Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Nouvelle-Aquitaine Davantage de secteurs en difficulté et dégradation du marché du travail
En 2024, l’activité économique souffre du contexte national et international encore morose. Elle stagne en Nouvelle-Aquitaine alors qu’elle progresse quelque peu au niveau national. En conséquence, le marché du travail se dégrade. Dans la région, l’emploi salarié se contracte légèrement, évolution inédite au cours des dix dernières années. Les emplois intérimaires sont les premiers à en subir les effets avec une forte diminution par rapport à 2023. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi augmente, notamment parmi les jeunes et les hommes. Fin 2024, le taux de chômage s’établit à 6,5 % de la population active néo-aquitaine et reste inférieur à celui de la France hors Mayotte.
Les secteurs déjà en difficulté en 2023 ne parviennent pas à se redresser et en entraînent d’autres dans leur sillage. Ainsi, le secteur de la construction subit encore un marché immobilier en repli et ses effectifs se réduisent de nouveau. La moindre activité dans ce secteur affecte d’autres branches, dans l’industrie comme dans les services.
Dans l’industrie néo-aquitaine, l’activité reste globalement dynamique. Toutefois, des disparités sectorielles existent. Ainsi, la bonne santé de la construction aéronautique et spatiale compense le repli d’activité de l’industrie automobile. L’industrie agroalimentaire et le secteur de l’eau, énergie, déchets sont également en progression alors que d’autres, comme le travail du bois, pâtissent du recul d’activité dans la construction.
Dans le tertiaire marchand hors intérim, les difficultés perdurent pour les secteurs des transports et de l’immobilier, tous deux affectés notamment par la baisse d’activité dans la construction. De plus, elles s’étendent à d’autres secteurs comme le commerce qui n’avait pas connu de réduction d’effectifs depuis plusieurs années ou celui de l’hébergement-restauration qui souffre d’une moindre fréquentation en 2024.
En revanche, le tertiaire non-marchand poursuit son essor mais à un rythme moins élevé qu’en 2023.
Par ailleurs, l’agriculture régionale réduit également la voilure en matière d’emplois salariés. Une grande partie des cultures pâtissent de conditions climatiques défavorables. Les récoltes s’en trouvent réduites pour les grandes cultures, pour de nombreux fruits et légumes ainsi que pour les vignobles. Dans les élevages, la diminution des cheptels et celle de la production se poursuivent. Seuls, les éleveurs de volailles retrouvent une activité normale avec de meilleures conditions sanitaires qu’en 2023.
En dépit de ce climat économique maussade, l’entrepreneuriat reprend un peu de couleurs dans la région avec un rebond des créations d’entreprises par rapport à l’année précédente. Toutefois, le nombre de défaillances d’entreprises augmente encore en 2024 et atteint un niveau record en trente ans.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Emploi salarié - Le commerce et les services marchands n’échappent plus aux réductions d’emploi Bilan économique 2024
Michèle Charpentier (Insee)
En Nouvelle-Aquitaine, l’emploi salarié se replie en 2024, pour la première fois en dix ans. Néanmoins, ce renversement de tendance n’affecte pas tous les départements de la région à l’image de celui des Landes, de nouveau créateur d’emplois.
La diminution des emplois salariés concerne en premier lieu l’intérim, déjà en recul depuis deux ans. Dans les secteurs de l’agriculture et de la construction, la tendance à la baisse se confirme également en 2024 alors que l’industrie et le secteur tertiaire non marchand poursuivent le renforcement de leurs effectifs. Par ailleurs, dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi se replie aussi en 2024. Cette situation est inédite sur la période des quinze dernières années.
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
Les données ont été mises à jour en mars 2025.
Léger recul de l’emploi salarié
Fin 2024, l’économie néo-aquitaine occupe plus de 2 282 000 salariés dont plus des trois quarts travaillent dans le secteur tertiaire hors intérim. Pour la première fois en dix ans, l’emploi salarié diminue légèrement par rapport à l’année précédente (-0,3 %) (figure 1). Dans le même temps, il est stable au niveau national. Ainsi, près de 6 000 postes disparaissent dans la région au cours de l’année 2024.
