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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Janvier 2025 · n° 45
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesUne économie régionale dans le doute, une dynamique de l’emploi privé grippée Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Pierre‑Pascal Housez, Philippe Lagarde, Thierry Marault, Sandrine Marxer, Grégory Rabatel (Insee)

Au troisième trimestre 2024, les indicateurs économiques évoluent peu en Auvergne-Rhône-Alpes, dans un contexte national lui-même incertain. Alors que l’emploi progresse seulement dans le public, l’activité des entreprises, mesurée par le nombre d’heures rémunérées, augmente très faiblement. L’emploi intérimaire est en baisse constante depuis deux ans. L’emploi dans le tertiaire marchand et l’industrie n’évolue plus. La hausse dans les services non marchands compense la chute dans la construction. De ce fait, l’emploi total est quasi à l’arrêt au troisième trimestre. Le taux de chômage régional est stable. Les créations d’entreprises restent à un niveau élevé malgré un certain fléchissement ce trimestre, tandis que les défaillances ne cessent d’augmenter sur les douze derniers mois. Les autorisations de logements et les mises en chantier demeurent à un niveau très bas. Le bilan de la saison touristique estivale (d’avril à septembre 2024) est satisfaisant grâce à une présence accrue de la clientèle étrangère. L’activité dans l’hébergement progresse légèrement alors que celle de la restauration se maintient par rapport à la même période de 2023.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 45
Paru le :Paru le16/01/2025

Le ralentissement de l’activité se poursuit

Sur l’ensemble du troisième trimestre 2024, l’activité économique, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les entreprises, poursuit son ralentissement. Il augmente de 0,2 % par rapport au même trimestre de l’année précédente, soit une croissance deux fois moindre que le trimestre précédent, et cinq fois moindre qu’un an plus tôt. Au niveau national, l’évolution est similaire (+0,3 % après +0,6 % au trimestre dernier) (figure 1)

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes ((en %))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Auvergne-Rhône-Alpes Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2023 3,7 -0,4 4,6 3,6 3,9 3,8
févr. 2023 1,2 -0,7 2,5 2,2 1,9 2,1
mars 2023 0,8 -1,9 1,7 1,7 1,2 1,5
avril 2023 0,9 -2,1 1,2 1,8 0,9 1,1
mai 2023 1,7 -1,5 1,4 1,6 1,2 1,3
juin 2023 1,2 -0,9 1,2 2,2 1,1 1,4
juil. 2023 1,3 -0,6 1,8 2,0 1,5 1,7
août 2023 1,0 -2,1 1,7 2,1 1,3 1,4
sept. 2023 -0,2 -1,9 0,7 1,2 0,3 0,3
oct. 2023 1,3 -1,0 1,4 1,6 1,1 1,4
nov. 2023 0,2 -2,3 0,9 1,4 0,5 0,7
déc. 2023 0,0 3,6 0,3 1,1 0,6 0,7
janv. 2024 0,8 -3,6 1,8 2,0 1,1 1,1
févr. 2024 1,2 -1,1 1,7 2,1 1,4 1,4
mars 2024 -1,0 -3,2 0,7 1,4 0,1 0,0
avril 2024 1,7 -1,2 1,8 2,4 1,6 1,8
mai 2024 -0,4 -4,2 1,1 1,6 0,3 0,6
juin 2024 -1,8 -3,1 -0,1 0,7 -0,7 -0,6
juil. 2024 1,1 -0,6 1,3 1,8 1,1 1,2
août 2024 -1,2 -4,6 0,0 1,1 -0,4 -0,3
sept. 2024 -0,2 -2,5 0,0 1,6 -0,1 0,1
oct. 2024 0,2 -1,9 0,3 1,7 0,3 0,3
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Auvergne-Rhône-Alpes

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  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Après un mois de juillet dynamique dans la région (+1,1 % par rapport à juillet 2023), un contrecoup survient en août (‑0,4 %), avant un résultat décevant en septembre (‑0,1 %).

En septembre, la construction et l’industrie sont en recul, avec des baisses respectives de ‑2,6 % et ‑0,2 %. Les services non marchands continuent de progresser (+1,6 %) et les services marchands sont à l’arrêt.

Avertissement sur les heures rémunérées

La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.

