Insee
Insee Conjoncture Bretagne · Octobre 2023 · n° 46
Insee Conjoncture Bretagne2e trimestre 2023 : l’intérim et le tertiaire non marchand soutiennent l’emploi alors que le repli dans la construction se poursuit Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

En France, le printemps est marqué par les manifestations contre la réforme des retraites, le durcissement de l’accès au crédit bancaire et une inflation plus contenue, avec le ralentissement de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation. L’emploi salarié, quant à lui, décélère.

En Bretagne, l’emploi ralentit aussi au 2e trimestre 2023. Seuls l’intérim et le tertiaire non marchand sont créateurs d’emplois dans la région. Le secteur de la construction connaît un nouveau repli des mises en chantier de logements neufs et des permis de construire. La baisse des créations d’entreprises et la hausse des défaillances se poursuivent ce trimestre en Bretagne.

La région affiche toujours le deuxième taux de chômage le plus bas après les Pays de la Loire, avec 5,8 % de la population active. Cependant, les demandeurs d’emploi sans activité sont plus nombreux ce trimestre.

Insee Conjoncture Bretagne
No 46
Paru le :Paru le09/10/2023

L’emploi salarié ralentit

Entre fin mars et fin juin 2023, l’emploi salarié total est quasi stable en Bretagne (+0,1 %, soit +1 900 créations nettes d’emploi), après avoir augmenté de 0,6 % au trimestre précédent (figure 1). En France hors Mayotte, l’emploi ralentit également (+0,1 % après +0,4 %).

En Bretagne, l’emploi salarié augmente davantage dans le secteur public que dans le secteur privé (respectivement +0,4 % et +0,1 %). Au niveau national, l’emploi est quasi stable dans les deux secteurs (+0,1 %).

En un an, l’emploi salarié total croît de 1,7 % en Bretagne, soit 22 400 emplois supplémentaires. Ce rythme de progression sur douze mois demeure plus élevé qu’au niveau national (+1,0 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,3 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,4 100,6 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,4 100,5
4ᵉ trim. 2018 100,8 100,6 101,1 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,4 101,2 101,9 101,6
2ᵉ trim. 2019 101,6 101,4 102,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,0 101,7 102,6 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,5 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,7 100,2 100,8 100,3
2ᵉ trim. 2020 101,1 100,0 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2020 102,9 101,9 103,7 102,3
4ᵉ trim. 2020 102,9 101,8 103,6 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,4 104,9 102,9
2ᵉ trim. 2021 104,9 103,7 106,2 104,5
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,6 107,5 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,6 105,2 108,6 106,5
1ᵉ trim. 2022 107,0 105,6 108,9 106,9
2ᵉ trim. 2022 107,4 106,0 109,4 107,5
3ᵉ trim. 2022 107,9 106,4 110,1 108,1
4ᵉ trim. 2022 108,4 106,6 110,5 108,3
1ᵉ trim. 2023 109,1 107,0 111,2 108,8
2ᵉ trim. 2023 109,2 107,1 111,3 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Net rebond de l’emploi intérimaire

Au 2e trimestre 2023, l’emploi intérimaire augmente de 1,6 % en Bretagne (+700 emplois), après avoir reculé de 2,7 % au 1er trimestre (-1 300 emplois) (figure 2). La Bretagne affiche la plus forte hausse des régions métropolitaines, aussi bien sur ce trimestre que sur un an (+1,9 %, soit 900 emplois intérimaires supplémentaires). En France, l’emploi intérimaire baisse de nouveau sur trois mois (-0,5 %), comme sur douze mois (-1,5 %).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,5 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,9 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,5 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,1 96,4
1ᵉ trim. 2019 101,6 100,1
2ᵉ trim. 2019 101,5 99,9
3ᵉ trim. 2019 101,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 100,4 96,6
1ᵉ trim. 2020 66,7 59,5
2ᵉ trim. 2020 80,9 73,1
3ᵉ trim. 2020 96,2 88,7
4ᵉ trim. 2020 94,6 91,1
1ᵉ trim. 2021 98,3 93,7
2ᵉ trim. 2021 100,4 97,3
3ᵉ trim. 2021 101,3 98,1
4ᵉ trim. 2021 106,0 102,3
1ᵉ trim. 2022 104,8 100,9
2ᵉ trim. 2022 103,8 99,5
3ᵉ trim. 2022 105,8 100,9
4ᵉ trim. 2022 107,0 101,1
1ᵉ trim. 2023 104,1 98,6
2ᵉ trim. 2023 105,8 98,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, l’industrie recourt davantage à l’intérim au 2e trimestre 2023 (+2,0 %, soit 400 emplois supplémentaires), en particulier dans l’agroalimentaire (deux emplois industriels intérimaires sur trois) et le sous-secteur de la fabrication de matériels de transport. L’emploi intérimaire breton augmente de 1,7 % dans le tertiaire marchand (+200 emplois), principalement dans le transport et l’entreposage (+5,3 %). Il est stable dans la construction.

