Les TIC et le commerce électronique dans les entreprises en 2023 Enquête Technologies de l’information et de la communication (TIC) auprès des entreprises - Insee Résultats
Les résultats ne sont pas directement comparables avec ceux des millésimes 2021 ou antérieurs en raison du changement d’unité statistique de l’enquête de l’unité légale vers l’entreprise au sens de la loi de modernisation de l’économie de 2008. Ce changement correspond à la mise en œuvre du nouveau règlement-cadre européen FRIBS (Framework Regulation Integrating Business Statistics), adopté en 2019 et qui régit l’enquête TIC à partir de 2022, qui a pour but de mieux appréhender la réalité économique des entreprises.
Les deux tiers des entreprises françaises fournissent un accès à distance aux outils de travail
Nicolas Boudrot (Insee)
En 2022, plus de quatre entreprises françaises sur dix organisent des réunions par Internet, soit un peu moins que dans l’ensemble de l’Union européenne.
L’accès à distance aux outils professionnels est quant à lui très répandu en France : les deux tiers des entreprises fournissent à au moins une partie de leurs salariés un accès à la messagerie professionnelle ainsi qu’aux documents et aux logiciels de l’entreprise, un peu plus que dans l’Union européenne.
En France, un peu plus de la moitié des entreprises concernées par le travail à distance donnent des directives en matière de sécurité des technologies de l’information et de la communication (TIC), contre près de deux tiers dans l’Union européenne.
Six entreprises sur dix prennent des mesures pour limiter la quantité de papier utilisée, deux fois plus que pour limiter la consommation d’énergie des équipements relatifs aux TIC.
Deux entreprises sur dix achètent du matériel informatique reconditionné, et six sur dix tiennent compte de leur impact environnemental lors de l’acquisition de matériel informatique. Lorsqu’il n’est plus utilisé, ce type de matériel est plus souvent recyclé que conservé, vendu ou donné.
- Les entreprises françaises ont moins recours aux réunions à distance via Internet que dans l’Union européenne
- Presque toutes les entreprises de l’information-communication organisent des réunions via Internet
- Les entreprises françaises incitent davantage que les entreprises européennes à limiter les déplacements professionnels
- Un accès à distance aux outils professionnels plus fréquent en France
- Un salarié sur deux a accès à sa messagerie professionnelle à distance
- Documentation sur la sécurité des systèmes d’information et directives de sécurité vont de pair
- Une attention deux fois plus souvent portée à la consommation de papier qu’à la consommation d’énergie des équipements TIC
- Une entreprise sur cinq achète du matériel informatique reconditionné
Les entreprises françaises ont moins recours aux réunions à distance via Internet que dans l’Union européenne
Face aux restrictions de déplacement en vigueur lors de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid‑19, les entreprises ont dû mettre en place des solutions techniques pour pouvoir poursuivre le travail. Elles ont investi dans des solutions de communication et dans l’accès à distance aux outils professionnels (documents, applications). Le télétravail est ensuite resté une pratique courante et ces technologies sont aujourd’hui répandues dans les entreprises : en 2022, 44 % des entreprises françaises organisent des réunions à distance via Internet (figure 1). C’est moins que dans l’ensemble de l’Union européenne (50 %), où les pratiques sont toutefois hétérogènes : plus de trois entreprises sur quatre des pays nordiques (Suède, Finlande et Danemark, de 78 à 79 %) organisent des réunions à distance, mais moins d’un tiers en Bulgarie, Hongrie, Roumanie et Grèce (de 28 à 33 %).
tableauFigure 1 – Organisation de réunions à distance dans les entreprises en France et dans l'Union européenne
Secteur d'activité / Taille de l'entreprise | Organisation de réunions à distance |
|
---|---|---|
Union européenne | France | |
Hébergement et restauration | 22 | 21 |
Construction | 37 | 25 |
Transports et entreposage | 38 | 29 |
Activités de services administratifs et de soutien | 49 | 41 |
Commerce | 50 | 43 |
Industrie manufacturière | 51 | 46 |
Prod. et distrib. d'énergie, d'eau, gestion des déchets, dépollution | 63 | 55 |
Activités immobilières | 67 | 69 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 85 | 84 |
Information et communication | 93 | 96 |
Jusqu'à 49 personnes | 44 | 38 |
De 50 à 249 personnes | 76 | 71 |
250 personnes ou plus | 93 | 92 |
Ensemble | 50 | 44 |
- Lecture : En 2022, 96 % des entreprises françaises dans l'information et les communications organisent des réunions à distance.
