Insee
Insee Conjoncture Ile-de-France · Octobre 2023 · n° 46
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu deuxième trimestre 2023, l’activité économique ralentit en Île-de-France Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Au deuxième trimestre 2023, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune des heures rémunérées par les employeurs, ralentit du fait du moindre dynamisme dans le secteur des services principalement marchands (hors intérim) et de la baisse d’activité dans la construction. L’emploi ralentit également. Après plusieurs trimestres de baisse, le taux de chômage est quasi stable et s’établit à 6,7 % de la population active francilienne. La demande d’emploi repart à la hausse.

Après un fléchissement au premier trimestre 2023, les créations d’entreprises reprennent dans tous les secteurs. Les défaillances continuent d’augmenter. Le marché francilien de la construction est en recul pour les autorisations de construction comme pour les commercialisations et réservations à la vente de logements. Par ailleurs, la fréquentation hôtelière poursuit sa hausse, portée par la clientèle non résidente.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 46
Paru le :Paru le09/10/2023

L’activité économique augmente, mais plus modérément

Au deuxième trimestre, en Île-de-France, le volume d’heures rémunérées augmente de 1,9 % par rapport au deuxième trimestre 2022. La hausse est cependant deux fois moins forte qu’au trimestre précédent. La région capitale reste l’une des plus dynamiques de France métropolitaine avec les Pays de la Loire, l’Occitanie et la Bretagne. Le secteur des services principalement marchands contribue à 90 % à la hausse du volume d’heures. Le nombre d’heures rémunérées est en hausse de 3,9 % sur un an dans l’hébergement et restauration (après +12,8 % au trimestre précédent). Il augmente de 3,6 % pour les activités d’information et communication, de 3,0 % pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques, de 2,9 % pour les autres activités de services et de 2,4 % pour les services administratifs et de soutien. Dans l’industrie, le volume d’heures rémunérées augmente légèrement (+0,4 %), mais une baisse est observée dans la fabrication de matériel de transport (-0,8 %). La construction contribue au ralentissement de l’activité : dans ce secteur, le nombre d’heures rémunérées se replie (-0,7 %) (figure 1).

Si, globalement, l’activité économique ralentit, cela se traduit diversement selon les départements. Ainsi, l’activité continue de progresser mais à un rythme moindre que trois mois plus tôt dans les Hauts-de-Seine (+3,2 %, après +5,4 % au trimestre précédent), à Paris (+2,8 %, après +5,4 %) et en Seine-et Marne (+2,0 %, après +5,3 %). En revanche, l’activité se replie dans les Yvelines, après un premier trimestre assez atone (-1,2 %, après +1,0 % au trimestre précédent). L’activité dans l’industrie, qui pèse assez fort dans ce département (19,3 %), s’y replie nettement de 3,8 %. Elle se contracte également dans la construction (-2,3 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,2 0,2 7,9 0,2 8,5
févr. 2022 0,3 0,4 10,2 0,3 11,2
mars 2022 0,4 0,2 11,7 0,3 12,7
avr. 2022 0,3 0,2 12,2 0,5 13,3
mai 2022 0,6 0,3 11,4 0,4 12,8
juin 2022 0,4 0,1 7,0 0,3 7,6
juil. 2022 0,1 -0,1 4,2 0,2 4,4
août 2022 0,4 0,1 4,6 0,3 5,4
sept. 2022 0,2 0,0 3,7 0,3 4,2
oct. 2022 0,2 0,0 3,0 0,2 3,4
nov. 2022 0,1 0,0 2,7 0,2 3,1
déc. 2022 -0,2 -0,1 2,3 0,2 2,3
janv. 2023 0,3 0,1 4,7 0,5 5,6
févr. 2023 0,1 0,0 3,4 0,4 3,9
mars 2023 0,1 0,0 2,3 0,3 2,6
avr. 2023 0,0 -0,1 1,7 0,2 1,8
mai 2023 0,2 0,0 2,2 0,3 2,7
juin 2023 0,0 0,0 1,6 0,2 1,8
juil. 2023 0,1 -0,1 1,4 0,1 1,5
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi augmente légèrement en Île-de-France

Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié francilien ralentit, avec une progression de 0,2 % par rapport au trimestre précédent (soit +14 000 emplois), après +0,5 % au premier trimestre (figure 2). En France hors Mayotte, l’emploi salarié enregistre un ralentissement similaire (+0,1 % après +0,4 %). Sur un an, la hausse de l’emploi en Île-de-France est un peu plus soutenue qu’au niveau national (+1,4 % contre +1,0 %).

