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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Janvier 2024 · n° 47
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurActivité et emploi au ralenti Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

Le choc mondial sur les prix de l’énergie de ces derniers trimestres s’estompe. Il laisse place à une baisse progressive de l’inflation dans les économies occidentales, qui redonne de l’air à la consommation des ménages. En France, cela se traduit par une activité de moins en moins contrainte et un probable reflux des tensions inflationnistes à venir. Cependant, les taux d’intérêts élevés constituent encore un frein à l’investissement et aux dépenses à crédit. Les perspectives dans le secteur du bâtiment, en particulier sur le segment neuf, sont peu optimistes.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité économique continue à ralentir au troisième trimestre avec un volume d’heures rémunérées qui croît moins vite depuis le début de l’année 2023.

Les secteurs de la construction et de l’immobilier font face à un contexte économique dégradé qui pèse à la fois sur les mises en chantier, les autorisations et les transactions. À l’inverse, l’industrie reste sur une tendance positive, bien plus qu’au niveau national. La croissance s’essouffle dans le tertiaire.

L’emploi régional reste globalement stable, avec des différences notables entre secteurs. Notamment, la construction est en difficulté, alors que l’hébergement-restauration crée des emplois. Le chômage repart à la hausse, après une longue période de baisse. Le nombre de demandeurs d’emploi ne diminue plus, pour la première fois en deux ans. Les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter à un rythme soutenu et dépassent pour la première fois sur un an leur niveau d’avant-crise sanitaire.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 47
Paru le :Paru le10/01/2024
Activité et emploi ralentissent sur fond d’inflation
Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

Le ralentissement de l’activité économique se poursuit

Au troisième trimestre 2023, l’activité économique de Provence-Alpes-Côte d’Azur, mesurée par les , est en hausse de 1,5 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente (après +1,7 % au trimestre précédent). Cette progression est légèrement supérieure à celle observée en France hors Mayotte (+1,2 %, après +1,6 % au trimestre précédent).

Le volume d’heures rémunérées s’accroît de 2,5 % dans l’hébergement-restauration, de 2,4 % dans le tertiaire non marchand. L’industrie (+1,6 %) et le tertiaire marchand (+1,5 %) progressent plus modérément. Dans la construction, l’activité est encore en retrait ce trimestre (-0,3 %). Depuis janvier 2023, la hausse des heures rémunérées ralentit (figure 1). En septembre et octobre, ce ralentissement se poursuivrait.

Dans tous les départements de la région, le volume d’heures rémunérées au troisième trimestre 2023 est en hausse par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Sur un an, l’activité a davantage augmenté dans les Alpes-de-Haute-Provence (+3,1 %) que dans les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône et le Var, où elle progresse à un rythme proche de la moyenne régionale. En revanche, l’activité est peu dynamique dans les Hautes-Alpes (+0,3 %) et en Vaucluse (+0,2 %).

figure 1Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Provence-Alpes-Côte d'Azur Par secteur d’activité

(en %)
Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Provence-Alpes-Côte d'Azur ((en %))
Mois Construction Hébergement-Restauration Industrie Services principalement non marchands Autres services marchands Provence-Alpes-Côte d'Azur Ensemble France hors Mayotte
juil. 22 -1,5 11,5 0,5 1,9 3,1 3,1 2,5
août 22 0,7 10 3,6 3,4 3,9 4,3 3,8
sept. 22 -0,5 8,6 2 3,4 3,1 3,2 3,1
oct. 22 -0,4 6,8 1 3,1 2,3 2,3 2,2
nov. 22 0,6 4,6 1,2 3 2,1 2,1 2,1
déc. 22 -0,9 5,9 0,6 3,3 1,6 1,8 1,6
janv. 23 0,8 11 2,8 5,7 4 4,3 4,2
févr. 23 0,3 7,7 1,6 4 2,2 2,6 2,8
mars-23 -0,6 4,7 1,2 3,3 1,6 1,8 1,8
avr. 23 -0,8 4,9 0,3 2,6 1,3 1,5 1,3
mai 23 -0,9 4,3 2,5 2,7 2,1 2,1 1,9
juin 23 -0,5 2,8 1,4 2,7 1,3 1,5 1,6
juil. 23 0,3 2,5 2 3,1 1,7 1,9 1,7
août 23 0,1 2,4 1,8 2,6 1,6 1,8 1,5
sept. 23 -1,2 2,8 1,1 1,6 0,7 0,9 0,5
oct. 23 -2,1 2,3 1,6 1,8 0,4 0,7 0,5
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

figure 1Évolution mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Provence-Alpes-Côte d'Azur Par secteur d’activité

