Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur ·
Juin 2023 · n° 44
Bilan économique 2022 - Provence-Alpes-Côte d'Azur L’activité se normalise dans un contexte économique incertain
Au cours de cette année 2022, marquée par la persistance de tensions sur les approvisionnements liées notamment à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine et par une inflation élevée, l’économie française résiste. Toutefois, en raison de la hausse des prix de l’énergie et du renchérissement des produits alimentaires, la consommation des ménages s’est repliée, notamment au quatrième trimestre 2022.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’activité économique dépasse son niveau d’avant-crise. L’emploi franchit le cap des deux millions, mais il progresse lentement au second semestre. Parallèlement, le taux de chômage recule sur tout le territoire. Sur le plan social, le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) diminue, de manière inégale sur le territoire, et le nombre d’allocataires de la prime d’activité est en hausse. Les créations d’entreprises poursuivent leur essor, portées par les micro-entreprises. La fréquentation touristique est dynamique, malgré un retour encore partiel des touristes étrangers. La reprise est nette dans l’industrie.
Cependant, les défaillances d’entreprises accélèrent avec l’arrêt progressif des mesures de soutien « Covid », et les difficultés sont palpables dans la construction. Les marchés agricoles sont perturbés par des conditions climatiques défavorables. Le transport de passagers reprend, sans revenir à son niveau de 2019.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.
Emploi salarié - L’emploi salarié franchit le cap des deux millions Bilan économique 2022
Julie Argouarc’h, Etienne Lenzi, Corinne Roche (Insee), Sandrine Boccanfuso (Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales)
En 2022, l’emploi salarié en Provence-Alpes-Côte d’Azur progresse modérément après le rebond de 2021 (+1,2 % après +3,5 %), comme au niveau national. Il se situe nettement au-dessus de son niveau d’avant-crise (+5,5 %).
La croissance de l’emploi ralentit dans tous les secteurs, et plus particulièrement dans le tertiaire marchand et la construction. L’emploi industriel reste toutefois très dynamique, surtout par rapport à la situation nationale, alors que l’intérim marque le pas. Cette hausse de l’emploi concerne tous les départements de la région. Elle est plus dynamique dans les départements alpins et plus modérée en Vaucluse.
Les embauches en 2022 restent dynamiques, notamment pour les contrats à durée indéterminée (CDI), soutenues par le nombre important de nouveaux contrats dans les cafés-hôtels-restaurants.
- Hausse modérée de l’emploi salarié
- Contraction de l’emploi intérimaire
- Ralentissement marqué dans le tertiaire marchand, stabilité dans le tertiaire non marchand
- L’emploi industriel plus dynamique qu’au niveau national
- Hausse très modérée dans la construction
- Un ralentissement sectoriel de l’emploi plus marqué en Vaucluse
- Encadré – Les embauches en CDI plus nombreuses qu’avant crise
Hausse modérée de l’emploi salarié
Fin 2022, les effectifs salariés dépassent les deux millions. Ils augmentent de 1,2 % sur un an (soit +23 900), à un rythme sensiblement plus modéré que le rebond de 2021 (+3,5 %). Ils dépassent nettement leur niveau d’avant-crise (+5,5 % par rapport à 2019).
La région bénéficie principalement de la croissance de l’emploi privé (+1,7 %), qui ralentit toutefois par rapport à 2021 (+5,6 %, figure 1). Parallèlement, l’emploi public se replie légèrement (-0,5 %, après +0,8 %). L’emploi a été plus dynamique au premier semestre, période au cours de laquelle il a augmenté de 1,0 %, avant de ralentir au second (+0,3 %). Ce ralentissement touche la quasi-totalité des secteurs.
En France (hors Mayotte), comme dans la région, la croissance de l’emploi ralentit en 2022 (+1,3 % sur un an après +3,5 %) avec également un fléchissement plus marqué pour l’emploi privé (+1,6 % après +4,4 %) que pour l’emploi public (+0,0 % après +0,4 %). L’emploi est supérieur à son niveau d’avant-crise de 4,5 %.
