Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Janvier 2024 · n° 47Activité et emploi au ralenti Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023
Le choc mondial sur les prix de l’énergie de ces derniers trimestres s’estompe. Il laisse place à une baisse progressive de l’inflation dans les économies occidentales, qui redonne de l’air à la consommation des ménages. En France, cela se traduit par une activité de moins en moins contrainte et un probable reflux des tensions inflationnistes à venir. Cependant, les taux d’intérêts élevés constituent encore un frein à l’investissement et aux dépenses à crédit. Les perspectives dans le secteur du bâtiment, en particulier sur le segment neuf, sont peu optimistes.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité économique continue à ralentir au troisième trimestre avec un volume d’heures rémunérées qui croît moins vite depuis le début de l’année 2023.
Les secteurs de la construction et de l’immobilier font face à un contexte économique dégradé qui pèse à la fois sur les mises en chantier, les autorisations et les transactions. À l’inverse, l’industrie reste sur une tendance positive, bien plus qu’au niveau national. La croissance s’essouffle dans le tertiaire.
L’emploi régional reste globalement stable, avec des différences notables entre secteurs. Notamment, la construction est en difficulté, alors que l’hébergement-restauration crée des emplois. Le chômage repart à la hausse, après une longue période de baisse. Le nombre de demandeurs d’emploi ne diminue plus, pour la première fois en deux ans. Les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter à un rythme soutenu et dépassent pour la première fois sur un an leur niveau d’avant-crise sanitaire.
- Le ralentissement de l’activité économique se poursuit
- Fréquentation des hôtels : un été contrasté
- Les permis de construire et les nouveaux chantiers plongent
- L’industrie régionale reste dynamique
- L’emploi progresse modérément
- L’emploi ralentit dans le tertiaire marchand
- Le taux de chômage repart légèrement à la hausse
- Le nombre de demandeurs d’emploi cesse de diminuer
- Les défaillances dépassent le niveau d’avant crise Covid
- Encadré 1 - Contexte international – L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
- Encadré 2 - Contexte national – La croissance française hésitante au second semestre 2023
Le ralentissement de l’activité économique se poursuit
Au troisième trimestre 2023, l’activité économique de Provence-Alpes-Côte d’Azur, mesurée par les heures rémunérées, est en hausse de 1,5 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente (après +1,7 % au trimestre précédent). Cette progression est légèrement supérieure à celle observée en France hors Mayotte (+1,2 %, après +1,6 % au trimestre précédent).
Le volume d’heures rémunérées s’accroît de 2,5 % dans l’hébergement-restauration, de 2,4 % dans le tertiaire non marchand. L’industrie (+1,6 %) et le tertiaire marchand (+1,5 %) progressent plus modérément. Dans la construction, l’activité est encore en retrait ce trimestre (-0,3 %). Depuis janvier 2023, la hausse des heures rémunérées ralentit (figure 1). En septembre et octobre, ce ralentissement se poursuivrait.
Dans tous les départements de la région, le volume d’heures rémunérées au troisième trimestre 2023 est en hausse par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Sur un an, l’activité a davantage augmenté dans les Alpes-de-Haute-Provence (+3,1 %) que dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var, où elle progresse à un rythme proche de la moyenne régionale. En revanche, l’activité est peu dynamique dans les Hautes-Alpes (+0,3 %) et en Vaucluse (+0,2 %).
