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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Mars 2025 · n° 46
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’économie d’Auvergne-Rhône-Alpes aborde l’année 2025 sans élan Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024

Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde, Thierry Marault, Sandrine Marxer, Grégory Rabatel (Insee)

Le quatrième trimestre 2024 marque un léger recul de l’activité et de l’emploi. Ce repli fait suite, d’une part, au ralentissement progressif observé depuis l’année 2023, et d’autre part aux incertitudes sur les plans national et international, qui entraînent une atonie de l’économie nationale et régionale.

L’emploi salarié diminue faiblement ce trimestre. Aucun grand secteur ne crée d’emplois. L’emploi intérimaire poursuit sa baisse engagée depuis deux ans. Le taux de chômage reste bien orienté et suit la tendance nationale : il se réduit légèrement au quatrième trimestre et s’établit en dessous de son niveau d’un an plus tôt. Les créations d’entreprises sont moins nombreuses et cette évolution concerne désormais tous les secteurs, tandis que les défaillances continuent de progresser. Le nombre de logements autorisés et celui des mises en chantier augmentent encore malgré la crise traversée depuis deux ans par le secteur de la construction. L’activité touristique termine l’année sur une note positive, grâce à une hausse de la fréquentation dans les hôtels, portée pour l’essentiel par la clientèle étrangère.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 46
Paru le :Paru le26/03/2025

L’activité économique pénalisée par un mauvais mois de novembre

Au cours de l’année 2024, l’activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes, estimée par le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, a ralenti au fil des trimestres. Au quatrième trimestre 2024, ce volume d’heures diminue légèrement par rapport à la même période de l’année précédente (-0,1 %). Mais comme à chaque trimestre, l’activité a tendance à osciller d’un mois sur l’autre. Repartie à la hausse en octobre (+0,3 % par rapport au même mois en 2023 après une stagnation en septembre), elle décroît assez fortement en novembre (-0,7 %), puis se maintient en décembre (+0,0 %) (figure 1). Au niveau national, le même schéma est à l’œuvre, avec +0,3 %, -0,6 % et -0,1 % respectivement sur les trois mois du trimestre.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes ((en %))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Auvergne-Rhône-Alpes Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2023 3,7 -0,4 4,6 3,6 3,9 3,8
févr. 2023 1,2 -0,7 2,5 2,2 1,9 2,1
mars 2023 0,8 -1,9 1,7 1,7 1,2 1,5
avril 2023 0,9 -2,1 1,2 1,7 0,9 1,1
mai 2023 1,7 -1,5 1,4 1,6 1,2 1,3
juin 2023 1,2 -0,9 1,2 2,2 1,1 1,4
juil. 2023 1,3 -0,6 1,8 2,0 1,5 1,7
août 2023 1,0 -2,1 1,7 2,1 1,3 1,4
sept. 2023 -0,2 -1,9 0,7 1,2 0,3 0,3
oct. 2023 1,2 -1,0 1,4 1,6 1,1 1,4
nov. 2023 0,2 -2,2 0,9 1,4 0,5 0,7
déc. 2023 0,0 3,6 0,3 1,1 0,6 0,7
janv. 2024 0,8 -3,6 1,8 2,0 1,1 1,1
févr. 2024 1,2 -1,1 1,7 2,1 1,4 1,5
mars 2024 -1,0 -3,2 0,7 1,4 0,1 0,1
avril 2024 1,8 -1,2 1,9 2,4 1,6 1,9
mai 2024 -0,4 -4,1 1,1 1,6 0,3 0,6
juin 2024 -1,8 -3,1 -0,1 0,7 -0,7 -0,6
juil. 2024 1,1 -0,4 1,3 1,8 1,2 1,2
août 2024 -1,2 -4,4 0,0 1,2 -0,4 -0,2
sept. 2024 -0,2 -2,4 0,1 1,6 0,0 0,1
oct. 2024 0,2 -1,7 0,4 1,7 0,3 0,3
nov. 2024 -1,2 -1,9 -0,6 0,7 -0,7 -0,6
déc. 2024 0,1 -5,4 0,4 1,3 0,0 -0,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

