Insee
Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Septembre 2024 · n° 206
Insee Flash Bourgogne-Franche-ComtéAu deuxième trimestre 2024, l’emploi demeure élevé

Au deuxième trimestre 2024, l’emploi salarié demeure à un niveau élevé mais ne progresse pas. Il se stabilise dans les services non marchands, principaux contributeurs de l’emploi régional. Alors que l’emploi diminue dans le tertiaire marchand et la construction, les effectifs augmentent dans l’industrie ce trimestre.

Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté
No 206
Paru le :Paru le24/09/2024

L’emploi salarié n’augmente pas ce trimestre

Au deuxième trimestre 2024, avec 994 700 emplois, les effectifs salariés en Bourgogne-Franche-Comté demeurent à un niveau élevé. Ils sont quasi stables encore ce trimestre (-0,1%), comme depuis fin 2021 (figure 1). Les effectifs du secteur public se stabilisent après deux trimestres de hausse. Sans progression depuis fin 2022, l’emploi privé affiche un léger repli au deuxième trimestre (-0,2 %) (figure 2).

Au niveau national, l’emploi salarié marque le pas. Il est stable ce trimestre après +0,3 % au premier trimestre 2024. L’emploi salarié augmente de 0,3 % dans la fonction publique, alors qu’il fléchit très légèrement (-0,1 %) dans le secteur privé.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

(Indice base 100 au 2e trimestre)
Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté ((Indice base 100 au 2e trimestre))
Trimestre Industrie Construction Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand Bourgogne-Franche-Comté France Hors Mayotte
T2 2019 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
T3 2019 99,6 100,2 99,7 99,9 99,8 100,2
T4 2019 99,2 100,2 100,4 100,0 99,9 100,5
T1 2020 98,8 99,9 99,2 99,7 97,7 98,7
T2 2020 98,3 100,3 98,2 99,2 97,4 98,3
T3 2020 97,8 101,3 99,9 100,0 99,1 100,2
T4 2020 97,5 102,5 99,4 100,6 99,3 100,3
T1 2021 97,9 104,3 99,8 100,1 99,5 100,9
T2 2021 98,2 105,0 101,2 100,5 100,3 102,2
T3 2021 97,9 105,8 102,3 100,9 101,3 102,9
T4 2021 97,9 105,9 102,9 100,5 101,1 103,5
T1 2022 98,0 106,1 103,4 100,5 101,3 103,9
T2 2022 98,2 106,5 103,8 100,5 101,3 104,3
T3 2022 98,2 106,5 103,9 100,4 101,4 104,5
T4 2022 97,9 106,4 103,9 100,4 101,4 104,8
T1 2023 97,8 105,9 104,0 100,6 101,5 104,9
T2 2023 97,7 105,8 104,2 100,7 101,6 105,2
T3 2023 97,7 105,3 104,3 100,8 101,5 105,4
T4 2023 98,0 105,2 104,2 101,4 101,6 105,5
T1 2024 98,0 104,7 104,5 101,6 101,7 105,8
T2 2024 98,3 103,8 104,3 101,8 101,6 105,7
  • Notes : Les données affichées sont provisoires. Le tertiaire marchand hors intérim regroupe les services marchands hors intérim et le commerce.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l’emploi salarié par secteur en Bourgogne-Franche-Comté

  • Notes : Les données affichées sont provisoires. Le tertiaire marchand hors intérim regroupe les services marchands hors intérim et le commerce.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté (en %)

(Données CVS en % en fin de trimestre)
Évolution de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté (en %) ((Données CVS en % en fin de trimestre))
Secteur Effectifs Évolution sur 3 mois (en %) Évolution sur 1 an
2024 T2 2024 T1 2024 T2 Effectifs %
Agriculture 18 000 +0,2 -0,7 -10 -0,0
Industrie 168 800 +0,0 -0,3 +970 +0,6
Industries extract, énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 12 000 +0,5 +0,5 +180 +1,5
Industrie agro-alimentaire 28 000 +0,3 +0,2 +170 +0,6
Biens d’équipement 22 800 - 0,1 0,1 -100 -0,4
Matériels de transport 21 400 +0,1 +2,1 360 1,7
Autres secteurs industriels 84 600 - 0,1 -0,1 +350 +0,4
Construction 53 500 - 0,5 -0,8 -1 000 -1,8
Commerce 126 500 -0,2 -0,3 -690 -0,5
Services marchands hors intérim 242 400 +0,5 - 0,2 +1 010 +0,4
Transport 50 600 - 0,4 0,0 +150 +0,3
Hébergement-restauration 35 600 +1,9 - 0,9 +290 +0,8
Information-communication 9 200 +0,5 - 0,4 +20 +0,2
Services financiers 21 400 +0,7 - 0,3 +170 +0,8
Services immobiliers 6 800 -1,2 -1,4 -490 -6,7
Services aux entreprises 76 500 +0,6 - 0,1 +380 +0,5
Services aux ménages 41 300 +0,2 +0,5 +480 +1,2
Intérim 33 000 -1,7 -1,2 -3 040 -8,4
Services non marchands 352 600 +0,3 +0,1 +3 090 +0,9
Ensemble 994 700 +0,1 -0,1 +300 +0,0
dont privé 749 200 +0,1 - 0,2 -1 900 - 0,3
dont public 245 500 +0,3 +0,1 +2 200 +0,9
  • Note : Les données affichées sont provisoires ; données CVS en fin de trimestre. Le nombre d’emplois étant arrondi, le total n’est pas forcément égal à la somme des différents secteurs.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee.