tableaufigure 1 – Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Provence-Alpes-Côte d'Azur Par secteur d’activité
Mois | Construction | Hébergement-Restauration | Industrie | Services principalement non marchands | Autres services marchands | Provence-Alpes-Côte d'Azur | Ensemble France hors Mayotte |
---|---|---|---|---|---|---|---|
juil. 22 | -1,5 | 11,5 | 0,5 | 1,9 | 3,1 | 3,1 | 2,5 |
août 22 | 0,7 | 10 | 3,6 | 3,4 | 3,9 | 4,3 | 3,8 |
sept. 22 | -0,5 | 8,6 | 2 | 3,4 | 3,1 | 3,2 | 3,1 |
oct. 22 | -0,4 | 6,8 | 1 | 3,1 | 2,3 | 2,3 | 2,2 |
nov. 22 | 0,6 | 4,6 | 1,2 | 3 | 2,1 | 2,1 | 2,1 |
déc. 22 | -0,9 | 5,9 | 0,6 | 3,3 | 1,6 | 1,8 | 1,6 |
janv. 23 | 0,8 | 11 | 2,8 | 5,7 | 4 | 4,3 | 4,2 |
févr. 23 | 0,3 | 7,7 | 1,6 | 4 | 2,2 | 2,6 | 2,8 |
mars-23 | -0,6 | 4,7 | 1,2 | 3,3 | 1,6 | 1,8 | 1,8 |
avr. 23 | -0,8 | 4,9 | 0,3 | 2,6 | 1,3 | 1,5 | 1,3 |
mai 23 | -0,9 | 4,3 | 2,5 | 2,7 | 2,1 | 2,1 | 1,9 |
juin 23 | -0,5 | 2,8 | 1,4 | 2,7 | 1,3 | 1,5 | 1,6 |
juil. 23 | 0,3 | 2,5 | 2 | 3,1 | 1,7 | 1,9 | 1,7 |
août 23 | 0,1 | 2,4 | 1,8 | 2,6 | 1,6 | 1,8 | 1,5 |
sept. 23 | -1,2 | 2,8 | 1,1 | 1,6 | 0,7 | 0,9 | 0,5 |
oct. 23 | -2,1 | 2,3 | 1,6 | 1,8 | 0,4 | 0,7 | 0,5 |
- Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiquefigure 1 – Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Provence-Alpes-Côte d'Azur Par secteur d’activité
Fréquentation des hôtels : un été contrasté
Au troisième trimestre 2023, le nombre de nuitées dans les hôtels de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’élève à 8,9 millions, en baisse de 2,7 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Cette diminution est en majeure partie due à la désaffection des touristes provenant de France (-6,7 %), qui avaient fortement soutenu la fréquentation lors des années post-Covid. À l’inverse, le nombre de touristes étrangers augmente sensiblement (+3,2 %), sans toutefois retrouver son niveau d’avant-crise Covid.
Le département des Alpes-Maritimes, qui concentre 40 % des nuitées hôtelières de la région, a attiré plus de la moitié (54 %) des touristes en provenance de l’étranger, dont la fréquentation est en hausse de 7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les Alpes-Maritimes sont le seul département de la région où la baisse du nombre de touristes français est compensée par la hausse des étrangers.
Les Alpes-de-Haute-Provence font un peu mieux que la moyenne régionale (baisse de 1,4 % de la fréquentation), du fait d’une faible diminution des nuitées de la clientèle française. Dans le Var et les Bouches-du-Rhône, la légère progression de la fréquentation étrangère ne compense pas la moindre fréquentation des touristes français.
Dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse, la baisse de la fréquentation concerne à la fois les clientèles française et étrangère.
Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.
Les permis de construire et les nouveaux chantiers plongent
Dans le bâtiment, les perspectives d’activité restent sombres ce trimestre. Pour le deuxième trimestre d’affilée, les heures rémunérées sont en baisse : -0,3 % au troisième trimestre sur un an, après -0,8 % au deuxième trimestre. Au niveau national, la tendance est similaire.
Au troisième trimestre 2023, les mises en chantier plongent (-15,7 % par rapport au deuxième trimestre), et flirtent avec la barre des 5 000 logements trimestriels commencés, alors que leur nombre s’élevait encore à 6 800 douze mois plus tôt (figure 2). Sur un an, la baisse est donc de 25 %. Au niveau national, le recul est du même ordre : -8,7 % sur un trimestre et -25 % sur un an. La hausse des taux d’intérêt, des conditions plus restrictives d’octroi des prêts ainsi que la hausse des coûts de production peuvent expliquer cette baisse.
Sur les douze derniers mois, les évolutions du nombre de nouveaux chantiers différent selon les départements. Les mises en chantier baissent fortement dans les Bouches-du-Rhône (-17 % sur un an), le Var (-19 %) et le Vaucluse (-24 %). Dans les Alpes-Maritimes, elles augmentent faiblement (+4 %). Enfin, elles sont stables dans les Hautes-Alpes et en baisse dans les Alpes-de-Haute-Provence, où les volumes considérés sont toutefois assez faibles.
Dans la région, 6 100 permis de construire ont été délivrés entre juillet et septembre 2023, soit un volume à peine plus élevé que le volume le plus bas enregistré durant la crise sanitaire (5 900 permis délivrés au deuxième trimestre 2020). Sur un trimestre, la baisse est de 5,3 %, et sur un an le nombre de permis diminue de plus de 38 %. Au niveau national, la tendance est également négative, avec, sur un an, une baisse de 31 %.
Sur les douze derniers mois, cette réduction des permis de construire concerne tous les départements. Elle s'échelonne de -25 % dans le Var à -40 % dans les Hautes-Alpes.
En parallèle, au niveau national, le climat des affaires dans le bâtiment poursuit sa baisse entamée en janvier 2023 [Informations Rapides no 293 ; pour en savoir plus (3)]. Toutefois, l’incertitude sur le niveau d’activité future demeure stable, du fait de carnets de commande qui assureraient une activité pour les prochains mois.
Les difficultés d’approvisionnement refluent nettement et les chefs d’entreprise du bâtiment sont de moins en moins nombreux à envisager une hausse des prix qu’ils pratiquent. Dans le même temps, les perspectives sur l’embauche continuent à se détériorer.
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 93,7 | 102,0 | 92,5 | 87,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 80,5 | 98,0 | 101,7 | 93,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 85,6 | 97,5 | 106,4 | 85,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 83,3 | 93,2 | 91,5 | 88,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 80,9 | 91,6 | 92,1 | 86,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 90,5 | 94,9 | 88,4 | 84,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 81,6 | 90,1 | 80,9 | 82,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 95,3 | 101,9 | 82,2 | 83,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 73,4 | 98,1 | 63,0 | 75,1 |
2ᵉ trim. 2020 | 54,8 | 58,0 | 61,1 | 65,8 |
3ᵉ trim. 2020 | 60,8 | 80,9 | 91,6 | 88,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 71,2 | 93,7 | 79,4 | 80,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 89,9 | 96,3 | 64,9 | 87,3 |
2ᵉ trim. 2021 | 88,9 | 97,4 | 82,2 | 87,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 73,6 | 98,6 | 82,0 | 86,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 61,8 | 99,1 | 78,4 | 87,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 97,0 | 119,7 | 82,8 | 86,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 97,3 | 108,1 | 63,3 | 80,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 91,3 | 107,4 | 71,9 | 78,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 70,1 | 75,9 | 67,2 | 78,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 66,2 | 82,6 | 67,2 | 67,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 59,2 | 78,2 | 64,0 | 65,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 56,1 | 74,0 | 54,0 | 59,4 |
- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de logements
L’industrie régionale reste dynamique
Sur un an, l’activité industrielle régionale, mesurée par les heures rémunérées, suit une dynamique positive au troisième trimestre 2023 (+1,6 % par rapport au trimestre précédent, après +1,4 % au deuxième trimestre). La tendance est meilleure que celle observée en France (hors Mayotte), où l’activité augmente faiblement (+0,4 %).
Au niveau national, les prix de production industrielle restent stables, ce qui confirme que le pic de prix des intrants semble bien passé [Informations Rapides no 305 ; pour en savoir plus (2)]. En novembre 2023, les perspectives générales de production dans l’industrie se détériorent légèrement. À l’inverse, les perspectives personnelles de production au cours des trois prochains mois rebondissent très modérément, rejoignant leur moyenne de longue période. Au total le climat des affaires reste stable, mais une part importante des chefs d’entreprise déclarent encore que l’insuffisance de personnel ainsi que les difficultés d’approvisionnement et d’offre limitent leur production. À l’inverse, les inquiétudes sur la demande sont inférieures à la moyenne de longue période [Informations Rapides no 292 ; pour en savoir plus (4)].
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fabrication de matériels de transport reste dynamique sur un an (+5,5 %). Les industries extractives énergie et gestion de l’eau (+3,3 %) ainsi que la cokéfaction et raffinage (+1,9 %) demeurent également bien orientées. La fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques, fabrication de machines reste proche de la moyenne régionale de l’activité industrielle, alors que l’industrie agro-alimentaire ralentit (+0,2 % sur un an), tout comme le sous-secteur de la fabrication d’autres produits industriels (+0,6 %).
Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).
L’emploi progresse modérément
Au troisième trimestre 2023, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié augmente légèrement par rapport au trimestre précédent (+0,2 %, après +0,1 % au deuxième trimestre, figure 3). La région compte ainsi 2 009 000 emplois salariés (+4 000 emplois sur un trimestre). Au total dans la région, l’emploi est supérieur de 1,0 % à son niveau d’il y a un an. En France (hors Mayotte), l’évolution de l’emploi salarié total est proche de celle de la région sur le trimestre (+0,1 %) et sur un an (+0,8 %).
Dans la région, l’emploi privé comme l’emploi public augmentent légèrement (tous deux de 0,2 % après +0,1 % au trimestre précédent).
L’emploi est un peu plus dynamique dans les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes (respectivement +0,4 % et +0,3 %). Il est proche de la moyenne régionale dans le Var et les Alpes-Maritimes, et diminue dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse (respectivement -0,2 % et -0,1 %).
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,3 | 100,7 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,3 | 100,7 | 100,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,2 | 100,8 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,8 | 100,6 | 101,1 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,3 | 101,1 | 101,7 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 101,3 | 102,2 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 101,7 | 102,7 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 102,1 | 103,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,4 | 100,2 | 100,5 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 99,5 | 99,8 | 99,8 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,8 | 102,7 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,3 | 101,8 | 102,9 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 103,2 | 102,6 | 104,0 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 104,7 | 103,8 | 106,1 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,5 | 104,6 | 107,1 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 106,3 | 105,0 | 108,2 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 106,6 | 105,3 | 108,5 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,2 | 105,7 | 109,3 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 107,4 | 106,1 | 109,8 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 107,7 | 106,4 | 110,1 | 108,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,2 | 106,7 | 110,6 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 108,3 | 106,8 | 110,7 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 108,5 | 107,0 | 111,0 | 108,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié
L’emploi ralentit dans le tertiaire marchand
Au troisième trimestre 2023, le nombre d’intérimaires en Provence-Alpes-Côte d’Azur se stabilise après avoir connu une forte diminution au premier semestre (figure 4). La baisse mesurée sur un an reste élevée (- 4,1 %). Comparativement, en France (hors Mayotte), la baisse est plus prononcée ce trimestre (-2,1 %), mais reste proche sur 12 mois (-5,0 %).
L’intérim repart fortement à la hausse dans les Hautes-Alpes (+3,4 %), mais accuse une nette baisse dans les Alpes-Maritimes (-3,5 %). Dans le Var et le Vaucluse, la hausse est respectivement de 1,9 % et 1,4 %, tandis que dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-de-Haute-Provence l’emploi intérimaire reste stable.
tableauFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,6 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,4 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,2 | 96,4 |
1ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 104,0 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 99,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 102,9 | 96,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 62,6 | 59,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 83,1 | 72,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 96,3 | 88,6 |
4ᵉ trim. 2020 | 101,1 | 91,2 |
1ᵉ trim. 2021 | 104,1 | 93,7 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,4 | 97,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 110,9 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 113,7 | 102,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 111,3 | 100,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 110,8 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 111,4 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 111,8 | 101,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 108,5 | 98,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 106,8 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 106,8 | 95,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 4 – Évolution de l'emploi intérimaire
Au troisième trimestre 2023, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim, qui représente près de la moitié des emplois régionaux, ralentit (+0,1 % sur un trimestre, après +0,3 % au trimestre précédent, figure 5). L’évolution est proche de celle de la France (hors Mayotte) avec une faible hausse au troisième trimestre (+0,3 %), dans la continuité du trimestre précédent.
Dans la région, les sous-secteurs du tertiaire marchand évoluent en ordre disparate. L’hébergement-restauration reste dynamique (+1,1 %), alors que l’information-communication (+0,5 %) et le transport-entreposage (+0,3 %) connaissent des hausses de l’emploi plus mesurées. En revanche, les activités immobilières marquent sévèrement le pas (baisse des effectifs de 0,7 % ce trimestre et de 1,5 % sur un an).
L’emploi industriel poursuit sa hausse au troisième trimestre (+0,6 %, après +0,3 %), et croît dans tous les sous-secteurs. Depuis la crise sanitaire, la dynamique de l’emploi industriel reste plus forte en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’en France hors Mayotte (+0,4 % ce trimestre). Sur douze mois, l’emploi est en hausse de 2,3 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur contre 1,1 % en France (hors Mayotte).
Dans la construction, la baisse des effectifs (hors intérim) est moins forte, mais se poursuit en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-0,2 % au troisième trimestre, après -0,6 % au trimestre précédent). Sur un an, les effectifs du secteur sont en baisse (-0,3 %).
tableauFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 100,3 | 100,8 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,6 | 100,8 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 102,3 | 100,8 | 100,8 | 99,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 103,0 | 101,0 | 101,1 | 99,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 101,2 | 101,7 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 105,7 | 101,6 | 102,1 | 99,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 106,8 | 101,9 | 102,4 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 108,2 | 102,6 | 103,2 | 100,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 107,1 | 102,0 | 101,5 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 108,9 | 101,8 | 99,2 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 111,3 | 102,6 | 102,3 | 100,7 |
4ᵉ trim. 2020 | 112,7 | 103,1 | 101,7 | 101,3 |
1ᵉ trim. 2021 | 114,0 | 103,9 | 102,7 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 114,8 | 104,4 | 105,4 | 101,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 115,7 | 105,3 | 106,7 | 101,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 116,9 | 106,2 | 107,8 | 101,9 |
1ᵉ trim. 2022 | 116,9 | 106,5 | 108,4 | 101,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 117,1 | 106,9 | 109,7 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 116,8 | 107,5 | 110,2 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 117,5 | 108,4 | 110,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 117,4 | 108,9 | 111,1 | 102,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 116,7 | 109,3 | 111,5 | 102,4 |
3ᵉ trim. 2023 | 116,4 | 110,0 | 111,7 | 102,8 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le taux de chômage repart légèrement à la hausse
Pour la première fois depuis plus de deux ans, le taux de chômage est en hausse ce trimestre, de 0,2 point (figure 6). Il s’établit à 8,1 % de la population active. En France (hors Mayotte), il augmente dans les mêmes proportions et s’élève à 7,4 %.
Le taux de chômage ne diminue dans aucune zone d’emploi de la région. C’est dans celles de Manosque et d’Avignon (partie régionale) qu’il augmente le plus (+0,4 point). C’est dans le département des Hautes-Alpes qu’il est le plus faible (6,7 %) tandis qu’il demeure le plus élevé en Vaucluse (9,7 %).
tableauFigure 6 – Taux de chômage
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 10,3 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 10,6 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 10,4 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 10,2 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 10,0 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 10,1 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 9,6 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 9,5 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 9,3 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 9,0 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 8,2 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 10,1 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 9,1 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 9,3 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 9,1 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 8,9 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 8,4 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 8,3 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 8,2 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 8,1 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 8,0 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 8,0 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 7,9 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 8,1 | 7,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 6 – Taux de chômage
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Le nombre de demandeurs d’emploi cesse de diminuer
Au troisième trimestre 2023, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans aucune activité professionnelle (catégorie A) s’établit en moyenne à 257 220 personnes. Ce nombre augmente de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, soit la première hausse enregistrée pour cette catégorie depuis un an. Au niveau France hors Mayotte, la hausse est plus importante (+0,6 %).
Avec 446 040 inscrits dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégories A, B et C se stabilise, après deux ans de baisse continue (figure 7).
Toutefois, les demandeurs d’emploi de longue durée (DELD), inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus, sont toujours moins nombreux : 185 820 inscrits ce trimestre, soit une baisse de 0,4 % en trois mois, et de 6,3 % en un an. La tendance est la même au niveau national.
En parallèle, les offres d’emploi publiées par Pôle emploi sont stables ce trimestre, comme au niveau national. Sur un an, ces offres d’emploi diminuent nettement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (- 4,0 %), alors qu’elles sont en hausse en France hors Mayotte (+1,4 %).
tableauFigure 7 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,2 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,4 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,3 | 99,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 99,4 | 99,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 98,2 | 98,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 97,0 | 97,1 |
1ᵉ trim. 2020 | 96,6 | 97,0 |
2ᵉ trim. 2020 | 103,9 | 102,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,4 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,5 | 101,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 100,8 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,8 | 100,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 98,1 | 98,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 94,9 | 95,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 92,4 | 93,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 91,0 | 91,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 90,9 | 91,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 90,6 | 90,8 |
1ᵉ trim. 2023 | 90,2 | 90,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 89,4 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2023 | 89,4 | 90,2 |
- Note : données CVS-CJO.
- Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
- Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
graphiqueFigure 7 – Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Les défaillances dépassent le niveau d’avant crise Covid
Au troisième trimestre 2023, le nombre de défaillances dans la région augmente à nouveau et poursuit le rattrapage amorcé début 2022 (figure 8). Ainsi, plus de 5 300 défaillances sont enregistrées en cumul sur un an, contre 4 000 sur les douze mois précédents, soit une hausse de 33 %. Après être tombées à des seuils historiquement bas en 2021, les défaillances augmentent de manière continue et dépassent pour la première fois leur niveau pré-Covid sur un an (5 200 défaillances en 2019). L’arrêt progressif des mesures de soutien public aux entreprises et les remboursements échelonnés afférents, conjugués à la croissance des coûts de production depuis 2022, rendent les entreprises financièrement plus sensibles à la conjoncture économique, ce qui peut expliquer ce rattrapage des défaillances.
Cette hausse des défaillances est particulièrement marquée dans le secteur de l’information-communication (+87 % par rapport à un an plus tôt) et dans le secteur agricole (+74 %). Quoiqu’également forte, elle l’est moins dans l’hébergement-restauration (+44 %), l’industrie (46 %), et la construction (38 %).
Tous les départements de la région connaissent, sur un an, des hausses de défaillances supérieures à 20 %. En particulier, le nombre d’entreprises ayant déposé le bilan a crû nettement en Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône (+38 % sur un an).
tableauFigure 8 – Défaillances d'entreprises
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France | |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,6 | 99,1 |
févr. 2018 | 97,3 | 98,6 |
mars 2018 | 96,4 | 97,4 |
avr. 2018 | 95,9 | 97,6 |
mai 2018 | 93,9 | 96,7 |
juin 2018 | 91,8 | 96,7 |
juil. 2018 | 90,6 | 97,2 |
août 2018 | 91,0 | 97,7 |
sept. 2018 | 89,9 | 98,0 |
oct. 2018 | 89,4 | 99,0 |
nov. 2018 | 87,6 | 98,9 |
déc. 2018 | 87,5 | 99,0 |
janv. 2019 | 87,0 | 99,8 |
févr. 2019 | 86,8 | 99,7 |
mars 2019 | 85,8 | 99,3 |
avr. 2019 | 85,5 | 99,5 |
mai 2019 | 86,4 | 99,3 |
juin 2019 | 85,8 | 98,3 |
juil. 2019 | 87,3 | 98,3 |
août 2019 | 86,9 | 97,1 |
sept. 2019 | 86,8 | 96,3 |
oct. 2019 | 87,9 | 95,2 |
nov. 2019 | 87,0 | 94,3 |
déc. 2019 | 87,4 | 93,7 |
janv. 2020 | 86,3 | 91,5 |
févr. 2020 | 85,2 | 90,1 |
mars 2020 | 81,7 | 86,4 |
avr. 2020 | 76,9 | 80,8 |
mai 2020 | 72,5 | 76,0 |
juin 2020 | 70,2 | 73,5 |
juil. 2020 | 67,3 | 70,6 |
août 2020 | 66,6 | 69,7 |
sept. 2020 | 65,3 | 66,9 |
oct. 2020 | 62,3 | 63,3 |
nov. 2020 | 60,2 | 60,3 |
déc. 2020 | 56,8 | 57,2 |
janv. 2021 | 54,8 | 54,7 |
févr. 2021 | 52,3 | 51,6 |
mars 2021 | 52,1 | 51,4 |
avr. 2021 | 53,6 | 52,7 |
mai 2021 | 55,2 | 53,8 |
juin 2021 | 55,6 | 52,9 |
juil. 2021 | 53,1 | 51,5 |
août 2021 | 53,1 | 51,3 |
sept. 2021 | 53,4 | 50,4 |
oct. 2021 | 52,4 | 49,9 |
nov. 2021 | 52,5 | 49,9 |
déc. 2021 | 52,6 | 50,5 |
janv. 2022 | 54,0 | 51,5 |
févr. 2022 | 55,8 | 53,3 |
mars 2022 | 57,5 | 55,4 |
avr. 2022 | 59,8 | 57,5 |
mai 2022 | 60,5 | 59,4 |
juin 2022 | 62,4 | 61,5 |
juil. 2022 | 65,4 | 64,1 |
août 2022 | 65,6 | 65,3 |
sept. 2022 | 67,1 | 68,5 |
oct. 2022 | 68,6 | 71,2 |
nov. 2022 | 71,6 | 73,9 |
déc. 2022 | 73,0 | 75,7 |
janv. 2023 | 75,5 | 78,9 |
févr. 2023 | 77,2 | 81,1 |
mars 2023 | 80,4 | 84,1 |
avr. 2023 | 80,5 | 85,9 |
mai 2023 | 83,2 | 88,3 |
juin 2023 | 85,5 | 90,5 |
juil. 2023 | 86,9 | 92,2 |
août 2023 | 87,6 | 92,9 |
sept. 2023 | 89,3 | 94,5 |
- Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 8 – Défaillances d'entreprises
Le suivi des créations d’entreprises se trouve actuellement fragilisé par l’évolution des formalités depuis le 1er janvier 2023 (avertissement).
Les statistiques diffusables à un niveau régional semblent indiquer une augmentation du nombre d’immatriculations d’entreprises au troisième trimestre 2023. Avec 26 600 créations, elles croissent de 4,7 % par rapport au deuxième trimestre (figure 9), après une diminution de 1,1 %. Sur un an, la baisse des immatriculations en Provence-Alpes-Côte d’Azur persiste (-3,2 %).
Au niveau national, les créations suivent au troisième trimestre une tendance similaire au niveau régional (+6,3 %), mais restent mieux orientée sur un an (+3,1 %).
Au troisième trimestre, les créations d’entreprises classiques sont plus dynamiques (+5,7 %) que celles de micro-entreprises (+4,2 %). Dans les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, les créations sont dynamiques sur un trimestre (+13 %), de même que dans l’industrie (+11 %). Elles augmentent faiblement dans la construction et les autres services.
tableauFigure 9 – Créations d'entreprises
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 99,8 | 105,9 | 104,5 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,1 | 100,9 | 106,6 | 107,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,4 | 98,9 | 107,4 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,4 | 101,5 | 109,7 | 112,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 111,6 | 107,2 | 121,8 | 123,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,5 | 106,5 | 120,0 | 123,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 101,7 | 105,8 | 121,1 | 126,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 91,9 | 102,4 | 130,5 | 128,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 90,7 | 97,7 | 119,5 | 118,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 63,9 | 74,1 | 94,4 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 101,5 | 112,2 | 145,5 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 105,3 | 113,7 | 147,3 | 149,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 108,9 | 116,4 | 154,7 | 155,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 109,7 | 120,7 | 164,8 | 154,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 105,0 | 114,9 | 139,9 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,2 | 114,8 | 159,5 | 146,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 107,7 | 116,2 | 160,2 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 107,7 | 118,4 | 158,4 | 149,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 105,8 | 120,7 | 160,0 | 154,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 112,9 | 118,4 | 165,1 | 155,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,6 | 108,9 | 149,9 | 147,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 99,6 | 110,6 | 148,2 | 149,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,3 | 112,4 | 155,2 | 159,0 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 9 – Créations d'entreprises
Encadré 1 - Contexte international – L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.
Encadré 2 - Contexte national – La croissance française hésitante au second semestre 2023
En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko)
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko)
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) « La désinflation en bonne voie », Note de conjoncture, décembre 2023.
(2) « En octobre 2023, les prix de production de l’industrie française sont stables sur un mois et diminuent de 1,4 % sur un an », Informations Rapides no 305, novembre 2023.
(3) « En novembre 2023, le climat des affaires dans l’industrie du bâtiment s’assombrit de nouveau », Informations Rapides no 293, novembre 2023.
(4) « En novembre 2023, le climat des affaires dans l’industrie reste stable, juste sous sa moyenne de longue période », Informations Rapides no 292, novembre 2023.
(5) Lenzi, Roche, « Activité et emploi ralentissent sur fond d’inflation », Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d’Azur, no 46, octobre 2023.
(6) Tableau de bord de la conjoncture.
(7) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Insee Informations rapides no 2, janvier 2024.