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  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Dans la construction, la baisse de l’activité se poursuit depuis deux ans (chute de -2,9 % au quatrième trimestre). L’activité recule aussi ce trimestre dans l’industrie (-0,3 %), tandis que le tertiaire marchand est quasiment à l’arrêt (+0,1 %). Dans ces deux derniers secteurs, l’activité était repartie en octobre (respectivement +0,2 % et +0,4 %), avant de diminuer temporairement en novembre (-1,2 % et -0,6 %), pour redémarrer en décembre (+0,1 % et +0,4 %). Le tertiaire non marchand est le seul secteur qui progresse fortement ce trimestre (+1,2 %). Les évolutions sectorielles trimestrielles de la région sont proches des valeurs nationales, qui connaissent également une baisse dans l’industrie (-0,4 %) et la construction (-3,0 %).

L’emploi salarié se replie de 0,2 % en fin d‘année

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié se replie légèrement au quatrième trimestre, suivant la même tendance qu’en France (hors Mayotte). Avec 7 800 emplois de moins qu’au trimestre précédent, la baisse atteint -0,2 % entre fin septembre et fin décembre (-0,3 % au national) (figure 2). L’emploi régional se situe ainsi au même niveau qu’un an auparavant, comme en France, et s’élève à 3,3 millions de salariés, tous secteurs confondus. Bien que légère, c’est une perte marquante sur un trimestre ; depuis 2011, l’emploi n’avait plus diminué autant en un seul trimestre, en dehors des fluctuations exceptionnelles de l’année 2020 (crise sanitaire).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,5 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,6 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,2 101,8 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,4 101,4 101,7 101,9
3ᵉ trim. 2019 101,7 101,7 102,1 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,1 102,1 102,6 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,8 100,2 99,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 99,6 99,6 99,7 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,0 101,7 102,2 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,4 101,8 101,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 102,2 102,5 102,5 103,1
2ᵉ trim. 2021 103,9 103,6 104,7 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,0 104,5 105,9 105,5
4ᵉ trim. 2021 105,4 105,1 106,5 106,3
1ᵉ trim. 2022 105,9 105,5 107,1 106,8
2ᵉ trim. 2022 106,1 105,7 107,3 107,0
3ᵉ trim. 2022 106,4 106,0 107,6 107,4
4ᵉ trim. 2022 106,8 106,4 108,1 107,9
1ᵉ trim. 2023 107,0 106,6 108,2 108,0
2ᵉ trim. 2023 107,1 106,8 108,4 108,3
3ᵉ trim. 2023 107,4 106,9 108,6 108,3
4ᵉ trim. 2023 107,5 107,1 108,6 108,4
1ᵉ trim. 2024 107,7 107,3 108,8 108,7
2ᵉ trim. 2024 107,6 107,3 108,6 108,6
3ᵉ trim. 2024 107,7 107,4 108,6 108,6
4ᵉ trim. 2024 107,5 107,1 108,4 108,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au dernier trimestre 2024, l’emploi salarié privé se contracte d’un peu moins de 0,2 % et perd 4 200 emplois, sur un total de 2,6 millions de salariés. Dans le secteur public, les effectifs diminuent plus nettement (-0,5 %), avec 3 600 emplois en moins.

Alors qu’il représente 30 % des emplois de la région, le Rhône contribue à plus de 45 % à la baisse du quatrième trimestre (-3 600 emplois, soit -0,4 %). L’emploi est quasiment stable dans les départements de l’Allier, du Cantal, de la Drôme, de la Haute-Loire et de la Haute-Savoie. Hormis en Savoie où il a légèrement progressé (+600 emplois soit +0,3 %), l’emploi salarié recule dans les autres départements, avec un repli de 0,2 % en Isère, de 0,4 % dans l’Ain, la Loire et le Rhône, et une perte légèrement plus marquée dans le Puy‑de‑Dôme et l’Ardèche (respectivement -0,5 % et -0,6 %).

Sur l’ensemble de l’année 2024, l’emploi augmente en Savoie (+0,8 %, soit +1 500 emplois), et, dans une moindre mesure, en Haute-Savoie (+0,3 %, soit +900 emplois). Il baisse dans l’Allier (-0,8 %, soit -900 emplois) et moins significativement dans la Loire (-0,4 %, soit -1 100 emplois). L’emploi est stable ou quasiment stable dans les autres départements de la région.