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Fréquentation des hôtels : un été contrasté

Au troisième trimestre 2023, le nombre de nuitées dans les hôtels de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’élève à 8,9 millions, en baisse de 2,7 % par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Cette diminution est en majeure partie due à la désaffection des touristes provenant de France (-6,7 %), qui avaient fortement soutenu la fréquentation lors des années post-Covid. À l’inverse, le nombre de touristes étrangers augmente sensiblement (+3,2 %), sans toutefois retrouver son niveau d’avant-crise Covid.

Le département des Alpes-Maritimes, qui concentre 40 % des nuitées hôtelières de la région, a attiré plus de la moitié (54 %) des touristes en provenance de l’étranger, dont la fréquentation est en hausse de 7 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les Alpes-Maritimes sont le seul département de la région où la baisse du nombre de touristes français est compensée par la hausse des étrangers.

Les Alpes-de-Haute-Provence font un peu mieux que la moyenne régionale (baisse de 1,4 % de la fréquentation), du fait d’une faible diminution des nuitées de la clientèle française. Dans le Var et les Bouches-du-Rhône, la légère progression de la fréquentation étrangère ne compense pas la moindre fréquentation des touristes français.

Dans les Hautes-Alpes et le Vaucluse, la baisse de la fréquentation concerne à la fois les clientèles française et étrangère.

Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Les permis de construire et les nouveaux chantiers plongent

Dans le bâtiment, les perspectives d’activité restent sombres ce trimestre. Pour le deuxième trimestre d’affilée, les heures rémunérées sont en baisse : -0,3 % au troisième trimestre sur un an, après -0,8 % au deuxième trimestre. Au niveau national, la tendance est similaire.

Au troisième trimestre 2023, les plongent (-15,7 % par rapport au deuxième trimestre), et flirtent avec la barre des 5 000 logements trimestriels commencés, alors que leur nombre s’élevait encore à 6 800 douze mois plus tôt (figure 2). Sur un an, la baisse est donc de 25 %. Au niveau national, le recul est du même ordre : -8,7 % sur un trimestre et -25 % sur un an. La hausse des taux d’intérêt, des conditions plus restrictives d’octroi des prêts ainsi que la hausse des coûts de production peuvent expliquer cette baisse.

Sur les douze derniers mois, les évolutions du nombre de nouveaux chantiers différent selon les départements. Les mises en chantier baissent fortement dans les Bouches-du-Rhône (-17 % sur un an), le Var (-19 %) et le Vaucluse (-24 %). Dans les Alpes-Maritimes, elles augmentent faiblement (+4 %). Enfin, elles sont stables dans les Hautes-Alpes et en baisse dans les Alpes-de-Haute-Provence, où les volumes considérés sont toutefois assez faibles.

Dans la région, 6 100 ont été délivrés entre juillet et septembre 2023, soit un volume à peine plus élevé que le volume le plus bas enregistré durant la crise sanitaire (5 900 permis délivrés au deuxième trimestre 2020). Sur un trimestre, la baisse est de 5,3 %, et sur un an le nombre de permis diminue de plus de 38 %. Au niveau national, la tendance est également négative, avec, sur un an, une baisse de 31 %.

Sur les douze derniers mois, cette réduction des permis de construire concerne tous les départements. Elle s'échelonne de -25 % dans le Var à -40 % dans les Hautes-Alpes.

En parallèle, au niveau national, le climat des affaires dans le bâtiment poursuit sa baisse entamée en janvier 2023 [Informations Rapides no 293 ; pour en savoir plus (3)]. Toutefois, l’incertitude sur le niveau d’activité future demeure stable, du fait de carnets de commande qui assureraient une activité pour les prochains mois.

