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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Janvier 2025 · n° 52
Insee Conjoncture Pays de la LoireL'économie régionale en dormance Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau (Insee)

Au 3e trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable dans les Pays de la Loire (+0,1 %), pénalisé par la conjoncture morose. Le taux de chômage remonte à la barre des 6,0 %. L’activité stagne, sous l’effet du ralentissement du secteur tertiaire marchand. Dans la construction, les autorisations et les mises en chantier restent à un niveau très bas. La fréquentation hôtelière est en recul par rapport à la saison précédente. Les créations d’entreprises baissent tandis que les défaillances continuent de croître.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 52
Paru le :Paru le10/01/2025

L’emploi reste stable au 3e trimestre

Au 3e trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable (+0,1 %). La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit une progression de seulement 1 700 emplois par rapport au deuxième trimestre. En France, l’emploi est en très légère hausse (+0,2 %), dans un contexte d’accélération ponctuelle de la croissance sous l’effet des Jeux Olympiques et Paralympiques (+0,4 % de croissance du PIB en variation trimestrielle, après +0,2 %). Au total, au 3e trimestre 2024, l’emploi dépasse de 0,5 % (soit 7 100 emplois) son niveau d’un an auparavant dans la région, comme en France. Il ralentit par rapport à l’année précédente (+0,9 % fin 2023 et +1,4 % fin 2022), sous l’effet en partie d’un moindre dynamisme de l’apprentissage.

L’emploi privé est quasi stable : +0,1 %, après -0,1 % au trimestre précédent. L’emploi public se stabilise (+0,1 %), après sept trimestres consécutifs de hausse. Sur un an, l’emploi privé augmente de 0,2 % dans la région, comme en France. Sur la même période, l’emploi public augmente de 1,5 % dans les Pays de la Loire et de 1,4 % en France.

L’emploi progresse en Maine-et-Loire et en Vendée (+0,4 %) après avoir baissé le trimestre précédent. Il est en légère hausse en Mayenne (+0,2 %). Il reste stable en Loire Atlantique (-0,1 %) et continue de reculer légèrement dans la Sarthe (-0,2 %).

L’emploi n’augmente plus dans le tertiaire marchand, et ralentit sa baisse dans l’intérim