Une stabilité issue d’un équilibre entre les secteurs

L’emploi dans les services non marchands, représentant un tiers de l’emploi salarié, est quasi stable ce trimestre (+0,1 %) après trois trimestres de hausse. Après un rebond au premier trimestre, l’emploi dans le tertiaire marchand diminue (-0,2 %). À l’exception des services aux particuliers (+0,5 %), toutes les activités sont orientées à la baisse. Pénalisé notamment par une météo défavorable au printemps, l’hébergement-restauration affiche la plus forte perte d’emplois. En repli depuis fin 2022, les effectifs des activités immobilières se réduisent encore, -1,4 % ce trimestre. De même, les pertes d’emplois dans le secteur de la construction s’accentuent. Malgré un pouvoir d’achat en progression, la consommation des ménages est restée atone. Le commerce perd ainsi 0,3 % de ses effectifs au deuxième trimestre 2024.

Comme en 2023, l’emploi intérimaire dans la région reste sur une tendance baissière (-1,2 %). Cette contraction touche tous les secteurs utilisateurs de l’intérim, sauf les services non marchands.

À l’opposé, l’emploi dans l’industrie progresse au deuxième trimestre dans la région alors qu’il est quasi stable au niveau national, +0,3 % contre +0,1 %. Ce secteur bénéficie notamment d’une hausse ponctuelle des effectifs dans la fabrication de matériels de transport (+2,1 %).

Sur un an, l’emploi reste stable également

En Bourgogne-Franche-Comté, tout comme en France, l’emploi salarié est stable sur un an. Avec un peu plus de 2 200 emplois supplémentaires, la fonction publique affiche une forte croissance de ses effectifs. Néanmoins, cela ne contrebalance pas le repli dans le secteur privé.

Les services non marchands gagnent près de 3 100 emplois en un an, cette progression concerne toutes les activités. Les services marchands hors intérim sont également bien orientés avec la création de plus de 1 000 emplois.

L’emploi industriel progresse sur douze mois (+0,6 %). Après plus de dix ans de repli, la fabrication de matériels de transport progresse désormais nettement sur un an et est le premier contributeur à la croissance de l’industrie avec 360 emplois supplémentaires.

Ces hausses sont contrebalancées par l’intérim qui perd 8,4 % de ses effectifs. Impactés par des mises en chantier en repli depuis deux ans, les effectifs dans la construction se contractent également (-1,8 %) tout comme ceux des services immobiliers (-6,7 %).

L’emploi est orienté à la baisse dans la majorité des départements de la région

Pénalisé notamment par la contraction de son emploi intérimaire, le Jura est le plus touché avec une perte de 0,5 % de ses emplois. À l’inverse, le Doubs est le département où l’emploi résiste le mieux avec une légère hausse des effectifs (+0,2 %). Avec le Territoire de Belfort, ce sont les deux seuls départements à bénéficier d’une progression de l’intérim. Le commerce et la construction sont deux autres grands secteurs à peser négativement sur la croissance de l’emploi dans la majorité des départements.

Figure 3Évolution de l’emploi salarié par département et secteur

Évolution de l’emploi salarié par département et secteur
Département Emploi salarié 2e trimestre 2024 Évolution sur 3 mois
Ensemble (en %)
Effectifs % Agriculture Construction Industrie Commerce Intérim Services marchands hors intérim Services non marchands
Côte-d’Or 222 800 +120 +0,1 -0,6 +0,2 +0,5 -0,3 -1,9 -0,1 +0,4
Doubs 199 800 +300 +0,2 -0,9 -1,0 +1,0 -0,4 +2,0 -0,2 +0,1
Jura 87 900 -430 -0,5 +0,4 -0,9 -0,3 -0,5 -6,6 -0,1 -0,2
Nièvre 64 600 -130 -0,2 -1,6 -0,6 -0,5 -0,3 -1,8 +0,1 +0,0
Haute-Saône 69 300 -220 -0,3 -0,9 -2,4 +0,9 -1,1 -2,0 -0,1 -0,4
Saône-et-Loire 191 500 -270 -0,1 -0,3 -0,9 -0,2 +0,0 -0,2 -0,4 +0,1
Yonne 109 600 -280 -0,3 -1,7 -1,4 -0,3 -0,2 -3,5 -0,2 +0,3
Territoire de Belfort 49 100 +10 +0,0 +0,9 -1,4 +0,0 -0,5 +2,4 -0,1 +0,2
Bourgogne-Franche-Comté 994 700 -900 -0,1 -0,7 -0,8 +0,3 -0,3 -1,2 -0,2 +0,1
  • Note : Les données affichées sont provisoires. Le nombre d'emplois étant arrondi, le total n’est pas forcément égal à la somme des différents départements.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf – Caisse Nationale, Dares, Insee.

Pour comprendre

Cet Insee Flash Conjoncture emploi est publié en partenariat avec les Urssaf et la Dreets qui coproduisent avec l’Insee les estimations trimestrielles d’emploi salarié. Les données de cette publication prennent comme unité statistique le nombre d’emplois. Le secteur privé comprend l’agriculture et l’activité des particuliers employeurs. Les intérimaires sont comptabilisés au lieu et secteur des agences d’intérim (soit services marchands) quels que soient la nature et le lieu de leur mission.

Les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) du deuxième trimestre 2024 ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi (EAE) définitives de 2022, publiées en juillet 2024. Ce recalage entraîne une révision des ETE sur la période 2022 à 2024.