Les difficultés d’approvisionnement refluent nettement et les chefs d’entreprise du bâtiment sont de moins en moins nombreux à envisager une hausse des prix qu’ils pratiquent. Dans le même temps, les perspectives sur l’embauche continuent à se détériorer.

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Provence-Alpes-Côte d'Azur Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Provence-Alpes-Côte d'Azur Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 93,7 102,0 92,5 87,4
2ᵉ trim. 2018 80,5 98,0 101,7 93,5
3ᵉ trim. 2018 85,6 97,5 106,4 85,8
4ᵉ trim. 2018 83,3 93,2 91,5 88,1
1ᵉ trim. 2019 80,9 91,6 92,1 86,4
2ᵉ trim. 2019 90,5 94,9 88,4 84,9
3ᵉ trim. 2019 81,6 90,1 80,9 82,8
4ᵉ trim. 2019 95,3 101,9 82,2 83,7
1ᵉ trim. 2020 73,4 98,1 63,0 75,1
2ᵉ trim. 2020 54,8 58,0 61,1 65,8
3ᵉ trim. 2020 60,8 80,9 91,6 88,8
4ᵉ trim. 2020 71,2 93,7 79,4 80,5
1ᵉ trim. 2021 89,9 96,3 64,9 87,3
2ᵉ trim. 2021 88,9 97,4 82,2 87,3
3ᵉ trim. 2021 73,6 98,6 82,0 86,5
4ᵉ trim. 2021 61,8 99,1 78,4 87,5
1ᵉ trim. 2022 97,0 119,7 82,8 86,8
2ᵉ trim. 2022 97,3 108,1 63,3 80,1
3ᵉ trim. 2022 91,3 107,4 71,9 78,7
4ᵉ trim. 2022 70,1 75,9 67,2 78,0
1ᵉ trim. 2023 66,2 82,6 67,2 67,2
2ᵉ trim. 2023 59,2 78,2 64,0 65,0
3ᵉ trim. 2023 56,1 74,0 54,0 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 2Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

L’industrie régionale reste dynamique

Sur un an, l’activité industrielle régionale, mesurée par les heures rémunérées, suit une dynamique positive au troisième trimestre 2023 (+1,6 % par rapport au trimestre précédent, après +1,4 % au deuxième trimestre). La tendance est meilleure que celle observée en France (hors Mayotte), où l’activité augmente faiblement (+0,4 %).

Au niveau national, les prix de production industrielle restent stables, ce qui confirme que le pic de prix des intrants semble bien passé [Informations Rapides no 305 ; pour en savoir plus (2)]. En novembre 2023, les perspectives générales de production dans l’industrie se détériorent légèrement. À l’inverse, les perspectives personnelles de production au cours des trois prochains mois rebondissent très modérément, rejoignant leur moyenne de longue période. Au total le climat des affaires reste stable, mais une part importante des chefs d’entreprise déclarent encore que l’insuffisance de personnel ainsi que les difficultés d’approvisionnement et d’offre limitent leur production. À l’inverse, les inquiétudes sur la demande sont inférieures à la moyenne de longue période [Informations Rapides no 292 ; pour en savoir plus (4)].

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la fabrication de matériels de transport reste dynamique sur un an (+5,5 %). Les industries extractives énergie et gestion de l’eau (+3,3 %) ainsi que la cokéfaction et raffinage (+1,9 %) demeurent également bien orientées. La fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques, fabrication de machines reste proche de la moyenne régionale de l’activité industrielle, alors que l’industrie agro-alimentaire ralentit (+0,2 % sur un an), tout comme le sous-secteur de la fabrication d’autres produits industriels (+0,6 %).

Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

L’emploi progresse modérément

Au troisième trimestre 2023, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’ augmente légèrement par rapport au trimestre précédent (+0,2 %, après +0,1 % au deuxième trimestre, figure 3). La région compte ainsi 2 009 000 emplois salariés (+4 000 emplois sur un trimestre). Au total dans la région, l’emploi est supérieur de 1,0 % à son niveau d’il y a un an. En France (hors Mayotte), l’évolution de l’emploi salarié total est proche de celle de la région sur le trimestre (+0,1 %) et sur un an (+0,8 %).