La baisse de l’emploi intérimaire se poursuit en 2024

En 2024, en Auvergne-Rhône-Alpes, la baisse de l’emploi intérimaire se poursuit (-7,9 % en un an, soit 8 500 salariés en moins) ; cette diminution est un peu plus forte qu’au national (-6,0 %) (figure 3). L’évolution trimestrielle est régulière sur l’année, autour de -2 %. Le dernier trimestre 2024 est cependant celui où le repli est le plus faible (-1,7 %). Cette baisse de l’emploi intérimaire est continue depuis deux ans, et atteint plus de 13 % depuis le dernier trimestre 2022, un point au-dessus du recul national sur la période.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 99,7
3ᵉ trim. 2018 100,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 97,0 96,4
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 100,1 99,7
3ᵉ trim. 2019 100,0 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,6 96,5
1ᵉ trim. 2020 60,0 59,6
2ᵉ trim. 2020 74,7 72,9
3ᵉ trim. 2020 90,6 88,7
4ᵉ trim. 2020 92,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 96,7 93,7
2ᵉ trim. 2021 99,7 97,0
3ᵉ trim. 2021 100,9 98,0
4ᵉ trim. 2021 104,6 102,1
1ᵉ trim. 2022 105,1 100,9
2ᵉ trim. 2022 102,3 99,2
3ᵉ trim. 2022 103,2 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,8 100,9
1ᵉ trim. 2023 101,2 98,6
2ᵉ trim. 2023 99,5 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,8 95,6
4ᵉ trim. 2023 97,7 94,2
1ᵉ trim. 2024 95,8 93,9
2ᵉ trim. 2024 93,5 91,4
3ᵉ trim. 2024 91,6 90,7
4ᵉ trim. 2024 90,0 88,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi intérimaire fléchit le plus fortement dans le Cantal et dans la Drôme (autour de -5 % sur un trimestre). Les trois départements les plus pourvoyeurs en intérim, le Rhône, l’Isère et l’Ain (60 % des effectifs régionaux), contribuent à eux trois à 85 % de la baisse. Seul le nombre d’intérimaires ardéchois augmente en trois mois. De même, sur l’année 2024, seule l’Ardèche progresse en termes d’effectifs. Tous les autres départements diminuent et un seul d’entre eux, la Loire, arrive à contenir le recul des effectifs intérimaires en deçà de 5 %. En Savoie et dans le Puy-de-Dôme, le nombre d’intérimaires se replie entre 6 à 7 %, et les autres départements reculent de plus de 8 %. L’Allier est le département à la plus forte chute cette année (-15 %).

L’industrie à l’arrêt, la construction toujours en repli

Avec 510 700 emplois au quatrième trimestre 2024, l’industrie reste stable en Auvergne-Rhône-Alpes par rapport au trimestre précédent (figure 4), Ce secteur est également à l’arrêt au national. Sur un an, la croissance de l’emploi industriel se limite à +0,2 % dans la région.

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 4e trimestre 2024 Évolution par rapport au 3e trimestre 2024 Évolution par rapport au 4e trimestre 2023 (en %)
Effectif % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 800 -100 -0,3 0,1 1,0
Industrie 510 700 -400 -0,1 -0,1 0,2
Construction 194 500 -1 200 -0,6 -0,6 -1,8
Tertiaire marchand hors intérim 1 440 800 700 0,0 -0,2 0,4
Intérim 99 800 -1 800 -1,7 -2,3 -7,9
Tertiaire non marchand 987 800 -5 100 -0,5 -0,4 0,5
Ensemble 3 259 400 -7 800 -0,2 -0,3 0,0
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : Emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi industriel régional augmente, ce trimestre, dans le secteur de l’énergie, de l’eau, des déchets et du raffinage (+0,7 %), et dans l’agro-alimentaire (+0,3 %). Par contre, l’emploi dans la fabrication de matériels de transport et dans celle des autres produits industriels diminue légèrement (-0,3 %). Dans le secteur des biens d’équipement, le nombre d’emplois salariés reste inchangé.