Stabilité de l’emploi salarié au troisième trimestre 2024

En Auvergne‑Rhône‑Alpes, la stabilité de l’emploi salarié du trimestre précédent se poursuit au troisième trimestre 2024. Près de 4 500 emplois sont créés en trois mois, soit une légère augmentation de +0,1 %, tandis que le niveau national croît de 0,2 % (figure 2). Dans la région, cette faible hausse est quasi entièrement soutenue par celle de l'emploi public en progression de 0,6 %. Le secteur privé est à l’équilibre après le léger recul du trimestre précédent ‑0,2 %.

Sur un an, la croissance de l’emploi salarié reste de mise (+0,3 % par rapport au troisième trimestre 2023), mais continue de ralentir. Les créations d’emplois sont inférieures à 10 000 pour la première fois depuis la reprise suivant la crise sanitaire. L’évolution de l’emploi privé devient même très légèrement négative sur un an (‑0,1 %) ; c’est également une première sur cette période.

L’emploi salarié de la majorité des départements d’Auvergne‑Rhône‑Alpes reste stable sur trois mois, si ce n’est l’Ardèche qui progresse de +1 %, (+1 000 emplois) et la Savoie (croissance significative de +0,4 %). Le Rhône, jusqu’alors en augmentation régulière depuis plusieurs trimestres, fait partie des territoires à l’arrêt. L’Allier (‑0,3 %), le Cantal (‑0,3 %) et la Haute‑Loire (‑0,1 %) sont les seuls départements en légère baisse.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,3 100,2 100,5 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,6 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,2 101,8 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,4 101,4 101,7 101,9
3ᵉ trim. 2019 101,7 101,7 102,0 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,1 102,1 102,6 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,8 100,2 99,6 100,2
2ᵉ trim. 2020 99,6 99,6 99,7 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,0 101,7 102,2 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,4 101,8 101,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 102,2 102,5 102,5 103,1
2ᵉ trim. 2021 103,9 103,6 104,7 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,0 104,5 105,9 105,5
4ᵉ trim. 2021 105,4 105,1 106,5 106,3
1ᵉ trim. 2022 105,9 105,5 107,1 106,8
2ᵉ trim. 2022 106,1 105,7 107,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 106,4 106,0 107,6 107,4
4ᵉ trim. 2022 106,8 106,4 108,1 107,9
1ᵉ trim. 2023 107,0 106,5 108,2 108,0
2ᵉ trim. 2023 107,1 106,8 108,4 108,3
3ᵉ trim. 2023 107,4 107,0 108,6 108,5
4ᵉ trim. 2023 107,5 107,1 108,6 108,5
1ᵉ trim. 2024 107,7 107,4 108,8 108,8
2ᵉ trim. 2024 107,6 107,3 108,6 108,6
3ᵉ trim. 2024 107,7 107,5 108,6 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La baisse de l’intérim se poursuit

Au troisième trimestre 2024, la baisse de l’emploi intérimaire régional s’amplifie (figure 3), à hauteur de ‑2,2 % par rapport au deuxième trimestre, alors qu’elle est de moindre ampleur au niveau national (‑0,9 %). En Auvergne‑Rhône‑Alpes, 101 500 salariés sont désormais intérimaires.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 99,7
3ᵉ trim. 2018 100,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 97,0 96,4
1ᵉ trim. 2019 100,7 100,1
2ᵉ trim. 2019 100,1 99,7
3ᵉ trim. 2019 100,0 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,6 96,5
1ᵉ trim. 2020 60,0 59,5
2ᵉ trim. 2020 74,7 72,9
3ᵉ trim. 2020 90,6 88,7
4ᵉ trim. 2020 92,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 96,6 93,7
2ᵉ trim. 2021 99,7 97,1
3ᵉ trim. 2021 100,9 98,0
4ᵉ trim. 2021 104,8 102,2
1ᵉ trim. 2022 105,0 100,8
2ᵉ trim. 2022 102,4 99,2
3ᵉ trim. 2022 103,2 100,7
4ᵉ trim. 2022 104,0 101,0
1ᵉ trim. 2023 101,1 98,5
2ᵉ trim. 2023 99,7 97,8
3ᵉ trim. 2023 98,8 95,6
4ᵉ trim. 2023 98,0 94,4
1ᵉ trim. 2024 95,7 93,7
2ᵉ trim. 2024 93,7 91,6
3ᵉ trim. 2024 91,6 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, l’emploi du secteur diminue de ‑7,3 %, et atteint même ‑11,2 % si l’on compare à deux ans en arrière.