Dans la région, l’emploi privé comme l’emploi public augmentent légèrement (tous deux de 0,2 % après +0,1 % au trimestre précédent).

L’emploi est un peu plus dynamique dans les Bouches-du-Rhône et les Hautes-Alpes (respectivement +0,4 % et +0,3 %). Il est proche de la moyenne régionale dans le Var et les Alpes-Maritimes, et diminue dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Vaucluse (respectivement -0,2 % et -0,1 %).

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,7 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,3 100,7 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,8 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,1 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,3 101,1 101,7 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,6 101,3 102,2 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,7 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,1 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,4 100,2 100,5 100,2
2ᵉ trim. 2020 99,5 99,8 99,8 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,0 101,8 102,7 102,2
4ᵉ trim. 2020 102,3 101,8 102,9 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,2 102,6 104,0 103,2
2ᵉ trim. 2021 104,7 103,8 106,1 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,5 104,6 107,1 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,3 105,0 108,2 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,6 105,3 108,5 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 109,3 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,4 106,1 109,8 107,7
4ᵉ trim. 2022 107,7 106,4 110,1 108,0
1ᵉ trim. 2023 108,2 106,7 110,6 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,3 106,8 110,7 108,5
3ᵉ trim. 2023 108,5 107,0 111,0 108,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi ralentit dans le tertiaire marchand

Au troisième trimestre 2023, le en Provence-Alpes-Côte d’Azur se stabilise après avoir connu une forte diminution au premier semestre (figure 4). La baisse mesurée sur un an reste élevée (- 4,1 %). Comparativement, en France (hors Mayotte), la baisse est plus prononcée ce trimestre (-2,1 %), mais reste proche sur 12 mois (-5,0 %).

L’intérim repart fortement à la hausse dans les Hautes-Alpes (+3,4 %), mais accuse une nette baisse dans les Alpes-Maritimes (-3,5 %). Dans le Var et le Vaucluse, la hausse est respectivement de 1,9 % et 1,4 %, tandis que dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-de-Haute-Provence l’emploi intérimaire reste stable.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 102,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 101,6 99,8
3ᵉ trim. 2018 103,4 99,7
4ᵉ trim. 2018 101,2 96,4
1ᵉ trim. 2019 105,0 100,1
2ᵉ trim. 2019 104,0 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,7 99,2
4ᵉ trim. 2019 102,9 96,6
1ᵉ trim. 2020 62,6 59,5
2ᵉ trim. 2020 83,1 72,9
3ᵉ trim. 2020 96,3 88,6
4ᵉ trim. 2020 101,1 91,2
1ᵉ trim. 2021 104,1 93,7
2ᵉ trim. 2021 110,4 97,1
3ᵉ trim. 2021 110,9 98,0
4ᵉ trim. 2021 113,7 102,4
1ᵉ trim. 2022 111,3 100,8
2ᵉ trim. 2022 110,8 99,2
3ᵉ trim. 2022 111,4 100,7
4ᵉ trim. 2022 111,8 101,2
1ᵉ trim. 2023 108,5 98,5
2ᵉ trim. 2023 106,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 106,8 95,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au troisième trimestre 2023, l’emploi dans le hors intérim, qui représente près de la moitié des emplois régionaux, ralentit (+0,1 % sur un trimestre, après +0,3 % au trimestre précédent, figure 5). L’évolution est proche de celle de la France (hors Mayotte) avec une faible hausse au troisième trimestre (+0,3 %), dans la continuité du trimestre précédent.

Dans la région, les sous-secteurs du tertiaire marchand évoluent en ordre disparate. L’hébergement-restauration reste dynamique (+1,1 %), alors que l’information-communication (+0,5 %) et le transport-entreposage (+0,3 %) connaissent des hausses de l’emploi plus mesurées. En revanche, les activités immobilières marquent sévèrement le pas (baisse des effectifs de 0,7 % ce trimestre et de 1,5 % sur un an).