Cette situation régionale est le résultat d’évolutions contrastées selon les départements (figure 2). La légère baisse au niveau régional reflète la tendance des deux tiers des départements néo-aquitains. Néanmoins, parmi ces derniers, l’emploi salarié recule plus fortement en Charente, dans la Creuse, en Lot-et Garonne et Haute-Vienne. À l’inverse, il progresse modérément dans les Landes et, plus légèrement, en Corrèze, Charente-Maritime et dans les Pyrénées-Atlantiques.
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Nouvelle-Aquitaine | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Nouvelle-Aquitaine | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,8 | 100,7 | 101,0 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,8 | 100,8 | 101,1 | 101,0 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,2 | 101,1 | 101,6 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 101,5 | 101,5 | 101,8 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 99,5 | 99,6 | 99,2 | 99,4 |
2ᵉ trim. 2020 | 99,3 | 99,1 | 99,4 | 99,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 101,7 | 101,2 | 101,9 | 101,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 101,9 | 101,2 | 102,1 | 101,3 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,7 | 101,9 | 103,1 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 104,1 | 103,0 | 104,8 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,8 | 103,9 | 105,6 | 104,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 105,4 | 104,5 | 106,5 | 105,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 104,9 | 107,1 | 105,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 105,9 | 105,1 | 107,0 | 106,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 105,4 | 107,2 | 106,5 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,6 | 105,8 | 107,9 | 107,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 106,4 | 105,9 | 107,6 | 107,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 106,8 | 106,2 | 108,0 | 107,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 106,7 | 106,2 | 108,0 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,0 | 106,4 | 108,0 | 107,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 107,2 | 106,7 | 108,1 | 107,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 106,9 | 106,7 | 107,7 | 107,6 |
3ᵉ trim. 2024 | 107,0 | 106,8 | 107,8 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2024 | 106,7 | 106,5 | 107,4 | 107,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 2 – Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité
Zonage | Emploi au 31/12/2024 (milliers) | Évolution entre 2023 et 2024 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Intérim | Tertiaire non marchand | Total | ||
Charente | 127,8 | -6,0 | -2,6 | -1,2 | -2,9 | -12,4 | 0,2 | -1,8 |
Charente-Maritime | 228,2 | 7,2 | 0,5 | -1,3 | -0,2 | -7,9 | 0,2 | 0,2 |
Corrèze | 86,6 | 0,3 | 1,2 | 2,0 | 0,1 | -1,6 | 0,0 | 0,3 |
Creuse | 33,9 | -1,1 | -1,9 | -5,1 | -1,6 | -4,6 | -0,7 | -1,4 |
Dordogne | 132,4 | -5,1 | -0,6 | -3,4 | 0,5 | 1,0 | 0,3 | -0,2 |
Gironde | 709,0 | -4,7 | 2,0 | -3,4 | -0,8 | -12,1 | 1,0 | -0,3 |
Landes | 147,6 | -3,6 | 2,1 | -2,3 | 0,6 | 3,8 | 0,8 | 0,6 |
Lot-et-Garonne | 115,6 | 0,9 | -0,1 | -1,1 | -0,9 | 0,2 | -1,0 | -0,8 |
Pyrénées-Atlantiques | 262,7 | 3,7 | 1,6 | -2,7 | -0,4 | -5,5 | 0,9 | 0,2 |
Deux-Sèvres | 145,2 | -2,8 | 1,0 | -2,0 | -0,4 | -9,1 | -0,6 | -0,4 |
Vienne | 161,5 | -2,7 | 0,2 | -1,1 | -1,4 | -8,4 | 0,5 | -0,4 |
Haute-Vienne | 132,0 | -0,2 | -0,4 | -2,7 | -1,1 | -6,6 | -0,3 | -0,8 |
Nouvelle-Aquitaine | 2 282,4 | -1,6 | 0,7 | -2,3 | -0,7 | -7,4 | 0,4 | -0,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Fin 2024, l’agriculture occupe 920 salariés de moins qu’un an auparavant (figure 3).