Le ralentissement est particulièrement visible dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) (+11 900 emplois, soit +0,3 % après +0,8 % au premier trimestre 2023) (figure 3). L’emploi ralentit dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim) (+0,9 % après +1,5 %), comme dans les autres activités de service (+0,2 % après +1,3 %). Il stagne dans l’information et communication (+0,0 % après +0,7 %). Dans d’autres secteurs, l’emploi enregistre un repli. C’est le cas dans le transport et entreposage (-0,2 % après +0,6 %) et dans la construction (-0,3 % après +0,6 %). En revanche, il augmente légèrement dans l’industrie (+0,4 % après +0,3 %). Enfin, l’emploi repart à la hausse dans l’intérim (+0,4 % après -1,8 % le trimestre précédent).

À l’échelle départementale, les situations sont contrastées. L’emploi augmente dans l’Essonne (+0,5 %) et à Paris (+0,4 %). L’évolution est proche de celle de la région en Seine-Saint-Denis (+0,3 %), ainsi qu’en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise (+0,2 %). En revanche, l’emploi est stable dans les Hauts-de-Seine (+0,0 %) et se replie légèrement dans le Val-de-Marne et les Yvelines (-0,1 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,4 100,8 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,8 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,1 100,6 101,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,2 102,1 101,6
2ᵉ trim. 2019 102,1 101,4 102,7 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,6 101,7 103,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,0 103,6 102,6
1ᵉ trim. 2020 101,6 100,2 101,8 100,3
2ᵉ trim. 2020 100,8 100,0 101,3 100,3
3ᵉ trim. 2020 102,4 101,9 102,7 102,3
4ᵉ trim. 2020 102,1 101,8 102,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 102,5 102,4 102,7 102,9
2ᵉ trim. 2021 103,5 103,7 104,0 104,5
3ᵉ trim. 2021 104,7 104,6 105,4 105,6
4ᵉ trim. 2021 105,2 105,2 106,1 106,5
1ᵉ trim. 2022 105,7 105,6 106,7 106,9
2ᵉ trim. 2022 106,5 106,0 107,7 107,5
3ᵉ trim. 2022 107,2 106,4 108,5 108,1
4ᵉ trim. 2022 107,2 106,6 108,7 108,3
1ᵉ trim. 2023 107,7 107,0 109,4 108,8
2ᵉ trim. 2023 108,0 107,1 109,6 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,0 99,6 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 102,7 99,6 100,7 99,9
3ᵉ trim. 2018 104,0 99,4 100,7 99,8
4ᵉ trim. 2018 105,5 99,5 101,3 99,9
1ᵉ trim. 2019 107,8 99,7 101,9 100,1
2ᵉ trim. 2019 110,0 100,1 102,5 100,1
3ᵉ trim. 2019 111,7 100,2 102,9 100,4
4ᵉ trim. 2019 113,3 100,5 103,5 100,7
1ᵉ trim. 2020 112,9 100,3 102,4 100,9
2ᵉ trim. 2020 114,9 99,8 101,5 99,4
3ᵉ trim. 2020 116,8 99,8 102,5 101,3
4ᵉ trim. 2020 118,1 99,6 101,6 101,7
1ᵉ trim. 2021 119,4 99,4 102,1 102,0
2ᵉ trim. 2021 120,3 99,6 103,6 102,1
3ᵉ trim. 2021 120,9 99,9 105,2 102,6
4ᵉ trim. 2021 121,0 100,0 105,9 102,4
1ᵉ trim. 2022 121,3 100,0 106,7 102,5
2ᵉ trim. 2022 121,6 100,1 108,0 102,4
3ᵉ trim. 2022 121,9 100,7 108,9 102,8
4ᵉ trim. 2022 122,2 100,9 109,0 102,6
1ᵉ trim. 2023 122,9 101,2 109,9 102,4
2ᵉ trim. 2023 122,5 101,6 110,3 102,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage est quasi stable en Île-de-France