En un an, l’emploi intérimaire recule dans le tertiaire marchand (-1,4 %) mais augmente dans la construction (+3,9 %) et l’industrie (+3,6 %).

Stabilité de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim

Entre fin mars et fin juin 2023, l’emploi salarié dans le tertiaire marchand hors intérim est stable en Bretagne, après avoir augmenté de 1,2 % au 1er trimestre 2023 (figure 3). Sur un an, la hausse s’établit à 2,3 % (+12 100 emplois). Au niveau national, l’emploi salarié dans ce secteur ralentit également au 2e trimestre 2023 (+0,2 % après +0,8 %) et progresse de 1,7 % sur douze mois.

Au sein de ce secteur, l’emploi salarié est dynamique dans les services aux ménages avec une augmentation de 1,1 % en trois mois, soit 700 emplois supplémentaires. En un an, la hausse s’élève à 4,1 % (+2 400 emplois). Dans le secteur de l’information et communication, l’emploi accélère légèrement au 2e trimestre 2023 (+0,7 % après +0,5 %). La progression sur un an s’élève à 3,9 %, soit 1 300 emplois supplémentaires. L’emploi dans le commerce fléchit au 2e trimestre (+0,1 % après +0,4 % au 1er trimestre), avec la création d’une centaine d’emplois en trois mois, mais il compte 1 400 emplois de plus en un an (+0,8 %). L’emploi se replie dans l’hébergement-restauration (-2,1 % après +3,0 % au 1er trimestre), soit 1 100 emplois de moins. Toutefois, il progresse de 3,2 % en un an (+1 700 emplois). Dans le transport et entreposage, l’emploi baisse également au 2e trimestre 2023 (-0,4 %, soit 200 emplois de moins) mais augmente de 0,8 % en un an. Dans les autres sous-secteurs, l’emploi est quasi stable sur trois mois. Cependant, sur douze mois, il augmente de 3,3 % dans les services aux entreprises hors intérim (+3 800 emplois). La hausse de l’emploi dans les activités financières et d’assurance est légèrement plus élevée que dans les activités immobilières (respectivement +2,3 % et +1,9 %).

Au 2e trimestre 2023, dans le secteur , l’emploi en Bretagne augmente de 0,3 % (+1 500 emplois) et dépasse son niveau du 2e trimestre 2022 de 1,7 %, avec 7 200 emplois supplémentaires. En France, l’emploi est quasi stable sur trois mois (+0,1 %) et augmente de 0,5 % en un an.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,5 100,0 100,5 100,1
2ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 101,3 99,8
3ᵉ trim. 2018 101,8 99,8 101,2 99,5
4ᵉ trim. 2018 102,0 100,2 102,1 99,6
1ᵉ trim. 2019 102,9 100,7 103,0 99,6
2ᵉ trim. 2019 103,8 100,8 103,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 104,8 101,2 103,6 100,1
4ᵉ trim. 2019 105,3 101,5 104,8 100,0
1ᵉ trim. 2020 105,4 101,3 103,3 100,0
2ᵉ trim. 2020 106,8 101,3 103,1 99,4
3ᵉ trim. 2020 108,2 101,3 105,0 100,6
4ᵉ trim. 2020 109,4 101,9 104,7 100,9
1ᵉ trim. 2021 111,0 102,7 106,0 100,6
2ᵉ trim. 2021 112,2 103,4 108,0 101,1
3ᵉ trim. 2021 113,1 104,2 109,7 101,3
4ᵉ trim. 2021 114,3 104,5 110,8 101,4
1ᵉ trim. 2022 114,8 104,7 111,6 101,7
2ᵉ trim. 2022 115,2 105,0 112,2 101,9
3ᵉ trim. 2022 116,1 105,3 113,1 102,1
4ᵉ trim. 2022 116,5 105,5 113,5 102,6
1ᵉ trim. 2023 116,8 105,5 114,8 103,3
2ᵉ trim. 2023 116,5 105,5 114,8 103,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Quasi-stabilité de l’emploi industriel, légère baisse dans la construction

Entre fin mars et fin juin 2023, l’emploi salarié dans l’industrie est quasi stable (+0,1 %). Sur un an, il croît de 0,5 % (+900 emplois). Au niveau national, l’emploi industriel augmente de 0,2 % ce trimestre et de 1,1 % en un an.