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié est presque stable, après +0,2 % au trimestre précédent. Il se contracte dans les services aux ménages (-0,5 %, -370 emplois), résorbant en grande partie la hausse enregistrée le trimestre précédent. Les services financiers et l’information- communication réduisent également leurs effectifs, qui augmentaient le trimestre précédent (-0,3 % dans les deux cas, soit respectivement -170 et -150 emplois). La baisse de l’emploi s’accentue dans les services immobiliers (-0,9 %, soit -100 emplois). À l’inverse, l’emploi est en légère augmentation dans l’hébergement-restauration (+0,3 %, soit +180 emplois), le commerce (+0,1 %, soit +210 emplois) et les services aux entreprises (+0,1 %, soit +100 emplois). Il est stable dans le transport.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,2 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,2 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,8 100,6
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,7 101,2 102,0 101,7
2ᵉ trim. 2019 101,9 101,4 102,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,1 103,2 102,7
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,5 99,6 100,6 99,9
3ᵉ trim. 2020 102,7 101,7 102,9 102,1
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,3 102,2
1ᵉ trim. 2021 103,7 102,5 104,3 103,1
2ᵉ trim. 2021 104,8 103,6 105,7 104,4
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,5 106,7 105,5
4ᵉ trim. 2021 106,6 105,1 107,7 106,3
1ᵉ trim. 2022 107,0 105,5 108,2 106,8
2ᵉ trim. 2022 107,1 105,7 108,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 108,8 107,4
4ᵉ trim. 2022 108,0 106,4 109,3 107,9
1ᵉ trim. 2023 108,2 106,5 109,5 108,0
2ᵉ trim. 2023 108,6 106,8 109,8 108,3
3ᵉ trim. 2023 108,8 107,0 110,1 108,5
4ᵉ trim. 2023 109,0 107,1 110,1 108,5
1ᵉ trim. 2024 109,3 107,4 110,3 108,8
2ᵉ trim. 2024 109,2 107,3 110,2 108,6
3ᵉ trim. 2024 109,3 107,5 110,3 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,5 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,6 101,3 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,6 101,3 101,5 99,6
4ᵉ trim. 2018 101,8 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,4 102,5 103,2 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,8 102,6 103,4 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,7 103,0 103,5 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,4 104,8 100,3
1ᵉ trim. 2020 103,8 103,1 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,7 102,8 103,0 99,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,1 101,2
4ᵉ trim. 2020 106,6 102,6 105,3 101,3
1ᵉ trim. 2021 108,1 102,8 106,4 101,1
2ᵉ trim. 2021 109,1 103,2 108,0 101,4
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,8 109,6 101,7
4ᵉ trim. 2021 110,8 104,2 110,9 101,8
1ᵉ trim. 2022 111,4 104,5 111,6 102,0
2ᵉ trim. 2022 111,6 104,7 112,0 102,3
3ᵉ trim. 2022 111,5 105,4 112,6 102,2
4ᵉ trim. 2022 111,9 105,6 113,2 102,5
1ᵉ trim. 2023 111,8 106,2 113,8 102,7
2ᵉ trim. 2023 111,5 106,7 114,1 102,9
3ᵉ trim. 2023 111,0 107,2 114,6 103,3
4ᵉ trim. 2023 110,7 107,5 114,8 103,7
1ᵉ trim. 2024 110,0 107,7 115,2 104,2
2ᵉ trim. 2024 109,7 108,0 115,4 104,4
3ᵉ trim. 2024 109,5 108,2 115,4 104,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 3e trimestre 2024, le nombre d’intérimaires recule pour le septième trimestre consécutif, mais la baisse s’atténue : -1,3 % après -3,0 % au 2e trimestre 2024. Pour rappel, les intérimaires sont comptabilisés dans le secteur tertiaire, quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission. L’emploi intérimaire baisse plus fortement en Mayenne (-2,9 %) que dans les autres départements : -1,6 % en Maine-et-Loire, -1,5 % en Loire-Atlantique et -0,6 % en Sarthe. Il est stable en Vendée. Sur un an, l’emploi intérimaire baisse de 7,0 % dans la région, contre -5,2 % au niveau national.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,1 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,2 99,7
3ᵉ trim. 2018 97,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,3 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,2 100,1
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,7
3ᵉ trim. 2019 97,4 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,0 96,5
1ᵉ trim. 2020 61,5 59,5
2ᵉ trim. 2020 70,0 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 89,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 94,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,1 97,1
3ᵉ trim. 2021 99,5 98,0
4ᵉ trim. 2021 103,0 102,2
1ᵉ trim. 2022 102,0 100,8
2ᵉ trim. 2022 100,8 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,6 101,0
1ᵉ trim. 2023 100,9 98,5
2ᵉ trim. 2023 100,7 97,8
3ᵉ trim. 2023 98,1 95,6
4ᵉ trim. 2023 96,3 94,4
1ᵉ trim. 2024 95,3 93,7
2ᵉ trim. 2024 92,4 91,6
3ᵉ trim. 2024 91,3 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi ralentit dans l’industrie et se stabilise dans la construction

Au 3e trimestre, l’emploi industriel poursuit sa faible croissance (+0,2 % depuis trois trimestres), alors qu’il reste stable en France. La hausse trimestrielle est portée par la fabrication de matériels de transport (+1,2 %, dans un contexte de restructurations) et par l'industrie agroalimentaire (+0,7 %). Dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets, l’emploi continue d’augmenter au même rythme (+0,9 %). Dans le secteur des biens d’équipement, il reste stable. Il baisse dans la fabrication d’autres produits industriels (-0,4 %).

L’emploi industriel progresse en Mayenne (+0,6 %) et en Loire-Atlantique (+0,4 %). Il progresse plus légèrement en Vendée (+0,2 %), est stable en Maine-et-Loire et recule dans la Sarthe (-0,2 %). Sur un an, l’emploi industriel progresse de 1,0 % dans la région et de 0,7 % en France.

Dans la construction, l’emploi se stabilise : -0,1 % après -0,3 % au 2e trimestre. En France, la baisse s’atténue également (-0,2 % après -0,6 %). L’emploi est notamment en déclin en Loire-Atlantique (-0,3 %). Il est stable dans la Sarthe et quasi stable dans tous les autres départements : en Vendée (-0,1 %), en Mayenne et en Maine-et-Loire (+0,1 %). Sur un an, l’emploi dans la construction reste en recul sensible dans la région (-1,4 %), comme en France (-1,5 %).

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,0 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,1
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,8 7,4
4ᵉ trim. 2023 5,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 5,9 7,5
2ᵉ trim. 2024 5,8 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,0 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage remonte à la barre des 6 %

Au 3e trimestre, le taux de chômage progresse de 0,2 point dans la région : il s’établit à 6,0 % de la population active. En France, il augmente aussi légèrement et atteint 7,4 %. En effet, la faible croissance de l’emploi ne permet pas d’absorber la hausse de la population active, soutenue notamment par la montée en charge de la réforme des retraites. Dans la région, le taux de chômage est supérieur de 0,1 point à son niveau d’un an auparavant, alors qu’il est stable au niveau national. Les Pays de la Loire et la Bretagne restent les deux régions ayant le plus faible taux de chômage.

Au 3e trimestre, le taux de chômage augmente légèrement en Mayenne et en Sarthe (+0,2 point), tandis qu’il est quasi stable dans les autres départements. Le chômage est inférieur à la moyenne régionale en Mayenne (5,2 %), en Vendée (5,4 %) et en Loire-Atlantique (5,6 %), tandis qu’il est supérieur en Maine-et-Loire (6,4 %) et en Sarthe où il atteint le niveau national (7,4 %).

Après avoir bondi de 32,2 % entre mars et avril 2020 et connu une baisse tendancielle durant sept trimestres, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A se stabilise. Il se situe à 1,3 % au-dessous de son niveau du 3e trimestre 2023. On dénombre ainsi en moyenne 131 000 demandeurs d’emplois en fin de mois de catégorie A sur le 3e trimestre 2024 dans la région.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes, dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

L’activité économique stagne au troisième trimestre

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs (hors activité partielle), l’activité salariée dans la région stagne au 3e trimestre 2024 : +0,1 % par rapport à son niveau du 3e trimestre 2023 (contre +0,3 % en France), alors qu’elle progressait légèrement au trimestre précédent. Si l’activité reste sur une dynamique positive en juillet (+0,8 %), elle est en léger retrait en août (-0,4 %) et reste atone en septembre (-0,1 %). L’activité reste à un rythme comparable en octobre avec une légère hausse de +0,4 % sur un an. Au 3e trimestre 2024, le secteur tertiaire marchand, secteur qui compte le plus grand nombre d’heures, ralentit sensiblement : +0,3 % après +1,4 %. L’activité régionale est soutenue par le secteur tertiaire non marchand qui maintient sa dynamique : +2,1 % après +2,0 % au trimestre précédent. Dans l’industrie, l’activité reste en légère contraction (-0,4 % après -0,3 % les trois mois précédents), pénalisée par une baisse du volume d’heures rémunérées qui se poursuit dans les secteurs des biens d’équipements et des autres branches industrielles. Enfin, la baisse d’activité se poursuit au 3e trimestre dans la construction : -2,3 %, après -2,9 % au 2e trimestre en lien avec la forte baisse des mises en chantier amorcée en 2022.

L’activité décline nettement en Mayenne (-1,6 %). L’activité reste en revanche dans une dynamique positive en Maine-et-Loire (+0,7 %). La situation est proche de la stabilité en Loire-Atlantique (+0,1 %). L'évolution est modérée dans la Sarthe (-0,3 %) et en Vendée (+0,3 %).

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 1,1 0,1 2,4 0,4 4,1
févr. 2023 0,5 0,1 1,8 0,3 2,7
mars 2023 0,6 0,0 1,5 0,2 2,2
avril 2023 0,5 0,0 1,3 0,1 1,9
mai 2023 0,8 0,0 1,4 0,1 2,3
juin 2023 0,7 0,0 1,4 0,1 2,2
juil. 2023 0,6 0,0 2,1 0,1 2,9
août 2023 0,4 0,0 1,9 0,3 2,6
sept. 2023 0,2 -0,2 0,9 0,1 0,9
oct. 2023 0,5 0,0 1,2 0,1 1,7
nov. 2023 0,4 -0,1 1,0 0,1 1,3
déc. 2023 0,1 0,3 0,9 0,1 1,4
janv. 2024 0,3 -0,4 1,3 0,2 1,4
févr. 2024 0,4 -0,1 1,0 0,2 1,6
mars 2024 -0,2 -0,5 0,5 0,2 0,0
avril 2024 0,5 0,0 1,2 0,3 2,0
mai 2024 -0,1 -0,5 0,9 0,2 0,6
juin 2024 -0,6 -0,3 0,1 0,1 -0,7
juil. 2024 0,3 -0,1 0,4 0,3 0,8
août 2024 -0,2 -0,3 -0,1 0,2 -0,4
sept. 2024 -0,4 -0,2 0,2 0,2 -0,1
oct. 2024 -0,1 -0,2 0,4 0,3 0,4
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.

Les permis de construire et les mises en chantier restent à un niveau bas

Au 3e trimestre 2024, 5 170 logements sont autorisés à la construction dans les Pays de la Loire. Le nombre de permis de construire progresse de 12,0 % par rapport au trimestre précédent, tandis qu’il diminue légèrement en France (-0,5 %). Cette progression intervient après une stabilité au 2e trimestre. Le nombre d’autorisations se redresse fortement pour les logements collectifs (+30,1 %, après -14,6 % au trimestre précédent). En revanche, il diminue pour les logements individuels (-4,7 %, après +15,5 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de permis de construire est inférieur de 3,4 % à son niveau du 3e trimestre 2023 dans la région, et de 10,5 % en France.

Au 3e trimestre 2024, 4 150 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre progresse de 5,8 % par rapport au trimestre précédent, tandis qu’il diminue de 7,6 % en France. Cette progression fait suite à deux trimestres de forte baisse. Le nombre de logements commencés se redresse pour le parc collectif (+17,2 %, après -18,8 % au trimestre précédent), tandis qu’il continue de baisser pour les logements individuels (-5,0 %, après -11,6 % au trimestre précédent). Au total, le nombre de logements commencés est inférieur de 10,5 % à son niveau du 3e trimestre 2023 dans la région, et de 9,9 % en France.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 107,5 100,2 92,5 84,2
2ᵉ trim. 2018 81,9 97,4 94,0 89,2
3ᵉ trim. 2018 82,3 97,8 82,4 83,2
4ᵉ trim. 2018 84,9 93,0 89,9 88,0
1ᵉ trim. 2019 88,6 90,2 83,9 83,3
2ᵉ trim. 2019 110,0 95,0 85,9 80,3
3ᵉ trim. 2019 87,8 90,4 86,6 81,9
4ᵉ trim. 2019 91,1 102,8 95,9 84,2
1ᵉ trim. 2020 81,2 96,5 94,0 80,5
2ᵉ trim. 2020 61,1 58,9 72,4 68,6
3ᵉ trim. 2020 91,7 80,9 95,7 87,1
4ᵉ trim. 2020 99,6 94,9 96,9 82,0
1ᵉ trim. 2021 99,4 94,5 102,7 88,1
2ᵉ trim. 2021 106,3 98,2 103,6 88,3
3ᵉ trim. 2021 112,6 101,4 98,3 87,7
4ᵉ trim. 2021 101,8 99,1 100,9 89,4
1ᵉ trim. 2022 124,7 118,3 106,7 90,7
2ᵉ trim. 2022 105,7 110,6 101,2 83,3
3ᵉ trim. 2022 93,5 106,8 112,6 80,4
4ᵉ trim. 2022 76,6 76,0 94,2 83,1
1ᵉ trim. 2023 79,4 83,1 79,8 71,9
2ᵉ trim. 2023 89,5 80,1 73,2 65,6
3ᵉ trim. 2023 68,1 75,0 65,8 59,2
4ᵉ trim. 2023 76,8 76,5 81,2 56,6
1ᵉ trim. 2024 59,0 71,2 65,8 53,6
2ᵉ trim. 2024 58,6 66,7 55,8 56,9
3ᵉ trim. 2024 65,9 66,7 64,1 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Poursuite de la baisse des créations d’entreprises et de la hausse des défaillances

Au 3e trimestre 2024, 11 300 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire, soit un recul de 2,3 % par rapport au trimestre précédent. Ce recul survient après un trimestre de baisse plus marquée. En France, la diminution des créations d'entreprises est légèrement plus prononcée (-3,3 %). Dans la région, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés se replient moins fortement qu’au trimestre précédent (-2,1 %, après -11,3 %). Dans le même temps, les immatriculations de micro-entrepreneurs continuent de diminuer légèrement (-2,5 %, après -1,6 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises se replient dans les services (-4,1 %), principalement sous le statut de micro-entrepreneur. La baisse se poursuit mais moins fortement dans la construction (-5,1 % après -21,7 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises se redressent dans le secteur de l’industrie (+2,5 % après -22,9 % au trimestre précédent), où les créations d’entreprises individuelles et de sociétés cessent de chuter.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 92,8 99,1 100,2 103,7
2ᵉ trim. 2018 103,7 100,9 114,6 107,5
3ᵉ trim. 2018 92,6 99,1 107,9 107,9
4ᵉ trim. 2018 96,5 100,4 108,2 111,3
1ᵉ trim. 2019 110,4 106,8 128,0 122,2
2ᵉ trim. 2019 102,4 104,3 125,2 121,8
3ᵉ trim. 2019 105,0 104,8 125,6 124,6
4ᵉ trim. 2019 101,6 102,4 130,4 128,1
1ᵉ trim. 2020 92,9 96,9 115,8 119,9
2ᵉ trim. 2020 82,4 75,9 103,9 98,7
3ᵉ trim. 2020 117,1 114,9 148,3 152,4
4ᵉ trim. 2020 120,5 114,7 166,3 150,4
1ᵉ trim. 2021 118,2 116,4 157,7 152,9
2ᵉ trim. 2021 122,7 122,4 174,6 155,5
3ᵉ trim. 2021 121,2 115,5 157,4 145,3
4ᵉ trim. 2021 115,9 114,4 161,2 146,8
1ᵉ trim. 2022 111,6 117,4 159,9 151,7
2ᵉ trim. 2022 109,8 116,8 158,4 147,9
3ᵉ trim. 2022 113,5 120,0 166,9 153,7
4ᵉ trim. 2022 127,6 118,5 167,3 155,4
1ᵉ trim. 2023 108,1 105,5 152,3 143,4
2ᵉ trim. 2023 105,0 106,7 155,4 147,2
3ᵉ trim. 2023 107,8 111,8 164,9 156,9
4ᵉ trim. 2023 107,4 114,1 159,6 156,8
1ᵉ trim. 2024 115,2 117,8 171,4 165,6
2ᵉ trim. 2024 102,3 113,7 162,4 162,5
3ᵉ trim. 2024 100,1 110,4 158,6 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Pays de la Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avril 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avril 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avril 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avril 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 49,9
déc. 2021 46,3 50,5
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,2
mars 2022 50,9 55,4
avril 2022 53,0 57,5
mai 2022 54,0 59,3
juin 2022 56,8 61,4
juil. 2022 60,3 64,0
août 2022 61,2 65,2
sept. 2022 63,5 68,4
oct. 2022 65,0 71,1
nov. 2022 68,1 73,8
déc. 2022 68,8 75,6
janv. 2023 71,1 78,7
févr. 2023 73,1 81,0
mars 2023 77,2 83,9
avril 2023 78,5 85,8
mai 2023 82,9 88,3
juin 2023 83,6 90,5
juil. 2023 85,9 92,3
août 2023 85,8 93,1
sept. 2023 89,2 94,9
oct. 2023 92,8 97,9
nov. 2023 93,3 100,7
déc. 2023 95,1 103,2
janv. 2024 97,8 105,1
févr. 2024 99,7 107,7
mars 2024 99,5 108,8
avril 2024 101,8 110,9
mai 2024 101,0 112,4
juin 2024 102,5 113,9
juil. 2024 105,0 116,5
août 2024 105,2 116,2
sept. 2024 104,9 117,8
oct. 2024 105,0 119,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Fin septembre 2024, 2 600 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 2,4 % au 3e trimestre, un rythme inférieur à celui enregistré au niveau national (+3,3 %). Cette tendance à la hausse s’observe de manière continue depuis quatre ans, bien qu'elle montre un certain ralentissement. Ce trimestre, les défaillances progressent le plus dans les activités immobilières et les activités financières (respectivement +10,6 % et +10,0 %). Après six trimestres difficiles, le secteur de la construction connaît un répit avec une stabilisation des défaillances (+0,8 %). Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 17,7 % dans la région, soit moins qu’au niveau national (+24,0 %). Le nombre de défaillances dépasse son niveau d’avant-crise du 3e trimestre 2019 (de 11,8 %) mais reste inférieur à la moyenne annuelle enregistrée sur la période 2010 à 2019 dans la région (2 770).

Une fréquentation hôtelière estivale toujours en recul

Au 3e trimestre 2024, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent près de 2,4 millions de nuitées, soit -3,4 % par rapport à l’été 2023 (contre -2,7 % en France métropolitaine). C’est la troisième baisse la plus élevée après l’Île-de-France et la Bretagne. La clientèle résidente est moins présente qu’au 3e trimestre 2023 (-3,8 %), de façon plus marquée qu’au niveau national (-1,8 %). La fréquentation de la clientèle non résidente recule également, mais de façon plus modérée (-0,9 %), et moins qu’en France métropolitaine (-3,9 %). Après un retour prononcé à l’été 2023 (en lien notamment avec la Coupe du monde de rugby), les Britanniques sont nettement moins présents dans les hôtels ligériens au 3e trimestre 2024 (-23,1 %). A contrario, la fréquentation des Allemands et des États-Uniens est en forte hausse durant l’été (respectivement +15,3 % et +52,4 %). Tous les départements ligériens observent une baisse de leur fréquentation hôtelière, mais celle-ci est plus modérée en Loire-Atlantique (-1,8 %) et plus marquée en Mayenne (-12,5 %).

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est en légère hausse (+0,2 %) », Informations Rapides no 295, novembre 2024.

(2) Note de conjoncture, Insee Conjoncture, décembre 2024.

(3) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.

(4) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.