Après plusieurs trimestres de baisse régulière, le taux de chômage est quasi stable (+0,1 point) au deuxième trimestre, pour s’établir à 6,7 % de la population active. L’évolution est identique en France (hors Mayotte), avec un taux de chômage à 7,2 % (figure 4). Le taux de chômage s’accroît légèrement dans les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne (+0,2 point) ; dans la plupart des autres départements, il évolue de +0,1 point. Il reste inchangé dans l’Essonne. Le taux de chômage reste le plus bas à Paris (5,5 %) et les Hauts-de-Seine (5,7 %). Il reste inférieur à celui de la région dans l’Essonne (6,2 %), dans les Yvelines (6,3 %) et en Seine-et-Marne (6,5 %). Il lui est supérieur dans le Val-de-Marne (7,0 %), le Val-d’Oise (7,8 %) et en Seine-Saint-Denis où il se situe à 10,0 %.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,8 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,1 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,3 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,6 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,8 7,2
1ᵉ trim. 2023 6,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,7 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre 2023, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 593 620 personnes. Il augmente de 0,9 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’il diminue en France (-0,2 %). Sur une année, il baisse cependant de 5,8 %, soit un peu plus qu’au niveau national (-5,0 %). À l’inverse, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) diminue de 0,7 % après une hausse de 3,1 % au trimestre précédent.

Au total, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) augmente de 0,3 % sur le trimestre, même si, sur un an, il recule de 1,3 %. La demande d’emploi des seniors se replie (-0,4 %) tandis qu’elle augmente de 1,7 % pour les plus jeunes. Alors que la demande d’emploi des femmes stagne, celle des hommes augmente de 0,6 %.

Pour sa part, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de rechercher un emploi (catégorie D) diminue très légèrement (-0,2 %).

Enfin, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus continue de baisser ce trimestre (-0,8 % après -2,7 %) alors que celui d’inscrits depuis moins d’un an continue de croître (+1,2 % après +1,4 %).

Les créations d’entreprises reprennent au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre 2023, 72 300 entreprises ont été créées en Île-de-France. Par rapport au trimestre précédent, le nombre global de créations dans la région apparaît en augmentation de 2,2 % (avertissement). L’accroissement est largement supérieur à celui observé au niveau national (+0,8 %) (figure 5).

Dans la région comme au niveau national, la hausse est surtout portée par les créations d’entreprises classiques (+3,3 % en Île-de-France et +1,1 % en France). Celles des entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs s’accroissent un peu moins : +1,5 % en Île-de-France et +0,7 % en France. Toutefois, 61 % des nouvelles entreprises franciliennes ont été créées sous ce régime, une part identique à celle du trimestre précédent.

Par rapport au premier trimestre 2023, les créations d’entreprises progressent dans tous les secteurs. La hausse la plus conséquente s’observe dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration (+4,8 %) alors que le rebond apparaît plus modéré dans les services (+1,3 %). Dans les secteurs de l’industrie et de la construction, les moins pourvoyeurs de nouvelles entreprises (9,2 % du nombre global), l’augmentation s’élève à +2,8 % pour l’industrie, mais elle est plus faible dans la construction (+0,5 %).

Entre juin 2022 et juin 2023, le nombre cumulé de défaillances d’entreprises augmente de 44 % en Île-de-France. La hausse se confirme en Île-de-France (+40 % au premier trimestre) comme au niveau national (+47 % après +51 % au premier trimestre).

Figure 5Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Île-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,2 99,9 104,5 104,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 101,0 107,5 107,7
3ᵉ trim. 2018 99,7 98,9 108,1 108,7
4ᵉ trim. 2018 100,7 101,4 113,4 112,8
1ᵉ trim. 2019 106,2 107,2 125,3 123,0
2ᵉ trim. 2019 106,0 106,7 124,7 123,4
3ᵉ trim. 2019 108,1 105,7 120,4 126,5
4ᵉ trim. 2019 108,9 102,3 124,9 128,4
1ᵉ trim. 2020 102,7 97,8 114,1 118,4
2ᵉ trim. 2020 75,9 74,2 97,4 97,2
3ᵉ trim. 2020 121,7 112,1 153,6 151,0
4ᵉ trim. 2020 119,9 113,6 147,5 150,1
1ᵉ trim. 2021 123,8 116,5 154,2 155,4
2ᵉ trim. 2021 130,2 120,7 139,7 153,2
3ᵉ trim. 2021 123,7 114,8 133,8 145,9
4ᵉ trim. 2021 124,0 114,8 133,9 146,3
1ᵉ trim. 2022 131,4 116,3 144,5 152,4
2ᵉ trim. 2022 131,2 118,5 133,2 147,8
3ᵉ trim. 2022 134,4 120,3 150,1 155,0
4ᵉ trim. 2022 131,0 118,5 150,0 155,6
1ᵉ trim. 2023 123,4 108,9 141,8 147,1
2ᵉ trim. 2023 127,5 110,1 144,9 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

