 100,5 | 103,5 | 100,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 112,8 | 100,2 | 102,4 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 114,5 | 99,6 | 100,9 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 116,6 | 99,6 | 102,2 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,2 | 99,5 | 101,8 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 119,5 | 99,5 | 102,4 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 120,7 | 99,8 | 103,3 | 102,0 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,2 | 100,0 | 104,7 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 121,2 | 99,9 | 105,8 | 101,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 121,4 | 99,8 | 106,7 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 121,6 | 99,7 | 107,4 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 121,6 | 100,2 | 108,1 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 121,8 | 100,3 | 108,8 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 122,2 | 100,5 | 109,3 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 122,3 | 101,0 | 109,7 | 102,4 |
3ᵉ trim. 2023 | 122,3 | 101,6 | 110,1 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2023 | 122,3 | 102,3 | 110,0 | 102,9 |
1ᵉ trim. 2024 | 122,3 | 102,4 | 110,5 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2024 | 121,7 | 102,8 | 110,7 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2024 | 121,4 | 102,7 | 110,8 | 104,5 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le taux de chômage est quasi stable en Île-de-France
Au troisième trimestre 2024, le taux de chômage en Île-de-France est quasi stable (+0,1 point, comme en France hors Mayotte) pour s’établir à 7,0 % de la population active (7,4 % au niveau national) (figure 4).
Le taux de chômage est stable à Paris (5,7 %), dans les Hauts-de-Seine (6,0 %), dans les Yvelines (6,5 %) et dans le Val-de-Marne (7,2 %). Il est quasi stable (+0,1 point) dans l’Essonne (6,5 %), en Seine-et-Marne (6,9 %), dans le Val-d’Oise (8,0 %) et en Seine-Saint-Denis (10,3 %).
tableauFigure 4 – Taux de chômage
Période | Île-de-France | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,8 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,1 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,0 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,0 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,3 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,3 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,8 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 7,1 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 7,0 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,8 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,1 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 7,1 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,9 | 7,3 |
3ᵉ trim. 2024 | 7,0 | 7,4 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
La demande d’emploi augmente au troisième trimestre 2024
Au troisième trimestre 2024, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 595 790. Après une stabilité le trimestre précédent, il augmente de 0,3 % (+0,2 % en France hors Mayotte). Sur un an, il est en hausse de 0,5 % en Île-de-France tandis qu’il est stable au niveau national.
Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) augmente de 2,5 % après +0,1 % au trimestre précédent.
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C augmente de 1,2 % sur le trimestre et de 2,4 % sur un an (respectivement +0,2 % et +0,8 % au niveau national). La demande d’emploi est en hausse pour toutes les tranches d’âges, de façon plus marquée pour les 25-49 ans (+1,4 %) que pour les moins de 25 ans (+1,0 %) et les 50 ans ou plus (+0,8 %). Sur un an, on observe une nette hausse du nombre des jeunes demandeurs d’emploi (+5,5 %) et, dans une moindre mesure, des demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans (+2,7 %). La demande d’emploi des seniors rebondit à +0,7 % sur un an alors qu’elle reculait, en glissement annuel, depuis fin 2021. Enfin, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus repart à la hausse (+1,1 % après -0,7 % le trimestre précédent). Il évolue à un rythme similaire à celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an (+1,2 % après +0,6 %).
Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de chercher un emploi, en raison notamment d’une formation (catégorie D), diminue de 3,8 % ce trimestre et de 3,5 % sur l’année.
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.
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Une fréquentation touristique accrue sur la période des JOP, qui contraste avec sa forte baisse sur les autres périodes du troisième trimestre
Malgré la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques, au troisième trimestre 2024, le nombre de nuitées hôtelières recule au total de façon prononcée en Île-de-France (-7,5 % par rapport au troisième trimestre 2023). Cela contraste avec la diminution modérée observée au niveau national (-1,1 %) (figure 5). En Île-de-France, les mois de juin et de juillet sont, traditionnellement, ceux durant lesquels la fréquentation touristique est la plus élevée. Cependant, en 2024, le nombre de nuitées est inférieur de 15,8 % à celui observé en 2023 pour ces deux mois.
Au troisième trimestre 2024, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’élève à 17,2 millions et se maintient à la première place dans l’activité touristique hôtelière, avec le double de celui de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à la deuxième place. Cependant, comparativement au troisième trimestre 2023, l’Île-de-France perd 1,4 million de nuitées, quand la région PACA en gagne 68 000.
