Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Janvier 2024 · n° 47
Au troisième trimestre 2023, l’activité économique continue de ralentir en Île-de-France Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023
Au troisième trimestre 2023, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune des heures rémunérées par les employeurs, enregistre un ralentissement. L’activité dans les secteurs marchands continue en effet de progresser, mais moins qu’au précédent trimestre, et l’activité dans les autres secteurs reste peu dynamique. Si l’emploi continue d’augmenter légèrement, le taux de chômage remonte pour s’établir à 7,0 % de la population active francilienne (+0,2 point). La demande d’emploi est stable en catégorie A.
Le nombre de créations d’entreprises progresse, porté principalement par celles sous le régime des micro-entrepreneurs. Les ventes de logements neufs sont toujours en net recul et le nombre de logements commencés diminue encore par rapport au trimestre précédent, mais celui de logements autorisés rebondit légèrement. Sur un an, une baisse sensible est observée pour tous les indicateurs de la construction.
Le tourisme enregistre un repli de la fréquentation hôtelière cet été par rapport à l’été 2022 : si le tourisme étranger se maintient, la clientèle résidente est moins présente.
- L’activité économique ralentit de nouveau au troisième trimestre
- L’emploi augmente légèrement en Île-de-France
- Le taux de chômage augmente de 0,2 point en Île-de-France
- La demande d’emploi en catégorie A est stable au troisième trimestre 2023
- La hausse des créations d’entreprises est portée principalement par celles créées sous le régime du micro-entrepreneur
- Les ventes de logements neufs toujours en net recul au troisième trimestre
- Une fréquentation touristique dans les hôtels franciliens en baisse au troisième trimestre
- Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
- Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
L’activité économique ralentit de nouveau au troisième trimestre
Au troisième trimestre 2023, en Île-de-France, le volume d’heures rémunérées ralentit, à +1,8 % sur un an, après +2,2 % le trimestre précédent. La région capitale est cependant la plus dynamique de France métropolitaine, suivie des Pays de la Loire, de l’Occitanie, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Bretagne. Le secteur des services principalement marchands contribue à 89 % à la hausse du volume d’heures. À l’exception des activités financières, des activités scientifiques et techniques et des transports et de l’entreposage où il accélère légèrement, le nombre d’heures rémunérées ralentit dans tous les autres secteurs des services principalement marchands. Ainsi, il augmente de 2,8 % sur un an dans l’hébergement et restauration après +4,6 %. Il en est de même pour les autres activités de service et pour les services administratifs et de soutien (+2,3 % après respectivement +3,3 % et +3,0 %), l’information et communication (+3,1 % après +3,8 %) et le commerce et réparation d’automobile (+0,2 % après +0,7 %). Il ralentit également dans les services principalement non-marchands (+2,1 % après +2,8 %). Dans l’industrie manufacturière, le volume d’heures rémunérées augmente légèrement (+0,6 % sur un an, comme le trimestre précédent), porté par la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et fabrication de machines (+2,9 % après +2,4 %), par la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac (+2,8 % après +1,2 %) et par l’industrie extractive (+0,8 % après +1,2 %) qui compensent la baisse plus prononcée du nombre d’heures rémunérées dans la cokéfaction et le raffinage (-1,5 %) ainsi que dans la fabrication d’autres matériels de transport (-1,9 %). Enfin, le volume d’heures rémunérées dans le secteur de la construction est stable (figure 1).
Si, globalement, l’activité économique ralentit, cela se traduit diversement selon les départements. La hausse du nombre d’heures rémunérées reste la plus élevée dans les Hauts-de-Seine (+3,2 %, après +3,4 % au trimestre précédent), à Paris (+2,6 %, après +3,2 %) et en Seine-et-Marne (+1,6 %, après +2,3 %). En revanche, pour le deuxième trimestre consécutif, l’activité se contracte dans les Yvelines (-0,8 % sur un an, comme au trimestre précédent), notamment en raison du recul de l’activité dans l’industrie (-3,6 %) qui concentre un cinquième des heures rémunérées de ce département.