La construction et les ventes de logements neufs toujours en recul au deuxième trimestre

Au deuxième trimestre 2023, le volume des logements autorisés à la construction est en net repli en Île-de-France par rapport au trimestre précédent : -14,7 % (-15,7 % pour les logements collectifs et en résidence et -7,0 % pour les logements individuels) (figure 6). Le recul est plus mesuré en France hors Mayotte (-3,2 %). Pour le troisième trimestre consécutif, les mises en chantier baissent (-2,0 %). L’évolution sur un an est de -5,6 %. Au niveau national, l’évolution est de -6,9 % sur un trimestre et de -20,0 % sur un an.

Au cours du deuxième trimestre 2023, 5 200 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, soit 33,5 % de moins qu’au deuxième trimestre 2022. Une forte baisse est également observée en France métropolitaine sur un an (-29,5 %). En Île-de-France, le recul touche plus particulièrement les logements individuels (-71,3 %), qui sont néanmoins en faible effectif dans la région. Pour les logements collectifs ou en résidence, les commercialisations baissent de 31,3 %. Le nombre de logements réservés à la vente a également diminué de 31,8 % (-39,9 % au niveau national). Ainsi, l’encours de logements proposés à la vente à la fin du trimestre augmente pour le quatrième trimestre consécutif pour atteindre 31 600 logements (+22,4 % sur un an contre +18,2 % en France métropolitaine).

Dans le neuf, le prix moyen au mètre carré des appartements franciliens continue d’augmenter au deuxième trimestre pour atteindre 5 400 € (+1,2 % par rapport au deuxième trimestre 2022), mais cette hausse est plus faible qu’en France métropolitaine (+4,1 %). En revanche, les prix des logements anciens en Île-de-France diminuent nettement après un repli au précédent trimestre : -3,1 % au deuxième trimestre 2023, après -0,6 % au premier trimestre 2023 et +1,3 % au quatrième trimestre 2022.