L’emploi industriel croît légèrement, ce trimestre, dans la Drôme (+0,4 %), dans le Puy-de-Dôme et dans le Rhône (+0,2 % pour les deux). Il marque le pas ou baisse dans les autres départements, particulièrement en Isère où il se replie de 0,6 %.

Sur un an, dans le département du Rhône, qui représente 23 % de l’emploi industriel, la croissance atteint 1 250 emplois (+1,1 %) alors qu'elle n'est que de 1 050 au niveau régional (+0,2 %). Le Puy-de-Dôme et la Drôme, avec chacun 8 % de l’emploi industriel, contribuent également à cette croissance, apportant 750 emplois supplémentaires.

Le secteur de la construction, 194 500 salariés fin 2024, est encore en repli de 0,6 % au dernier trimestre. Il perd 1 200 emplois dans la région. Cette évolution est similaire au niveau national. Sur l’année 2024, la construction recule de 1,8 % (-3 500 emplois), dans les mêmes proportions également qu’au national. Cette baisse concerne l’ensemble des départements.

Le tertiaire marchand marque le pas, le non marchand recule

Avec 1 440 800 emplois, le secteur tertiaire marchand hors intérim reste stable au cours du quatrième trimestre 2024. Au niveau national, ce secteur est en léger retrait (-0,2 %) (figure 5).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,1 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,4 100,7 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,8 100,6 101,0 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,2 100,9 101,7 99,7
1ᵉ trim. 2019 103,0 101,4 102,5 99,8
2ᵉ trim. 2019 103,3 101,7 102,3 99,9
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,8 102,6 100,0
4ᵉ trim. 2019 104,8 101,9 103,7 100,0
1ᵉ trim. 2020 104,6 101,6 101,6 99,9
2ᵉ trim. 2020 105,9 101,2 100,7 99,1
3ᵉ trim. 2020 107,4 101,2 103,4 100,8
4ᵉ trim. 2020 108,7 101,1 101,3 101,1
1ᵉ trim. 2021 109,9 101,7 102,3 101,2
2ᵉ trim. 2021 110,4 102,2 105,9 101,4
3ᵉ trim. 2021 111,2 102,7 107,4 101,8
4ᵉ trim. 2021 111,5 103,0 108,3 101,6
1ᵉ trim. 2022 111,6 103,2 109,1 101,8
2ᵉ trim. 2022 111,3 103,7 109,6 102,0
3ᵉ trim. 2022 111,2 104,1 110,1 102,1
4ᵉ trim. 2022 111,2 104,4 110,7 102,2
1ᵉ trim. 2023 110,8 104,7 111,1 102,4
2ᵉ trim. 2023 110,5 105,1 111,4 102,5
3ᵉ trim. 2023 110,0 105,4 111,7 102,9
4ᵉ trim. 2023 109,8 105,6 111,7 103,2
1ᵉ trim. 2024 109,3 105,8 112,1 103,6
2ᵉ trim. 2024 108,7 105,8 112,0 103,8
3ᵉ trim. 2024 108,5 105,9 112,1 104,3
4ᵉ trim. 2024 107,9 105,8 112,1 103,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans la région, les secteurs du transport et de l’entreposage, de l’hébergement-restauration, des services financiers et des services aux ménages sont, ce trimestre, légèrement en hausse (+0,3 % pour les deux premiers et de +0,2 % pour les deux autres). En revanche, celui de l’information et de la communication baisse significativement (-0,6 %). Les services immobiliers sont en retrait (-0,4 %). Les autres secteurs stagnent.

Sur 2024, les services marchands hors intérim augmentent de 0,4 %, (+5 700 emplois), soit une progression plus de deux fois plus faible qu’en 2023 et près de six fois moindre qu’en 2022. La croissance de l’hébergement et la restauration est la plus forte (+1,4 %, soit +2 200 emplois). À l’opposé, les services immobiliers diminuent le plus (-3,2 % soit 1 000 emplois en moins).

L’emploi tertiaire marchand hors intérim croît, en 2024, dans neuf départements de la région. Sur un an, le Rhône, 36 % de l’emploi marchand régional, contribue à 40 % de la croissance annuelle de l’emploi (+0,4 %), soit près de 2 300 emplois en plus. La Savoie contribue aussi fortement à cet essor (+1 500 emplois supplémentaires, soit +1,6 %).