- Champ : Entreprises de 10 personnes ou plus, implantées dans l'Union européenne, des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
- Source : Eurostat, Insee, enquête TIC entreprises 2022.
graphiqueFigure 1 – Organisation de réunions à distance dans les entreprises en France et dans l'Union européenne
Presque toutes les entreprises de l’information-communication organisent des réunions via Internet
Le recours aux réunions à distance via internet augmente selon la taille de l’entreprise. En France, 38 % des entreprises de moins de 50 personnes (petites entreprises) y ont recours, soit 6 points de moins que dans l’Union européenne (44 %). 92 % des entreprises de 250 personnes ou plus (entreprises de taille intermédiaire et grandes entreprises (ETI-GE)) en organisent, soit autant que dans l’Union européenne (93 %).
Ce type de réunion est plus répandu dans les secteurs des activités spécialisées, scientifiques et techniques (84 %) et de l’information et des communications (96 %), en France comme en Europe. Il est en revanche nettement moins fréquent en France qu’en Europe dans la construction (-12 points), le transport et l’entreposage, ainsi que dans la production et la distribution d’énergie, d’eau, la gestion des déchets et la dépollution (-9 points).
Les entreprises françaises incitent davantage que les entreprises européennes à limiter les déplacements professionnels
Les réunions à distance via Internet permettent aux entreprises non seulement de répondre à des préoccupations environnementales de plus en plus présentes, mais aussi de réduire leurs coûts de déplacement. En 2022, parmi les entreprises qui organisent des réunions à distance, près de deux sur trois (64 %) en France donnent des directives pour privilégier ce type de réunions plutôt que les déplacements, soit 1,5 fois plus que dans l’Union européenne (44 %). Les entreprises françaises sont parmi celles qui les encouragent le plus en Europe avec la Roumanie, Chypre, l’Espagne et le Portugal (de 61 à 70 %).
En dessous de 250 personnes, l’existence de telles directives ne varie pas avec l’effectif de l’entreprise (leur fréquence avoisine 63 %), mais elles sont nettement plus fréquentes dans les entreprises de taille supérieure (79 %). L’écart avec l’Union européenne reste important quelle que soit la taille des entreprises (+16 points au moins). Les secteurs d’activités où les entreprises encouragent le plus les réunions à distance sont également ceux qui en organisent le plus, comme dans l’information et communication (78 %), et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (72 %).
Un accès à distance aux outils professionnels plus fréquent en France
En 2022, en France, 65 % des entreprises fournissent à au moins une partie de leurs salariés un accès à distance à l’ensemble des outils professionnels (messagerie, documents et logiciels), contre 57 % dans l’Union européenne. 90 % des entreprises françaises fournissent un accès à distance à l’un de ces trois outils : 89 % à la messagerie professionnelle, 77 % aux documents ou aux logiciels professionnels (figure 2), soit une part supérieure de 11 points à la moyenne européenne pour l’accès à la messagerie, et de 8 points pour l’accès aux documents ou logiciels.