En un an, les surfaces autorisées des locaux d’activité enregistrent un repli (-9,0 %) au deuxième trimestre 2023. La baisse est plus prononcée qu’en France entière (-1,8 %). De leur côté, les mises en chantier des surfaces de locaux ont également diminué dans la région (-10,4 %), comme au niveau national (-7,7 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 en décembre 2014)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 en décembre 2014))
Logements autorisés – Île-de-France Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés – Île-de-France Logements commencés - France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
janv. 2015 125,9 104,3 110,2 101,8
févr. 2015 94,0 95,5 101,3 101,5
mars 2015 112,4 100,6 104,2 102,8
avr. 2015 102,9 100,9 122,0 99,2
mai 2015 99,8 97,0 116,8 100,8
juin 2015 113,9 109,5 114,3 106,0
juil. 2015 119,3 101,0 134,6 104,4
août 2015 125,4 108,2 139,4 113,7
sept. 2015 130,3 105,1 142,7 110,8
oct. 2015 136,4 106,8 134,8 105,9
nov. 2015 149,6 118,5 151,2 110,6
déc. 2015 130,2 113,6 141,2 113,0
janv. 2016 134,8 114,6 94,1 108,0
févr. 2016 136,9 119,0 149,2 109,4
mars 2016 105,9 106,0 107,9 95,1
avr. 2016 138,0 118,6 137,6 109,9
mai 2016 165,6 119,1 160,2 129,8
juin 2016 137,8 114,5 136,3 110,7
juil. 2016 128,8 121,8 130,8 112,8
août 2016 152,7 125,5 149,3 117,2
sept. 2016 154,9 127,8 121,1 116,7
oct. 2016 131,6 121,2 139,8 121,6
nov. 2016 181,4 137,3 136,2 118,7
déc. 2016 146,4 125,5 167,5 122,1
janv. 2017 115,2 118,5 166,6 130,6
févr. 2017 147,2 122,9 164,9 133,4
mars 2017 175,2 134,9 196,8 138,4
avr. 2017 148,2 123,5 162,6 133,0
mai 2017 171,5 131,3 167,9 133,1
juin 2017 187,6 132,4 168,7 132,9
juil. 2017 162,6 137,5 192,8 137,8
août 2017 166,4 131,5 194,5 134,3
sept. 2017 176,0 133,8 180,4 129,1
oct. 2017 139,9 124,6 157,6 127,7
nov. 2017 131,2 116,1 164,1 137,0
déc. 2017 159,9 132,4 196,3 157,9
janv. 2018 169,7 126,8 154,0 123,9
févr. 2018 168,0 133,0 168,8 123,4
mars 2018 141,4 120,4 170,4 123,7
avr. 2018 127,5 121,6 159,8 129,7
mai 2018 195,4 128,5 207,0 139,0
juin 2018 149,4 115,9 188,6 128,1
juil. 2018 127,3 113,3 141,3 118,3
août 2018 158,3 125,9 100,3 119,0
sept. 2018 177,5 125,0 163,0 124,9
oct. 2018 135,7 120,2 162,8 127,8
nov. 2018 137,6 114,1 180,8 120,5
déc. 2018 124,9 113,3 168,9 123,9
janv. 2019 133,7 117,7 171,7 126,4
févr. 2019 130,5 106,2 193,1 124,7
mars 2019 145,2 117,6 147,6 116,1
avr. 2019 148,5 121,8 207,1 124,5
mai 2019 108,4 112,5 149,1 116,4
juin 2019 149,2 120,0 117,1 119,0
juil. 2019 134,8 116,6 164,6 122,0
août 2019 123,5 113,5 125,4 107,1
sept. 2019 111,6 106,0 151,6 120,9
oct. 2019 156,6 127,7 160,6 112,8
nov. 2019 102,1 122,0 168,4 126,8
déc. 2019 142,6 130,9 150,4 122,3
janv. 2020 105,2 126,1 131,9 121,5
févr. 2020 134,4 126,2 119,2 112,6
mars 2020 117,3 112,6 120,6 85,4
avr. 2020 27,0 50,1 69,1 59,2
mai 2020 70,2 68,1 124,2 101,1
juin 2020 89,0 98,7 146,8 119,8
juil. 2020 96,2 92,9 143,7 123,4
août 2020 100,5 102,8 197,4 137,8
sept. 2020 93,1 105,2 135,8 115,8
oct. 2020 109,6 111,8 113,8 115,8
nov. 2020 124,5 119,4 107,4 112,4
déc. 2020 160,3 118,1 139,1 113,1
janv. 2021 111,3 121,0 139,3 115,5
févr. 2021 116,7 118,2 151,3 125,3
mars 2021 110,4 119,1 146,1 129,4
avr. 2021 106,4 118,0 145,0 124,6
mai 2021 116,8 123,7 150,2 128,9
juin 2021 89,7 120,9 148,0 118,3
juil. 2021 132,3 126,3 115,7 116,5
août 2021 91,2 116,3 128,6 127,1
sept. 2021 111,4 123,9 108,5 120,5
oct. 2021 134,0 122,8 177,1 129,0
nov. 2021 133,3 123,8 134,7 123,1
déc. 2021 110,4 123,4 123,0 117,2
janv. 2022 113,8 131,6 122,9 121,4
févr. 2022 112,8 159,7 110,9 119,9
mars 2022 123,3 155,2 185,4 126,9
avr. 2022 152,9 137,6 105,6 111,0
mai 2022 154,9 140,0 99,1 108,6
juin 2022 110,1 126,2 113,3 119,7
juil. 2022 152,7 136,5 117,7 108,3
août 2022 302,6 164,5 142,9 111,6
sept. 2022 85,8 98,5 147,7 112,4
oct. 2022 86,0 93,0 123,1 105,7
nov. 2022 86,7 95,7 110,8 106,7
déc. 2022 66,5 94,4 119,2 118,3
janv. 2023 102,8 103,0 110,5 101,8
févr. 2023 120,6 106,6 110,8 96,4
mars 2023 103,5 98,8 85,0 93,4
avr. 2023 83,8 104,2 103,7 92,9
mai 2023 78,7 94,5 114,0 96,5
juin 2023 116,4 99,8 82,4 82,1
juil. 2023 102,6 96,6 94,1 89,0
août 2023 128,5 100,4 59,4 74,8
  • Note : données CVS-CJO.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données CVS-CJO.
  • Source : SDES, Sit@del2.
Avertissement sur les données de construction de logements

Depuis le premier trimestre 2023, les données relatives à la construction sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu’issues de la même source de données, les évolutions trimestrielles CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions trimestrielles des cumuls annuels commentés jusque-là.