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France
Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale | |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2022 | 0,2 | 0,2 | 7,9 | 0,2 | 8,5 |
févr. 2022 | 0,3 | 0,4 | 10,2 | 0,3 | 11,2 |
mars 2022 | 0,4 | 0,2 | 11,7 | 0,3 | 12,7 |
avr. 2022 | 0,3 | 0,2 | 12,2 | 0,5 | 13,3 |
mai 2022 | 0,6 | 0,3 | 11,4 | 0,4 | 12,8 |
juin 2022 | 0,4 | 0,1 | 7,0 | 0,3 | 7,6 |
juil. 2022 | 0,1 | -0,1 | 4,2 | 0,2 | 4,4 |
août 2022 | 0,4 | 0,1 | 4,6 | 0,3 | 5,4 |
sept. 2022 | 0,2 | 0,0 | 3,7 | 0,3 | 4,2 |
oct. 2022 | 0,2 | 0,0 | 3,0 | 0,2 | 3,4 |
nov. 2022 | 0,1 | 0,0 | 2,7 | 0,2 | 3,1 |
déc. 2022 | -0,2 | -0,1 | 2,3 | 0,2 | 2,3 |
janv. 2023 | 0,3 | 0,1 | 4,7 | 0,5 | 5,6 |
févr. 2023 | 0,1 | 0,0 | 3,4 | 0,4 | 3,9 |
mars 2023 | 0,1 | 0,0 | 2,3 | 0,3 | 2,6 |
avr. 2023 | 0,0 | -0,1 | 1,7 | 0,2 | 1,8 |
mai 2023 | 0,2 | 0,0 | 2,2 | 0,3 | 2,7 |
juin 2023 | 0,0 | 0,0 | 1,7 | 0,3 | 2,0 |
juil. 2023 | 0,1 | 0,1 | 1,9 | 0,3 | 2,3 |
août 2023 | 0,1 | 0,1 | 2,3 | 0,3 | 2,7 |
sept. 2023 | 0,0 | 0,0 | 1,1 | 0,1 | 1,2 |
oct. 2023 | 0,1 | 0,0 | 0,9 | 0,1 | 1,1 |
- Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

- Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
L’emploi augmente légèrement en Île-de-France
Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié francilien augmente au même rythme qu’au deuxième trimestre, soit +0,3 % par rapport au trimestre précédent (+17 700 emplois) (figure 2). En France hors Mayotte, l’emploi salarié est quasi stable (+0,1 %), comme le trimestre précédent. Sur un an, le ralentissement de l’emploi se poursuit, aussi bien en Île-de-France (+1,1 % après +1,4 %) qu’au niveau national (+0,8 % après +1,0 %).
Dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), l’emploi croît de 0,3 % sur un trimestre (figure 3), soutenu par une accélération dans les secteurs de l’hébergement et restauration (+1,2 % après +0,9 %) et des autres activités de services (+1,0 % après +0,2 %) et une reprise dans les transports et entreposage (+0,6 % après -0,2 %) et le commerce et réparation automobile (+0,3 % après +0,0 %). En revanche, l’emploi se replie dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim) (-0,2 % après +0,7 %) et poursuit son recul dans les activités immobilières (-1,2 % après -1,1 %). Dans l’industrie, le nombre d’emplois augmente au même rythme que le trimestre précédent (+0,5 %). Enfin, l’emploi se contracte à nouveau dans la construction (-0,3 % après -0,1 %) et repart à la baisse dans l’intérim (-2,7 % après +0,2 % le trimestre précédent).