En 2022, tous les départements gagnent des emplois, sur un rythme plus modéré qu’en 2021 (figure 2). La croissance est plus nette dans les départements alpins qui ont le plus souffert de la crise sanitaire, et pour lesquels le rattrapage du déficit d’emploi en 2020-2021 a été plus tardif. Les hausses s’échelonnent de +0,7 % en Vaucluse à +1,9 % dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence.
tableauFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 100,5 | 100,5 | 100,6 | 100,6 |
2ᵉ trim. 2017 | 100,9 | 100,9 | 101,1 | 101,1 |
3ᵉ trim. 2017 | 101,1 | 101,0 | 101,4 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2017 | 101,3 | 101,3 | 101,9 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,8 | 101,6 | 102,6 | 102,2 |
2ᵉ trim. 2018 | 101,9 | 101,6 | 102,7 | 102,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 101,9 | 101,6 | 102,8 | 102,4 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,0 | 101,8 | 103,0 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2019 | 102,6 | 102,5 | 103,7 | 103,4 |
2ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,7 | 104,3 | 103,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 103,5 | 103,0 | 104,8 | 104,1 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,8 | 103,3 | 105,1 | 104,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,7 | 101,5 | 102,5 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2020 | 101,1 | 101,3 | 102,1 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 103,5 | 103,2 | 104,8 | 104,1 |
4ᵉ trim. 2020 | 103,6 | 103,0 | 104,9 | 103,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 104,3 | 103,7 | 105,8 | 104,8 |
2ᵉ trim. 2021 | 106,0 | 105,0 | 107,9 | 106,3 |
3ᵉ trim. 2021 | 107,0 | 105,9 | 109,2 | 107,5 |
4ᵉ trim. 2021 | 108,2 | 106,6 | 110,7 | 108,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 108,6 | 107,1 | 111,3 | 109,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 109,2 | 107,5 | 112,1 | 109,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 109,3 | 107,8 | 112,3 | 110,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 109,5 | 108,0 | 112,6 | 110,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié total par département
Évolution entre fin 2020 et fin 2021 | Évolution entre fin 2021 et fin 2022 | |
---|---|---|
Alpes-de-Haute-Provence | 5,6 | 1,9 |
Hautes-Alpes | 7,9 | 1,2 |
Alpes-Maritimes | 4,3 | 1,9 |
Bouches-du-Rhône | 4,2 | 1,0 |
Var | 4,3 | 1,0 |
Vaucluse | 4,4 | 0,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié total par département

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Contraction de l’emploi intérimaire
Après avoir fortement progressé en 2021, l’emploi dans l’intérim baisse en 2022 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-1,6 % sur un an, après +12,2 %), tout en restant au-dessus de son niveau d’avant-crise (+8,6 %, figure 3). La baisse se concentre sur le premier semestre. Dès le troisième trimestre, la tendance repart à la hausse à un rythme modéré.
Les départements concernés par cette baisse sont le Vaucluse (-3,4 %), les Bouches-du-Rhône (-2,3 %), les Alpes-Maritimes (-2,2 %) et dans une moindre mesure le Var (-0,7 %). L’emploi intérimaire progresse dans les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence où le niveau d’avant-crise est nettement dépassé (respectivement +28,0 % et +20,1 %).
L’utilisation de l’intérim progresse légèrement dans le tertiaire marchand (+1,3 % sur un an). Cette hausse concerne la quasi-totalité des sous-secteurs, et tout particulièrement l’hébergement et restauration (+24,1 %). Seul le sous-secteur des activités immobilières connaît un net recul (-16,1 %).
L’emploi intérimaire diminue fortement dans l’industrie (-9,7 %), en particulier dans la fabrication d’autres produits industriels (-15,0 %). Il est également en retrait dans l’agriculture (-3,4 %) et la construction (-2,0 %).
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire
Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 103,2 | 104,1 |
2ᵉ trim. 2017 | 106,5 | 108,9 |
3ᵉ trim. 2017 | 109,9 | 112,7 |
4ᵉ trim. 2017 | 113,6 | 116,8 |
1ᵉ trim. 2018 | 116,1 | 117,7 |
2ᵉ trim. 2018 | 114,4 | 115,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 116,6 | 115,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 115,4 | 112,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 119,0 | 116,9 |
2ᵉ trim. 2019 | 117,1 | 115,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 118,1 | 115,0 |
4ᵉ trim. 2019 | 117,7 | 113,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 71,1 | 69,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 93,5 | 84,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 108,8 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2020 | 115,8 | 106,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 118,0 | 109,6 |
2ᵉ trim. 2021 | 124,0 | 112,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 125,2 | 113,7 |
4ᵉ trim. 2021 | 129,9 | 119,7 |
1ᵉ trim. 2022 | 126,4 | 118,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 124,2 | 115,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 126,1 | 117,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 127,8 | 118,3 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi intérimaire.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Ralentissement marqué dans le tertiaire marchand, stabilité dans le tertiaire non marchand
L’emploi dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), qui représente près de la moitié des emplois régionaux, progresse de 1,9 % fin 2022 par rapport à fin 2021, un rythme de croissance similaire à celui de la France hors Mayotte (+2,0 %, figure 4). Cette hausse, moins dynamique que celle enregistrée un an auparavant (+7,0 % fin 2021 par rapport à fin 2020) et concentrée sur le premier semestre, représente un solde de 19 000 emplois supplémentaires dans la région. L’emploi dépasse désormais largement son niveau d’avant-crise sanitaire (+7,5 % par rapport à fin 2019).