tableauFigure 2 – Accès à distance aux outils professionnels dans les entreprises en France
Secteur d'activité / Taille de l'entreprise | Part des entreprises offrant un accès à distance à la messagerie professionnelle | Part des entreprises offrant un accès à distance aux documents ou logiciels de l'entreprise | Part des salariés disposant d'un accès à distance à la messagerie professionnelle | Part des salariés disposant d'un accès à distance aux documents ou logiciels de l'entreprise |
---|---|---|---|---|
Hébergement et restauration | 77 | 69 | 22 | 17 |
Activités de services administratifs et de soutien | 87 | 76 | 38 | 35 |
Commerce | 88 | 75 | 42 | 36 |
Industrie manufacturière | 88 | 76 | 47 | 41 |
Transports et entreposage | 88 | 73 | 54 | 49 |
Construction | 92 | 71 | 40 | 33 |
Prod. et distrib. d'énergie, d'eau, gestion des déchets, dépollution | 93 | 80 | 41 | 40 |
Activités immobilières | 98 | 92 | 82 | 76 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 98 | 94 | 72 | 67 |
Information et communication | 99 | 99 | 82 | 79 |
Jusqu'à 49 personnes | 88 | 75 | 35 | 28 |
De 50 à 249 personnes | 95 | 90 | 42 | 35 |
250 personnes ou plus | 99 | 98 | 54 | 50 |
Ensemble | 89 | 77 | 48 | 43 |
- Lecture : En 2022, 89 % des entreprises françaises offrent un accès à distance à la messagerie professionnelle. 48 % des salariés disposent d'un accès à distance à la messagerie professionnelle en France.
- Champ : Entreprises de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
- Source : Insee, enquête TIC entreprises 2022.
graphiqueFigure 2 – Accès à distance aux outils professionnels dans les entreprises en France
Cet accès concerne la quasi-totalité des moyennes entreprises (96 %) et entreprises de taille intermédiaires (ETI) ou grandes entreprises (GE) (99 %). Il est également très fréquent pour les petites entreprises (89 %), dont la part élevée s’explique par un accès à distance à la messagerie très répandu (88 %). Elle est moins élevée au sein de ces entreprises pour les documents (70 %) et pour les logiciels (66 %). 96 % des grandes entreprises offrent un accès à distance à l’ensemble des outils professionnels, contre 83 % des moyennes et 61 % des petites entreprises, soit davantage qu’au niveau européen quelle que soit la taille de l’entreprise : de +5 points pour les grandes, à +9 points pour les petites entreprises.
En France, l’accès aux mails, documents ou logiciels reste élevé quelle que soit l’activité de l’entreprise : de 80 % dans l’hébergement et restauration (contre 65 % dans l’Union européenne), jusqu’à 100 % dans l’information-communication (contre 96 % dans l’Union européenne). Dans ce secteur d’activité, 92 % des entreprises fournissent un accès à ces trois outils.
Les entreprises françaises fournissent plus fréquemment un accès à distance à la messagerie professionnelle, aux documents ou aux logiciels à leurs salariés quand elles disposent d’un VPN, qui est souvent utilisé pour permettre cet accès à distance. C’est d’autant plus le cas pour l’accès aux documents ou aux logiciels : plus de neuf entreprises sur dix le permettent quand elles disposent d’un VPN, contre deux sur trois quand elles n’en disposent pas.
Un salarié sur deux a accès à sa messagerie professionnelle à distance
En 2022, 48 % des salariés disposent d’un accès à distance à leur messagerie professionnelle, et 43 % aux documents ou logiciels de l’entreprise. Cette part est plus élevée dans les grandes entreprises (respectivement 54 % et 50 %) que dans les petites (respectivement 35 % et 28 %). L’accès à distance est très différencié selon l’activité de l’entreprise et la capacité à l’exercer en télétravail : 22 % des salariés du secteur de l’hébergement-restauration peuvent accéder à distance à leur messagerie et 17 % aux documents ou logiciels, contre 82 % et 79 % dans l’information et communication.
En France, 29 % des entreprises offrent un accès à distance à la messagerie professionnelle à au moins la moitié de leurs salariés, soit le même niveau que la moyenne en Europe (28 %). Cette part atteint 52 % au Danemark et 51 % en Suède, mais elle est nettement inférieure en Bulgarie et en Grèce (respectivement 16 % et 12 %). En France comme dans l’Union européenne, 23 % des entreprises permettent l’accès à distance aux documents ou logiciels à au moins la moitié de leurs salariés. Ce taux atteint 43 % en Suède, mais seulement 12 % en Grèce.