Dans l’industrie agroalimentaire, très présente en Bretagne, l’emploi continue de diminuer légèrement au 2e trimestre (-0,2 % après -0,3 % au 1er trimestre) comme sur un an (-0,4 %), dans un contexte national de hausse. La région fait face à des difficultés dans les domaines de la viande et du lait (consommation en baisse, ralentissement des exportations en particulier vers la Chine). Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi baisse sur trois mois (-0,3 %) en lien avec la pénurie de semi-conducteurs, problème récurrent causé en partie par la crise internationale autour de ces composants. En un an, il progresse de 1,8 % (+200 emplois). Le sous-secteur de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines fléchit au niveau de l’emploi (+0,6 % après +1,0 % au 1er trimestre 2023). Toutefois, en un an, il crée sept emplois industriels sur dix (+3,1 %). Celui de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage fléchit également au 2e trimestre (+0,2 % après +0,9 %) mais s’inscrit en hausse sur un an (+2,4 %, soit +300 emplois). L’emploi augmente de 0,2 % dans la fabrication d’autres produits industriels sur trois mois. Il est quasi stable sur un an (+0,1 %).

Au 2e trimestre 2023, l’emploi dans la construction baisse pour la première fois depuis le 3e trimestre 2017, de 0,2 %, ce qui représente 200 emplois de moins. Ce secteur fait face au renchérissement des matériaux et à la hausse des taux d’intérêt rendant l’accès au crédit immobilier plus difficile. En un an, ce secteur gagne 900 emplois, en progression de 1,2 %. En France, l’emploi diminue également sur trois mois (-0,5 %) et rejoint presque son niveau d’un an auparavant (-0,1 %).

Dans l’agriculture, l’emploi se contracte de 0,3 % au 2e trimestre, soit 100 emplois de moins. Toutefois, en un an, il progresse de 1,6 % (+400 emplois). Au niveau national, l’emploi agricole se replie de 0,8 % mais demeure également supérieur à son niveau de fin juin 2022 (+1,7 %).

Léger fléchissement de l’emploi dans le Morbihan et les Côtes-d’Armor

Entre fin mars et fin juin 2023, l’emploi salarié dans les Côtes-d’Armor est quasi stable (-0,1 %), après avoir augmenté de 0,7 % au 1er trimestre 2023 (figure 4). La construction résiste (+0,5 %), alors que dans les trois autres départements bretons, elle ralentit. Le dynamisme observé dans l’intérim (+6,8 %, soit 600 emplois supplémentaires) s’explique en partie par le poids important des industries agroalimentaires dans ce département, qui emploient de nombreux intérimaires. Dans le Morbihan, l’emploi est en léger repli (-0,2 %), ce qui représente 500 emplois de moins en trois mois. Le tertiaire marchand hors intérim contribue le plus à la baisse de l’emploi, avec 600 emplois détruits. Les pertes d’emplois enregistrées dans le tertiaire marchand hors intérim de ces deux départements concernent majoritairement l’hébergement-restauration (baisse de 7 % dans le Morbihan et de 8 % dans les Côtes-d’Armor).

A contrario, l’emploi salarié augmente de 0,3 % en Ille-et-Vilaine et dans le Finistère au 2e trimestre. En Ille-et-Vilaine, parmi les 1 400 emplois supplémentaires, six sur dix proviennent du tertiaire marchand hors intérim (+0,4 %). Dans ce secteur, l’hébergement-restauration augmente de 1,7 % (+300 emplois). Dans le Finistère, le tertiaire non marchand affiche la plus forte hausse régionale (+0,7 %, soit 900 emplois supplémentaires sur 1 200 tous secteurs confondus). Les 500 emplois créés dans l’administration publique contribuent notamment à cette augmentation.

