Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine ·
Juin 2025 · n° 47
Bilan économique 2024 - Nouvelle-Aquitaine Davantage de secteurs en difficulté et dégradation du marché du travail
En 2024, l’activité économique souffre du contexte national et international encore morose. Elle stagne en Nouvelle-Aquitaine alors qu’elle progresse quelque peu au niveau national. En conséquence, le marché du travail se dégrade. Dans la région, l’emploi salarié se contracte légèrement, évolution inédite au cours des dix dernières années. Les emplois intérimaires sont les premiers à en subir les effets avec une forte diminution par rapport à 2023. Parallèlement, le nombre de demandeurs d’emploi augmente, notamment parmi les jeunes et les hommes. Fin 2024, le taux de chômage s’établit à 6,5 % de la population active néo-aquitaine et reste inférieur à celui de la France hors Mayotte.
Les secteurs déjà en difficulté en 2023 ne parviennent pas à se redresser et en entraînent d’autres dans leur sillage. Ainsi, le secteur de la construction subit encore un marché immobilier en repli et ses effectifs se réduisent de nouveau. La moindre activité dans ce secteur affecte d’autres branches, dans l’industrie comme dans les services.
Dans l’industrie néo-aquitaine, l’activité reste globalement dynamique. Toutefois, des disparités sectorielles existent. Ainsi, la bonne santé de la construction aéronautique et spatiale compense le repli d’activité de l’industrie automobile. L’industrie agroalimentaire et le secteur de l’eau, énergie, déchets sont également en progression alors que d’autres, comme le travail du bois, pâtissent du recul d’activité dans la construction.
Dans le tertiaire marchand hors intérim, les difficultés perdurent pour les secteurs des transports et de l’immobilier, tous deux affectés notamment par la baisse d’activité dans la construction. De plus, elles s’étendent à d’autres secteurs comme le commerce qui n’avait pas connu de réduction d’effectifs depuis plusieurs années ou celui de l’hébergement-restauration qui souffre d’une moindre fréquentation en 2024.
En revanche, le tertiaire non-marchand poursuit son essor mais à un rythme moins élevé qu’en 2023.
Par ailleurs, l’agriculture régionale réduit également la voilure en matière d’emplois salariés. Une grande partie des cultures pâtissent de conditions climatiques défavorables. Les récoltes s’en trouvent réduites pour les grandes cultures, pour de nombreux fruits et légumes ainsi que pour les vignobles. Dans les élevages, la diminution des cheptels et celle de la production se poursuivent. Seuls, les éleveurs de volailles retrouvent une activité normale avec de meilleures conditions sanitaires qu’en 2023.
En dépit de ce climat économique maussade, l’entrepreneuriat reprend un peu de couleurs dans la région avec un rebond des créations d’entreprises par rapport à l’année précédente. Toutefois, le nombre de défaillances d’entreprises augmente encore en 2024 et atteint un niveau record en trente ans.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2024 publiés par l'Insee.
Chômage et politiques de l’emploi - Dégradation du marché du travail Bilan économique 2024
Frédérique Veillon (France Travail Nouvelle-Aquitaine), Benoît Lusson (Direction régionale de l’économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Nouvelle-Aquitaine)
En Nouvelle-Aquitaine, dans la continuité de la fin d’année 2023, la dégradation du contexte économique affecte le marché du travail : les offres d’emploi enregistrées par France Travail et les recrutements sont orientés à la baisse et contribuent à une hausse de la demande d’emploi en 2024.
Par ailleurs, l’utilisation des dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle est en repli quasi généralisé en 2024. Seuls les contrats d’apprentissage repartent à la hausse et le recours aux Contrats d’Engagement Jeunes, mesure récente, se développe.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.
Ces séries alternatives sur les inscrits à France Travail sont diffusées pour l’année 2025 dans les tableaux de bord de la conjoncture et notes trimestrielles ; cependant, pour le bilan économique portant sur 2024, les séries alternatives ne sont pas retenues, afin de garder un niveau de détail plus fin des données, et en raison d’un impact limité de la loi pour le plein emploi, à l’échelle de l’année 2024.