Documentation sur la sécurité des systèmes d’information et directives de sécurité vont de pair
Plus de la moitié des entreprises françaises concernées par le travail à distance donnent des directives en matière de sécurité sur l’accès à distance à la messagerie professionnelle, les documents ou logiciels de l’entreprise (56 %), comme l’utilisation d’une connexion privée, du matériel fourni par l’entreprise, ou l’utilisation d’un VPN (figure 3). Également plus de la moitié de celles qui organisent des réunions à distance donnent de telles directives les concernant (54 %), comme l’exigence d’un mot de passe différent pour chaque réunion, ou l’utilisation d’un logiciel spécifique. Ces taux sont moins élevés que dans l’Union européenne (respectivement 65 % et 64 %).
tableauFigure 3 – Directives de sécurité pour la conduite de réunions à distance ou l'accès à distance aux outils professionnels dans les entreprises en France
Secteur d'activité / Taille de l'entreprise | Directives de sécurité pour la conduite de réunions à distance | Directives de sécurité pour l'accès à distance à la messagerie professionnelle, aux documents ou logiciels de l'entreprise | Existence d'une documentation sur les mesures, pratiques ou procédures en matière de sécurité des systèmes d'information |
---|---|---|---|
Construction | 44 | 45 | 21 |
Hébergement et restauration | 46 | 38 | 22 |
Industrie manufacturière | 50 | 58 | 33 |
Transports et entreposage | 50 | 49 | 28 |
Prod. et distrib. d'énergie, d'eau, gestion des déchets, dépollution | 52 | 61 | 33 |
Activités de services administratifs et de soutien | 53 | 54 | 32 |
Commerce | 53 | 57 | 35 |
Activités immobilières | 54 | 70 | 37 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 62 | 77 | 35 |
Information et communication | 66 | 79 | 54 |
Jusqu'à 49 personnes | 52 | 46 | 17 |
De 50 à 249 personnes | 58 | 71 | 34 |
250 personnes ou plus | 73 | 89 | 64 |
Ensemble | 54 | 56 | 21 |
- Lecture : En 2022, 89 % des entreprises de 250 personnes ou plus qui offrent un accès à distance à la messagerie professionnelle, aux documents ou logiciels de l'entreprise, transmettent des directives en matière de sécurité des TIC relatif à cet accès.
- Champ : Entreprises de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance. Pour la communication de directives de sécurité relatives à l'accès ou aux réunions à distances, seules les entreprises qui sont concernées sont observées.
- Source : Insee, enquête TIC entreprises 2022.
graphiqueFigure 3 – Directives de sécurité pour la conduite de réunions à distance ou l'accès à distance aux outils professionnels dans les entreprises en France
De telles directives sont nettement plus fréquentes dans les entreprises plus grandes : le contrôle et la circulation de ces informations de sécurité peuvent moins reposer sur des relations interpersonnelles, et nécessitent davantage de formalisation. Pour ces grandes entreprises, la France est au niveau européen concernant la communication de directives de sécurité pour l’accès à distance aux outils professionnels (89 % contre 92 %), mais en retrait concernant celles relatives aux réunions à distance (73 % contre 81 %). La communication de mesures de sécurité, aussi bien pour les réunions que pour l’accès à distance, est plus répandue dans les entreprises de l’information et communication (respectivement 66 % et 79 %), et dans celles du secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques (respectivement 62 % et 77 %).
L’existence d’une documentation sur les mesures, les pratiques ou les procédures en matière de sécurité des systèmes d’information dans l’entreprise favorise la mise en place de directives en matière de sécurité sur les réunions à distance, et plus encore sur l’accès à distance. En effet, les entreprises donnent plus souvent des directives de sécurité quand elles disposent également d’une documentation à ce sujet. De plus, environ trois quarts des entreprises organisatrices de réunions qui disposent d’une documentation sur la sécurité émettent également des directives pour les réunions à distance (73 %), ou pour l’accès à distance (83 %). À l’inverse, quatre entreprises sur cinq qui ne fournissent pas de directives sur les réunions à distance n’ont pas non plus de documentation en matière de sécurité, et neuf sur dix pour les directives sur l’accès à distance.