À l’échelle départementale, les situations sont contrastées. La dynamique de l’emploi est plus élevée que la moyenne francilienne en Seine-Saint-Denis (+0,6 % sur un trimestre après +0,5 %) et dans les Hauts-de-Seine (+0,4 % après +0,1 %). L’évolution est proche de celle de la région à Paris et dans l’Essonne (+0,3 %) ainsi que dans le Val-de-Marne (+0,2 %). En revanche, l’emploi est quasi stable en Seine-et-Marne (+0,1 %), dans le Val-d’Oise (+0,1 %) et se replie dans les Yvelines (-0,2 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Île-de-France | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Île-de-France | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,3 | 100,3 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,3 | 100,8 | 100,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,2 | 100,8 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,6 | 101,4 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 101,1 | 102,1 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,1 | 101,3 | 102,6 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 101,7 | 103,2 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,1 | 103,6 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,5 | 100,2 | 101,7 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,6 | 99,8 | 101,0 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,2 | 101,8 | 102,6 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,8 | 102,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,8 | 102,6 | 103,1 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 103,7 | 103,8 | 104,3 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,4 | 104,6 | 105,3 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,8 | 105,0 | 105,9 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,3 | 105,3 | 106,5 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,0 | 105,7 | 107,5 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,7 | 106,1 | 108,3 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 106,8 | 106,4 | 108,5 | 108,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 107,3 | 106,7 | 109,1 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,6 | 106,8 | 109,4 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,9 | 107,0 | 109,7 | 108,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,9 | 99,6 | 100,3 | 99,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 99,7 | 100,7 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,9 | 99,3 | 100,7 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,5 | 99,5 | 101,3 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,7 | 99,7 | 101,9 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 109,7 | 100,0 | 102,4 | 100,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 111,6 | 100,1 | 102,9 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 113,5 | 100,5 | 103,4 | 100,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 112,7 | 100,2 | 102,4 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 114,4 | 99,6 | 101,2 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 116,7 | 99,6 | 102,4 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,3 | 99,5 | 101,6 | 101,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 119,5 | 99,4 | 102,5 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 120,7 | 99,6 | 103,8 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,1 | 99,7 | 104,9 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 121,3 | 99,9 | 105,5 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 121,7 | 99,9 | 106,3 | 101,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 121,9 | 100,1 | 107,5 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 122,2 | 100,8 | 108,4 | 102,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 122,5 | 100,8 | 108,6 | 101,9 |
1ᵉ trim. 2023 | 123,3 | 101,1 | 109,5 | 101,8 |
2ᵉ trim. 2023 | 123,2 | 101,6 | 109,8 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 122,8 | 102,1 | 110,1 | 102,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).
Le taux de chômage augmente de 0,2 point en Île-de-France
Au troisième trimestre 2023, le taux de chômage en Île-de-France est en hausse pour le deuxième trimestre consécutif. Il s’accroît de 0,2 point pour s’établir à 7,0 % de la population active. Cette évolution est identique à celle observée en France (hors Mayotte), avec un taux de chômage à 7,4 % (figure 4).
Le taux de chômage augmente dans tous les départements franciliens. Il s’accentue le plus fortement en Seine-Saint-Denis (+0,3 point, à 10,4 %). Il progresse de 0,2 point dans les Yvelines (6,5 %), les Hauts-de-Seine (5,9 %), le Val-de-Marne (7,2 %) et le Val-d’Oise (8,1 %). Il est quasi stable (+0,1 point) à Paris (5,7 %), en Seine-et-Marne (6,7 %) et dans l’Essonne (6,4 %).
tableauFigure 4 – Taux de chômage
Île-de-France | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,8 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,1 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,0 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,0 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,3 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,8 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,5 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,5 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 7,2 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 7,1 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 7,0 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,8 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
La demande d’emploi en catégorie A est stable au troisième trimestre 2023
Au troisième trimestre 2023, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 593 860. Il stagne, après une hausse de 0,9 % au trimestre précédent, alors qu’il augmente de 0,6 % en France. Sur un an, il baisse de 5,3 % en Île-de-France, contre -3,8 % en France.
Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) augmente de 1,0 % après une diminution le trimestre précédent (-0,7 %).
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C est en hausse pour le deuxième trimestre consécutif (+0,4 % sur le trimestre), mais est toujours en baisse sur un an (-0,6 %). C’est à nouveau la demande d’emploi des jeunes qui porte l’essentiel de cette hausse (+2,7 % sur un trimestre et +7,2 % sur un an pour les moins de 25 ans) alors que la demande d’emploi des seniors (50 ans ou plus) continue de refluer (-0,5 % sur un trimestre ; -3,2 % sur un an).
Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de chercher un emploi, en raison notamment d’une formation (catégorie D), augmente fortement (+4,4 % sur un trimestre).
Enfin, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus baisse encore mais de façon moindre ce trimestre (-0,3 % après -0,8 %), tandis que celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an continue d’augmenter (+0,9 % après +1,2 %).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
La hausse des créations d’entreprises est portée principalement par celles créées sous le régime du micro-entrepreneur
Au troisième trimestre 2023, 78 300 entreprises ont été créées en Île-de-France. Par rapport au trimestre précédent, le nombre global de créations dans la région apparaît en hausse de 6,5 % (avertissement). L’augmentation est légèrement supérieure à celle observée au niveau national (+6,3 %) (figure 5).
Au contraire du trimestre précédent, la hausse est surtout portée par les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur qui s’accroissent fortement (+8,5 % en Île-de-France) et encore plus au niveau national (+9,1 %). Le rythme de croissance des créations pour les entreprises classiques est plus modéré (+3,5 % en Île-de-France), mais deux fois plus élevé qu’en France (+1,6 %). 62 % des nouvelles entreprises franciliennes ont été créées sous le régime du micro-entrepreneur, soit un point de plus que le trimestre précédent.
Par rapport au deuxième trimestre 2023, le nombre de créations d’entreprises progresse dans tous les secteurs. La hausse est conséquente dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration (+12,5 %), et un peu moins marquée dans les services (+4,5 %). Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, les moins pourvoyeurs de nouvelles entreprises (8,6 % du nombre global), l’augmentation est plus faible : +3,3 % dans l’industrie et +1,6 % dans la construction.
Entre septembre 2022 et septembre 2023, le nombre cumulé de défaillances d’entreprises augmente de 35 % en Île-de-France et de 38 % en France. Même si la hausse reste importante, un ralentissement est observé par rapport au deuxième trimestre (respectivement +44 % et +47 %).
tableauFigure 5 – Créations d'entreprises
Île-de-France hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Île-de-France y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,4 | 99,8 | 104,6 | 104,5 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,5 | 100,9 | 108,0 | 107,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 98,9 | 108,0 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 101,5 | 113,3 | 112,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 106,2 | 107,2 | 125,1 | 123,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,4 | 106,5 | 125,6 | 123,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 108,0 | 105,8 | 120,1 | 126,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 108,8 | 102,4 | 124,6 | 128,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,8 | 97,7 | 114,1 | 118,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 76,6 | 74,1 | 98,9 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 121,2 | 112,2 | 152,1 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 119,9 | 113,7 | 146,4 | 149,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 123,9 | 116,4 | 154,7 | 155,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 131,9 | 120,7 | 142,5 | 154,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 122,6 | 114,9 | 132,1 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 124,1 | 114,8 | 133,2 | 146,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 131,7 | 116,2 | 145,2 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 133,6 | 118,4 | 136,2 | 149,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 132,2 | 120,7 | 147,6 | 154,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 131,0 | 118,4 | 148,9 | 155,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 123,9 | 108,9 | 142,8 | 147,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 129,8 | 110,6 | 147,6 | 149,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 134,4 | 112,4 | 157,2 | 159,0 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 5 – Créations d'entreprises

- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Les ventes de logements neufs toujours en net recul au troisième trimestre
Au troisième trimestre 2023, le volume des logements autorisés remonte en Île-de-France par rapport au trimestre précédent (+5,4 %), après une forte baisse au deuxième trimestre (-18,5 %) (figure 6). Ce rebond concerne les logements collectifs et en résidence (+6,3 %) alors que pour les maisons individuelles, le volume diminue encore (-0,8 %). Au niveau national, en France hors Mayotte, la baisse des autorisations se poursuit (-5,3 % après -5,4 %). Sur un an cependant, le nombre de logements autorisés diminue de 48,3 %. Les mises en chantier dans la région continuent de refluer (-18,5 %) au troisième trimestre 2023. Sur un an, leur nombre baisse de 38,3 %.