Entre fin juin 2022 et fin juin 2023, l’emploi augmente de 2,1 % en Ille-et-Vilaine (+10 200 emplois), porté par la création nette de 6 000 emplois dans le tertiaire marchand hors intérim (+2,8 %). La hausse de l’emploi dans le Morbihan (+1,8 %, soit +4 900 emplois) est proche de celle de la région. Dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, l’emploi augmente de 1,3 % (respectivement +4 600 et +2 700 emplois). L’emploi finistérien progresse de 2,0 % dans le tertiaire marchand hors intérim et de 1,7 % dans le non marchand. Toutefois, il est freiné par l’intérim qui diminue dans ce département (-4,8 %), alors qu’il augmente en Bretagne (+1,9 %). À l’inverse, l’intérim dans les Côtes-d’Armor affiche la plus forte hausse annuelle régionale (+6,5 %).

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Trimestre Bretagne Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan
4e trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
1er trim. 2018 100,3 100,5 100,2 100,0 100,6
2e trim. 2018 100,4 100,6 100,4 100,3 100,5
3e trim. 2018 100,3 100,3 99,9 100,5 100,3
4e trim. 2018 100,8 100,8 99,9 101,4 100,8
1er trim. 2019 101,4 101,2 100,4 102,2 101,4
2e trim. 2019 101,6 101,4 100,8 102,4 101,6
3e trim. 2019 102,0 102,0 101,0 103,0 101,8
4e trim. 2019 102,5 102,7 101,3 103,4 102,2
1er trim. 2020 100,7 100,7 99,9 101,5 100,1
2e trim. 2020 101,1 101,3 100,1 101,9 100,7
3e trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,7 102,8
4e trim. 2020 102,9 103,0 101,8 103,7 102,9
1er trim. 2021 103,8 104,2 102,6 104,6 103,5
2e trim. 2021 104,9 104,8 103,5 105,9 104,9
3e trim. 2021 105,8 105,4 104,1 107,1 106,1
4e trim. 2021 106,6 106,3 105,0 107,9 106,9
1er trim. 2022 107,0 106,5 105,2 108,5 107,2
2e trim. 2022 107,4 106,4 105,8 109,0 107,4
3e trim. 2022 107,9 106,5 106,0 109,6 108,5
4e trim. 2022 108,4 107,0 106,3 110,2 109,0
1er trim. 2023 109,1 107,8 106,8 111,0 109,6
2e trim. 2023 109,2 107,7 107,2 111,3 109,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage quasi stable à 5,8 %

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 5,8 % de la population active au 2e trimestre 2023 (figure 5), comme un an auparavant. Il reste sous la barre des 6 %, se situant légèrement au-dessus de celui des Pays de la Loire (5,6 %). En France hors Mayotte, le taux de chômage s’établit à 7,2 % de la population active au 2e trimestre 2023 et diminue de 0,2 point sur douze mois.

Cette quasi-stabilité constatée au niveau régional au 2e trimestre 2023 et sur un an s’observe également dans chaque département breton. Le taux de chômage se situe ainsi à 5,5 % en Ille-et-Vilaine, 5,7 % dans le Morbihan, 6,1 % dans le Finistère et 6,2 % dans les Côtes-d’Armor.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 5,9 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 5,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,8 7,2
1ᵉ trim. 2023 5,7 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,8 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Plus de demandeurs d’emploi sans activité

En Bretagne, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) augmente de 0,8 % au 2e trimestre 2023 après deux trimestres de baisse consécutive, alors qu’il est en repli de 0,2 % en France hors Mayotte. En un an, le nombre d’inscrits à Pôle emploi recule de 1,4 % en Bretagne, moins qu’en France (-5,0 %). Le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) diminue de 1,3 % au 2e trimestre en Bretagne, après +0,4 % au 1er trimestre. La demande d’emploi globale (catégorie A, B ou C) est ainsi en baisse de 0,3 % dans la région (-0,5 % en France), pour atteindre 241 700 inscrits à Pôle emploi au 2e trimestre 2023. En un an, elle est en repli de 0,2 % en Bretagne, moins qu’au niveau national (-1,9 %) (figure 6).