Une attention deux fois plus souvent portée à la consommation de papier qu’à la consommation d’énergie des équipements TIC
L’adoption, au sein des processus de production, de pratiques plus écoresponsables est un moyen de limiter l’empreinte environnementale. Ainsi, en 2022, six entreprises sur dix appliquent des mesures pour limiter la quantité de papier utilisée pour l’impression et la photocopie, soit deux fois plus que pour limiter la consommation d’énergie des équipements relatifs à l’information et aux communications (TIC). En effet, la réduction de la consommation de papier est souvent plus simple à mettre en place notamment grâce à la numérisation du processus productif (communications, données, etc.), alors que limiter la consommation d’énergie demande davantage d’efforts logistiques pour les entreprises. Cette dernière fait néanmoins l’objet de nouveaux objectifs adoptés par le Parlement européen en juillet 2023, fixant une réduction collective de la consommation d’énergie d’au moins 11,7 % au niveau de l’UE d’ici 2030, dans le but de réduire les émissions de CO2 mais également les importations d’énergie.
Les entreprises sont moins nombreuses à appliquer ces deux mesures environnementales en France que dans l’UE, quelle que soit la taille d’entreprise considérée : par exemple, 44 % des entreprises européennes ont pris des mesures pour baisser la consommation d’énergie des équipements TIC, contre seulement 32 % des entreprises françaises. Cet écart peut en théorie en partie s’expliquer par le prix de l’énergie qui, en France, est l’un des plus bas de l’UE (0,13 euro le kWh en France au moment de l’enquête TIC, quand les prix dans l’UE vont de 0,10 à 0,31 euro). Il n’y a néanmoins pas de lien univoque entre le prix moyen de l’électricité dans un pays, et la part de ses entreprises qui prennent des mesures pour limiter la consommation d’énergie des équipements TIC (figure 4).
tableauFigure 4 – Mesures pour limiter la consommation d'énergie des équipements TIC1 dans les entreprises européennes
Pays | Application de mesures pour limiter la consommation d'énergie des équipements TIC (en %) |
---|---|
Allemagne | 53 |
Italie | 52 |
Luxembourg | 51 |
Grèce | 50 |
République tchèque | 50 |
Roumanie | 48 |
Slovaquie | 48 |
Pays-Bas | 47 |
Portugal | 45 |
Autriche | 44 |
Pologne | 43 |
Chypre | 43 |
Slovénie | 43 |
Espagne | 40 |
Belgique | 40 |
Croatie | 40 |
Finlande | 39 |
Danemark | 39 |
Lituanie | 38 |
Bulgarie | 34 |
Malte | 34 |
France | 32 |
Suède | 31 |
Estonie | 29 |
Lettonie | 27 |
Irlande | 20 |
Hongrie | 10 |
- 1. Technologies de l'information et de la communication.
- Lecture : En 2022, 20 % des entreprises en Irlande appliquent des mesures pour limiter la consommation des équipements TIC.
- Champ : Entreprises de 10 personnes ou plus, implantées dans l'Union européenne, des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
- Source : Eurostat, enquête TIC entreprises 2022.
graphiqueFigure 4 – Mesures pour limiter la consommation d'énergie des équipements TIC¹ dans les entreprises européennes
En France comme en Europe, plus les entreprises sont grandes plus elles prennent des mesures pour réduire leur consommation de papier et d’énergie des équipements TIC. Ainsi, en France, 58 % des petites entreprises prennent des mesures pour réduire la quantité de papier utilisée et 30 % pour la quantité d’énergie consommée, contre respectivement 78 % et 54 % des grandes entreprises.