L’emploi industriel poursuit sa hausse au troisième trimestre (+0,6 %, après +0,3 %), et croît dans tous les sous-secteurs. Depuis la crise sanitaire, la dynamique de l’emploi industriel reste plus forte en Provence-Alpes-Côte d’Azur qu’en France hors Mayotte (+0,4 % ce trimestre). Sur douze mois, l’emploi est en hausse de 2,3 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur contre 1,1 % en France (hors Mayotte).

Dans la construction, la baisse des effectifs (hors intérim) est moins forte, mais se poursuit en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-0,2 % au troisième trimestre, après -0,6 % au trimestre précédent). Sur un an, les effectifs du secteur sont en baisse (-0,3 %).

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,7 100,3 100,8 100,0
2ᵉ trim. 2018 101,1 100,6 100,8 99,8
3ᵉ trim. 2018 102,3 100,8 100,8 99,6
4ᵉ trim. 2018 103,0 101,0 101,1 99,7
1ᵉ trim. 2019 104,7 101,2 101,7 99,8
2ᵉ trim. 2019 105,7 101,6 102,1 99,9
3ᵉ trim. 2019 106,8 101,9 102,4 100,4
4ᵉ trim. 2019 108,2 102,6 103,2 100,4
1ᵉ trim. 2020 107,1 102,0 101,5 100,2
2ᵉ trim. 2020 108,9 101,8 99,2 99,2
3ᵉ trim. 2020 111,3 102,6 102,3 100,7
4ᵉ trim. 2020 112,7 103,1 101,7 101,3
1ᵉ trim. 2021 114,0 103,9 102,7 101,6
2ᵉ trim. 2021 114,8 104,4 105,4 101,7
3ᵉ trim. 2021 115,7 105,3 106,7 101,6
4ᵉ trim. 2021 116,9 106,2 107,8 101,9
1ᵉ trim. 2022 116,9 106,5 108,4 101,9
2ᵉ trim. 2022 117,1 106,9 109,7 101,9
3ᵉ trim. 2022 116,8 107,5 110,2 101,8
4ᵉ trim. 2022 117,5 108,4 110,3 102,1
1ᵉ trim. 2023 117,4 108,9 111,1 102,4
2ᵉ trim. 2023 116,7 109,3 111,5 102,4
3ᵉ trim. 2023 116,4 110,0 111,7 102,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage repart légèrement à la hausse

Pour la première fois depuis plus de deux ans, le est en hausse ce trimestre, de 0,2 point (figure 6). Il s’établit à 8,1 % de la population active. En France (hors Mayotte), il augmente dans les mêmes proportions et s’élève à 7,4 %.

Le taux de chômage ne diminue dans aucune zone d’emploi de la région. C’est dans celles de Manosque et d’Avignon (partie régionale) qu’il augmente le plus (+0,4 point). C’est dans le département des Hautes-Alpes qu’il est le plus faible (6,7 %) tandis qu’il demeure le plus élevé en Vaucluse (9,7 %).

Figure 6Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,2 8,9
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,8
1ᵉ trim. 2019 10,1 8,8
2ᵉ trim. 2019 9,6 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,5 8,3
4ᵉ trim. 2019 9,3 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,2 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,1 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,3 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,1 7,9
3ᵉ trim. 2021 8,9 7,9
4ᵉ trim. 2021 8,4 7,5
1ᵉ trim. 2022 8,3 7,4
2ᵉ trim. 2022 8,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,1 7,2
4ᵉ trim. 2022 8,0 7,2
1ᵉ trim. 2023 8,0 7,1
2ᵉ trim. 2023 7,9 7,2
3ᵉ trim. 2023 8,1 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Le nombre de demandeurs d’emploi cesse de diminuer

Au troisième trimestre 2023, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans aucune activité professionnelle (catégorie A) s’établit en moyenne à 257 220 personnes. Ce nombre augmente de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, soit la première hausse enregistrée pour cette catégorie depuis un an. Au niveau France hors Mayotte, la hausse est plus importante (+0,6 %).

Avec 446 040 inscrits dans la région, le nombre de de catégories A, B et C se stabilise, après deux ans de baisse continue (figure 7).