Le taux d’occupation moyen dans les hôtels franciliens au troisième trimestre 2024, tout en demeurant supérieur au niveau national (70,9 % contre 68,1 % en France), reflue néanmoins par rapport à celui atteint à la même période les deux années précédentes (73,6 % en 2023, 75,6 % en 2022). C’est le cas en particulier au mois de juillet, où il faut remonter à l’année 2016 pour trouver un taux aussi bas (à l’exception des années 2020 et 2021 en lien avec la pandémie de Covid-19).
Pourtant, les taux d’occupation dans les hôtels ont été extrêmement hauts pendant les deux semaines et demie des épreuves des Jeux Olympiques (du 26 juillet au 11 août), s’élevant à 79 % en moyenne, soit 10 points de plus que sur la même période en 2023. Durant les épreuves des Jeux Paralympiques (du 28 août au 8 septembre), ils atteignent 74 % et se situent deux points au-dessus des taux d’occupation de la même période en 2023 [Biausque et al., 2024 ; pour en savoir plus (4)].
La hausse de fréquentation liée aux JOP est très vive en Seine-Saint-Denis (+15,5 points pendant les quatre semaines des Jeux Olympiques), mais aussi dans les Hauts-de-Seine et dans les Yvelines (+21,3 et +20,6 points). Elle est plus limitée, mais atteint un niveau très élevé, à Paris (+9,1 points, soit une fréquentation de 83,3 %). Localement, l’afflux de touristes est particulièrement visible dans les territoires d’accueil des épreuves, soit au nord et à l’ouest de Paris. Ainsi, dans l’établissement public territorial (EPT) de Plaine Commune en Seine-Saint-Denis, où sont situés le Stade de France, le Centre Aquatique Olympique et le Village des Athlètes, le taux moyen d’occupation hôtelier pendant les quatre semaines des Jeux est en hausse de 25,4 points. Les hôtels situés dans les communautés d’agglomération (CA) de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui accueillait les épreuves de cyclisme sur piste, golf et VTT, et de Versailles Grand Parc, où se déroulaient les épreuves d’équitation, ont également connu une forte activité pendant les Jeux : leur taux d’occupation s’est accru respectivement de 18,6 points et de 15,3 points. Les épreuves d’aviron et de canoë, dans la CA de Paris - Vallée de la Marne, ont favorisé un accroissement de 10,2 points du taux d’occupation par rapport à la même période de 2023. De même, la concentration des épreuves de natation sur un site près de La Défense s’est traduite par une hausse de 14,4 points du taux d'occupation dans la communauté d’agglomération environnante.
En dehors des périodes de Jeux Olympiques et de Jeux Paralympiques, le taux d’occupation dans les hôtels a reculé sur l’ensemble du territoire francilien, et de façon assez uniforme. Le taux de fréquentation moyen est de 69 % contre 76 % sur les mêmes jours de 2023. Le contraste de fréquentation entre la période pré- et post-olympique, et la période des Jeux, peine à s’expliquer. Des éléments non liés aux JOP peuvent avoir joué un rôle (période d’élections européennes puis législatives, conditions météorologiques…). Sans doute des phénomènes d’éviction ont-ils aussi été à l’œuvre, en lien notamment avec le report ou la délocalisation en province d’événements culturels ou sportifs en amont des JO, comme l’arrivée du Tour de France. Il est aussi possible que certains projets de tourisme aient été reportés, notamment dans le contexte de la réouverture quelques mois plus tard de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris, site culturel le plus fréquenté d’Île-de France. Une baisse s’observe également en juillet au niveau national, mais de façon moins marquée.
L’analyse par gamme montre que, toutes gammes confondues, les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles pâtissent un peu moins de la réduction de la clientèle que les autres hôtels (-5,5 % de nuitées entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024 contre -14,9 % pour les hôtels 1 ou 2 étoiles ou non classés). Ce sont, de fait, les hôtels haut de gamme qui ont le plus bénéficié des Jeux : sur la période spécifique des Jeux Olympiques, le taux d’occupation des hôtels 4 ou 5 étoiles a bondi de 15 points, atteignant 83 %. Toutes les gammes ont enregistré un accroissement de fréquentation : la hausse est comprise entre 7 et 9 points pour les 1 ou 2 étoiles et pour les 3 étoiles. À l’inverse, sur la période hors JOP, le taux d’occupation baisse quelle que soit la gamme (-11 points pour les hôtels non classés, de -8 à -5 points pour les autres catégories d’hôtel).