Une entreprise sur cinq achète du matériel informatique reconditionné
Les entreprises peuvent aussi limiter leur impact environnemental en agissant sur la provenance, les caractéristiques et le devenir de leurs équipements TIC. Ainsi, en 2022, six entreprises sur dix en France comme dans l’UE indiquent tenir compte de l’impact environnemental des services ou du matériel TIC qu’elles acquièrent, comme la consommation d’énergie, les matériaux utilisés, la durée de vie, la disponibilité des composants, ou la réparabilité (figure 5).
tableauFigure 5 – Pratiques écoresponsables des entreprises en France lors de l'acquisition ou la cession des équipements TIC1
Devenir ou provenance du matériel TIC | Information et communication | Ensemble |
---|---|---|
Achat de matériel informatique reconditionné | 36 | 22 |
Prise en compte de l'impact environnemental des services ou équipements TIC lors de leur acquisition | 64 | 60 |
Recyclage du matériel TIC plus utilisé | 62 | 67 |
Vente, don ou retour du matériel TIC plus utilisé | 41 | 26 |
Conservation du matériel TIC plus utilisé | 58 | 44 |
- 1. Technologies de l'information et de la communication.
- Lecture : En 2022, 36 % des entreprises dans l'information et les communications achètent du matériel informatique reconditionné.
- Champ : Entreprises de 10 personnes ou plus, implantées en France, des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance.
- Source : Insee, enquête TIC entreprises 2022.
graphiqueFigure 5 – Pratiques écoresponsables des entreprises en France lors de l'acquisition ou la cession des équipements TIC¹
En France, une entreprise sur cinq achète du matériel informatique reconditionné. La prise en compte de l’impact environnemental et l’achat de matériel reconditionné varient très peu selon la taille, mais davantage selon le secteur d’activité. Les entreprises de l’hébergement-restauration sont moins nombreuses à tenir compte de l’impact environnemental des services ou du matériel TIC (53 %). Celles de l’information et communication et des activités immobilières sont plus nombreuses à acheter du matériel informatique reconditionné (respectivement 36 % et 32 %).
Lorsque les équipements TIC ne sont plus utilisés, près de la moitié des entreprises (44 %) les conservent pour les utiliser comme réserves de pièces détachées. Quand ils ne sont pas conservés, davantage d’entreprises choisissent de les recycler dans le cadre de la collecte des DEEE (67 %) plutôt que de les vendre, les donner ou les retourner à une entreprise de leasing (26 %). Les entreprises de l’information et communication sont moins nombreuses à recycler leur matériel TIC (62 %) : elles ont plutôt tendance à le vendre (41 %) ou l’utiliser comme réserve de pièces détachées (58 %). En effet, ces entreprises ont davantage de compétences dans les TIC qui leur permettent d’utiliser ces pièces pour réparer ou modifier ces équipements : 81 % emploient du personnel spécialisé dans le domaine des TIC, contre 15 % dans les autres secteurs d’activité.
Sources
L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique (TIC) de 2022 a été réalisée début 2022 auprès d’un échantillon de 12 500 entreprises implantées en France, de 10 personnes occupées ou plus (salariés ou non-salariés), des secteurs principalement marchands hors secteurs agricole, financier et d'assurance. L’enquête vise à mieux connaître l’informatisation et la diffusion des TIC dans les entreprises. Sauf mention contraire, les questions concernent la situation au moment de l’enquête, c’est-à-dire au cours du premier trimestre 2022 pour l’enquête TIC 2022. Pour suivre au mieux l’évolution des outils numériques, les thématiques étudiées dans cette enquête évoluent constamment, et certaines ne sont présentes que périodiquement. Les différentes analyses ne portent donc pas toutes sur la même période, et certaines ne sont pas disponibles pour toutes les années. Des enquêtes analogues ont été menées dans tous les pays européens en application du règlement communautaire n° 1006/2009 sur la société de l’information. Leurs résultats et les rapports qualité sont disponibles sur le site d’Eurostat.
Définitions
L’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle
de production de biens et de services jouissant d’une certaine autonomie de décision,
notamment pour l’affectation de ses ressources courantes.