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,1
2ᵉ trim. 2018 100,0 100,2
3ᵉ trim. 2018 99,9 100,1
4ᵉ trim. 2018 99,7 99,9
1ᵉ trim. 2019 99,9 99,8
2ᵉ trim. 2019 99,2 99,1
3ᵉ trim. 2019 98,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 97,2 97,1
1ᵉ trim. 2020 97,5 97,0
2ᵉ trim. 2020 104,7 102,9
3ᵉ trim. 2020 102,1 102,2
4ᵉ trim. 2020 100,8 101,6
1ᵉ trim. 2021 100,7 101,6
2ᵉ trim. 2021 99,7 100,7
3ᵉ trim. 2021 97,2 98,5
4ᵉ trim. 2021 94,4 95,7
1ᵉ trim. 2022 92,1 93,3
2ᵉ trim. 2022 90,7 91,8
3ᵉ trim. 2022 90,8 91,4
4ᵉ trim. 2022 90,8 90,8
1ᵉ trim. 2023 90,8 90,5
2ᵉ trim. 2023 90,5 90,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Contrairement au trimestre précédent, le recul du nombre total d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B ou C concerne surtout les personnes de 50 ans ou plus (-0,7 %) et, dans une moindre mesure, celles âgées de 25 à 49 ans (-0,4 %). En un an, la baisse dans ces deux catégories est similaire (-0,5 %). À l’inverse, le nombre total de demandeurs d’emploi de catégorie A, B ou C de moins de 25 ans augmente de 0,7 % au 2e trimestre et de 1,5 % en un an. Par ailleurs, le nombre total d’inscrits en catégorie A, B ou C depuis plus d’un an diminue de 0,2 % en trois mois et de 5,5 % en douze mois. Dans la région, ils représentent 44,4 % de l’ensemble des inscrits à Pôle emploi.

Parmi les départements bretons, le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A, B ou C) diminue de 0,7 % dans le Finistère, plus que dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan. En revanche, il est quasi stable en Ille-et-Vilaine (+0,1 %). En un an, la demande d’emploi dans ce dernier département augmente de 1,0 %, contrairement aux trois autres où la baisse est comprise entre 0,7 % et 0,9 %.

Nouveau repli des mises en chantier de logements neufs et des permis de construire

De juillet 2022 à juin 2023, 23 000 logements ont été mis en chantier en Bretagne. Ce cumul sur douze mois est en baisse de 8,0 % par rapport à celui du trimestre précédent (d’avril 2022 à mars 2023), plus qu’en France hors Mayotte (-5,9 %) (figure 7). Il recule plus faiblement dans le Finistère et le Morbihan, tandis qu’il diminue de 10,0 % dans les Côtes-d’Armor et de 11,6 % en Ille-et-Vilaine.

En un an, les mises en chantier se replient fortement dans la région (-18,3 %), plus qu’en France (-15,0 %). Tous les départements bretons sont concernés par ce recul allant de -15,6 % dans le Finistère à -25,8 % dans les Côtes-d’Armor.

De juillet 2022 à juin 2023, 25 800 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Ce cumul sur douze mois est en repli de 3,7 % par rapport à celui du trimestre précédent (d’avril 2022 à mars 2023). Le département des Côtes-d’Armor présente la baisse de plus forte ampleur sur trois mois (-6,5 %), inférieure toutefois à celle observée en France hors Mayotte (-7,8 %).

En un an, 10 000 permis de construire de moins ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul de juillet 2021 à juin 2022. Les autorisations de construction diminuent beaucoup plus dans la région qu’en France (-28,1 % contre -20,1 %). La baisse est particulièrement marquée en Ille-et-Vilaine (-38,4 %), alors qu’elle est de l’ordre de 20 % dans les trois autres départements bretons.