Au troisième trimestre 2024, les nuitées de la clientèle résidente baissent (-1,4 % par rapport au troisième trimestre 2023) ainsi que, de façon plus conséquente, celles de la clientèle non résidente (-11,3 %). La clientèle des hébergements franciliens en provenance des pays étrangers représente 59,1 % de la clientèle (contre 61,7 % au troisième trimestre 2023). La fréquentation hôtelière de la clientèle venant des États-Unis progresse de 7,0 % et atteint 2 millions de nuitées. Le retour des touristes chinois et japonais se confirme à nouveau (respectivement +25,2 % et +5,8 % sur un an), même s’ils ne sont toujours pas aussi nombreux qu’avant la crise sanitaire. En revanche, les nuitées des principales clientèles européennes, bien présentes habituellement en cette période, diminuent nettement, que ce soit pour les ressortissants italiens (-21,7 %), britanniques (-20,5 %), espagnols (-16,1 %), allemands (-15,8 %), belges (-7,6 %) ou néerlandais (-7,3 %). Les nuitées des touristes venant du Proche et Moyen-Orient s’effondrent de 35,5 %.
Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière s’accroît de 3,3 points par rapport au troisième trimestre 2023 (28,9 % contre 25,6 %), sans doute en lien avec la présence des délégations de sportifs et des journalistes venus spécialement pour les Jeux Olympiques et Paralympiques. Le nombre de nuitées de la clientèle d’affaires augmente de 4,6 % ce trimestre, avec un pic de fréquentation au mois d’août (+21,4 % entre août 2023 et août 2024).
tableauFigure 5 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente
Période | Île-de-France | France |
---|---|---|
janv. 2023 | 80,0 | 42,0 |
févr. 2023 | 35,1 | 16,4 |
mars 2023 | 14,7 | 6,9 |
avril 2023 | 8,4 | 8,3 |
mai 2023 | 6,0 | 5,5 |
juin 2023 | 5,0 | 1,4 |
juil. 2023 | -4,5 | -5,4 |
août 2023 | -3,1 | -5,5 |
sept. 2023 | -1,7 | 1,7 |
oct. 2023 | -8,8 | -3,6 |
nov. 2023 | -2,3 | -2,8 |
déc. 2023 | -7,1 | -3,3 |
janv. 2024 | -4,6 | -2,5 |
févr. 2024 | -0,7 | -1,7 |
mars 2024 | 4,8 | 6,9 |
avril 2024 | -9,3 | -8,9 |
mai 2024 | -2,6 | -0,5 |
juin 2024 | -13,3 | -4,7 |
juil. 2024 | -15,8 | -6,1 |
août 2024 | -4,8 | 0,7 |
sept. 2024 | -1,0 | -2,8 |
oct. 2024 | 4,5 | 1,5 |
- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 5 – Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

- Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
Les créations d’entreprises se replient au troisième trimestre
Au troisième trimestre 2024, 76 000 entreprises ont été créées en Île-de-France. Par rapport au deuxième trimestre, le nombre global de créations se replie de 7,3 % après une hausse au cours des deux trimestres précédents (+3,4 % au deuxième trimestre et +2,3 % au premier). Au niveau national, la baisse se poursuit pour le deuxième trimestre consécutif (-3,3 % après -1,9 %) (figure 6).
Dans la région francilienne, la baisse est plus prononcée pour les créations d’entreprises classiques (-8,1 % entre le deuxième et le troisième trimestre 2024) que pour celles sous le régime du micro-entrepreneur (-6,9 %). En France, le nombre de créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur (-3,5 %) baisse plus que celui des entreprises classiques (-2,9 %).
Au troisième trimestre 2024, 62 % des nouvelles entreprises franciliennes relèvent du régime du micro-entrepreneur, soit une part stable par rapport au trimestre précédent.
Le nombre de créations diminue dans tous les secteurs. Le repli est particulièrement fort dans le secteur des services (-9,9 %), qui regroupe à lui seul 61 % des créations d’entreprises. Dans le secteur du commerce, des transports, de l’hébergement et restauration, la baisse est beaucoup plus faible (-0,7 %). Dans la construction et dans l’industrie, secteurs représentant seulement 8,9 % de l’ensemble des créations d’entreprises, le nombre de créations fléchit respectivement de 8,3 % et 13,9 %.
Entre octobre 2023 et septembre 2024, le nombre cumulé sur un an des défaillances d’entreprises accélère en Île-de-France (+35,3 % après +33,2 % sur un an en juin 2024) alors qu’il ralentit au niveau national (+24,0 % après +25,9 %).