Les effectifs considérés dans cette enquête portent sur l’ensemble des personnes occupées
(salariés et non-salariés de l’entreprise). Pour simplifier, les termes salariés et
personnes sont utilisés indifféremment dans la présente étude et désignent les personnes
occupées.
Le VPN, acronyme de virtual private network (réseau virtuel privé), est un système qui crée un lien direct entre des ordinateurs distants en isolant leurs échanges du reste du trafic se déroulant sur des réseaux de télécommunication publics, pour permettre un échange de données sécurisé.
Les équipements ou le matériel relatif à l’information et aux communications (TIC) regroupent un ensemble de ressources nécessaires pour manipuler l’information, en particulier : l’équipement informatique et les logiciels, le matériel de télécommunications et de réseaux.
La collecte des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) a été définie par l’Union européenne à travers la directive 2002/95/CE du 27 janvier 2003 relative aux substances dangereuses pour l’environnement contenues dans ces équipements. Elle est opérationnelle en France depuis le 22 juillet 2005 pour les DEEE professionnels et depuis le 15 novembre 2006 pour les DEEE ménagers et est financée par l’écoparticipation.
Le leasing, aussi appelé location avec option d'achat (LOA), location avec promesse de vente ou crédit-bail, est un contrat de crédit qui offre la possibilité d'acheter le bien à la fin de la location.
Pour en savoir plus
« Les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique 2022 », Insee Résultats, août 2023.
« Ouvrir dans un nouvel ongletEnquête sur les prix de l'électricité pour les consommateurs non résidentiels », Eurostat, premier semestre 2022.
Sources
Présentation générale de l'enquête TIC
Une présentation générale de l'enquête TIC auprès des entreprises (Technologies de l'information et de la communication) est disponible dans la rubrique "Définitions, méthodes et qualité" du site Insee.fr.
L'enquête sur les TIC et le commerce électronique en 2023
L’enquête sur les TIC et le commerce électronique 2023 a été réalisée début 2023 auprès d’un échantillon d’environ 14 200 entreprises actives, occupant 10 personnes ou plus (salariés et non-salariés), implantées en France métropolitaine ou dans les départements d’outre-mer.
Cette étude s’appuie depuis 2022 sur la définition économique instaurée par la loi de modernisation de l’économie (LME) et son décret d’application n° 2008-1354 du 18 décembre 2008. Les résultats de 2023 sont donc comparables avec ceux de 2022 mais pas avec les millésimes précédents.
L’enquête porte sur les secteurs d’activité suivants : industrie, construction, commerce et réparation d’automobiles et de motocycles, transports et entreposage, hébergement et restauration, information et communication, activités immobilières, activités spécialisées, scientifiques et techniques, activités de services administratifs et de soutien (sections C à J, L, M, N et groupe 95.1 de la NAF rév. 2). L’échantillon est représentatif d’environ 172 000 entreprises.
Les questions sur les taux d’équipement en TIC portent en général sur la situation au moment de l’enquête, c’est-à-dire au cours du premier trimestre 2023. Celles portant sur certaines pratiques, notamment le commerce électronique, se réfèrent à l’année précédant l’enquête (soit 2022 pour l’enquête 2023).
Des enquêtes analogues ont été menées dans tous les pays européens en application du règlement communautaire n° 1006/2009 sur la société de l’information.
Cette enquête a été financée par l'Union européenne.
Définitions
Progiciel permettant de gérer l’ensemble des relations avec les clients dans un même processus en regroupant la gestion des campagnes marketing, l’informatisation des forces de vente, le suivi de la relation client au quotidien, etc.
Petit logiciel applicatif, qui est soit téléchargé à partir d’une boutique d’applications (App store, GooglePlay, etc.) et installé sur l’appareil portable, soit hébergé sur un serveur et accessible via un navigateur web.
L’apprentissage automatique ou machine learning consiste à donner à un programme informatique la capacité d’apprendre pour améliorer ses performances à résoudre des tâches. Souvent, le programme subit une phase d’entraînement ou d’apprentissage sur un jeu de données connues, après quoi il met en application sur des nouvelles données les compétences apprises.