Figure 7Évolution du nombre de logements

(indice base 100 en décembre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 en décembre 2017))
Logements autorisés - Bretagne Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Bretagne Logements commencés - France hors Mayotte
déc. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
janv. 2018 101,5 100,3 99,6 99,5
févr. 2018 101,5 100,9 101,3 99,1
mars 2018 100,4 99,6 100,4 98,0
avr. 2018 101,1 99,7 100,8 98,0
mai 2018 102,2 99,5 102,1 98,1
juin 2018 101,5 98,1 101,3 98,0
juil. 2018 101,5 96,9 100,4 97,0
août 2018 98,1 96,5 100,4 96,6
sept. 2018 98,5 95,7 101,3 96,1
oct. 2018 97,4 95,5 99,6 96,4
nov. 2018 96,3 95,3 101,3 95,2
déc. 2018 96,3 94,0 101,7 92,5
janv. 2019 94,4 93,5 100,8 92,6
févr. 2019 95,1 92,1 102,9 92,7
mars 2019 93,3 91,5 100,4 92,0
avr. 2019 92,2 91,7 99,6 91,8
mai 2019 91,4 91,2 98,3 91,0
juin 2019 89,6 91,0 96,2 89,9
juil. 2019 91,4 91,5 95,0 90,3
août 2019 92,2 90,6 94,6 89,9
sept. 2019 89,9 89,4 93,7 89,9
oct. 2019 92,9 90,0 92,1 88,8
nov. 2019 93,3 90,0 90,8 88,8
déc. 2019 95,1 91,5 90,4 88,9
janv. 2020 97,4 92,1 91,2 88,6
févr. 2020 97,4 93,1 87,9 88,4
mars 2020 98,5 93,0 87,4 86,7
avr. 2020 96,6 88,7 84,1 82,7
mai 2020 93,7 85,4 85,4 81,6
juin 2020 92,5 84,4 85,4 82,1
juil. 2020 91,8 82,3 85,8 81,8
août 2020 91,4 81,8 86,2 82,6
sept. 2020 95,5 81,9 88,3 82,4
oct. 2020 94,4 80,5 90,4 82,4
nov. 2020 96,3 80,6 93,3 81,8
déc. 2020 96,3 79,8 92,5 81,0
janv. 2021 95,5 79,1 91,2 80,4
févr. 2021 96,3 78,8 94,1 80,7
mars 2021 99,6 79,5 97,1 83,6
avr. 2021 104,9 83,8 103,8 87,4
mai 2021 109,7 87,3 105,0 89,1
juin 2021 114,9 89,0 106,7 89,1
juil. 2021 119,0 91,6 107,9 88,5
août 2021 122,8 92,6 108,4 88,3
sept. 2021 123,5 94,2 110,5 88,7
oct. 2021 124,3 94,5 113,8 89,4
nov. 2021 127,2 94,6 113,8 90,1
déc. 2021 128,7 95,2 114,6 90,3
janv. 2022 129,5 96,1 115,9 90,9
févr. 2022 134,3 98,5 115,9 90,7
mars 2022 136,9 101,2 117,6 90,6
avr. 2022 136,6 102,2 115,9 89,7
mai 2022 135,8 103,6 118,4 89,1
juin 2022 133,6 103,9 118,0 88,9
juil. 2022 132,5 104,3 115,9 88,1
août 2022 129,9 106,6 117,2 87,6
sept. 2022 127,2 104,7 113,4 87,0
oct. 2022 123,1 102,6 110,9 85,6
nov. 2022 117,5 101,0 110,5 84,3
déc. 2022 114,2 98,7 111,7 84,6
janv. 2023 113,1 97,1 109,2 83,7
févr. 2023 104,9 94,0 107,1 82,4
mars 2023 100,0 90,1 104,6 80,3
avr. 2023 98,1 87,9 102,9 79,0
mai 2023 95,5 84,6 98,3 77,8
juin 2023 96,3 83,0 96,2 75,5
juil. 2023 91,0 80,1 95,4 74,5
août 2023 89,6 76,8 93,3 73,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La fréquentation dans les hôtels retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire

Au 2e trimestre 2023, la fréquentation hôtelière atteint près de 2,3 millions de nuitées en Bretagne, soit l’équivalent de celle affichée sur la même période en 2019. Elle augmente de 3,2 % par rapport à celle du 2e trimestre 2022. La clientèle résidant en France, qui représente 85 % des nuitées, progresse de 0,9 %. Celle provenant de l’étranger augmente sensiblement (+18,3 %). Détaillé par mois, par rapport à l’année précédente, le nombre de nuitées progresse surtout en avril (+6 %). Les mois de mai et juin affichent une progression de 2 %, portée par la clientèle étrangère alors que la fréquentation des touristes résidant en France est en légère baisse.

En France, la hausse de la fréquentation hôtelière par rapport à celle du 2e trimestre 2022 (+4,9 %) est plus élevée que dans la région. Elle s’explique principalement par une forte augmentation de la clientèle provenant de l’étranger, alors que la fréquentation de la clientèle résidente croît très légèrement (+0,3 % sur un an).

Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Nouvelle baisse des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances

Au 2e trimestre 2023, 9 200 entreprises ont été créées en Bretagne, réparties en 5 400 micro-entrepreneurs et 3 800 sociétés ou entreprises individuelles (figure 8). Ce nombre diminue de 0,9 % par rapport au trimestre précédent sous l’effet de la nouvelle baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs (-1,8 %), tandis que celles des entreprises classiques augmentent légèrement (+0,4 %). Dans le secteur des services, qui représente plus de six créations sur dix, les créations d’entreprises sont en légère augmentation au 2e trimestre 2023 (+2,3 %). À l’inverse, dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration, elles diminuent de 10,8 %. Enfin, la hausse des créations d’entreprises dans l’industrie bretonne compense la baisse observée dans le secteur de la construction. Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises augmente de 0,8 % en trois mois, sous l’effet de la hausse des immatriculations d’entreprises classiques (+1,1 %) et de micro-entrepreneurs (+0,7 %).

En un an, le nombre d’entreprises créées en Bretagne est en repli de 5,3 %. Cette baisse sur douze mois s’explique par le recul des immatriculations d’entreprises classiques (-15,2 %). En revanche, celles de micro-entrepreneurs sont en augmentation de 3,2 %. En France, le nombre d’entreprises créées progresse de 0,3 % en douze mois.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bretagne hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,8 99,9 104,2 104,3
2ᵉ trim. 2018 102,5 101,0 110,1 107,7
3ᵉ trim. 2018 101,4 98,9 113,9 108,7
4ᵉ trim. 2018 102,3 101,4 115,7 112,8
1ᵉ trim. 2019 106,9 107,2 123,9 123,0
2ᵉ trim. 2019 105,0 106,7 122,1 123,4
3ᵉ trim. 2019 106,1 105,7 127,9 126,5
4ᵉ trim. 2019 104,3 102,3 130,0 128,4
1ᵉ trim. 2020 103,1 97,8 118,7 118,4
2ᵉ trim. 2020 81,5 74,2 93,4 97,2
3ᵉ trim. 2020 122,0 112,1 147,3 151,0
4ᵉ trim. 2020 118,0 113,6 146,1 150,1
1ᵉ trim. 2021 121,0 116,5 149,6 155,4
2ᵉ trim. 2021 141,3 120,7 165,5 153,2
3ᵉ trim. 2021 126,7 114,8 154,4 145,9
4ᵉ trim. 2021 128,2 114,8 159,3 146,3
1ᵉ trim. 2022 134,0 116,3 160,4 152,4
2ᵉ trim. 2022 136,3 118,5 160,3 147,8
3ᵉ trim. 2022 125,6 120,3 159,0 155,0
4ᵉ trim. 2022 122,2 118,5 160,1 155,6
1ᵉ trim. 2023 115,1 108,9 153,1 147,1
2ᵉ trim. 2023 115,5 110,1 151,7 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

De juillet 2022 à juin 2023, 1 900 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne. Ce nombre est similaire à celui observé sur la période précédant la crise liée au Covid-19 (d’avril 2019 à mars 2020). Il augmente de 5,3 % par rapport au cumul annuel d’avril 2022 à mars 2023, une hausse moins forte qu’en France (+7,6 %). Le nombre de défaillances d’entreprises pourrait rester orienté à la hausse, avec la fin de la procédure temporaire de traitement de sortie de crise (PTSC) depuis le 1er juin 2023.

En un an, les défaillances sont en hausse en Bretagne (+51,7 %) comme en France (+47,0 %). Tous les secteurs sont concernés, particulièrement l’industrie (+102 %). Dans le secteur du commerce, des transports et de l’hébergement-restauration, qui représente près de quatre défaillances sur dix, le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 68 %.

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Jean-Marc Lardoux, Agnès Palaric (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés.

(2) Insee, « Point de conjoncture du 7 septembre 2023 », Point de conjoncture, septembre 2023.

(3) Insee, « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 257, octobre 2023.

(4) Insee, « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié ralentit : +0,1 %, après +0,4 % », Informations rapides no 226, septembre 2023.

(5) Insee, « Au deuxième trimestre 2023, le taux de chômage est quasi stable à 7,2 % », Informations rapides no 203, août 2023.

(6) Insee, « Au deuxième trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques augmente de 3,4 % sur un an », Informations rapides no 207, août 2023.