Près d’un quart des défaillances d’entreprises relèvent du secteur de la construction, où la hausse du nombre cumulé des défaillances sur un an se poursuit (+49,0 % après +47,5 % en juin 2024). Les secteurs des activités immobilières et des transports et entreposage restent fortement impactés (respectivement +62,2 % et +52,2 %). Près de la moitié des défaillances d’entreprises de la région sont localisées à Paris et en Seine-Saint-Denis, qui représentent respectivement 27,8 % et 17,2 % des défaillances franciliennes.
tableauFigure 6 – Créations d'entreprises
Période | Île-de-France hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Île-de-France y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 98,7 | 99,1 | 104,6 | 103,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,9 | 107,3 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 99,1 | 108,2 | 107,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,4 | 100,4 | 114,1 | 111,3 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,1 | 106,8 | 125,0 | 122,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 108,9 | 104,3 | 125,9 | 121,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 108,4 | 104,8 | 121,2 | 124,6 |
4ᵉ trim. 2019 | 107,9 | 102,4 | 124,9 | 128,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 105,4 | 96,9 | 114,9 | 119,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 73,4 | 75,9 | 96,3 | 98,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 117,2 | 114,9 | 151,7 | 152,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,4 | 114,7 | 147,9 | 150,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 124,1 | 116,4 | 152,9 | 152,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 126,4 | 122,4 | 138,5 | 155,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 122,3 | 115,5 | 134,1 | 145,3 |
4ᵉ trim. 2021 | 125,1 | 114,4 | 135,6 | 146,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 127,8 | 117,4 | 142,1 | 151,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 128,8 | 116,8 | 133,3 | 147,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 134,7 | 120,0 | 150,9 | 153,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 132,3 | 118,5 | 151,8 | 155,4 |
1ᵉ trim. 2023 | 116,4 | 105,5 | 138,5 | 143,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 122,9 | 106,7 | 141,9 | 147,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 133,3 | 111,8 | 157,7 | 156,9 |
4ᵉ trim. 2023 | 134,0 | 114,1 | 155,4 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 139,6 | 117,8 | 160,8 | 165,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 138,6 | 113,7 | 164,5 | 162,5 |
3ᵉ trim. 2024 | 127,3 | 110,4 | 152,5 | 157,2 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 6 – Créations d'entreprises

- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Les autorisations de logements amorcent une reprise timide mais les mises en chantier et les ventes de logements neufs sont toujours en forte baisse
Au troisième trimestre 2024, le volume des logements autorisés rebondit en Île-de-France par rapport au trimestre précédent (+5,5 % après -21,3 % au deuxième trimestre) (figure 7). Cette augmentation est portée par les logements collectifs et en résidence (+7,4 %) alors que les autorisations baissent pour les maisons individuelles (-8,0 %). En France hors Mayotte, les autorisations sont stables sur la même période. Les mises en chantier franciliennes diminuent à nouveau par rapport au trimestre précédent (-11,7 %, après -7,6 %). La baisse est plus marquée qu’au niveau national (-3,9 %). Par rapport au troisième trimestre 2023, le nombre de logements autorisés dans la région diminue de 18,0 % et celui des logements commencés, de 13,9 %.
Au troisième trimestre 2024, 2 200 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, soit une baisse de 39,1 % par rapport au troisième trimestre 2023. C’est le niveau le plus bas observé depuis l’origine de la série en 2017. La baisse est plus marquée qu’en France métropolitaine (-29,9 %) et touche particulièrement les appartements (-40,0 %). En Île-de-France, les commercialisations de maisons individuelles, qui représentent seulement 2,9 % des mises en vente contre 7,8 % en France métropolitaine, diminuent de 26,0 %. En revanche, le nombre de logements réservés à la vente connaît une légère reprise (+7,3 % dans la région et +5,5 % en France métropolitaine). Les annulations de réservations à la vente reculent de 17,1 % par rapport au troisième trimestre 2023, représentant 23 % des réservations. Ainsi, l’encours de logements disponibles diminue à la fin du trimestre pour atteindre 28 400 logements (-15,2 % par rapport au troisième trimestre 2023 et -9,7 % en France métropolitaine).
Dans le neuf, le prix moyen des appartements franciliens baisse légèrement pour atteindre 5 300 euros au m2 (-0,2 % par rapport au troisième trimestre 2023). Les prix sont quasi stables dans l’ancien (-0,1 %) après sept trimestres de baisse.