Le tertiaire non marchand recule ce trimestre de 0,5 % en Auvergne-Rhône-Alpes. Au niveau national, il est également en repli (-0,4 %). Sur douze mois, ce secteur est stable.

Le chômage en légère diminution fin 2024

Au quatrième trimestre 2024, en Auvergne-Rhône-Alpes, le taux de chômage localisé s’établit à 6,3 % de la population active, alors qu’il était de 6,4 % au troisième trimestre et de 6,5 % un an auparavant (figure 6). La situation régionale est similaire à la tendance nationale.

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,5 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,9 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,3 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,2 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,1 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,0 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,2 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,4 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,5 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,4 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,3 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,4 7,4
4ᵉ trim. 2024 6,3 7,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

À l’échelon départemental, le taux de chômage varie de 4,3 % dans le département du Cantal à 8,2 % dans la Drôme. Il baisse ce trimestre dans l’ensemble des départements : -0,3 point pour la Drôme, -0,2 point pour l’Ardèche, le Puy-de-Dôme, la Savoie et l’Allier et -0,1 point pour les autres départements.

En un an, seul le département de la Loire a un taux de chômage stable. Dans les autres territoires, ce taux décroît. La diminution la plus marquée concerne les départements de la Drôme et de l’Ardèche (respectivement -0,6 point et -0,5 point).

Recul des créations d’entreprises

En Auvergne-Rhône-Alpes, 31 700 entreprises ont été créées au quatrième trimestre 2024, soit 2,3 % de moins qu’au trimestre précédent, tendance inverse à celle du niveau national, en légère hausse (+0,8 %)(figure 7).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,1 99,2 104,6 103,7
2ᵉ trim. 2018 99,0 100,9 108,0 107,5
3ᵉ trim. 2018 97,8 99,0 111,3 107,8
4ᵉ trim. 2018 98,1 100,3 112,4 111,3
1ᵉ trim. 2019 102,3 106,9 126,6 122,2
2ᵉ trim. 2019 99,8 104,3 127,2 121,7
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,7 131,4 124,5
4ᵉ trim. 2019 97,1 102,3 134,2 128,1
1ᵉ trim. 2020 91,7 97,1 122,4 120,0
2ᵉ trim. 2020 75,9 75,9 104,2 98,6
3ᵉ trim. 2020 111,9 114,8 156,1 152,3
4ᵉ trim. 2020 111,6 114,6 152,5 150,4
1ᵉ trim. 2021 113,7 116,4 149,7 152,8
2ᵉ trim. 2021 118,1 122,5 155,4 155,4
3ᵉ trim. 2021 115,9 115,3 149,3 145,1
4ᵉ trim. 2021 115,9 114,4 150,7 146,9
1ᵉ trim. 2022 116,3 117,5 154,6 151,8
2ᵉ trim. 2022 116,1 117,0 149,1 147,7
3ᵉ trim. 2022 120,2 119,7 151,9 153,3
4ᵉ trim. 2022 118,3 118,4 157,5 155,7
1ᵉ trim. 2023 97,8 105,8 139,9 143,5
2ᵉ trim. 2023 100,3 106,9 143,9 147,0
3ᵉ trim. 2023 103,5 111,3 150,1 156,4
4ᵉ trim. 2023 110,8 114,2 156,6 157,2
1ᵉ trim. 2024 111,9 118,4 160,6 165,9
2ᵉ trim. 2024 110,1 113,7 161,7 162,1
3ᵉ trim. 2024 109,8 109,9 158,3 156,7
4ᵉ trim. 2024 106,7 110,7 154,8 158,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Cette baisse touche l’ensemble des secteurs. La construction poursuit sa chute (-7,9 %), due notamment à un effondrement dans les créations d’entreprises de régime classique (-14,1 %). Le commerce recule fortement (-4,1 %), tout en contribuant, avec 8 500 nouvelles entreprises, à plus d’un quart des créations. Dans les secteurs de l’industrie et des services, moins affectés, les baisses sont moindres qu’au trimestre précédent (respectivement -1,0 % et -0,7 %). Avec 18 600 nouvelles entreprises, les services contribuent pour près de 60 % aux créations d’entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes, alors que l’industrie en représente un peu plus de 6 %.