Au niveau départemental, l’Allier diminue le plus sensiblement (‑11 % sur un trimestre et ‑21 % sur un an). L’Ardèche progresse le plus fortement : +9 % sur un trimestre et +12 % sur un an. Le Rhône a moins d’intérimaires que trois mois auparavant (‑4 %). Ce département comprend 35 % des intérimaires de la région mais contribue à plus de 70 % à la baisse de l’intérim ce trimestre. Sur un an, et à l’exception de l’Ardèche, l’ensemble des départements d’Auvergne‑Rhône‑Alpes cède des emplois dans l’intérim.

L’industrie à l’arrêt, la construction toujours en recul

Avec 511 000 emplois au troisième trimestre 2024 (figure 4), l’industrie reste quasi stable en Auvergne‑Rhône‑Alpes par rapport au trimestre précédent. L’évolution est également stable au national. Sur un an, la croissance régionale de l’emploi industriel est de +0,5 %, soit 2 500 emplois supplémentaires.

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 3e trimestre 2024 Évolution par rapport au 2e trimestre 2024 Évolution par rapport au 3e trimestre 2023 (en %)
Effectif % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 25 500 +900 +3,5 +2,3 +0,1
Industrie 511 000 +300 +0,1 +0,0 +0,5
Construction 195 600 -500 -0,3 -0,2 -1,5
Tertiaire marchand hors intérim 1 440 500 +600 +0,0 +0,1 +0,3
Intérim 101 500 -2 300 -2,2 -0,9 -7,3
Tertiaire non marchand 993 200 +5 600 +0,6 +0,4 +1,4
Ensemble 3 267 300 +4 500 +0,1 +0,2 +0,3
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs.
  • Champ : Emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans la région, l’emploi industriel augmente à nouveau dans le secteur de l’énergie, de l’eau, des déchets et du raffinage (+0,8 %), et dans l’industrie agro‑alimentaire (+0,4 %). En revanche, la fabrication d’équipements électriques et électroniques diminue significativement (‑0,5 %). La fabrication de matériels de transport est également en légère baisse (‑0,2 %). La fabrication des autres produits industriels reste stable.

L’emploi industriel augmente légèrement dans le Rhône, en Ardèche, en Savoie et dans l’Ain ce trimestre (respectivement de +0,3 % pour les deux premiers départements cités, puis +0,2 % et +0,1 %). Il stagne ou diminue dans les autres départements. Sur un an, le Rhône, qui représente 22 % de l’emploi industriel de la région, contribue à hauteur de 55 % à la croissance annuelle de l’emploi (+1,2 % sur un an), soit 1 400 emplois supplémentaires. Le Puy‑de‑Dôme, 8 % de l’emploi industriel, contribue à hauteur de 17 % à cette croissance.

Avec 195 600 emplois au troisième trimestre 2024, le secteur de la construction recule à nouveau de 0,3 % au troisième trimestre, soit 500 emplois de moins que trois mois auparavant dans la région. Au niveau national, le repli est légèrement inférieur (‑0,2 %).

Le tertiaire marchand reste stable, le non marchand progresse

Avec 1 440 500 emplois, le secteur tertiaire marchand hors intérim reste stable par rapport au trimestre précédent (seulement 600 emplois de plus). Au niveau national, il en est de même (+0,1 %) (figure 5).

Dans la région, le secteur des services d’hébergement et de restauration augmente significativement de 0,9 % (près de 1 400 emplois supplémentaires) et celui des services financiers et d’assurance est en hausse de 0,3 % (soit presque 300 emplois en plus). Le secteur des transports est quasi stable (+0,1 %). Les autres secteurs du tertiaire marchand stagnent ou sont en recul.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,1 100,4 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,8 100,4 100,6 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,8 100,6 100,9 99,3
4ᵉ trim. 2018 102,2 100,9 101,7 99,7
1ᵉ trim. 2019 103,0 101,4 102,5 99,8
2ᵉ trim. 2019 103,4 101,6 102,3 99,9
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,8 102,6 100,0
4ᵉ trim. 2019 104,8 101,9 103,8 100,0
1ᵉ trim. 2020 104,7 101,6 101,6 99,9
2ᵉ trim. 2020 106,0 101,2 100,7 99,1
3ᵉ trim. 2020 107,4 101,2 103,4 100,8
4ᵉ trim. 2020 108,7 101,1 101,3 101,1
1ᵉ trim. 2021 110,0 101,7 102,3 101,2
2ᵉ trim. 2021 110,5 102,2 105,8 101,4
3ᵉ trim. 2021 111,2 102,7 107,4 101,8
4ᵉ trim. 2021 111,6 103,0 108,3 101,6
1ᵉ trim. 2022 111,6 103,2 109,1 101,8
2ᵉ trim. 2022 111,3 103,7 109,6 102,0
3ᵉ trim. 2022 111,3 104,1 110,1 102,1
4ᵉ trim. 2022 111,2 104,4 110,7 102,1
1ᵉ trim. 2023 110,7 104,7 111,1 102,4
2ᵉ trim. 2023 110,6 105,1 111,4 102,6
3ᵉ trim. 2023 110,1 105,4 111,8 102,9
4ᵉ trim. 2023 109,9 105,6 111,8 103,2
1ᵉ trim. 2024 109,2 105,8 112,2 103,6
2ᵉ trim. 2024 108,7 105,8 112,1 103,8
3ᵉ trim. 2024 108,4 105,9 112,1 104,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, le secteur tertiaire marchand (hors intérim) reste orienté à la hausse, mais celle‑ci est faible (+0,3 %). Les services aux entreprises (hors intérim) augmentent le plus (+1,0 %). Le secteur des transports et entreposage progresse de 0,7 % (soit 1 200 emplois supplémentaires). Les activités immobilières sont en retrait de 3,6 % (soit ‑1 100 emplois).