Au cours du troisième trimestre 2023, 4 100 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, soit 33,3 % de moins qu’au troisième trimestre 2022. La baisse est bien moindre en France métropolitaine (-2,9 %). Le repli observé en Île-de-France concerne autant les appartements (-33,2 %) que les maisons individuelles (-35,7 %), ces dernières représentant moins de 2 % des mises en vente, contre 5 % au niveau national. Le nombre de logements réservés à la vente a également fortement diminué sur un an dans la région francilienne (-27,6 %) et il en est de même pour la France métropolitaine dans son ensemble (-40,0 %). Ainsi, l’encours de logements disponibles en Île-de-France à la fin du trimestre progresse pour le sixième trimestre consécutif pour atteindre 33 100 logements, niveau le plus haut enregistré depuis le quatrième trimestre 2018. Sur un an, l’encours est en hausse de 17,5 % (+16,7 % en France métropolitaine). Le délai moyen d’écoulement des encours de logements atteint désormais 7,6 trimestres.
Dans le neuf, sur un an, le prix moyen au mètre carré des appartements franciliens réservés amorce une baisse au troisième trimestre pour atteindre 5 300 € le m2 (-2,8 % sur un an). Les baisses les plus importantes concernent les appartements d’une pièce et de quatre pièces ou plus. Parallèlement, sur un an, les prix dans l’ancien continuent de reculer (-5,3 % au troisième trimestre 2023 après -3,1 % le trimestre précédent). La baisse s’accentue aussi bien à Paris (-5,3 % après -4,4 %), qu'en petite couronne (-6,0 % après -3,8 %) et en grande couronne (-4,0 % après -1,7 %).
Concernant les locaux d’activité, les surfaces autorisées au troisième trimestre 2023 rebondissent par rapport au trimestre précédent (+35,6 % après -21,3 %) ; alors qu’elles reculent de 3,0 % sur l’ensemble de la France. En revanche, la baisse se poursuit pour les surfaces commencées, de façon plus prononcée dans la région (-23,2 %) qu’au niveau national (-1,8 %).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Île-de-France | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Île-de-France | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 111,5 | 102,0 | 94,3 | 87,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 109,4 | 98,0 | 106,0 | 93,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 107,6 | 97,5 | 78,6 | 85,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 92,3 | 93,2 | 98,9 | 88,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 95,3 | 91,6 | 98,2 | 86,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,0 | 94,9 | 90,7 | 84,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 86,0 | 90,1 | 86,0 | 82,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 92,9 | 101,9 | 91,0 | 83,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 83,0 | 98,1 | 70,2 | 75,1 |
2ᵉ trim. 2020 | 43,0 | 58,0 | 64,6 | 65,8 |
3ᵉ trim. 2020 | 67,6 | 80,9 | 92,4 | 88,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 91,0 | 93,7 | 68,4 | 80,5 |
1ᵉ trim. 2021 | 78,3 | 96,3 | 84,5 | 87,3 |
2ᵉ trim. 2021 | 72,6 | 97,4 | 83,8 | 87,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 78,3 | 98,6 | 68,4 | 86,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 87,3 | 99,1 | 84,3 | 87,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 81,0 | 119,7 | 79,8 | 86,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 97,3 | 108,1 | 60,8 | 80,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 126,1 | 107,4 | 80,0 | 78,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 55,1 | 75,9 | 69,8 | 78,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 76,0 | 82,6 | 57,5 | 67,2 |
2ᵉ trim. 2023 | 61,9 | 78,2 | 60,6 | 65,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 65,3 | 74,0 | 49,4 | 59,4 |
- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements

- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2.
Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.
Une fréquentation touristique dans les hôtels franciliens en baisse au troisième trimestre
Au troisième trimestre 2023, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’élève à 18,6 millions. Malgré le début de la coupe du monde de rugby en septembre, la fréquentation hôtelière dans la région diminue de 3,1 % par rapport au troisième trimestre 2022. Un recul équivalent est observé au niveau national (-3,4 %) (figure 7). Ce trimestre, 28,0 % des nuitées hôtelières de la France métropolitaine sont réalisées en Île-de-France, qui conserve sa première place des régions dans l’activité touristique hôtelière.
Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens est toujours supérieur au niveau national (73,6 % contre 69,3 %).
La baisse de la fréquentation hôtelière est concentrée sur la clientèle résidente (-7,2 % entre le troisième trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023) alors que les nuitées des non-résidents sont stables (11,5 millions). La part de la clientèle en provenance des pays étrangers dans les hébergements franciliens continue donc de progresser et atteint 61,7 % au troisième trimestre 2023.
Les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles pâtissent moins de la moindre clientèle que les autres hôtels. Ils enregistrent une baisse de 1,4 % des nuitées entre le troisième trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023, contre -9,0 % pour les hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés.
La composition de la clientèle étrangère évolue par rapport à l’année dernière. Avec 1,9 million de nuitées, les États-Unis restent le principal pays d’origine de la clientèle non résidente séjournant dans les hôtels en Île-de-France, malgré une baisse de 7,7 % par rapport au troisième trimestre 2022. Les nuitées hôtelières des touristes venant d’Espagne, d’Allemagne, d’Italie et des Pays-Bas diminuent respectivement de 10,8 %, 10,0 %, 8,9 % et 27,1 %. Le retour des clientèles australienne, chinoise et japonaise se confirme, s’expliquant en partie par un effet coupe du monde de rugby et par la levée mi-2022 des restrictions sanitaires (+99,0 %, +93,5 % et +156,2 % de nuitées entre le troisième trimestre 2022 et le troisième trimestre 2023).
Par ailleurs la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière continue de fléchir. Elle ne représente plus que le quart des nuitées au troisième trimestre 2023, contre un peu plus d’un tiers (36,7 %) un an plus tôt.
tableauFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels
Île-de-France | France | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,7 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,7 | 101,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,6 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,2 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,4 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 102,6 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,5 | 103,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,0 | 82,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 73,9 | 58,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 54,1 | 47,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 33,6 | 33,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 20,2 | 40,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 24,5 | 47,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 31,1 | 53,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 46,3 | 64,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 58,4 | 74,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 78,8 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 92,0 | 96,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 98,4 | 99,5 |
1ᵉ trim. 2023 | 104,5 | 102,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 106,2 | 104,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,3 | 102,9 |
- Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).
graphiqueFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels

- Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
- Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).
Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.
Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par Pôle emploi ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Informations rapides no 2, janvier 2024.
(2) Bortoli C., Carré C., Cazenave-Lacrouts M.-C., Niay M., Pouget J., « La désinflation en bonne voie », Insee, Note de conjoncture, décembre 2023.
(3) Insee, « Au troisième trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue légèrement sur un an (-0,2 %) », Informations Rapides no 290, novembre 2023.
(4) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France ».
(5) Deheeger S., Druelle S., Oswalt N., Prevost É., Richel F., Tafial C., « Au deuxième trimestre 2023, l’activité économique ralentit en Île-de-France », Insee Conjoncture Île-de-France no 46, octobre 2023.