Le ralentissement de l’emploi se constate dans tous les sous-secteurs d’activité, plus particulièrement le commerce (+0,6 % après +5,3 %), les activités immobilières (+0,6 % après +1,9 %), les autres activités de service (+3,0 % après +9,2 %) et l’hébergement et restauration (+4,3 % après +17,9 %).
Dans le secteur tertiaire non marchand, l’emploi est stable (+0,0 %) et se maintient au-dessus de son niveau d’avant-crise (+2,0 % par rapport à fin 2019).
tableauFigure 4 – Emploi salarié total par secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Secteur d'activité | Emploi au 31/12/2022 (milliers) | Évolution entre fin 2021 et fin 2022 | Évolution entre fin 2019 et fin 2022 | Évolution annuelle moyenne entre fin 2016 et fin 2021 ¹ | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Provence-Alpes-Côte d'Azur | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | Provence-Alpes-Côte d'Azur | France hors Mayotte | |
Agriculture | 24,9 | 1,6 | 1,4 | 8,8 | 5,8 | 4,2 | 2,1 |
Industrie | 167,5 | 2,1 | 1,2 | 5,5 | 1,6 | 1,3 | 0,3 |
Industrie agroalimentaire | 32,4 | 1,2 | 0,6 | 11,1 | 6,0 | 3,1 | 1,8 |
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 30,7 | 2,5 | 1,7 | 5,2 | 4,0 | 0,9 | 0,6 |
Biens d'équipement | 16,5 | 3,2 | 1,9 | 5,3 | 0,6 | 1,0 | 0,0 |
Matériels de transport | 20,5 | 2,0 | 0,6 | 5,2 | -3,6 | 1,0 | -0,8 |
Autres branches industrielles | 67,4 | 2,0 | 1,2 | 3,3 | 0,6 | 0,8 | -0,0 |
Construction | 119,1 | 0,5 | 0,7 | 8,4 | 7,8 | 3,4 | 3,0 |
Tertiaire marchand | 1 027,6 | 1,9 | 2,0 | 7,5 | 6,5 | 2,2 | 2,0 |
Commerce | 272,9 | 0,6 | 0,7 | 6,3 | 5,5 | 1,8 | 1,5 |
Transports | 111,5 | 0,7 | 0,7 | 2,6 | 1,8 | 1,3 | 1,0 |
Hébergement - restauration | 128,9 | 4,3 | 4,7 | 7,6 | 7,3 | 2,5 | 2,5 |
Information - communication | 51,5 | 3,8 | 5,3 | 9,6 | 13,1 | 3,0 | 3,5 |
Services financiers | 52,8 | 2,2 | 2,1 | 6,1 | 4,8 | 1,0 | 0,9 |
Services immobiliers | 24,4 | 0,6 | 0,0 | 5,5 | 3,3 | 2,0 | 1,5 |
Services aux entreprises hors intérim | 222,7 | 2,9 | 2,8 | 9,9 | 8,4 | 2,8 | 2,7 |
Intérim | 56,0 | -1,6 | -1,2 | 8,6 | 4,7 | 5,4 | 3,7 |
Services aux ménages | 106,9 | 3,0 | 2,7 | 10,4 | 8,5 | 1,4 | 0,9 |
Tertiaire non marchand | 663,4 | 0,0 | 0,3 | 2,0 | 2,0 | 0,4 | 0,3 |
Total | 2 002,4 | 1,2 | 1,3 | 5,5 | 4,5 | 1,6 | 1,3 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
L’emploi industriel plus dynamique qu’au niveau national
L’emploi industriel régional progresse sur un an (+2,1 %), à un rythme similaire à celui de l’année précédente, et se maintient nettement au-dessus de son niveau d’avant-crise (+5,5 %, figure 5). Au niveau national, la croissance de l’emploi dans l’industrie est plus faible (+1,2 % sur un an, +1,6 % par rapport à l’avant-crise).