Sur un an, les créations d’entreprises diminuent légèrement : -1,2 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au même trimestre de 2023, du fait de la baisse du nombre d’entreprises créées en régime classique (-3,5 %). À l’inverse, le nombre de créations d’entreprises sous statut de micro-entrepreneur se maintient par rapport à l’an dernier (+0,2 %).

En cumul sur l’année 2024, 130 000 entreprises ont été créées, ce qui constitue encore un chiffre historiquement élevé, bien supérieur aux années d’avant-crise Covid. En 2024, les créations d’entreprises ont progressé dans l’ensemble des secteurs (+7,7 %), principalement dans le commerce (+15,1 %) et dans l’industrie (+14,4 %).

En Auvergne-Rhône-Alpes, entre janvier 2024 et décembre 2024, 7 900 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire, soit une hausse d’un peu plus de 19 % par rapport à la même période de l’année précédente. Ce nombre de défaillances est en effet supérieur de 1 300 à celui connu en 2023, année où l’augmentation du nombre de défaillances avait été, jusque-là, la plus forte (+1 800).

Légère reprise des logements commencés ce trimestre, sur fond d’une crise profonde de la construction depuis deux ans

En 2024, en Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de logements autorisés (43 200), ainsi que celui du nombre de mises en chantier (40 400), auront été les plus faibles depuis deux décennies. La situation est équivalente au niveau national.

Fin 2024, le nombre de logements autorisés se stabilise par rapport au troisième trimestre 2024 et s’établit à 10 700 sur le dernier trimestre, en données corrigées des variations saisonnières. Il chute globalement de 16 % en 2024 (13 % en France) et de 38 % depuis fin 2022 (33 % en France), période à partir de laquelle s’observe une baisse significative du nombre de logements autorisés dans la région comme en France (figure 8).

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,6 100,0 82,1 83,9
2ᵉ trim. 2018 91,6 97,4 88,7 88,8
3ᵉ trim. 2018 88,4 97,6 89,8 82,9
4ᵉ trim. 2018 91,5 93,0 82,0 87,2
1ᵉ trim. 2019 83,9 90,0 77,2 82,8
2ᵉ trim. 2019 97,5 95,1 75,8 79,9
3ᵉ trim. 2019 93,7 90,4 84,6 81,2
4ᵉ trim. 2019 103,8 102,6 80,1 83,8
1ᵉ trim. 2020 107,5 96,5 75,8 79,2
2ᵉ trim. 2020 57,7 59,1 73,2 66,5
3ᵉ trim. 2020 79,5 80,8 89,4 88,6
4ᵉ trim. 2020 87,9 94,7 86,4 84,2
1ᵉ trim. 2021 97,3 94,4 96,2 90,3
2ᵉ trim. 2021 95,2 98,5 91,9 89,6
3ᵉ trim. 2021 99,8 101,2 96,0 86,9
4ᵉ trim. 2021 104,7 99,2 89,4 89,1
1ᵉ trim. 2022 118,0 118,2 86,6 89,3
2ᵉ trim. 2022 112,0 111,1 85,2 85,3
3ᵉ trim. 2022 105,2 106,7 86,3 83,9
4ᵉ trim. 2022 73,5 76,4 84,0 83,0
1ᵉ trim. 2023 77,6 83,1 75,3 73,5
2ᵉ trim. 2023 84,0 80,8 65,4 68,1
3ᵉ trim. 2023 73,5 75,4 55,0 62,6
4ᵉ trim. 2023 68,3 77,6 58,6 58,8
1ᵉ trim. 2024 67,7 71,2 59,8 56,8
2ᵉ trim. 2024 60,6 67,1 60,8 61,4
3ᵉ trim. 2024 62,5 67,3 63,0 60,4
4ᵉ trim. 2024 62,6 70,9 70,6 68,2
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

La situation tend à s’améliorer en ce qui concerne les logements commencés. Ils reprennent ce trimestre (+12 %) et suivent la remontée également observée en France (+13 %), ce qui permet de stabiliser, sur l’ensemble de l’année 2024, le nombre de mises en chantier régionales au même niveau qu’en 2023 (-6 % au national). En deux ans, la baisse du nombre de logements commencés est de 26 % en Auvergne‑Rhône‑Alpes et de 28 % au niveau national.