Sur la même période, l’emploi tertiaire marchand (hors intérim) est en hausse dans la moitié des départements de la région. Le Rhône, 36 % de la région, contribue à l’essentiel de la croissance annuelle de l’emploi (+3 900 emplois, soit +0,8 %). L’Ain est également en forte croissance (+1 000 emplois, soit +1,3 %).

Avec 993 200 emplois, le tertiaire non marchand progresse ce trimestre de 0,6 % (soit 5 600 emplois créés). Au niveau national, ce secteur croît également (+0,4 %).

Le chômage se stabilise au troisième trimestre

Au troisième trimestre 2024, en Auvergne‑Rhône‑Alpes, le taux de chômage localisé se maintient à 6,4 % de la population active, au même niveau qu’un an auparavant (figure 6). Sur un an, le taux de chômage de l’ensemble des départements de la région ne varie pas ou très peu (évolution limitée à +0,1 point). Il en va de même au niveau national (hors Mayotte), avec un taux de chômage quasi stable (+0,1 point), qui s’établit à 7,4 %.

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,5 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,4 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,9 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,3 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,2 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,1 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,0 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,2 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,4 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,5 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,5 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,4 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,4 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La position relative des départements de la région reste également inchangée, avec un taux de chômage allant de 4,3 % dans le Cantal à 8,0 % dans l’Allier. Dans le Rhône, il s’élève à 6,6 %.

Structurellement, le taux de chômage régional est inférieur d‘un point à celui du niveau national, écart presque constant au cours du temps.

Des créations d’entreprises en repli, des défaillances à un niveau élevé

En Auvergne‑Rhône‑Alpes, 32 600 entreprises ont été créées au troisième trimestre 2024, soit 1,8 % de moins qu’au trimestre précédent, tendance identique à celle du niveau national avec un recul encore plus important de 3,3 % (figure 7).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,1 99,1 104,6 103,7
2ᵉ trim. 2018 99,0 100,9 108,1 107,5
3ᵉ trim. 2018 97,8 99,1 111,3 107,9
4ᵉ trim. 2018 98,1 100,4 112,4 111,3
1ᵉ trim. 2019 102,3 106,8 126,6 122,2
2ᵉ trim. 2019 99,8 104,3 127,4 121,8
3ᵉ trim. 2019 102,2 104,8 131,5 124,6
4ᵉ trim. 2019 97,1 102,4 134,0 128,1
1ᵉ trim. 2020 91,7 96,9 122,4 119,9
2ᵉ trim. 2020 75,9 75,9 104,2 98,7
3ᵉ trim. 2020 111,9 114,9 156,1 152,4
4ᵉ trim. 2020 111,5 114,7 152,2 150,4
1ᵉ trim. 2021 113,7 116,4 149,7 152,9
2ᵉ trim. 2021 118,2 122,4 155,6 155,5
3ᵉ trim. 2021 116,0 115,5 149,5 145,3
4ᵉ trim. 2021 115,8 114,4 150,2 146,8
1ᵉ trim. 2022 116,3 117,4 154,6 151,7
2ᵉ trim. 2022 116,2 116,8 149,3 147,9
3ᵉ trim. 2022 120,4 120,0 152,3 153,7
4ᵉ trim. 2022 118,1 118,5 156,7 155,4
1ᵉ trim. 2023 97,7 105,5 140,0 143,4
2ᵉ trim. 2023 100,3 106,7 144,0 147,2
3ᵉ trim. 2023 103,7 111,8 150,7 156,9
4ᵉ trim. 2023 110,6 114,1 155,5 156,8
1ᵉ trim. 2024 111,8 117,8 160,7 165,6
2ᵉ trim. 2024 110,2 113,7 162,2 162,5
3ᵉ trim. 2024 110,0 110,4 159,4 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