La hausse de la fréquentation touristique hôtelière en Île-de-France portée par la clientèle non résidente

Au deuxième trimestre 2023, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’élève à 19,4 millions. La fréquentation hôtelière dans la région augmente de 6,4 % par rapport au deuxième trimestre 2022, un peu plus qu’en France (+4,8 %) (figure 7). Elle dépasse le niveau du même trimestre en 2019 de 1,3 % en Île-de-France (+1,4 % au niveau national). Ce trimestre, un tiers des nuitées hôtelières de l’Hexagone sont réalisées en Île-de-France, qui confirme à nouveau sa première place dans l’activité touristique hôtelière.

Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens reste nettement supérieur au niveau national (79 % contre 66 %).

Les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles bénéficient de la hausse de la fréquentation : ils enregistrent une croissance de 10,2 % des nuitées. En revanche, la fréquentation touristique dans les hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés diminue de 4,8 %.

Toutes catégories confondues, la fréquentation dans les hôtels de la clientèle non résidente dépasse de 10,5 % son niveau du deuxième trimestre 2022. Celle de la clientèle résidente croît nettement moins (+1,2 %). Ainsi, la part de la clientèle en provenance des pays étrangers dans les hébergements franciliens continue à progresser et atteint 58,1 % ce trimestre, part similaire à celle d’avant-crise sanitaire.

Avec 1,9 million de nuitées au deuxième trimestre 2023, soit une hausse de 4,3 % par rapport au deuxième trimestre 2022, les ressortissants des États-Unis représentent la principale clientèle extra-européenne. La fréquentation hôtelière de la clientèle en provenance de la Grande-Bretagne augmente de 27,6 % et celle venant d’Allemagne de 1,8 %. En revanche, les nuitées des touristes venant des Pays-Bas, de l’Espagne et de l’Italie baissent respectivement de 18,4 %, 13,8 % et 8,1 %. Le retour des clientèles chinoise et japonaise se confirme (respectivement +142,1 % et +244,6 %).

Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière fléchit toujours (36,5 % contre 44,8 % au deuxième trimestre 2022). Cette baisse s’inscrit dans la tendance observée depuis la crise sanitaire. Avec une perte de 1,1 million de nuitées d’affaires, l’Île-de-France est particulièrement affectée (-13,5 % par rapport au deuxième trimestre 2022).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Île-de-France France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 102,7 101,2
3ᵉ trim. 2018 104,6 101,8
4ᵉ trim. 2018 105,2 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,4 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,0 102,6
3ᵉ trim. 2019 104,7 102,7
4ᵉ trim. 2019 104,5 103,0
1ᵉ trim. 2020 100,0 82,9
2ᵉ trim. 2020 73,9 58,9
3ᵉ trim. 2020 54,1 47,8
4ᵉ trim. 2020 33,6 33,6
1ᵉ trim. 2021 20,2 40,9
2ᵉ trim. 2021 24,5 47,9
3ᵉ trim. 2021 31,1 53,2
4ᵉ trim. 2021 46,3 64,6
1ᵉ trim. 2022 58,4 74,0
2ᵉ trim. 2022 78,8 90,1
3ᵉ trim. 2022 92,0 96,4
4ᵉ trim. 2022 98,4 99,5
1ᵉ trim. 2023 104,5 102,7
2ᵉ trim. 2023 106,2 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Élisabeth Prevost, Flora Richel (Insee), Noémie Oswalt (Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports), Carla Tafial (Direction régionale interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités Île-de-France)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.

(2) Insee, Point de conjoncture du 7 septembre, septembre 2023.

(3) Insee, « Au deuxième trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 3,4 % sur un an », Informations Rapides no 207, août 2023.

(4) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France ».

(5) Abboudi M.-C., Deheeger S., Druelle S., Herbet J., Oswalt N., Tafial C., « Au premier trimestre 2023, l’activité économique francilienne augmente légèrement », Insee Conjoncture Île-de-France no 45, juillet 2023.