L’augmentation des effectifs agricoles en Charente-Maritime et, dans une moindre mesure, dans les Pyrénées-Atlantiques ne suffit pas à compenser les pertes dans les autres départements, notamment les 960 emplois perdus en un an en Gironde.
tableauFigure 3 – Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2024 (milliers) | Évolution entre 2023 et 2024 | Évolution annuelle moyenne entre 2018 et 2023 ¹ | ||
---|---|---|---|---|---|
Nouvelle-Aquitaine | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | |
Agriculture | 56,9 | -1,6 | 0,1 | 0,4 | 1,8 |
Industrie | 282,0 | 0,7 | 0,3 | 0,8 | 0,6 |
Industrie agroalimentaire | 62,2 | 0,6 | 1,4 | 1,2 | 1,5 |
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 37,6 | 2,6 | 1,8 | 1,5 | 1,3 |
Biens d'équipement | 32,1 | 0,3 | 0,3 | 0,8 | 0,6 |
Matériels de transport | 34,1 | 5,0 | 0,7 | 1,2 | -0,2 |
Autres branches industrielles | 116,0 | -0,9 | -0,7 | 0,2 | 0,3 |
Construction | 135,5 | -2,3 | -1,8 | 2,0 | 2,1 |
Tertiaire marchand | 1 023,9 | -0,7 | -0,1 | 1,9 | 1,7 |
Commerce | 299,2 | -0,7 | -0,2 | 1,5 | 1,3 |
Transports | 105,3 | -0,5 | 0,7 | 0,3 | 0,7 |
Hébergement - restauration | 106,3 | 1,1 | 1,8 | 3,3 | 2,7 |
Information - communication | 44,9 | -1,8 | -1,6 | 4,9 | 3,2 |
Services financiers | 76,3 | 0,9 | 0,7 | 2,1 | 1,3 |
Services immobiliers | 18,8 | -6,1 | -3,5 | 1,8 | 1,5 |
Services aux entreprises hors intérim | 200,1 | -0,1 | 0,4 | 3,1 | 2,6 |
Intérim | 59,2 | -7,4 | -6,0 | 0,1 | -0,5 |
Services aux ménages | 113,8 | 0,7 | 0,5 | 1,1 | 1,1 |
Tertiaire non marchand | 784,1 | 0,4 | 0,5 | 0,8 | 0,7 |
Total | 2 282,4 | -0,3 | 0,0 | 1,4 | 1,3 |
- ¹ : Évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Coup d’arrêt dans les activités tertiaires marchandes
En première ligne, l’intérim continue de subir les effets négatifs d’une conjoncture économique morose avec 4 700 emplois de moins dans la région après les 6 100 déjà perdus en 2023 (figure 4).
tableauFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Période | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,5 | 103,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,3 | 103,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,1 | 102,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,2 | 100,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 60,7 | 61,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 81,7 | 75,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 95,6 | 91,9 |
4ᵉ trim. 2020 | 97,8 | 94,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 103,4 | 97,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 108,9 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2021 | 107,9 | 101,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 112,6 | 105,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 110,2 | 104,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,3 | 102,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 108,2 | 104,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 110,1 | 104,6 |
1ᵉ trim. 2023 | 106,1 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 105,5 | 101,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 102,8 | 99,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 100,5 | 97,7 |
1ᵉ trim. 2024 | 99,7 | 97,4 |
2ᵉ trim. 2024 | 96,8 | 94,8 |
3ᵉ trim. 2024 | 96,1 | 94,0 |
4ᵉ trim. 2024 | 93,1 | 91,8 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi intérimaire.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi intérimaire.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Les départements de la Charente et de la Gironde sont les plus affectés alors que ce type d’emploi progresse nettement dans les Landes et, dans une moindre mesure, en Dordogne.