À l’échelle de la région, cette baisse concerne tous les secteurs, excepté le commerce (+5,4 %). Le nombre de nouvelles entreprises s’effondre dans le secteur de la construction (‑9,9 %), sous l’effet du fort repli des créations de micro‑entreprises (‑16,4 %).

L’industrie et les services diminuent également (respectivement ‑3,3 % et ‑3,4 %).

Le commerce est le seul secteur qui augmente par rapport au deuxième trimestre ; il représente ainsi 27 % des créations d’entreprises au troisième trimestre, alors que cette part était de 25 % au trimestre précédent. La même tendance caractérise le niveau national pour ce secteur, mais dans une moindre mesure (+1,9 % par rapport au deuxième trimestre et 27 % des créations d’entreprises).

Sur un an, les créations d’entreprises restent néanmoins en augmentation en Auvergne‑Rhône‑Alpes ; +5,7 % au troisième trimestre 2024 par rapport au même trimestre en 2023, avec des évolutions assez proches entre micro‑entreprise (+5,6 %) et régime classique (+6,0 %).

En cumul sur les quatre derniers trimestres, le nombre de créations reste toutefois à un niveau élevé, plus de 130 000 entreprises ayant été créées (85 000 micro‑entreprises et 45 000 entreprises classiques). Sur cette même période, les créations d’entreprises ont progressé sur l’ensemble des secteurs (+7,8 % au global), en particulier pour l’industrie (+15,0 %) et le commerce (+19,0 %).

Entre octobre 2023 et septembre 2024, 7 560 entreprises ont fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire, cumul jusqu’alors jamais atteint depuis dix ans en Auvergne‑Rhône‑Alpes.

Recul des mises en chantier malgré une faible hausse du nombre d'autorisations

En Auvergne‑Rhône‑Alpes, le nombre de logements commencés, en données corrigées des variations saisonnières, fléchit : il s’élève à 8 900 logements mis en chantier, soit environ 500 de moins qu’au deuxième trimestre. Cette baisse fait suite à trois trimestres de très légère croissance, celle‑ci étant toutefois insuffisante pour retrouver les niveaux connus avant 2023. Depuis le troisième trimestre 2021, où il avait atteint un pic de 15 000, le nombre de logements commencés a diminué d’environ 40 %. Depuis plus d’un an, il se situe sous la barre des 10 000, seuil considéré comme historiquement bas. Au niveau national, un nouveau repli efface l’embellie passagère du second trimestre, renouant avec la baisse quasi constante observée depuis le premier trimestre 2022 (figure 8).

Figure 8Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Auvergne-Rhône-Alpes Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,6 100,2 82,0 84,2
2ᵉ trim. 2018 91,4 97,4 89,1 89,2
3ᵉ trim. 2018 88,2 97,8 89,6 83,2
4ᵉ trim. 2018 91,3 93,0 82,4 88,0
1ᵉ trim. 2019 84,1 90,2 76,9 83,3
2ᵉ trim. 2019 97,3 95,0 76,6 80,3
3ᵉ trim. 2019 93,3 90,4 84,7 81,9
4ᵉ trim. 2019 104,1 102,8 80,4 84,2
1ᵉ trim. 2020 106,8 96,5 76,8 80,5
2ᵉ trim. 2020 57,4 58,9 76,8 68,6
3ᵉ trim. 2020 79,1 80,9 86,9 87,1
4ᵉ trim. 2020 88,4 94,9 84,7 82,0
1ᵉ trim. 2021 97,5 94,5 92,0 88,1
2ᵉ trim. 2021 94,4 98,2 89,6 88,3
3ᵉ trim. 2021 99,5 101,4 95,1 87,7
4ᵉ trim. 2021 104,5 99,1 89,0 89,4
1ᵉ trim. 2022 118,7 118,3 87,1 90,7
2ᵉ trim. 2022 111,0 110,6 83,4 83,3
3ᵉ trim. 2022 103,3 106,8 81,5 80,4
4ᵉ trim. 2022 72,6 76,0 83,2 83,1
1ᵉ trim. 2023 78,3 83,1 72,9 71,9
2ᵉ trim. 2023 83,1 80,1 62,7 65,6
3ᵉ trim. 2023 73,2 75,0 51,7 59,2
4ᵉ trim. 2023 66,6 76,5 54,6 56,6
1ᵉ trim. 2024 68,5 71,2 56,7 53,6
2ᵉ trim. 2024 59,9 66,7 58,0 56,9
3ᵉ trim. 2024 61,8 66,7 56,6 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 8Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Au troisième trimestre 2024, le nombre de logements autorisés est en hausse, mais dans une très légère mesure (+500 en données corrigées des variations saisonnières). Sur une période d’un an, au jeu de l’alternance d’évolutions positives et négatives, la tendance à la baisse domine. Au niveau national, le nombre de logements autorisés continue de s’éroder, avec une baisse annuelle comparable à celle de la région.