Sur le dernier trimestre de 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.
Hausse de la demande d’emploi
Fin 2024, 468 500 demandeurs d’emploi sont inscrits à France Travail en catégories A, B et C en Nouvelle-Aquitaine, soit 10 400 de plus qu’un an auparavant (+2,3 %) (figure 1).
tableauFigure 1 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition | Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2024 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C (% de l'ensemble) | Catégorie A (% de l'ensemble) | Catégories A, B, C (%) | Catégorie A (%) | |
Hommes | 220 710 | 120 640 | 47,1 | 50,6 | 3,4 | 5,7 |
Femmes | 247 790 | 117 850 | 52,9 | 49,4 | 1,3 | 3,4 |
Moins de 25 ans | 60 030 | 34 380 | 12,8 | 14,4 | 3,0 | 6,5 |
De 25 à 49 ans | 275 910 | 135 970 | 58,9 | 57,0 | 2,4 | 4,7 |
50 ans ou plus | 132 560 | 68 140 | 28,3 | 28,6 | 1,8 | 3,2 |
Inscrits depuis un an ou plus | 204 870 | nd | 43,7 | nd | 2,8 | nd |
dont inscrits depuis 2 ans ou plus | 112 930 | nd | 24,1 | nd | 1,5 | nd |
Nouvelle-Aquitaine | 468 500 | 238 490 | 100,0 | 100,0 | 2,3 | 4,5 |
France hors Mayotte | 5 491 700 | 3 135 000 | 100,0 | 100,0 | 1,8 | 3,5 |
- nd : Données non disponibles.
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : France Travail-Dares, STMT.
Le nombre de ceux inscrits en catégorie A augmente de 4,5 % sur un an (+3,5 % en France) (figure 2). À l’inverse, celui des demandeurs d’emploi de catégories B et C est stable sur un an (-0,3 % en France).
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois – Nouvelle-Aquitaine
Période | Catégorie A | Catégories B et C |
---|---|---|
2018T1 | 291 450 | 221 390 |
2018T2 | 289 960 | 222 400 |
2018T3 | 288 960 | 222 640 |
2018T4 | 288 640 | 223 940 |
2019T1 | 285 510 | 225 410 |
2019T2 | 283 550 | 223 830 |
2019T3 | 280 450 | 218 790 |
2019T4 | 276 310 | 218 140 |
2020T1 | 278 280 | 216 860 |
2020T2 | 352 870 | 175 490 |
2020T3 | 304 810 | 215 920 |
2020T4 | 295 320 | 217 680 |
2021T1 | 292 870 | 220 170 |
2021T2 | 287 520 | 220 860 |
2021T3 | 268 880 | 226 690 |
2021T4 | 254 970 | 226 670 |
2022T1 | 243 030 | 225 860 |
2022T2 | 239 510 | 219 710 |
2022T3 | 240 760 | 217 080 |
2022T4 | 229 030 | 225 270 |
2023T1 | 225 020 | 227 470 |
2023T2 | 222 290 | 228 420 |
2023T3 | 225 160 | 228 230 |
2023T4 | 228 130 | 229 970 |
2024T1 | 229 110 | 230 230 |
2024T2 | 229 410 | 230 690 |
2024T3 | 230 700 | 231 460 |
2024T4 | 238 490 | 230 010 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Dares-France Travail, STMT.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois – Nouvelle-Aquitaine

- Note : Données CVS-CJO.
- Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Dares-France Travail, STMT.
Les modifications techniques de la procédure d’actualisation de la situation des inscrits en fin d’année 2024 ainsi que l’anticipation avant le 1er janvier 2025 de l’inscription de bénéficiaires du RSA et de jeunes, non-inscrits à France Travail jusqu’alors, peuvent contribuer à ces évolutions. La hausse de la demande d’emploi ainsi mesurée ne reflète donc pas exactement la conjoncture du marché du travail fin 2024.
Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) progresse dans la quasi-totalité des départements de Nouvelle-Aquitaine, de façon particulièrement marquée en Gironde (+3,8 %) et en Charente (+3,5 %). Il se stabilise dans les départements de la Corrèze (+0,2 %), des Landes (+0,1 %) et de la Dordogne (+0,0 %).