Technologie de création de robots par apprentissage du comportement d’un usager sur une interface graphique. Le système apprend la liste des tâches à automatiser en observant le comportement d’usagers humains.
Un chat, dialogue en ligne ou messagerie instantanée, est une conversation entre plusieurs personnes connectées en même temps à un réseau, qui échangent des messages s’affichant en temps réel sur leur écran. Contrairement au courrier électronique, ce moyen de communication permet de conduire un dialogue interactif.
Un chatbot, dialogueur ou agent conversationnel est un agent logiciel qui dialogue avec un utilisateur, sans intervention humaine.
Puissance de calcul ou de stockage de serveurs informatiques de prestataires, distants et accessibles par Internet.
Technologie permettant de transporter des informations à une vitesse rapide, soit sur des lignes téléphoniques classiques (ADSL, SDSL, IDSL, HDSL, RADSL, VDSL, etc.) soit via une liaison spécialisée, la fibre optique, le câble. Les technologies alternatives (Ethernet, courant porteur en ligne (CPL) métropolitain, boucle locale radio (BLR/FWA), Wifi/Wimax, ATM, relais de trame) sont à classer sous cette rubrique.
L'EDI est utilisé ici comme un terme générique pour l’envoi ou la réception d’informations commerciales dans un format agréé permettant leur traitement automatique (EDIFACT, UBL, XML, etc.).
Concept issu du règlement d’exécution européen 2020/1197, qui comprend les personnes salariées et non salariées de l’entreprise.
Une étiquette RFID peut être collée ou incorporée à un produit ou un objet et transmet des données via des ondes radio.
Identification de la localisation géographique lors de l’accès à internet en utilisant des informations telles que l’adresse IP, la connexion au réseau sans fil, l’antenne relais à laquelle le téléphone mobile est connecté ou du matériel GPS qui reçoit latitude et longitude par satellites.
Espace de stockage de données massives (big data) brutes.
L’usage des médias sociaux fait référence à l’utilisation d’applications ou de plateformes de communications basées sur la technologie internet dans le but d’échanger du contenu en ligne avec les clients, les fournisseurs, les partenaires ou au sein de l’entreprise. Exemples : réseaux sociaux (Facebook, LinkedIn, etc.), blogs (Twitter, etc.), sites de partage (Youtube, Flickr, etc.), wiki.
Place de marché (ou marketplace) est le nom donné à un site d’e-commerce qui permet à de nombreuses entreprises de réduire leurs coûts de transaction et d’acquisition de nouveaux clients. Chaque vendeur a le contrôle des ventes qu’il réalise (tarification, volumes…). La transaction est portée par la plateforme, qui fait office de tiers de confiance. Ce service est généralement facturé sous forme de commission.
Un ERP (enterprise resource planning), également appelé PGI (progiciel de gestion intégré) est un logiciel professionnel standard utilisé pour gérer les ressources en partageant des informations entre différents domaines fonctionnels (exemple : comptabilité, planification, production, marketing, etc.). L’ERP peut être un logiciel prêt à l’emploi, personnalisé pour les besoins de l’entreprise ou développé en interne.
Service de contrôle des communications satellitaires et de traitement des données issues.
Le traitement automatique du langage naturel ou le natural language processing (NLP) est la capacité d’un programme informatique à comprendre le langage humain tel qu’il est parlé, à convertir des données en langage naturel ou à identifier des mots et des phrases exprimés en langage parlé et à les convertir dans un format compréhensible par une machine.
Il s’agit de la vitesse indiquée dans le contrat d’abonnement à Internet, et non pas de la vitesse de téléchargement constatée.
Le web scraping est une technique d’extraction du contenu de sites web, via un script ou un programme, dans le but de le transformer pour permettre son utilisation dans un autre contexte, par exemple le référencement.
Pour en savoir plus
« Les TIC et le commerce électronique dans les entreprises en 2022 », Insee Résultats - août 2023.