Tous les sous-secteurs participent à cette hausse. Celui de l’agroalimentaire (fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac), qui représente près d’un emploi industriel régional sur cinq, ralentit cependant fortement (+1,2 % sur un an après +7,7 %).
tableauFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2016 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2017 | 100,7 | 99,9 | 100,5 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2017 | 101,3 | 100,2 | 101,1 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2017 | 101,6 | 100,4 | 101,4 | 99,9 |
4ᵉ trim. 2017 | 101,6 | 100,6 | 102,0 | 99,5 |
1ᵉ trim. 2018 | 103,1 | 100,9 | 102,8 | 99,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 103,4 | 101,3 | 102,9 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,4 | 101,6 | 102,9 | 99,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 104,6 | 101,6 | 103,1 | 99,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,3 | 101,9 | 103,6 | 99,2 |
2ᵉ trim. 2019 | 108,3 | 102,4 | 104,3 | 99,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 108,9 | 102,6 | 104,6 | 99,8 |
4ᵉ trim. 2019 | 109,8 | 103,1 | 105,2 | 99,8 |
1ᵉ trim. 2020 | 109,9 | 102,8 | 103,5 | 99,6 |
2ᵉ trim. 2020 | 111,5 | 102,7 | 101,6 | 98,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 113,4 | 103,4 | 104,6 | 100,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 114,3 | 103,7 | 103,7 | 100,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 115,8 | 104,6 | 104,4 | 101,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 116,4 | 105,1 | 107,4 | 101,2 |
3ᵉ trim. 2021 | 117,5 | 106,0 | 109,1 | 101,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 118,5 | 106,7 | 110,7 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 118,6 | 107,1 | 111,6 | 101,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 118,7 | 107,6 | 112,8 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 118,6 | 108,1 | 113,0 | 101,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 119,0 | 108,9 | 113,0 | 101,8 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 5 – Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Hausse très modérée dans la construction
L’emploi dans la construction croît faiblement cette année dans la région (+0,5 %, après +3,7 % en 2021), comme au national (+0,7 %, après +3,3 % en 2021). Ce ralentissement marque une véritable rupture avec les années précédentes : depuis 2017 la hausse annuelle des effectifs ne s’était pas située en dessous de 1,5 %.
Le ralentissement de l’activité enregistré depuis 2021, avec le faible dynamisme des mises en chantiers et des permis de construire, ainsi que la hausse des coûts de construction et le renchérissement des crédits ont pu peser sur l’emploi du secteur en 2022.
Un ralentissement sectoriel de l’emploi plus marqué en Vaucluse
La progression de l’emploi est la plus faible en 2022 en Vaucluse (+0,7 % sur un an), dans le Var et les Bouches-du-Rhône (+1,0 %). La contraction des effectifs dans le bâtiment et dans l’intérim est la plus marquée en Vaucluse (respectivement -1,6 % et -3,4 %).
Dans le Var et les Bouches-du-Rhône, la situation de l’emploi est proche de la moyenne régionale, avec une bonne tenue du tertiaire marchand et un ralentissement dans la construction. L’emploi agricole décroît toutefois dans les Bouches-du-Rhône (-1,8 % contre +1,6 % à l’échelle régionale).
Dans les Hautes-Alpes, l’emploi croît de 1,2 % et est particulièrement dynamique dans l’agriculture, même si les effectifs sont faibles ; en revanche, l’emploi non marchand accuse une baisse (-0,3 %).
Dans les Alpes-Maritimes, l’industrie et le tertiaire marchand connaissent des hausses solides, encore portées début 2022 par le rebond post crise sanitaire, qui a mis plus de temps à intervenir dans ce département. L’intérim y est toutefois en baisse.
Sur une année, l’emploi progresse dans tous les secteurs dans les Alpes-de-Haute-Provence, département le plus dynamique avec les Alpes-Maritimes (+1,9 %).
L’emploi dépasse son niveau d’avant-crise dans tous les départements de la région, avec des hausses par rapport à 2019 supérieures à la moyenne française pour cinq départements sur six, s’échelonnant de +4,7 % dans les Alpes-Maritimes à +7,0 % dans les Alpes-de-Haute-Provence (figure 6). Seul l’emploi dans les Hautes-Alpes n’est que faiblement supérieur à son niveau de 2019 (+1,7 %).