Le repli continu de l’emploi intérimaire depuis plusieurs années participe à la dégradation du marché du travail. Dans les catégories A, B et C, les jeunes de moins de 25 ans et les hommes sont effectivement les plus touchés par la hausse de la demande d’emploi. Les autres profils de demandeurs d’emploi de ces catégories enregistrent également des progressions mais moins marquées. Le nombre d’inscrits depuis un an ou plus augmente de nouveau, après quatre années de diminution.
Baisse des inscriptions et des sorties des listes France Travail
En Nouvelle-Aquitaine, le nombre de nouvelles inscriptions sur les listes de France Travail diminue de 0,8 % par rapport à 2023. Les inscriptions à la suite d’une fin de contrat, d’une fin de mission d’intérim ou d’une démission sont les principaux motifs qui expliquent cette évolution.
Le nombre de sorties des listes de France Travail baisse également, de 1,7 % en un an, notamment en lien avec la réduction des sorties pour reprise d’emploi.
Le taux de chômage diminue légèrement sur un an
Le taux de chômage en Nouvelle-Aquitaine était orienté à la hausse depuis le 1er trimestre 2023, son plus bas niveau, jusqu’au 1er trimestre 2024 (figure 3).
tableauFigure 3 – Évolution du taux chômage trimestriel
Période | Nouvelle-Aquitaine | France hors Mayotte | France métropolitaine |
---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2018 | 8,1 | 8,8 | 8,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 8,0 | 8,8 | 8,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,8 | 8,4 | 8,2 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,7 | 8,3 | 8,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,5 | 8,2 | 7,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,2 | 7,9 | 7,7 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,1 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,3 | 9,0 | 8,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,3 | 8,1 | 7,8 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,4 | 8,2 | 8,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,2 | 7,9 | 7,8 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,9 | 7,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,6 | 7,4 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,5 | 7,4 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,6 | 7,4 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,5 | 7,2 | 7,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,1 | 6,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,2 | 7,1 | 6,9 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 | 7,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,6 | 7,5 | 7,3 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,7 | 7,5 | 7,3 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,6 | 7,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2024 | 6,7 | 7,4 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2024 | 6,5 | 7,3 | 7,1 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Évolution du taux chômage trimestriel

- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Au cours de l’année 2024, il fluctue à la hausse et à la baisse pour atteindre 6,5 % en fin d’année. Il recule de 0,1 point en un an (-0,2 point en France) mais reste bien inférieur à son niveau d’avant-crise (-1,0 point en Nouvelle-Aquitaine et -0,9 point sur le plan national).
Cette évolution régionale masque des disparités départementales : entre 2023 et 2024, la baisse est plus marquée dans les Landes et en Dordogne ; le taux de chômage augmente légèrement en Charente et dans les Deux-Sèvres (figure 4).
tableauFigure 4 – Taux de chômage trimestriel par département
Zonage | 2024 T1 | 2024 T2 | 2024 T3 | 2024 T4 | Évolution 2024 T4 / 2023 T4 (points de %) |
---|---|---|---|---|---|
Charente | 7,4 | 7,3 | 7,5 | 7,3 | 0,1 |
Charente-Maritime | 7,0 | 6,8 | 7,0 | 6,8 | -0,2 |
Corrèze | 6,1 | 6,0 | 6,0 | 5,8 | -0,3 |
Creuse | 7,3 | 7,1 | 7,0 | 7,0 | -0,3 |
Dordogne | 7,3 | 7,1 | 7,1 | 6,9 | -0,4 |
Gironde | 6,8 | 6,7 | 6,8 | 6,7 | 0,0 |
Landes | 6,8 | 6,7 | 6,8 | 6,5 | -0,4 |
Lot-et-Garonne | 7,4 | 7,3 | 7,4 | 7,1 | -0,3 |
Pyrénées-Atlantiques | 5,8 | 5,7 | 5,8 | 5,6 | -0,2 |
Deux-Sèvres | 5,5 | 5,4 | 5,6 | 5,5 | 0,1 |
Vienne | 6,3 | 6,2 | 6,3 | 6,2 | 0,0 |
Haute-Vienne | 6,8 | 6,7 | 6,9 | 6,7 | 0,0 |
Nouvelle-Aquitaine | 6,7 | 6,6 | 6,7 | 6,5 | -0,1 |
France hors Mayotte | 7,5 | 7,3 | 7,4 | 7,3 | -0,2 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
Diminution des aides à l’emploi
Afin de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en difficulté sur le marché du travail, l’État subventionne certains types d’emplois, au moyen de différents dispositifs.