Par ailleurs, pour la première fois depuis 2010, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim est en léger repli sur un an dans la région (-0,2 % soit 2 100 emplois perdus) alors qu’il progresse encore un peu au niveau national (+0,2 %) (figure 5). En Nouvelle-Aquitaine, le département de la Charente est le plus touché par ce phénomène avec la disparition d’un millier d’emplois salariés dans ce secteur (-2,1 %).
tableauFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine
Période | Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,8 | 100,5 | 100,9 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 100,6 | 101,0 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,4 | 100,9 | 101,2 | 100,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 101,0 | 102,3 | 100,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,9 | 100,7 | 101,1 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 104,1 | 100,2 | 99,8 | 99,4 |
3ᵉ trim. 2020 | 105,5 | 100,4 | 102,5 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 106,9 | 100,1 | 102,3 | 101,4 |
1ᵉ trim. 2021 | 108,5 | 100,5 | 103,3 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 109,6 | 100,8 | 105,2 | 102,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 110,8 | 101,3 | 106,7 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 111,2 | 101,8 | 107,7 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 111,5 | 101,9 | 108,6 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 111,7 | 102,1 | 108,8 | 103,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 112,2 | 102,4 | 109,3 | 103,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 112,5 | 102,6 | 109,9 | 103,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 112,1 | 102,8 | 110,1 | 103,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 112,0 | 103,1 | 110,5 | 103,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 111,3 | 103,4 | 110,3 | 103,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 110,7 | 103,9 | 110,4 | 104,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 109,9 | 104,2 | 110,8 | 104,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 109,1 | 104,3 | 110,3 | 104,9 |
3ᵉ trim. 2024 | 108,9 | 104,6 | 110,5 | 105,1 |
4ᵉ trim. 2024 | 108,1 | 104,6 | 110,2 | 104,7 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Dans la région, ce renversement de tendance est fortement lié à celui que connaît le commerce, secteur dans lequel les suppressions de postes sont les plus nombreuses : 2 000 emplois salariés de moins soit un recul de 0,7 % par rapport à fin 2023. L’emploi salarié souffre également dans les services immobiliers où il recule depuis deux ans (-6,1 % en 2024 après -3,6 % en 2023). Seuls les secteurs de l’hébergement-restauration, des services financiers et d’assurance et des services aux ménages renforcent leurs effectifs.
Dans la région comme en France hors Mayotte, l’emploi dans le tertiaire non marchand progresse moins qu’en 2023, de 0,4 % en un an en Nouvelle-Aquitaine, soit 3 100 salariés de plus.
Nouveau repli des effectifs de la construction
Les difficultés rencontrées dans le secteur de la construction en 2023 perdurent et la tendance à la baisse de ses effectifs s’accentue. Après 2 200 salariés de moins en 2023, le secteur en perd 3 200 au cours de cette année soit un recul de 2,3 %, davantage marqué qu’au niveau national. Ce repli concerne tous les départements néo-aquitains sauf celui de la Corrèze où la progression est de 2,0 % mais ne représente qu’une centaine d’emplois salariés supplémentaires. Le département de la Gironde concentre à lui seul près de la moitié des pertes d’effectifs de la région.
L’emploi encore dynamique dans l’industrie
L’industrie renforce ses effectifs, un peu plus en Nouvelle-Aquitaine qu’au niveau national. Dans la région, l’augmentation annuelle se traduit par près de 2 000 emplois salariés de plus qu’en 2023. Le plus gros contributeur à cette évolution est le secteur de la fabrication de matériels de transport qui crée en 2024 1 600 emplois. Celui de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage compte près d’un millier de salariés de plus que l’année précédente. L’emploi salarié augmente également dans les industries agro-alimentaires et tend à se stabiliser dans la fabrication de biens d’équipement. En revanche, il régresse dans l’ensemble des autres branches industrielles avec 1 100 postes de moins.
La dynamique de l’emploi industriel régional est à mettre à l’actif, en grande partie, des départements de la Gironde, des Pyrénées-Atlantiques et des Landes où la filière aéronautique et spatiale est particulièrement implantée et recrute régulièrement.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Nomenclature
Sources
Définitions
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
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