Un tourisme estival en légère hausse, porté par la fréquentation étrangère

Au cours de la saison estivale, d’avril à septembre 2024, les hôtels et les campings d’Auvergne‑Rhône‑Alpes ont comptabilisé 26,7 millions de nuitées, soit +0,1 % par rapport à la même période de 2023. Cette hausse est portée par la période de mai à août alors que les mois d’avril et septembre sont en baisse de plus de 10 % (figure 9).

Le nombre de nuitées augmente pour la clientèle étrangère (+5 %) alors que celui de la clientèle française recule (‑1,9 %).

L’hôtellerie de plein air (campings) reste le premier mode d’hébergement touristique, avec 13,9 millions de nuitées, contre 12,8 millions dans les hôtels. L’hébergement en camping continue ainsi de gagner du terrain avec une progression de 1,6 % sur la période, à l’inverse de l’hébergement en hôtels qui se replie de ‑1,4 %.

Dans les hôtels, la hausse de fréquentation de la clientèle étrangère (+3,5 % sur un an, soit 119 000 nuitées supplémentaires) ne parvient pas à compenser la désaffection de la clientèle résidente (‑3,2 %, soit 306 000 nuitées de moins).

La fréquentation par la clientèle française diminue également dans les campings (‑0,6 % soit ‑55 000 nuitées) alors que la fréquentation étrangère continue de progresser (+6,1 % soit 274 000 nuitées supplémentaires).

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Auvergne-Rhône-Alpes France
janv. 2023 28,8 42,0
févr. 2023 7,3 16,4
mars 2023 1,5 6,9
avril 2023 4,4 8,3
mai 2023 4,2 5,5
juin 2023 2,0 1,4
juil. 2023 -5,9 -5,4
août 2023 -6,0 -5,5
sept. 2023 5,6 1,7
oct. 2023 -1,0 -3,6
nov. 2023 0,5 -2,8
déc. 2023 0,2 -3,3
janv. 2024 -5,2 -2,5
févr. 2024 -0,5 -1,7
mars 2024 6,7 6,9
avril 2024 -9,2 -8,9
mai 2024 1,1 -0,5
juin 2024 0,8 -4,7
juil. 2024 -2,7 -6,1
août 2024 4,1 0,7
sept. 2024 -4,8 -2,8
oct. 2024 1,2 1,5
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 9Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

D’avril à septembre 2024, le nombre d’heures rémunérées dans l’hébergement augmente d’un peu plus de 1 % par rapport à la même période de l’année précédente. L’Allier est cependant en fort recul (-9 %). À l’inverse, la Loire et la Haute-Loire progressent fortement (+6 % et +8 %).

Coté restauration, le nombre d’heures rémunérées se stabilise. La Haute-Loire et le Puy-de-Dôme se démarquent avec une variation de près de +5 % du nombre d’heures rémunérées dans le secteur. L'Allier (‑3 %) et le Rhône (‑2 %) reculent, mais dans une moindre mesure.

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Pierre‑Pascal Housez, Philippe Lagarde, Thierry Marault, Sandrine Marxer, Grégory Rabatel (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) « L’activité économique et l’emploi face aux incertitudes », Insee Conjoncture Auvergne‑Rhône‑Alpes no 44, Septembre 2024.

(3) Bilan économique 2023 : « L’activité économique revient à la normale, les effets de la crise sanitaire semblent derrière nous », Insee Conjoncture Auvergne‑Rhône‑Alpes n42, Juin 2024.

(4) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations rapides no 3, Janvier 2025.

(5) « L’activité suspendue à un regain de confiance », Note de conjoncture nationale, Insee, Décembre 2024.

(6) Tableau de bord de la conjoncture