En Nouvelle-Aquitaine, les aides à l’emploi diminuent globalement de 5 % en 2024, un recul plus fort qu’en France métropolitaine (-2 %) (figure 5). La quasi-totalité des dispositifs sont en retrait par rapport à 2023. Ainsi, après une forte hausse jusqu’en 2022, et une stagnation en 2023, la tendance s’inverse pour l’alternance (-2 %). Cette baisse concerne uniquement les contrats de professionnalisation (-25 %), un léger mieux apparaissant pour l’apprentissage. Malgré cette baisse, les contrats en alternance représentent 69 % des entrées dans les dispositifs d’aides à l’emploi. Quant aux contrats aidés, la diminution s’accentue : -12 % en 2024. S’adressant aux jeunes éloignés du marché de l’emploi ou reconnus travailleurs handicapés, le Contrat initiative emploi (CIE) chute de nouveau fortement (-74 % en un an). Le Parcours emploi compétences (PEC) n’échappe pas à la tendance générale avec une baisse de 24 %.
Si les dispositifs d’accompagnement des jeunes reculent globalement, le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ), mesure phare apparue en mars 2022 en remplacement de la Garantie Jeune, s’étend avec une nouvelle hausse des entrées sur un an (+3 %) et plus de 38 000 bénéficiaires.
Les Emplois francs, appelés à disparaître en 2025, diminuent après une légère hausse en 2023.
tableauFigure 5 – Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Nouvelle-Aquitaine
Type d'aide | 2023 | 2024 |
---|---|---|
Aides à l'emploi (p) | 116 317 | 110 025 |
dont contrats aidés (p) | 38 474 | 33 697 |
Parcours emploi compétences (PEC) | 6 388 | 4 827 |
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) (p) | 3 295 | 862 |
Insertion par l'activité économique (IAE) (p) | 28 791 | 28 008 |
dont contrats en alternance | 77 843 | 76 328 |
Apprentissage | 67 875 | 68 868 |
Contrats de professionnalisation | 9 968 | 7 460 |
Accompagnement des jeunes | 57 916 | 56 196 |
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) | 20 898 | 18 119 |
Contrat d’engagement jeune | 37 018 | 38 077 |
dont premières entrées | 25 214 | 24 259 |
Emplois francs (p) | 1 030 | 925 |
- (p) : Année 2024 provisoire.
- Note : Extraction du 31/03/2025. Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
- Source : Dares.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Les inscrits à France Travail regroupent l’ensemble des personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : inscrits tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
- catégorie B : inscrits tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : inscrits tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : inscrits non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
- catégorie E : inscrits non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.
Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé ou d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.
Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.
Le salaire dépend de l’âge et du niveau d’études à l’entrée. Les employeurs peuvent bénéficier, selon les cas, d’aides financières.
Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.
Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.
Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et
un jeune de 16 à
29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.
La durée du contrat d'apprentissage varie généralement de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. Plus rarement, le contrat peut être à durée indéterminée.
L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.
Depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).
Le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par France Travail et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.
Expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi durant une semaine donnée
- être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
- avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.
Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits depuis deux ans ou plus.
L’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.
Mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Pour en savoir plus
(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.
(2) Ouvrir dans un nouvel ongletSite de la DARES.
(3) Ouvrir dans un nouvel ongletSite de la DREETS Nouvelle-Aquitaine.
(4) Ouvrir dans un nouvel ongletSite de l'Observatoire de l'emploi Nouvelle-Aquitaine (France Travail).