Toutefois, les , inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus, sont toujours moins nombreux : 185 820 inscrits ce trimestre, soit une baisse de 0,4 % en trois mois, et de 6,3 % en un an. La tendance est la même au niveau national.

En parallèle, les offres d’emploi publiées par Pôle emploi sont stables ce trimestre, comme au niveau national. Sur un an, ces offres d’emploi diminuent nettement en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (- 4,0 %), alors qu’elles sont en hausse en France hors Mayotte (+1,4 %).

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,1
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,2
3ᵉ trim. 2018 100,5 100,1
4ᵉ trim. 2018 100,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 100,3 99,8
2ᵉ trim. 2019 99,4 99,1
3ᵉ trim. 2019 98,2 98,0
4ᵉ trim. 2019 97,0 97,1
1ᵉ trim. 2020 96,6 97,0
2ᵉ trim. 2020 103,9 102,9
3ᵉ trim. 2020 102,4 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,5 101,6
1ᵉ trim. 2021 100,8 101,6
2ᵉ trim. 2021 100,8 100,7
3ᵉ trim. 2021 98,1 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,9 95,7
1ᵉ trim. 2022 92,4 93,3
2ᵉ trim. 2022 91,0 91,8
3ᵉ trim. 2022 90,9 91,4
4ᵉ trim. 2022 90,6 90,8
1ᵉ trim. 2023 90,2 90,5
2ᵉ trim. 2023 89,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 89,4 90,2
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Les défaillances dépassent le niveau d’avant crise Covid

Au troisième trimestre 2023, le dans la région augmente à nouveau et poursuit le rattrapage amorcé début 2022 (figure 8). Ainsi, plus de 5 300 défaillances sont enregistrées en cumul sur un an, contre 4 000 sur les douze mois précédents, soit une hausse de 33 %. Après être tombées à des seuils historiquement bas en 2021, les défaillances augmentent de manière continue et dépassent pour la première fois leur niveau pré-Covid sur un an (5 200 défaillances en 2019). L’arrêt progressif des mesures de soutien public aux entreprises et les remboursements échelonnés afférents, conjugués à la croissance des coûts de production depuis 2022, rendent les entreprises financièrement plus sensibles à la conjoncture économique, ce qui peut expliquer ce rattrapage des défaillances.

Cette hausse des défaillances est particulièrement marquée dans le secteur de l’information-communication (+87 % par rapport à un an plus tôt) et dans le secteur agricole (+74 %). Quoiqu’également forte, elle l’est moins dans l’hébergement-restauration (+44 %), l’industrie (46 %), et la construction (38 %).

Tous les départements de la région connaissent, sur un an, des hausses de défaillances supérieures à 20 %. En particulier, le nombre d’entreprises ayant déposé le bilan a crû nettement en Vaucluse et dans les Bouches-du-Rhône (+38 % sur un an).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Provence-Alpes-Côte d'Azur France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,6 99,1
févr. 2018 97,3 98,6
mars 2018 96,4 97,4
avr. 2018 95,9 97,6
mai 2018 93,9 96,7
juin 2018 91,8 96,7
juil. 2018 90,6 97,2
août 2018 91,0 97,7
sept. 2018 89,9 98,0
oct. 2018 89,4 99,0
nov. 2018 87,6 98,9
déc. 2018 87,5 99,0
janv. 2019 87,0 99,8
févr. 2019 86,8 99,7
mars 2019 85,8 99,3
avr. 2019 85,5 99,5
mai 2019 86,4 99,3
juin 2019 85,8 98,3
juil. 2019 87,3 98,3
août 2019 86,9 97,1
sept. 2019 86,8 96,3
oct. 2019 87,9 95,2
nov. 2019 87,0 94,3
déc. 2019 87,4 93,7
janv. 2020 86,3 91,5
févr. 2020 85,2 90,1
mars 2020 81,7 86,4
avr. 2020 76,9 80,8
mai 2020 72,5 76,0
juin 2020 70,2 73,5
juil. 2020 67,3 70,6
août 2020 66,6 69,7
sept. 2020 65,3 66,9
oct. 2020 62,3 63,3
nov. 2020 60,2 60,3
déc. 2020 56,8 57,2
janv. 2021 54,8 54,7
févr. 2021 52,3 51,6
mars 2021 52,1 51,4
avr. 2021 53,6 52,7
mai 2021 55,2 53,8
juin 2021 55,6 52,9
juil. 2021 53,1 51,5
août 2021 53,1 51,3
sept. 2021 53,4 50,4
oct. 2021 52,4 49,9
nov. 2021 52,5 49,9
déc. 2021 52,6 50,5
janv. 2022 54,0 51,5
févr. 2022 55,8 53,3
mars 2022 57,5 55,4
avr. 2022 59,8 57,5
mai 2022 60,5 59,4
juin 2022 62,4 61,5
juil. 2022 65,4 64,1
août 2022 65,6 65,3
sept. 2022 67,1 68,5
oct. 2022 68,6 71,2
nov. 2022 71,6 73,9
déc. 2022 73,0 75,7
janv. 2023 75,5 78,9
févr. 2023 77,2 81,1
mars 2023 80,4 84,1
avr. 2023 80,5 85,9
mai 2023 83,2 88,3
juin 2023 85,5 90,5
juil. 2023 86,9 92,2
août 2023 87,6 92,9
sept. 2023 89,3 94,5
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Le suivi des se trouve actuellement fragilisé par l’évolution des formalités depuis le 1er janvier 2023 (avertissement).