Au troisième trimestre 2024, les surfaces autorisées des locaux d’activité chutent à nouveau en Île-de-France (-25,5 % par rapport au trimestre précédent) alors qu’elles progressent en France entière (+4,9 %). Les surfaces mises en chantier baissent de 8,2 % dans la région (+3,3 % au niveau national). Par rapport au troisième trimestre 2023, néanmoins, les surfaces autorisées baissent de 25,2 % mais les surfaces mises en chantier augmentent de 26,1 %.
tableauFigure 7 – Évolution du nombre de logements
Période | Logements autorisés - Île-de-France | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Île-de-France | Logements commencés - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 104,1 | 100,2 | 87,8 | 84,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 107,9 | 97,4 | 97,9 | 89,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 108,6 | 97,8 | 78,8 | 83,2 |
4ᵉ trim. 2018 | 90,8 | 93,0 | 97,9 | 88,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 91,5 | 90,2 | 89,6 | 83,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,1 | 95,0 | 81,0 | 80,3 |
3ᵉ trim. 2019 | 87,3 | 90,4 | 84,1 | 81,9 |
4ᵉ trim. 2019 | 92,8 | 102,8 | 89,5 | 84,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 79,5 | 96,5 | 73,5 | 80,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 47,2 | 58,9 | 66,0 | 68,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 66,5 | 80,9 | 82,7 | 87,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 89,8 | 94,9 | 65,9 | 82,0 |
1ᵉ trim. 2021 | 76,5 | 94,5 | 81,1 | 88,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 73,9 | 98,2 | 82,3 | 88,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 84,0 | 101,4 | 67,4 | 87,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 82,6 | 99,1 | 80,3 | 89,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 78,4 | 118,3 | 81,1 | 90,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 100,6 | 110,6 | 62,3 | 83,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 120,3 | 106,8 | 75,0 | 80,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 51,5 | 76,0 | 72,1 | 83,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 74,3 | 83,1 | 61,2 | 71,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 68,7 | 80,1 | 60,4 | 65,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 64,7 | 75,0 | 50,6 | 59,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 64,1 | 76,5 | 41,1 | 56,6 |
1ᵉ trim. 2024 | 63,9 | 71,2 | 53,4 | 53,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 50,3 | 66,7 | 49,4 | 56,9 |
3ᵉ trim. 2024 | 53,1 | 66,7 | 43,6 | 54,7 |
- Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 7 – Évolution du nombre de logements

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- Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
Encadré 1 - Une croissance des heures rémunérées dans le secteur de l’hébergement et restauration malgré une baisse de la fréquentation hôtelière
Mesurée à l’aune des heures travaillées, l’activité progresse assez vivement au troisième trimestre 2024 dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration. La progression est un peu plus marquée dans la restauration, avec +2,6 % entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024, que dans l’hébergement (+2,0 %). Ces évolutions dépassent celle observée pour l’ensemble de l’économie francilienne (+0,9 %). Si cette croissance plus vive s’observe pour chaque mois du trimestre, elle est particulièrement remarquable en août : +3,7 % dans la restauration par rapport au même mois un an plus tôt et +2,6 % pour l’hébergement, contre +0,2 % pour l’ensemble de l’économie. Ces évolutions sont liées à la tenue des JOP, particulièrement concentrés en début et fin du mois d’août.
Tous les départements franciliens bénéficient d’un accroissement d’activité dans ce secteur, à l’exception de la Seine-et-Marne. Les trois départements de petite couronne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine, ainsi que l’Essonne et le Val-d’Oise sont tous très dynamiques, avec une progression comprise entre 3,8 % et 5,5 % au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre un an plus tôt. Pour autant, au sein des départements franciliens, des dynamiques locales hétérogènes s’observent, avec d’une part les départements dont l’activité est davantage dynamisée par l’hébergement, et d’autre part ceux où elle l’est par la restauration (figure 8). Ainsi, dans l’Essonne, les Yvelines, les Hauts-de-Seine et la Seine-et-Marne, l’activité est principalement portée par l’hébergement, qui croît sensiblement plus fortement que la restauration. Un pic d’activité est observé en août, principalement dans l’Essonne et les Yvelines. Dans le Val-de-Marne, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d’Oise, c’est la restauration qui soutient principalement la hausse d’activité. À l’exception du Val-d’Oise, ces départements sont également ceux pour lesquels la fréquentation hôtelière baisse le plus au cours du trimestre comparé au même trimestre de 2023.
La hausse du nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement au troisième trimestre contraste avec la baisse du nombre de nuitées observée ce même trimestre, la baisse de fréquentation hors période JOP l’emportant sur sa hausse pendant cette période. Des effets de cliquet sont sans doute présents, avec des effectifs maintenus pendant la période hors JOP et un accroissement des heures travaillées – heures supplémentaires ou nouvelles embauches – sur la période spécifique des Jeux. Par ailleurs, la présence accrue de personnel pour accueillir dans les meilleures conditions les touristes venus en Île-de-France pour assister aux Jeux a probablement été financée par des augmentations de prix. D’une part, cela ressort de l’analyse du chiffre d’affaires réalisé dans le secteur au cours du trimestre (figure 9). Le chiffre d’affaires de ce secteur en Île-de-France, qui ne peut être appréhendé qu’à travers celui des entreprises mono ou quasi monorégionales, soit 78 % des entreprises franciliennes de l’hébergement, explose entre les mois d’août 2023 et 2024 (+30,0 %). D’autre part, sur l’ensemble du territoire national, est enregistrée une nette augmentation des prix des services d’hébergement en août (+6,5 % sur un an, contre +1,8 % pour l’indice global des prix à la consommation). Dans la restauration, le chiffre d’affaires des entreprises mono ou quasi monorégionales (soit 83 % des entreprises) progresse en juillet de 6,9 % sur un an et de 8,8 % en août.
tableauFigure 8 – Évolution du nombre d’heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente dans le secteur de l’hébergement et restauration - Île-de-France par département
Territoire | Mois | Hébergement | Restauration | Hébergement et restauration |
---|---|---|---|---|
Paris | Juillet 2024 | 0,3 | 1,5 | 1,2 |
Août 2024 | 1,4 | 2,7 | 2,3 | |
Septembre 2024 | 1,1 | 0,2 | 0,5 | |
Hauts-de-Seine | Juillet 2024 | 6,5 | 2,9 | 3,5 |
Août 2024 | 5,6 | 4,7 | 4,9 | |
Septembre 2024 | 2,9 | 2,9 | 2,9 | |
Seine-Saint-Denis | Juillet 2024 | 0,3 | 6,8 | 5,9 |
Août 2024 | 2,5 | 8,1 | 7,3 | |
Septembre 2024 | 2,5 | 3,5 | 3,4 | |
Val-de-Marne | Juillet 2024 | 0,1 | 4,7 | 4,0 |
Août 2024 | -1,3 | 8,0 | 6,6 | |
Septembre 2024 | 0,0 | 6,4 | 5,6 | |
Seine-et-Marne | Juillet 2024 | 3,4 | -0,4 | 0,2 |
Août 2024 | 5,5 | -0,8 | 0,2 | |
Septembre 2024 | 4,3 | -1,1 | -0,2 | |
Yvelines | Juillet 2024 | 4,7 | 2,0 | 2,4 |
Août 2024 | 10,2 | 2,9 | 3,9 | |
Septembre 2024 | 9,3 | 0,7 | 1,8 | |
Essonne | Juillet 2024 | 12,4 | 4,5 | 5,5 |
Août 2024 | 12,7 | 3,6 | 4,9 | |
Septembre 2024 | 2,8 | 4,9 | 4,6 | |
Val-d’Oise | Juillet 2024 | 0,6 | 5,1 | 4,3 |
Août 2024 | 1,7 | 6,9 | 6,0 | |
Septembre 2024 | 0,5 | 5,0 | 4,3 | |
Île-de-France | Juillet 2024 | 1,5 | 2,5 | 2,3 |
Août 2024 | 2,6 | 3,7 | 3,5 | |
Septembre 2024 | 1,8 | 1,7 | 1,7 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee, extrait au 20 décembre 2024.
graphiqueFigure 8 – Évolution du nombre d’heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente dans le secteur de l’hébergement et restauration - Île-de-France par département

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee, extrait au 20 décembre 2024.
tableauFigure 9 – Évolution du nombre de nuitées, du volume d’heures rémunérées et des indices régionaux de chiffre d’affaires dans l’hébergement par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France
Mois | Nuitées | Heures rémunérées | Indice de chiffre d’affaires |
---|---|---|---|
Janvier 2024 | -4,7 | 5,8 | 1,4 |
Février 2024 | -0,8 | 6,2 | 9,4 |
Mars 2024 | 5,2 | 5,4 | 6,2 |
Avril 2024 | -8,3 | 5,9 | 4,0 |
Mai 2024 | -0,9 | 4,8 | 4,3 |
Juin 2024 | -11,5 | 2,1 | -13,7 |
Juillet 2024 | -13,0 | 1,5 | 2,1 |
Août 2024 | -3,0 | 2,6 | 30,0 |
Septembre 2024 | 0,7 | 1,8 | -0,6 |
- Lecture : En Île-de-France, le nombre de nuitées a baissé de 13,0 % entre juillet 2023 et juillet 2024.
- Champ : Île-de-France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques pour les nuitées.
- Sources : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme, DSN - traitement provisoire, Insee, extrait au 20 décembre 2024.
graphiqueFigure 9 – Évolution du nombre de nuitées, du volume d’heures rémunérées et des indices régionaux de chiffre d’affaires dans l’hébergement par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

- Lecture : En Île-de-France, le nombre de nuitées a baissé de 13,0 % entre juillet 2023 et juillet 2024.