Avertissement sur la construction

Les estimations du nombre de logements commencés du troisième trimestre 2024 ont été révisées à la hausse. Comme chaque année à la même époque, une campagne de révision des estimations des mises en chantier est réalisée grâce à des données consolidées sur le passé. À noter que les estimations des mises en chantier restent fragiles sur la période récente en raison d’un taux de collecte très partiel.

L’activité touristique finit l’année sur une note positive

Dans l’hôtellerie, le quatrième trimestre se distingue traditionnellement par une baisse d’activité par rapport aux autres périodes de l’année. Cependant, le bilan de la fin 2024 est meilleur que celui des années précédentes (figure 9). Avec cinq millions de nuitées, cette hausse de la fréquentation dans les hôtels est beaucoup plus marquée pour la clientèle étrangère (+6,3 %) que pour la clientèle résidente (+0,9 %).

L’hôtellerie régionale présente, au quatrième trimestre, un bilan proche du niveau national. En effet, en France métropolitaine, la fréquentation des hôtels progresse de 2,4 %, avec 47,8 millions de nuitées. La clientèle étrangère progresse de 5,3 % et celle des résidents de 0,9 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Sur l’ensemble de l’année 2024, la fréquentation régionale des hôtels recule néanmoins très légèrement, de -0,2 % par rapport à 2023. Ce retrait du nombre de nuitées est plus important au plan national (-1,4 %). Le repli de la fréquentation de la clientèle résidente (-2,6 % dans la région et -2,1 % en France) explique ces baisses.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France
janv. 2023 28,8 42,0
févr. 2023 7,3 16,4
mars 2023 1,5 6,9
avril 2023 4,4 8,3
mai 2023 4,2 5,5
juin 2023 2,0 1,4
juil. 2023 -5,9 -5,4
août 2023 -6,0 -5,5
sept. 2023 5,6 1,7
oct. 2023 -1,0 -3,6
nov. 2023 0,5 -2,8
déc. 2023 0,2 -3,3
janv. 2024 -5,2 -2,5
févr. 2024 -0,5 -1,7
mars 2024 6,7 6,9
avril 2024 -9,2 -8,9
mai 2024 1,1 -0,5
juin 2024 0,8 -4,7
juil. 2024 -2,7 -6,1
août 2024 4,1 0,7
sept. 2024 -4,8 -2,8
oct. 2024 0,4 1,3
nov. 2024 5,1 4,1
déc. 2024 1,6 2,1
janv. 2025 5,9 2,7
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Source : Insee, enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Le nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement progresse de +0,7 % au quatrième trimestre par rapport à la même période de l’année précédente. Ce secteur est particulièrement dynamique en Haute‑Loire (+13,8 %) et, dans une moindre mesure, dans l’Ain (+5,1 %) et dans le Cantal (+4,8 %). L’activité diminue particulièrement dans l’Allier (-5,8 %). L’Isère et l’Ardèche sont également en baisse de 2,1 % et de 1,5 % respectivement.

L’activité croît au même rythme dans la restauration au quatrième trimestre, par rapport à la même période de l’année précédente (+0,8 %). L’activité progresse particulièrement dans la Loire et dans le Cantal (+4,1 %), mais aussi dans l’Ain, le Puy-de-Dôme, et la Haute-Loire (autour de +3 %). Le Rhône est le seul département de la région en recul (-2,4 %).

Sur l’ensemble de l’année, le nombre d’heures rémunérées dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration augmente de 0,9 % par rapport à 2023.

Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial

Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.

Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne

En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.

Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.

Publication rédigée par :Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde, Thierry Marault, Sandrine Marxer, Grégory Rabatel (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.

(3) « Une économie régionale dans le doute, une dynamique de l’emploi privé grippée », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 45, Janvier 2025.

(4) Bilan économique 2023 : « L’activité économique revient à la normale, les effets de la crise sanitaire semblent derrière nous », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 42, Juin 2024.

(5) « Désordre mondial, croissance en berne », Note de conjoncture nationale, Insee, Mars 2025.

(6) « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié se replie de 0,3 % », Insee Informations rapides no 57, Février 2025.

(7) Tableau de bord de la conjoncture.