tableauFigure 6 – Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Provence-Alpes-Côte d'Azur
Zonage | Emploi au 31/12/2022 (milliers) | Évolution entre fin 2021 et fin 2022 | Évolution entre fin 2019 et fin 2022 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Agriculture | Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Intérim | Tertiaire non marchand | Total | |||
Alpes-de-Haute-Provence | 57,3 | 3,1 | 2,7 | 2,6 | 2,8 | 2,8 | 0,5 | 1,9 | 7,0 |
Hautes-Alpes | 50,4 | 25,6 | 1,8 | 1,6 | 1,2 | 13,9 | -0,3 | 1,2 | 1,7 |
Alpes-Maritimes | 434,2 | 8,9 | 2,5 | 1,2 | 2,8 | -2,2 | 0,1 | 1,9 | 4,7 |
Bouches-du-Rhône | 877,6 | -1,8 | 2,0 | 0,3 | 1,7 | -2,3 | -0,0 | 1,0 | 6,1 |
Var | 367,9 | 0,3 | 1,6 | 0,7 | 1,7 | -0,7 | 0,2 | 1,0 | 5,5 |
Vaucluse | 215,0 | 1,4 | 2,2 | -1,6 | 1,2 | -3,4 | -0,2 | 0,7 | 5,7 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 2 002,4 | 1,6 | 2,1 | 0,5 | 1,9 | -1,6 | 0,0 | 1,2 | 5,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).
L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.
Encadré – Les embauches en CDI plus nombreuses qu’avant crise
Malgré un contexte économique plus incertain, les embauches poursuivent leur croissance en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Avec au total plus de 2,3 millions de contrats signés sur l’année 2022, le nombre de déclarations préalables à l’embauche (DPAE) augmente de 22 % sur un an. Leur niveau dépasse désormais celui d’avant-crise (+10 %). Cet accroissement profite à tous les types de contrats. En particulier en 2022, 420 000 contrats à durée indéterminée (CDI) ont été signés, soit 16 % de plus qu’en 2021, et 22 % de plus qu’avant-crise (figure 7). Les contrats à durée déterminée (CDD) d’une durée d’un mois ou moins connaissent la plus forte hausse (+27 %). Ils représentent plus de 64 % des embauches de 2022 (+2,6 points).
En 2022, les embauches sont principalement concentrées dans les services. Avec la fin des mesures de restriction sanitaire, le secteur des hôtels-cafés-restaurants affiche une forte croissance annuelle pour tous les types de contrat. Seul le recours à des CDD de plus d’un mois dans la construction diminue (-1 400 embauches).
Les plus fortes croissances sont enregistrées dans les Alpes-Maritimes avec +22 % sur un an pour les CDI et +19 % pour les CDD de plus d’un mois. En raison d’une forte concentration d’établissements rattachés au secteur des hôtels-cafés-restaurants, le département avait été particulièrement affecté par les mesures sanitaires mises en place en 2020 et 2021.
Plus de 46 % des embauches en CDI ont eu lieu dans des établissements de moins de 20 salariés ; mais les contrats pérennes progressent le plus dans les établissements de 250 salariés et plus (+31 %). Pour les CDD de plus d’un mois, la croissance annuelle est également plus vigoureuse dans ces établissements.
tableauFigure 7 – Évolution annuelle du nombre d’embauches, par type de contrat
Année | CDI | CDD | dont CDD d’un mois ou moins | dont CDD de plus d’un mois |
---|---|---|---|---|
2018 | 100 | 100 | 100 | 100 |
2019 | 102 | 102 | 103 | 100 |
2020 | 83 | 74 | 71 | 83 |
2021 | 107 | 90 | 86 | 104 |
2022 | 124 | 110 | 109 | 110 |
- Note : les déclarations préalables à l’embauche n’incluent pas les missions d’intérim.
- Source : Acoss, Urssaf.
graphiqueFigure 7 – Évolution annuelle du nombre d’embauches, par type de contrat

- Note : les déclarations préalables à l’embauche n’incluent pas les missions d’intérim.
- Source : Acoss, Urssaf.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
Par rapport aux bilans économique publiés en 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé à partir de l’année 2020 : elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023, avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite » et la note méthodologique des ETE). Par ailleurs les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.
Nomenclature
Sources
Définitions
Emploi salarié / Emploi non salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées / ESTEL
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».
Intérim / Travail intérimaire / Travail temporaire
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Nomenclature d'activités française / NAF
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Population active occupée (BIT)
Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
la déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est obligatoire avant toute embauche et s’effectue auprès de l’Urssaf. Elle permet de déclarer la première embauche d’un salarié relevant du régime de la Sécurité sociale. Cette déclaration doit être effectuée dans les 8 jours qui précèdent une embauche. Toutefois, une DPAE pour un salarié ne garantit pas son embauche, dans certains cas celle-ci ne se concrétise pas.
Pour en savoir plus
(1) Lenzi E., Roche C., « Retour des touristes français, la clientèle étrangère toujours en retrait », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 85, novembre 2022.
(2) Insee, « La croissance résiste, l’inflation aussi », Note de conjoncture, mars 2023.