- Champ : Île-de-France, hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques pour les nuitées.
- Sources : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme, DSN - traitement provisoire, Insee, extrait au 20 décembre 2024.
Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.
Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).
Encadré 2 - Focus sur quatre secteurs au cœur des Jeux Olympiques et Paralympiques
Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 ont porté l’activité au troisième trimestre 2024 : près de 70 % de la hausse des heures rémunérées entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024 relèvent des secteurs suivants : enquêtes et sécurité ; activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises ; activités créatives, artistiques et de spectacle ; production de films, vidéos et de programmes de télévision ; programmation et diffusion.
Entre la cérémonie d’ouverture des JOP le 26 juillet le long de la Seine, qui a réuni plus de 80 chefs d’État et de gouvernement ainsi que plusieurs centaines de milliers de spectateurs, et l’accueil de plus de 12 millions de spectateurs sur l’ensemble des épreuves, les défis logistiques, d’organisation et de sécurité ont été nombreux.
Différents indicateurs mettent en évidence que la hausse d’activité avait été anticipée par les entreprises franciliennes, qui ont cherché à recruter les mois précédant l’événement pour couvrir les besoins accrus de main-d’œuvre. Ainsi, le nombre global d’offres d’emploi collectées par France Travail concernant les agents de gardiennage et de sécurité est quatre fois plus élevé au troisième trimestre 2024 qu’au même trimestre en 2023, alors que leur nombre avait déjà fortement augmenté les trimestres précédents. Les offres d’emploi pour des métiers de l’accueil et des renseignements (+38,4 %) ou de nettoyage des locaux (+29,9 %) se sont également renforcées. De même, les offres d’emploi de contrats de courte durée (moins de 6 mois) pour les métiers de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, des loisirs et de l’animation augmentent de 19,1 % au troisième trimestre 2024 : ce sont principalement des contrats de moins d’un mois ou d’intérim.
Ces offres d’emploi en lien avec les JOP se sont en outre en partie traduites par des recrutements sous forme de contrats à durée déterminée (CDD) donnant lieu à des déclarations préalables à l’embauche (DPAE), formalité obligatoire à réaliser dans les huit jours qui précèdent l’embauche d’un salarié. Au troisième trimestre, les DPAE relatives à des contrats à durée déterminée de courte durée progressent très vivement par rapport au même trimestre de 2023 dans certains secteurs directement liés aux JOP, aussi bien pour les contrats de moins d’un mois que ceux de plus d’un mois. C’est ainsi le cas dans les activités de services administratifs et de soutien, secteur qui inclut celui de la sécurité (+37,9 % pour les CDD de moins d’un mois et +22,9 % pour les CDD de plus d’un mois) ou encore les arts, spectacles et activités récréatives (+9,9 % pour les CDD de moins d’un mois).
S’agissant de l’activité, les besoins accrus en matière de sécurité pendant les Jeux ont généré une forte croissance du volume d’heures rémunérées du secteur enquêtes et sécurité (figure 10) : +11,0 % au cours du troisième trimestre 2024 comparé au même trimestre 2023, avec en point d’orgue les mois de juillet (+12,0 % comparé au même mois de 2023) et d’août (+14,4 %).
Par ailleurs, le volume d’heures rémunérées augmente de 7,9 % au troisième trimestre 2024 dans le secteur des activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises, avec une hausse plus marquée sur le mois de juillet (+9,3 %). Cette hausse de l’activité se reflète dans celle du chiffre d’affaires des entreprises mono ou quasi monorégionales du secteur (83 % des entreprises), qui grimpe de 11 % en juillet 2024 par rapport à juillet 2023. Si l’organisation des Jeux a fait appel à nombre de bénévoles pour orienter et accompagner les visiteurs, les entreprises organisatrices d’événements ont été également sollicitées.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture, ainsi que l’ensemble des programmes sportifs et leur retransmission pendant toute la durée des épreuves, ont nécessité les travaux d’un ensemble de secteurs d’activité souvent bien en amont de la tenue des Jeux, et cela jusqu’à la fin des Jeux. C’est en particulier le cas des activités créatives, artistiques et de spectacle, et de la production de programmes audiovisuels et sonores et de la programmation et diffusion. La hausse des heures rémunérées s’observe pour les activités créatives, artistiques et de spectacle depuis le début de l’année 2024 et s’est amplifiée pour atteindre +21,3 % entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024, avec +30,5 % sur le seul mois de juillet. Dans une moindre mesure, l’activité liée la production audiovisuelle et sonore et à la programmation et diffusion augmente de 6,9 % entre les troisièmes trimestres 2023 et 2024.