Les statistiques diffusables à un niveau régional semblent indiquer une augmentation du nombre d’immatriculations d’entreprises au troisième trimestre 2023. Avec 26 600 créations, elles croissent de 4,7 % par rapport au deuxième trimestre (figure 9), après une diminution de 1,1 %. Sur un an, la baisse des immatriculations en Provence-Alpes-Côte d’Azur persiste (-3,2 %).

Au niveau national, les créations suivent au troisième trimestre une tendance similaire au niveau régional (+6,3 %), mais restent mieux orientée sur un an (+3,1 %).

Au troisième trimestre, les créations d’entreprises classiques sont plus dynamiques (+5,7 %) que celles de micro-entreprises (+4,2 %). Dans les secteurs du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, les créations sont dynamiques sur un trimestre (+13 %), de même que dans l’industrie (+11 %). Elles augmentent faiblement dans la construction et les autres services.

Figure 9Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Provence-Alpes-Côte d'Azur y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,5 99,8 105,9 104,5
2ᵉ trim. 2018 102,1 100,9 106,6 107,8
3ᵉ trim. 2018 101,4 98,9 107,4 108,6
4ᵉ trim. 2018 99,4 101,5 109,7 112,7
1ᵉ trim. 2019 111,6 107,2 121,8 123,3
2ᵉ trim. 2019 106,5 106,5 120,0 123,8
3ᵉ trim. 2019 101,7 105,8 121,1 126,4
4ᵉ trim. 2019 91,9 102,4 130,5 128,3
1ᵉ trim. 2020 90,7 97,7 119,5 118,8
2ᵉ trim. 2020 63,9 74,1 94,4 97,7
3ᵉ trim. 2020 101,5 112,2 145,5 150,4
4ᵉ trim. 2020 105,3 113,7 147,3 149,9
1ᵉ trim. 2021 108,9 116,4 154,7 155,9
2ᵉ trim. 2021 109,7 120,7 164,8 154,4
3ᵉ trim. 2021 105,0 114,9 139,9 145,1
4ᵉ trim. 2021 104,2 114,8 159,5 146,3
1ᵉ trim. 2022 107,7 116,2 160,2 152,8
2ᵉ trim. 2022 107,7 118,4 158,4 149,3
3ᵉ trim. 2022 105,8 120,7 160,0 154,1
4ᵉ trim. 2022 112,9 118,4 165,1 155,2
1ᵉ trim. 2023 101,6 108,9 149,9 147,7
2ᵉ trim. 2023 99,6 110,6 148,2 149,6
3ᵉ trim. 2023 105,3 112,4 155,2 159,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Encadré 1 - Contexte international – L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national – La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)
Publication rédigée par :Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus