Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté ·
Septembre 2024 · n° 44Au 2e trimestre 2024, l’activité régionale se maintient Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2024
Le climat économique stagne sous l’effet des incertitudes internationales, du contexte national lié aux élections législatives anticipées et enfin d’une économie allemande en panne. La demande des ménages et des entreprises en est affectée, et le climat des affaires peine à se redresser.
Dans cet environnement, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté évolue peu ce trimestre. L’emploi salarié se maintient à niveau élevé depuis plus d’un an, sans montrer de signe de franche évolution. Aussi, la baisse de l’intérim depuis un an et demi ne s’est pas traduite pour l’instant par un retournement de tendance de l’emploi. Le taux de chômage diminue très légèrement et le nombre d’inscrits à France Travail sans aucune activité se stabilise. Pénalisée par un printemps pluvieux, la fréquentation hôtelière marque le pas une nouvelle fois ce trimestre. Le nombre de créations d’entreprises bat toujours des records, grâce au dynamisme des micro-entreprises. Par ailleurs, les défaillances progressent à un rythme soutenu.
- L’emploi salarié est stable
- L’emploi régional est orienté à la baisse dans la majorité des secteurs
- Le nombre de travailleurs frontaliers repart à la hausse ce trimestre
- Légère baisse du chômage
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité se stabilise
- Des permis de construire toujours au plus bas
- Une fréquentation hôtelière malmenée par un printemps pluvieux
- Portées par les micro-entreprises, les créations demeurent au plus haut
- Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
- Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
L’emploi salarié est stable
Au deuxième trimestre 2024, avec 994 700 emplois, les effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté demeurent à un niveau élevé. Ils sont quasi stables encore ce trimestre (-0,1 %), comme depuis fin 2021 (figure 1). Les effectifs du secteur public se stabilisent après deux trimestres de hausse. Sans progression depuis fin 2022, l’emploi privé affiche un léger repli au deuxième trimestre (-0,2 %).
Au niveau national, l’emploi salarié marque le pas. Il est stable ce trimestre après +0,3 % au premier trimestre 2024. L’emploi salarié augmente de 0,3 % dans la fonction publique, alors qu’il fléchit très légèrement (-0,1 %) dans le secteur privé.
L’emploi salarié diminue dans la majorité des départements de la région (figure 2). Le Doubs est le département où l’emploi résiste le mieux avec une légère hausse des effectifs (+0,2 %). Avec le Territoire de Belfort, ce sont les deux seuls départements à bénéficier d’une progression de l’intérim. Le commerce et la construction sont deux autres grands secteurs à peser négativement sur la croissance de l’emploi dans la majorité des départements.
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Période | Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié privé - France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 100,2 | 100,1 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,7 | 100,2 | 99,9 | 100,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 100,3 | 99,8 | 100,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,7 | 100,6 | 99,9 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 101,2 | 100,4 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,0 | 101,4 | 100,2 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,9 | 101,7 | 100,0 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 102,1 | 100,3 | 102,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 97,9 | 100,2 | 97,4 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 97,4 | 99,6 | 97,0 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,2 | 101,7 | 99,1 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 101,8 | 99,3 | 102,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 99,7 | 102,5 | 99,9 | 103,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,3 | 103,6 | 100,6 | 104,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 101,5 | 104,5 | 101,9 | 105,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 101,2 | 105,1 | 101,8 | 106,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 101,5 | 105,5 | 102,1 | 106,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 101,3 | 105,7 | 101,9 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 101,5 | 106,0 | 102,2 | 107,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 101,6 | 106,4 | 102,2 | 107,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,6 | 106,5 | 102,1 | 108,0 |
2ᵉ trim. 2023 | 101,7 | 106,8 | 102,2 | 108,3 |
3ᵉ trim. 2023 | 101,7 | 107,0 | 102,1 | 108,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 101,7 | 107,1 | 102,0 | 108,4 |
1ᵉ trim. 2024 | 101,8 | 107,4 | 102,1 | 108,7 |
2ᵉ trim. 2024 | 101,7 | 107,3 | 101,9 | 108,6 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : Emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
tableauFigure 2 – Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 2e trimestre 2024
Département | Emploi salarié | Taux de chômage | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Évolution (en %) | Taux (en %) | Évolution (en pt) | |||
T2/T1 | annuelle | T2/T1 | annuelle | |||
Côte-d’Or | 222 800 | +0,1 | +0,8 | 5,7 | -0,1 | 0,0 |
Doubs | 199 800 | +0,2 | +0,4 | 6,8 | +0,1 | +0,3 |
Jura | 87 900 | -0,5 | -0,5 | 5,2 | -0,1 | 0,0 |
Nièvre | 64 600 | -0,2 | -0,4 | 6,8 | 0,0 | +0,2 |
Haute-Saône | 69 300 | -0,3 | -0,8 | 6,5 | -0,1 | +0,2 |
Saône-et-Loire | 191 500 | -0,1 | -0,2 | 6,6 | -0,1 | +0,1 |
Yonne | 109 600 | -0,3 | -0,6 | 7,2 | -0,1 | +0,3 |
Territoire de Belfort | 49 100 | +0,0 | -0,3 | 8,7 | +0,1 | +0,3 |
Bourgogne-Franche-Comté | 994 700 | -0,1 | +0,0 | 6,5 | -0,1 | +0,2 |
France hors Mayotte | 27 129 500 | -0,0 | +0,5 | 7,3 | -0,2 | +0,1 |
- Note : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.
Les Estimations trimestrielles d’emploi ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi définitives de 2022, qui ont été publiées en juillet 2024. Cela conduit à légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié privé à partir de 2022, et à légèrement rehausser celui du public, par rapport aux estimations précédentes. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement.
L’emploi régional est orienté à la baisse dans la majorité des secteurs
L’emploi dans les services non marchands, représentant un tiers de l’emploi salarié, est quasi stable ce trimestre (+0,1 %) après trois trimestres de hausse. Après un rebond au premier trimestre, l’emploi dans le tertiaire marchand diminue (-0,2 %). À l’exception des services aux particuliers (+0,5 %), toutes les activités sont orientées à la baisse. Pénalisé par une météo défavorable au printemps, l’hébergement-restauration affiche la plus forte perte d’effectifs (-320 emplois).
La baisse d’activité dans l’immobilier depuis 2022, liée pour partie à la baisse de solvabilité des ménages, se poursuit : les activités immobilières continuent de perdre des effectifs (-1,4 % ce trimestre), et les destructions d’emplois s’accentuent dans le secteur de la construction. Malgré un pouvoir d’achat en progression ce trimestre, la consommation des ménages reste atone. Le commerce perd ainsi 0,3 % de ses effectifs au deuxième trimestre.
Comme en 2023, l’emploi intérimaire dans la région reste sur une tendance baissière (-1,2 % ce trimestre). Cette contraction touche tous les grands secteurs utilisateurs de l’intérim, sauf les services non marchands. Habituellement indicateur avancé d’un retournement de tendance de l’emploi, cette contraction n’entraîne pas à ce jour de recul de l’emploi dans la région.
À l’opposé, l’emploi dans l’industrie progresse au deuxième trimestre dans la région alors qu’il est quasi stable au niveau national, +0,3 % contre +0,1 %. Ce secteur bénéficie notamment d’une hausse des effectifs dans la fabrication de matériels de transport (+2,1 %).
Le nombre de travailleurs frontaliers repart à la hausse ce trimestre
Au deuxième trimestre 2024, 47 900 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse. Après un repli au trimestre précédent (-0,4 %), le nombre de frontaliers au sein de la région progresse nettement ce trimestre, +1,5 %. Soutenu par un vieillissement de la population suisse et un taux de chômage faible (2,0 %), le besoin en main-d’œuvre du pays demeure important notamment dans l’hôtellerie-restauration. Sur un an, le nombre de frontaliers continue à augmenter fortement (+4,0 %), près de 1 850 travailleurs supplémentaires.
Ce trimestre, le nombre de frontaliers augmente dans les principaux cantons suisses employeurs dans la région. Les effectifs progressent ainsi de près de 2 % dans les cantons de Vaud et de Genève. Ils représentent à eux deux près de 40 % des navetteurs de Bourgogne-Franche-Comté. À l’inverse, le nombre de navetteurs bourguignons-francs-comtois vers le canton du Jura est stable (+0,2 %).
Les travailleurs frontaliers habitent principalement dans les départements limitrophes de la Suisse. Près de sept frontaliers sur dix résident dans le Doubs, 17 % dans le Jura et 10 % dans le Territoire de Belfort. Leur nombre progresse dans ces trois départements, notamment +1,4 % dans le Doubs et +1,7 % dans le Jura.
Légère baisse du chômage
Au deuxième trimestre 2024, le taux de chômage est quasi stable dans la région (-0,1 point). En France, la baisse est plus prononcée (-0,2 point). Il concerne 6,5 % de la population active de Bourgogne-Franche-Comté contre 7,3 % des actifs en France (figure 3). La Bourgogne-Franche-Comté reste la quatrième région française la moins touchée par le chômage, derrière les Pays de la Loire, la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes.
Le taux de chômage est quasi stable ce trimestre dans l’ensemble des départements de la région. Avec un taux de 8,7 %, le Territoire de Belfort demeure le seul département de la région où le chômage est plus élevé qu’au niveau national. À l’inverse, le Jura (5,2 %) et la Côte-d’Or (5,7 %) sont les plus épargnés de la région.
Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,2 point en Bourgogne-Franche-Comté alors qu’il est stable en France. La Côte-d’Or et le Jura s’inscrivent dans cette stabilité nationale. Le Doubs, l’Yonne et le Territoire de Belfort enregistrent la plus forte hausse annuelle (+0,3 point).
À un niveau plus fin, un tiers des zones d’emploi de la région sont confrontées à une hausse du chômage sur un an (figure 4). Il est stable ou quasi stable dans les autres zones. La zone d’emploi de Beaune demeure la moins exposée de la région au chômage avec un taux stable de 4,2 %. La zone d’emploi de Montbéliard a le taux de chômage le plus élevé de la région (9,8 %), en hausse de 0,4 point sur un an.
tableauFigure 3 – Taux de chômage
Période | Bourgogne-Franche-Comté | France hors Mayotte |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,7 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,8 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,2 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,1 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,4 |
4ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2024 | 6,6 | 7,5 |
2ᵉ trim. 2024 | 6,5 | 7,3 |
- Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Taux de chômage
tableauFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2024
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Taux de chômage (en %) | Évolution annuelle (en point) | Tendance (-0,2 ; +0,2) |
---|---|---|---|---|
056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,4 | -0,1 | Stabilité |
059 | Mâcon | 5,5 | 0,0 | Stabilité |
060 | Nevers | 6,9 | 0,3 | Hausse |
1105 | Fontainebleau-Nemours | 6,8 | 0,0 | Stabilité |
1110 | Provins | 7,9 | 0,2 | Stabilité |
2402 | Bourges | 6,6 | -0,2 | Stabilité |
2407 | Gien | 7,3 | 0,5 | Hausse |
2409 | Montargis | 10,1 | 0,3 | Hausse |
2701 | Autun | 7,0 | -0,5 | Baisse |
2702 | Auxerre | 7,2 | 0,4 | Hausse |
2703 | Avallon | 6,5 | 0,3 | Hausse |
2704 | Beaune | 4,2 | 0,0 | Stabilité |
2705 | Belfort | 8,5 | 0,3 | Hausse |
2706 | Besançon | 6,0 | 0,2 | Stabilité |
2707 | Chalon-sur-Saône | 6,8 | 0,1 | Stabilité |
2708 | Charolais | 5,3 | -0,1 | Stabilité |
2709 | Châtillon-Montbard | 5,4 | -0,3 | Baisse |
2710 | Creusot-Montceau | 8,4 | 0,4 | Hausse |
2711 | Dijon | 6,1 | 0,2 | Stabilité |
2712 | Dole | 5,8 | 0,1 | Stabilité |
2713 | Lons-le-Saunier | 4,9 | -0,1 | Stabilité |
2714 | Montbéliard | 9,8 | 0,4 | Hausse |
2715 | Pontarlier | 4,9 | 0,5 | Hausse |
2716 | Saint-Claude | 6,2 | 0,1 | Stabilité |
2717 | Sens | 7,5 | 0,1 | Stabilité |
2718 | Vesoul | 6,3 | 0,2 | Stabilité |
4404 | Chaumont | 5,6 | 0,0 | Stabilité |
4407 | Epinal | 7,5 | 0,0 | Stabilité |
4411 | Mulhouse | 8,5 | 0,4 | Hausse |
4414 | Remiremont | 6,5 | 0,0 | Stabilité |
4415 | Romilly-sur-Seine | 8,8 | -0,2 | Stabilité |
4418 | Saint-Louis | 6,0 | 0,2 | Stabilité |
4425 | Troyes | 9,5 | 0,3 | Hausse |
8405 | Bourg en Bresse | 5,6 | 0,0 | Stabilité |
8416 | Le Genevois Français | 6,6 | 0,5 | Hausse |
8424 | Moulins | 6,5 | 0,3 | Hausse |
8425 | Oyonnax | 8,0 | 0,5 | Hausse |
8426 | Roanne | 7,1 | 0,4 | Hausse |
8430 | Tarare | 4,9 | 0,1 | Stabilité |
8432 | Vichy | 7,7 | 0,1 | Stabilité |
8434 | Villefranche-sur-Saône | 5,4 | 0,4 | Hausse |
- Note : Données corrigées des variations saisonnières.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2024
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité se stabilise
Au deuxième trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail sans aucune activité (catégorie A) se stabilise en Bourgogne-Franche-Comté après trois trimestres consécutifs de hausse. Pour autant, le nombre d’inscrits sans activité dans la région reste supérieur de 1,6 % à son niveau d’un an auparavant.
Le nombre de demandeurs d’emplois sans activité de plus de 50 ans, comme celui des 25-49 ans, est relativement stable ce trimestre. Celui des moins de 25 ans est en baisse (-1,0 %), mais, sur un an, il est en augmentation (+3,0 %).
Ce trimestre, au niveau départemental, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité augmente dans le Doubs, la Saône-et-Loire et le Territoire de Belfort. Il diminue dans l’Yonne et en Haute-Saône. Sur un an, ce nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A progresse dans tous les départements de la région, à l’exception de la Côte-d’Or et du Jura.
Le nombre de demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C) est stable dans la région comme au niveau national. Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi est également stable ce trimestre (-0,1 %).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin juin 2024, cette expérimentation concerne environ 34 000 personnes, dont 23 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Des permis de construire toujours au plus bas
Au deuxième trimestre 2024, le nombre de permis de construire augmente mais reste à un niveau très bas. D’avril à juin, 2 300 logements ont été autorisés à la construction, soit 11,4 % de plus que le trimestre précédent mais beaucoup moins qu’en 2021 et 2022. Pour la France, le nombre de permis est quant à lui toujours en baisse. L’activité du bâtiment pâtit encore de coûts de construction plus élevés que par le passé en raison de prix des matériaux en hausse, de conditions de financement moins favorables et aussi de normes environnementales plus strictes. Toutefois, la baisse des taux d’intérêts des prêts immobiliers observée sur le premier semestre pourrait favoriser une reprise du marché immobilier.
La même tendance s’observe pour les mises en chantier de logements. Leur nombre atteint 2 000 ce trimestre, soit +8,5 %, mais reste nettement inférieur à celui observé en 2021. Les mises en chantier des logements collectifs, qui représentent un peu plus de la moitié des logements commencés, augmentent fortement (+25,7 %). En revanche, celles des logements individuels poursuivent leur diminution (-6,6 %).
Une fréquentation hôtelière malmenée par un printemps pluvieux
Après un rebond de la fréquentation dans les hôtels de la région entre début 2022 et mi-2023, celle-ci s’essouffle. Au deuxième trimestre 2024, l’hôtellerie bourguignonne-franc-comtoise enregistre 1,8 million de nuitées, soit une baisse de 4,8 % par rapport à l’année dernière. Cette baisse des nuitées hôtelières se retrouve sur l’ensemble de la France métropolitaine, excepté en Corse et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce recul de la fréquentation dans les hôtels de la région est particulièrement marqué sur les mois d’avril et de juin. Un printemps particulièrement pluvieux explique en partie cette évolution. Par ailleurs, les chiffres d’affaires dans l’hôtellerie-restauration progressent plus modérément que par le passé.
En Bourgogne-Franche-Comté, la fréquentation dans les hôtels classés 1 à 2 étoiles et dans les non-classés est particulièrement en baisse, respectivement de -11,0 % et -15,9 %. Ces catégories d’hôtels représentent à elles deux plus d’un tiers des nuitées. Seules les nuitées dans les hôtels haut de gamme (classés 4 et 5 étoiles) sont en hausse ce trimestre (+3,6 %).
La diminution de la fréquentation dans la région concerne aussi bien la clientèle résidente qu’étrangère (figure 5). Le repli de la fréquentation de la clientèle étrangère est cependant un peu moins marqué qu’au niveau national (-1,7 % contre -2,7 %). À l’exception des clientèles néerlandaise et espagnole, les principales clientèles européennes ont été moins présentes dans les hôtels de la région qu’en 2023. C’est particulièrement le cas de la clientèle britannique. À contrario, les nuitées des touristes non européens sont en hausse, notamment celles des clientèles américaine et chinoise, sans pour autant retrouver leur niveau d’avant-crise.
À l’exception de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, la fréquentation hôtelière est en baisse dans l’ensemble des départements de la région. Ce recul est particulièrement marqué dans les départements les plus touristiques de la région, notamment en Saône-et-Loire (-7 %).
tableauFigure 5 – Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Origine de la clientèle | Nuitées | ||
---|---|---|---|
T2 2024 | T2 2023 | Évolution T2 2024/T2 2023 (en %) | |
Résidents | 1 327 900 | 1 411 400 | -6 |
Non-résidents | 522 600 | 531 900 | -2 |
dont Allemagne | 92 800 | 100 400 | -8 |
dont Belgique | 91 300 | 92 500 | -1 |
dont Pays-Bas | 66 400 | 64 800 | +2 |
dont Suisse | 60 900 | 65 000 | -6 |
dont Royaume-Uni | 45 100 | 61 000 | -26 |
dont États-Unis | 32 200 | 23 700 | +36 |
dont Italie | 21 700 | 22 800 | -5 |
dont Chine | 17 500 | 6 100 | +187 |
dont Espagne | 12 600 | 11 300 | +12 |
- Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.
Portées par les micro-entreprises, les créations demeurent au plus haut
Au deuxième trimestre 2024, 8 400 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté, soit le plus haut niveau atteint dans la région. Néanmoins, la hausse des créations d’entreprises ralentit, comparée au trimestre précédent (+1,9 %, contre +2,9 %). Représentant deux tiers des créations, les micro-entreprises (+3,8 %) portent cette hausse. À l’inverse, le nombre de créations hors micro-entreprises diminue de 1,5 % (figure 6).
Les créations d’entreprises progressent dans l’ensemble des secteurs sous l’impulsion des micro-entreprises. Les services restent le secteur le plus porteur, avec plus d’une création sur deux. La progression reste forte, mais moindre qu’au trimestre précédent (+2,2% contre +5,1 %). Après deux trimestres de repli, les créations dans le secteur de la construction sont en nette hausse (+4,3 %). Contrairement aux autres secteurs, la construction bénéficie du dynamisme des créations d’entreprises classiques (+17,9 %). Le secteur du « commerce, transport, hébergement et restauration » progresse également mais moins fortement (+1,3 %). Enfin les créations dans l’industrie sont stables (+0,1 %).
Après un ralentissement au trimestre dernier, le rythme des défaillances repart à la hausse au deuxième trimestre 2024, +5,1 % contre +2,3 % au précédent. Les défaillances dans la région, cumulées sur douze mois, concernent près de 2 200 entreprises, contre 1 700 un an plus tôt, soit une hausse de 27,8 %. Leur nombre est ainsi bien supérieur à celui observé avant la crise sanitaire. Cette hausse des défaillances résulte d’un rattrapage suite à l’arrêt des aides d’urgence mises en place par l’État et ce dans un contexte de croissance modérée (figure 7).
tableauFigure 6 – Créations d'entreprises
Période | Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,2 | 99,1 | 105,5 | 103,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 105,9 | 101,0 | 108,2 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 99,1 | 107,8 | 107,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,4 | 100,2 | 110,5 | 111,2 |
1ᵉ trim. 2019 | 110,0 | 107,0 | 121,2 | 122,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,6 | 104,4 | 120,1 | 121,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 97,7 | 104,6 | 124,9 | 124,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,2 | 102,3 | 133,3 | 127,9 |
1ᵉ trim. 2020 | 85,3 | 97,0 | 121,9 | 120,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 75,0 | 75,9 | 108,9 | 98,6 |
3ᵉ trim. 2020 | 106,2 | 114,7 | 157,7 | 152,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,9 | 114,7 | 151,6 | 150,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 105,3 | 116,5 | 156,9 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 112,7 | 122,5 | 162,0 | 155,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 100,6 | 115,1 | 147,0 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 100,1 | 114,4 | 150,0 | 146,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 100,4 | 117,4 | 152,5 | 151,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 99,7 | 117,0 | 144,6 | 148,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 104,8 | 119,1 | 151,9 | 153,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 99,4 | 118,6 | 154,0 | 155,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 92,4 | 105,4 | 147,7 | 143,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 93,6 | 107,5 | 151,5 | 147,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 95,4 | 110,5 | 160,3 | 156,1 |
4ᵉ trim. 2023 | 99,7 | 114,5 | 157,8 | 156,8 |
1ᵉ trim. 2024 | 102,4 | 117,8 | 162,5 | 165,6 |
2ᵉ trim. 2024 | 100,9 | 115,1 | 165,5 | 163,8 |
- Note : Données CVS-CJO.
- Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 6 – Créations d'entreprises
tableauFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Période | Bourgogne-Franche-Comté | France |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,8 | 99,1 |
févr. 2018 | 97,7 | 98,6 |
mars 2018 | 97,5 | 97,4 |
avr. 2018 | 98,2 | 97,6 |
mai 2018 | 98,0 | 96,7 |
juin 2018 | 97,7 | 96,7 |
juil. 2018 | 98,3 | 97,2 |
août 2018 | 98,6 | 97,7 |
sept. 2018 | 98,1 | 98,0 |
oct. 2018 | 98,8 | 99,0 |
nov. 2018 | 96,7 | 98,9 |
déc. 2018 | 97,9 | 99,0 |
janv. 2019 | 98,5 | 99,8 |
févr. 2019 | 97,9 | 99,7 |
mars 2019 | 98,4 | 99,3 |
avr. 2019 | 99,7 | 99,5 |
mai 2019 | 100,4 | 99,3 |
juin 2019 | 98,4 | 98,3 |
juil. 2019 | 97,3 | 98,3 |
août 2019 | 97,3 | 97,1 |
sept. 2019 | 98,1 | 96,3 |
oct. 2019 | 99,0 | 95,2 |
nov. 2019 | 99,2 | 94,3 |
déc. 2019 | 98,6 | 93,7 |
janv. 2020 | 98,6 | 91,5 |
févr. 2020 | 99,2 | 90,1 |
mars 2020 | 95,4 | 86,4 |
avr. 2020 | 89,7 | 80,8 |
mai 2020 | 84,4 | 76,0 |
juin 2020 | 83,4 | 73,5 |
juil. 2020 | 79,5 | 70,6 |
août 2020 | 78,2 | 69,7 |
sept. 2020 | 73,5 | 66,9 |
oct. 2020 | 67,2 | 63,3 |
nov. 2020 | 65,0 | 60,3 |
déc. 2020 | 62,6 | 57,2 |
janv. 2021 | 58,1 | 54,7 |
févr. 2021 | 53,0 | 51,6 |
mars 2021 | 51,2 | 51,4 |
avr. 2021 | 52,1 | 52,7 |
mai 2021 | 52,7 | 53,8 |
juin 2021 | 51,3 | 52,9 |
juil. 2021 | 51,0 | 51,5 |
août 2021 | 50,5 | 51,3 |
sept. 2021 | 49,8 | 50,4 |
oct. 2021 | 50,1 | 49,9 |
nov. 2021 | 50,2 | 49,9 |
déc. 2021 | 50,1 | 50,5 |
janv. 2022 | 50,4 | 51,5 |
févr. 2022 | 52,7 | 53,2 |
mars 2022 | 57,1 | 55,4 |
avr. 2022 | 58,7 | 57,5 |
mai 2022 | 62,3 | 59,3 |
juin 2022 | 63,8 | 61,4 |
juil. 2022 | 66,1 | 64,0 |
août 2022 | 67,0 | 65,2 |
sept. 2022 | 70,2 | 68,4 |
oct. 2022 | 72,4 | 71,1 |
nov. 2022 | 73,5 | 73,7 |
déc. 2022 | 74,4 | 75,6 |
janv. 2023 | 78,2 | 78,7 |
févr. 2023 | 80,9 | 81,0 |
mars 2023 | 83,7 | 84,0 |
avr. 2023 | 85,0 | 85,8 |
mai 2023 | 85,0 | 88,3 |
juin 2023 | 86,9 | 90,5 |
juil. 2023 | 89,8 | 92,4 |
août 2023 | 90,6 | 93,1 |
sept. 2023 | 93,4 | 94,9 |
oct. 2023 | 97,6 | 97,9 |
nov. 2023 | 100,9 | 100,7 |
déc. 2023 | 103,3 | 103,2 |
janv. 2024 | 105,8 | 105,1 |
févr. 2024 | 106,7 | 107,7 |
mars 2024 | 105,6 | 108,7 |
avr. 2024 | 106,9 | 110,7 |
mai 2024 | 108,9 | 112,2 |
juin 2024 | 111,0 | 113,6 |
- Notes : Données mensuelles brutes au 23 août 2024, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Encadré 1 - Contexte international - La croissance américaine demeure solide, l’Allemagne reste engluée
Aux États-Unis, l’activité n’a pas faibli : le PIB a progressé de +0,7 % au printemps et l’acquis de croissance pour 2024 s’établit à +2,3 %. Dans la zone euro, la reprise à l’œuvre depuis début 2024 est portée par le commerce extérieur et masque toujours d’importantes disparités. L’activité en Espagne caracole (+0,8 % au printemps, soit un acquis de croissance pour 2024 de +2,4 %), tandis que l’économie allemande est à l’arrêt (-0,1 %, soit un acquis de croissance nul pour 2024). En Italie, la croissance demeure modérée (+0,2 %, soit un acquis de croissance pour 2024 de +0,6 %). L’inflation a nettement reflué à 2,2 % en août (après 2,6 % en juillet), ce qui alimente des gains de pouvoir d’achat dans tous les pays de la zone : les ménages restent toutefois attentistes et ces gains sont pour le moment largement épargnés.
Encadré 2 - Contexte national - L’activité continue de progresser, l’inflation poursuit sa décrue
L’activité économique française a progressé de +0,2 % au deuxième trimestre 2024. La demande intérieure est à l’arrêt pour le troisième trimestre consécutif : la consommation des ménages est restée atone, tandis que l’investissement a reculé, pour les entreprises comme pour les ménages. Les dépenses publiques constituent la seule source de dynamisme de la demande intérieure. Le commerce extérieur a, quant à lui, continué de soutenir l’activité. Au total, l’acquis de croissance pour 2024 à mi-année est de +0,9 %, pour l’essentiel porté par le commerce extérieur. L’élan serait faible au second semestre et la croissance atteindrait finalement +1,1 % en 2024. L’emploi a marqué le pas au deuxième trimestre (après +0,3 % en début d’année). Enfin, comme ailleurs en Europe, la désinflation se poursuit (l’inflation s’est établie à +1,8 % en août 2024 après +2,3 % en juillet).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère baisse dans toutes les régions », Informations Rapides no 242, septembre 2024.
(2) « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié est stable », Insee, Informations Rapides no 212, août 2024.
(3) « Point de conjoncture du 9 septembre 2024 », Insee, Point de conjoncture, septembre 2024.
(4) « Au deuxième trimestre 2024, l’emploi demeure élevé », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 206, septembre 2024.
(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.