Le surcroît d’activité pour l’ensemble des secteurs est, dans la plupart des cas, principalement localisé à Paris et en Seine-Saint-Denis.
tableauFigure 10 – Évolution mensuelle des heures rémunérées dans quatre secteurs d’activité et des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois de l’année précédente - Île-de-France
Période | Enquêtes et sécurité | Activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises | Activités créatives, artistiques et de spectacle | Production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision ; enregistrement sonore et édition musicale ; programmation et diffusion | Déclarations préalables à l’embauche |
---|---|---|---|---|---|
Juillet 2023 | -0,2 | 3,3 | 3,4 | 2,2 | 7,2 |
Août 2023 | 0,5 | 3,0 | 4,8 | 3,5 | 3,6 |
Septembre 2023 | 2,0 | 1,4 | 7,0 | 5,5 | 3,5 |
Octobre 2023 | 3,5 | 4,3 | 19,6 | 17,6 | -12,8 |
Novembre 2023 | 3,8 | 4,0 | 8,2 | 5,5 | 4,7 |
Décembre 2023 | 3,5 | 3,3 | 5,1 | 1,9 | 2,6 |
Janvier 2024 | 3,8 | 6,4 | 20,0 | 12,8 | -2,6 |
Février 2024 | 5,8 | 6,9 | 21,4 | 16,5 | 0,1 |
Mars 2024 | 3,8 | 4,5 | 20,6 | 12,9 | -1,5 |
Avril 2024 | 4,5 | 6,9 | 23,8 | 17,5 | 0,4 |
Mai 2024 | 3,4 | 5,6 | 21,3 | 13,3 | 0,8 |
Juin 2024 | 2,1 | 3,3 | 10,8 | 10,7 | -0,7 |
Juillet 2024 | 12,0 | 9,4 | 30,5 | 10,2 | 0,4 |
Août 2024 | 14,4 | 8,3 | 19,9 | 2,5 | 0,4 |
Septembre 2024 | 6,7 | 6,4 | 13,8 | 7,5 | 3,8 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Lecture : Le volume d’heures rémunérées a augmenté de 19,9 % entre août 2023 et août 2024 dans le secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole pour la DSN.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee, données brutes, extrait au 20 décembre 2024, URSSAF – DPAE, données CVS, extrait au 20 décembre 2024.
graphiqueFigure 10 – Évolution mensuelle des heures rémunérées dans quatre secteurs d’activité et des déclarations préalables à l’embauche par rapport au même mois de l’année précédente - Île-de-France

- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Lecture : Le volume d’heures rémunérées a augmenté de 19,9 % entre août 2023 et août 2024 dans le secteur des activités créatives, artistiques et de spectacle.
- Champ : Secteur privé hors secteur agricole pour la DSN.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee, données brutes, extrait au 20 décembre 2024, URSSAF – DPAE, données CVS, extrait au 20 décembre 2024.
Encadré 3 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà
Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).
Encadré 4 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance
Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié :
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises :
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature :
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Les indices de chiffre d’affaires (ICA) permettent de mesurer mensuellement l’évolution de l’activité des entreprises dans les secteurs de l’industrie, de la construction, du commerce de détail, des services personnels, du commerce de gros et des divers services aux entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles (CA3) faites par les entreprises relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Au niveau régional, ces indices sont calculés sur le champ des entreprises monorégionales ou quasi monorégionales.
Pour en savoir plus
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(2) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.
(3) Bortoli C., Jourde C., Roucher D., Simcic A., « L’activité suspendue à un regain de confiance », Insee, Note de conjoncture, décembre 2024.
(4) Biausque V., Bihi A., Druelle S., « Les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 : une éclaircie dans une saison touristique particulièrement terne », Insee Analyses Île-de-France, no 194, décembre 2024.
(5) Insee, « Au troisième trimestre 2024, les prix des logements anciens sont quasi stables (-0,1 %) », Informations Rapides no 294, novembre 2024.
(6) Insee, « Au troisième trimestre 2024, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 1,7 % sur un an », Informations Rapides no 284, novembre 2024.
(7) De Albuquerque S., Valaison G., « Saison touristique d’été 2024 : La fréquentation des hébergements collectifs de tourisme est en léger retrait », Insee Focus no 335, octobre 2024.
(8) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.
(9) Druelle S., Oswalt N., Prevost É., Richel F., Tafial C., « Au deuxième trimestre 2024, l’économie francilienne se maintient, mais l’emploi ralentit », Insee Conjoncture Île-de-France no 51, septembre 2024.